La libération d’Auschwitz
27 janvier 1945
Un acte héroïque de l’Armée rouge soviétique
Auschwitz a été libéré le 27 janvier 1945 par l’Armée rouge soviétique au cours de l’offensive Vistule-Oder. Cette offensive a été menée par les 59e et 60e armées du premier front ukrainien en coordination avec la 38e armée du quatrième front ukrainien.
Le PCC(M-L) salue les actes héroïques de l’Armée rouge. Il s’oppose à la falsification actuelle de l’histoire qui tente de nier ces actes héroïques dans le cadre de la campagne anti-Russie en cours. Cette falsification est très évidente aujourd’hui dans le déni par l’impérialisme anglo-américain de la présence des soldats ukrainiens de l’Armée rouge et de l’existence de la résistance antifasciste ukrainienne pendant la Deuxième Guerre mondiale. L’approche globale de la falsification anglo-américaine de l’histoire consiste à justifier l’agression et les crimes des impérialistes dans le présent, dans leurs tentatives de réhabiliter les collaborateurs nazis en Ukraine, en Pologne et dans d’autres pays d’Europe de l’Est, afin d’encercler la Russie et de poursuivre leur quête d’hégémonie mondiale.
Auschwitz était un réseau de camps de concentration et de camps d’extermination nazis construit et opéré par les fascistes allemands. Les 100e et 322e divisions d’infanterie de la 60e Armée ont libéré Auschwitz III-Monovitz. C’est vers 3 heures dans la nuit du 27 janvier que le 454e régiment de la 100e division d’infanterie de Lviv (commandé par le major général F.M. Krasavin) a fait irruption dans Auschwitz (le camp principal). Le même jour, un autre camp de concentration, celui de Jaworzno, a été libéré par la 286e division d’infanterie (commandé par le major général M. Grishin) de la 59e armée. Le lendemain, la 107e division d’infanterie (sous le commandement du colonel V. Petrenko) a libéré Auschwitz-Birkenau.
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Les noms des fronts soviétiques étaient modifiés pour refléter les directions des avancées. Le front qui a libéré Auschwitz a été appelé le premier front ukrainien le 16 octobre 1943 pour prendre part à l’opération offensive stratégique de Kiev. Avant novembre 1943, le premier front ukrainien portait le nom officiel de front de Voronej, et avant cela de front de Briansk. Les unités de l’Armée rouge avaient dans leurs rangs des soldats de nombreuses nationalités, à l’exception de quelques dizaines de divisions composées de soldats de nationalités spécifiques (la 201e lettonne, la 16e lituanienne, etc.) puisque des renforts venaient des quatre coins de l’Union soviétique.
La composition du premier front ukrainien suivait le même principe. Selon l’étude réalisée par un groupe de chercheurs de l’état-major soviétique dirigé par le général G. Krivosheev, le front comprenait des soldats de différentes nationalités : plus de 66 % étaient Russes, environ 16 % Ukrainiens, environ 3 % Biélorusses, environ 2,2 % Tatars, plus de 1,6 % d’origine juive, environ 1,5 % Kazakhs, 1,4 % Ouzbeks, et au moins 1 % d’autres nationalités (quelques dizaines).
Ce n’est pas une coïncidence si, en janvier 2015, à l’occasion du 70e anniversaire de la libération d’Auschwitz, le ministre polonais des Affaires étrangères de l’époque, Grzegorz Schetyna, a proposé de célébrer les troupes ukrainiennes qui ont libéré le camp de la mort d’Hitler et pas l’Armée rouge soviétique. « Car ce fameux jour de janvier, il y avait donc là des soldats ukrainiens et ce sont eux qui ont ouvert les portes du camp », a dit Grzegorz Schetyna dans une entrevue donnée le 21 janvier 2015.
Malgré toutes les preuves du contraire, Grzegorz Schetyna a poursuivi sa désinformation et l’a utilisée pour tenter d’expliquer au public pourquoi le président russe Vladimir Poutine n’était pas invité à participer à la cérémonie marquant le 70e anniversaire de la libération d’Auschwitz cette année-là.
Cette désinformation a également été reprise à l’époque par un porte-parole du gouvernement ukrainien, qui a déclaré : « Les Ukrainiens constituaient la majorité de ceux qui ont libéré Auschwitz, le front ukrainien ».
Les remarques du ministre polonais des Affaires étrangères de l’époque, Grzegorz Schetyna, ont été précédées d’autres tentatives de la Pologne de falsifier l’histoire. En avril 2007, la Pologne a fermé l’exposition russe à Auschwitz qui faisait partie du musée depuis 1961. L’administration du Musée de l’ancien camp de concentration d’Auschwitz a dit qu’elle ne pourrait être rouverte que si la Russie reconnaissait la désinformation anticommuniste de « l’occupation de la Pologne par l’URSS ». Tout cela pour dissimuler la politique d’apaisement de la France et de la Grande-Bretagne envers Hitler et les nazis, qui a conduit à l’invasion de la Pologne par les nazis le 1er septembre 1939. Ce n’est qu’après que l’État polonais se soit effondré, que l’armée polonaise se soit désintégrée, que le gouvernement ait cessé de fonctionner et que ses dirigeants aristocratiques aient fui, que l’Armée rouge soviétique est entrée en territoire de la Pologne le 17 septembre pour se protéger des nazis. C’est également sur cette base et pour protéger les populations d’Ukraine et de Biélorussie qu’elle est entrée dans ces régions que la Pologne avait annexées par la force pendant la guerre russo-polonaise de 1919-1920, lorsque la Pologne était l’un des 14 pays impérialistes envahisseurs qui ont tenté en vain d’écraser la Russie soviétique naissante.
Le PCC(M-L) dénonce une telle activité qui fait partie intégrante de la désinformation visant à justifier les tentatives des impérialistes américains et de leurs alliés, y compris le Canada, d’utiliser les forces réactionnaires en Ukraine pour fomenter une insurrection, accuser la Russie d’agression et prétendre que les États-Unis et l’OTAN sont ceux qui s’engagent dans ce qu’ils appellent la diplomatie pacifique.
(Avec des informations et des photos du Centre de ressources Hardial Bains, de Strategic Culture Foundation et des Archives de l’Union soviétique)