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Les travailleurs de l’Alberta s’opposent à la violation des droits par le gouvernement
Les Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce soulignent les mesures de sécurité que les employeurs doivent prendre
Le président de la section locale 401 des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC), Thomas Hesse, a envoyé le 6 janvier 2022 une lettre à tous les employeurs des endroits de travail représentés par la section locale …401 dans laquelle il exprime sa profonde inquiétude quant à la sécurité des travailleurs dans ces lieux de travail et décrit les mesures concrètes que les employeurs doivent prendre pour protéger les travailleurs et leurs communautés. Il a clairement indiqué que les travailleurs et leur syndicat doivent participer à la prise des décisions nécessaires et qu’il est hors de question que les travailleurs acceptent que les employeurs décident.
La section locale 401 des TUAC représente 32 000 membres en Alberta. Les membres de la section locale 401 travaillent dans de nombreux secteurs, notamment ceux de la transformations de la viande et de la volaille, les boulangeries, la transformation des céréales, des oléagineux, des produits laitiers et des oeufs, les magasins d’alimentation au détail (Safeway et Loblaws Superstores) et les entrepôts, les chantiers des sables bitumineux, les usines de maltage et de distillation, l’hôtellerie, les services de soutien en résidences, les soins continus, l’entreposage et les casinos.
Thomas Hesse a déclaré qu’une menace accrue justifie certainement une réponse renforcée. Les graves erreurs commises lors de la première réponse du gouvernement et des employeurs à la pandémie, qui ont entraîné de graves maladies et des pertes en vies humaines, ne doivent pas se répéter, a-t-il dit.
La lettre demande ensuite aux employeurs de faire savoir s’ils avaient pris les mesures nécessaires suivantes :
– Avez-vous fait procéder à une évaluation indépendante de la ventilation et de la qualité de l’air ?
– Avez-vous fourni à vos employés des masques dont la nature et la qualité répondent à la menace de transmissibilité du variant Omicron ?
– Avez-vous adapté votre approche en matière d’indemnités pour congés de maladie et d’absences afin de garantir que les travailleurs puissent facilement rester chez eux s’ils sont symptomatiques sans perte de revenu ?
– Mettez-vous des tests rapides à la disposition de vos employés pour détecter et atténuer les éclosions aussi rapidement que possible ?
– Prenez-vous des dispositions pour fournir des vaccins de rappel sur place aux employés qui le souhaitent ?
En attendant la mise en place de programmes de vaccination de rappel aux endroits de travail, les employés devraient bénéficier de congés payés pour se faire vacciner, indique la lettre.
Le syndicat demande aux employeurs de lui communiquer immédiatement et sur une base permanente toutes les données pertinentes, notamment le nombre de travailleurs en arrêt de travail pour cause de maladie. La lettre souligne la nécessité d’organiser plus fréquemment des réunions sur la santé et la sécurité, avec la représentation et la participation du syndicat. Le syndicat a également souligné que les règles relatives à la ponctualité des employés devraient être assouplies en raison de l’impact important d’Omicron sur les transports publics, et que les points de vente au détail doivent imposer le port du masque à la porte et effectuer un comptage rigoureux des clients.
La « lassitude face à la COVID » ne peut être une excuse pour abandonner les travailleurs dont le courage et l’engagement ont permis à notre société de fonctionner, a déclaré Thomas Hesse. « Ignorer la menace que représente le variant Omicron se fera à nos risques et périls. Ne regardons pas ce moment des mois plus tard en nous demandant ce que nous aurions pu faire. Je vous le dis clairement – vous devez faire quelque chose pour répondre à cette menace et vous devez le faire maintenant. »
« La loi sur la santé et la sécurité au travail et nos conventions collectives soulignent l’obligation nécessaire pour les employeurs d’assurer la sécurité des travailleurs. Un changement de circonstances ne supprime pas cette obligation. En fait, les preuves acceptées et troublantes concernant la transmissibilité exigent vraiment une réponse accrue et renforcée », a déclaré Thomas Hesse.
« Notre syndicat continue de suivre cette affaire et s’engage à défendre les intérêts de nos membres au plus haut niveau et avec ardeur. Nous espérons que vous partagez notre approche dans la recherche de la sécurité absolue de nos membres et de vos employés », a-t-il conclu.
(Forum ouvrier, publié le 22 janvier 2022)