Les troupes du gouvernement de Versailles attaquent à la Place de la Concorde durant la Semaine sanglante (G. Boulanger).

La Commune de Paris, dont le 150e anniversaire est célébré cette année, a été brutalement écrasée par le gouvernement de Versailles durant la dernière semaine de mai 1871, connue comme la « Semaine sanglante ».

En mai 1871, le gouvernement de Versailles a obtenu la collaboration des Prussiens pour les aider à écraser la révolte des ouvriers de Paris.

Après plus de 8 jours de résistance héroïque, les derniers communards succombèrent à l’assaut général des troupes de Versailles appuyées par les Prussiens. C’est alors que le massacre d’hommes, femmes et enfants débuté une semaine auparavant atteignit son point culminant. Des milliers et des milliers d’ouvriers sans armes furent massacrés en masse et d’autres furent déportés dans les territoires français de la Nouvelle-Calédonie ou furent exilés ailleurs. Grâce en partie à ceux qui ont fui les représailles ou ont été contraints à l’exil après l’écrasement de la Commune, ses idées se sont largement répandues dans les décennies qui ont suivi.

Des défenseurs de la Commune de Paris tombés au combat, selon les oeuvres d’Edouard Manet (à gauche) et Maximillian Luce

Commémoration annuelle près du Mur des Communards, au cimetière du Père-Lachaise, Paris (Ilya Repine, La montée au Mur, 1883)

Plaques commémoratives à Paris, sur le Mur des Communards, au cimetière du Père-Lachaise (à gauche) et au 1, rue de la Solidarité

La bourgeoisie se prétend « humanitaire », « raisonnable », « juste » et « civilisée », mais la Commune de Paris montre jusqu’à quelle ampleur de barbarie elle est prête à aller pour écraser les luttes révolutionnaires du prolétariat, ce qui souligne aussi l’importance pour la classe ouvrière de créer son propre État qui investit le peuple du pouvoir souverain afin de priver les exploiteurs de leur pouvoir par lequel ils maintiennent l’exploitation de l’être humain par l’être humain et bloquent l’émancipation de la classe ouvrière et de tous les opprimés.

La Commune de Paris sera pour toujours le glorieux fourrier d’une société nouvelle.

• 150e anniversaire de la Commune de Paris

(Images : Wikimedia)