Le monument ne doit pas être construit!
Le gouvernement Trudeau est en collusion avec des collaborateurs nazis pour construire le monument anticommuniste
– Louis Lang –
Les efforts continus du gouvernement Trudeau pour ériger un monument anticommuniste à Ottawa ont été dénoncés par les Canadiens depuis le début. Ce fut une tromperie après l’autre alors que l’organisation Hommage à la Liberté a été incapable de lever les fonds pour couvrir le coût du monument, qui avait d’abord été projeté à 1,5 million de dollars.
Un porte-parole de la Commission de la capitale nationale a dit récemment que le coût du monument est maintenant évalué à 7,5 millions de dollars. Six millions de dollars vont provenir de fonds publics maintenant que Chrystia Freeland a inclus un 4 millions additionnel dans le budget du printemps pour compléter le monument.
Le Marxiste-Léniniste a publié un article le 11 novembre 2017 dans lequel il indique qu’étant incapable de recueillir l’argent ou le soutien des Canadiens, Hommage à la Liberté, une organisation privée qui a des liens avec les collaborateurs nazis lettons, reçoit des fonds de gouvernements étrangers et de sources étrangères pour construire le monument anticommuniste.
La liste des sources étrangères anticommunistes virulentes – Taiwan, Hongrie, Lettonie, Estonie, Géorgie, Pologne, Ukraine, République tchèque, et d’autres – « montre la nature frauduleuse des déclarations du gouvernement Trudeau selon lesquelles les Canadiens approuvent cette hystérie anticommuniste. En effet, rien n’est plus faux. »[1]
Ce ne sont pas seulement les finances qui révèlent l’objectif véritable de ce projet anticommuniste de promouvoir les collaborateurs nazis mais également la suggestion que les Canadiens appuient l’utilisation du Canada comme un havre, ou un refuge comme on le dit maintenant, pour les nazis, les fascistes et les collaborateurs des ennemis des peuples du monde. La justification frauduleuse pour un monument anticommuniste est un affront à tous les Canadiens. Et maintenant, un reportage de CBC confirme une fois de plus que le gouvernement Trudeau continue d’être de connivence avec les collaborateurs nazis et les propagandistes de la guerre froide pour compléter le projet dans le dos des Canadiens.
En l’absence d’appui public pour le projet, le financement qui a été reçu, à part celui versé par le gouvernement du Canada, provient de sources pronazies anticommunistes virulentes. Le nouveau reportage sur le site Web de nouvelles de CBC, publié le 23 juillet 2021, révèle que le monument a reçu des dons pour honorer des fascistes et des collaborateurs nazis notoires.
Le reportage indique : « Le Monument commémoratif aux victimes du communisme est en partie financé par le biais d’une campagne ‘achetez une brique’ appelée Pathways to Liberty (Voies vers la liberté) qui est gérée par l’organisme caritatif Hommage à la liberté. »
« La campagne vend des ‘briques virtuelles’ qui sont présentées sur le site Web de l’organisation et sur son bulletin. Les briques sont dédiées à des victimes alléguées du communisme et comprennent des notes biographiques au sujet des individus qui sont commémorés. »
Un examen des donateurs confirme leur objectif d’utiliser le monument pour commémorer des fascistes et des criminels de guerre notoires et effacer leurs crimes. Une organisation qui s’est donné le nom de Comité général des Croates unis du Canada » a acheté des « briques virtuelles » à la mémoire d’Ante Pavelic, le décrivant comme un « docteur en droit ».
Pavelic a été le dirigeant pendant la guerre d’Usta, l’organisation fasciste qui a dirigé l’État indépendant de Croatie, un régime nazi fantoche. Dans ce rôle, Pavelic a été l’auteur en chef de l’holocauste dans les Balkans. Environ 32 000 Juifs, 25 000 Roms et 330 000 Serbes ont été assassinés par le régime.
Une organisation qui s’est donné le nom de l’Ordre de chevalerie de Vitéz a acheté cinq « briques virtuelles ». « Plusieurs membres de l’ordre ont activement participé à la persécution, au dépouillement et, en 1944, à la déportation des Juifs hongrois », a déclaré László Karsai, professeur d’histoire à l’université de Szeged.
Les membres de Vitez comprenaient des membres de haut rang du gouvernement fantoche nazi établi à la fin de la guerre, qui a organisé la déportation de quelque 437 000 Juifs hongrois. « Ce fut l’action de déportation la plus importante et la plus rapide de l’Holocauste, a déclaré Karsai. Plusieurs dizaines de milliers de membres de Vitéz ont obtenu de grandes terres (de) propriétés juives. »
La filiale d’Edmonton de la Ligue des Ukrainiens Canadiens, quant à elle, a acheté cinq « briques virtuelles » en l’honneur de Roman Shukhevych – qui a dirigé l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) pendant la Seconde Guerre mondiale et a été responsable de la mort de dizaines de milliers de Biélorusses, Juifs, Polonais et Ukrainiens.
Ce ne sont là que quelques exemples.
Ce reportage le plus récent du réseau de nouvelles CBC réaffirme une fois de plus l’essence du monument anticommuniste qui est de réécrire l’histoire et d’effacer de la mémoire collective la signification historique de la lutte contre l’agression fasciste des puissances de l’Axe et le rôle dirigeant qu’a joué l’Union soviétique dans la victoire contre le fascisme lors de la Deuxième Guerre mondiale.
Le gouvernement Trudeau a envoyé des troupes canadiennes en Europe de l’Est et continue de participer à des exercices militaires et à d’autres actions provocatrices aux frontières de la Russie en appui aux ambitions impérialistes des États-Unis de dominer la région et de créer un ordre mondial dans lequel ils imposent leur statut de « nation indispensable ». Son insistance à construire le monument anticommuniste pour réécrire le verdict de l’histoire sur des fascistes et des criminels de guerre notoires révèle l’essence des « valeurs canadiennes » qu’il demande aux Canadiens d’épouser s’ils veulent se montrer dignes d’être citoyens et des « privilèges » que cela confère. C’est une trahison abjecte des Canadiens et de tous les peuples épris de paix dans le monde qui ont tant sacrifié pour vaincre le fascisme pendant la Deuxième Guerre mondiale. Ceux parmi nous dont les familles ont été déportées vers les camps de concentration à cause des actions de ceux que le gouvernement du Canada veut honorer sont profondément préoccupés par la direction qui est donnée au Canada par le gouvernement Trudeau et tous les partis cartellisés ayant des sièges au Parlement. Ceux-ci ont tous facilité la construction de ce monument en cherchant à le modifier au lieu de s’y opposer et de demander que sa construction soit abandonnée.
Le monument anticommuniste ne doit pas être construit ! Les préoccupations des Canadiens montrent que ce monument n’a pas sa place dans les rues d’Ottawa. Un monument commémoratif doit être construit – à l’emplacement que la Commission nationale a assigné pour honorer les nazis et les fascistes et leurs collaborateurs – pour honorer plutôt la mémoire des milliers de victimes du système des pensionnats autochtones et des femmes et filles autochtones assassinées et disparues. Assez c’est assez ! Le projet anticommuniste ne doit pas être construit !
Note
1. « Le financement étranger du monument anticommuniste est une affaire très préoccupante », Le Marxiste-Léniniste, 11 novembre 2017