Appel à un blitz téléphonique auprès des ministres du cabinet de la Colombie-Britannique
– Institut Dogwood –
La police a recours en ce moment à des bulldozers, des hélicoptères et des unités canines pour foncer sur le territoire des Wet’suwet’en, arrêtant des aînés, des défenseurs de la terre autochtones et des observateurs juridiques.
Deux avions remplis d’agents de la GRC sont arrivés pour ouvrir le chemin au projet de pipeline de Coastal GasLink, alors que des gens manquent toujours à l’appel et que 17 000 personnes ont été obligées de quitter leur domicile en raison de glissements de terrain et d’inondations mortels.
Le détournement des ressources de la sécurité publique vers le territoire des Wet’suwet’en relève des ministres du cabinet. (Le ministre Mike Farnworth avait personnellement apposé son nom à l’approbation du dernier raid qui a eu lieu en janvier 2020.)
Téléphonez-leur immédiatement et dites-leur ce que vous pensez du fait de se servir d’un désastre climatique pour imposer le passage d’un pipeline sur le territoire non cédé des Wet’suwet’en.
Le gouvernement va tenter de présenter cette action comme une mission humanitaire visant à apporter de l’aide aux entrepreneurs de pipeline pris derrière une barricade. En fait, Coastal GasLink a été évincé du territoire par les cinq clans wet’suwet’en en janvier 2020. La semaine dernière, des entrepreneurs ont encore une fois ignoré les ordres d’évacuer.
Lundi, le premier ministre intérimaire Mike Farnworth avait laissé présager ce raid dans un communiqué de presse, qualifiant les opposants aux pipelines des criminels – au moment même où des hélicoptères militaires sauvaient des familles sur des routes détruites par une nature déchaînée.
Le gouvernement néodémocrate de la Colombie-Britannique tient absolument à compléter le projet d’exportation de gaz à fracturation hydraulique « GNL Canada », en dépit de son fondement économique chambranlant – et de l’urgente et évidente nécessité d’arrêter de développer de l’infrastructure pour le combustible fossile.
Il a accordé plus de 5 milliards de dollars en réductions d’impôts pour convaincre un consortium de compagnies de pétrole étrangères de bâtir le terminal à Kitimat. Il est en bonne voie de donner 1,5 milliards de dollars en subsides aux compagnies de fracturation de gaz cette année, et de remplir le pipeline de méthane.
Il a aussi eu recours trois fois à la GRC, la police provinciale de la Colombie-Britannique, pour ouvrir le chemin et tenter d’accélérer la construction – ignorant le fait que le territoire Wet’suwet’en n’appartient pas et n’a jamais appartenu à la Couronne.
En dépit de tous ces efforts, Coastal GasLink est en piètre état. Des problèmes d’ingénierie, de chaîne d’approvisionnement et de délais dont il est lui-même responsable ont augmenté de plus en plus les coûts de construction – au point où la société mère TC Énergie a menacé de cesser la construction à condition que les investisseurs déboursent des milliards en surplus. La chose la plus logique à faire serait d’interrompre le pipeline, mais le gouvernement néodémocrate de la Colombie-Britannique cherche désespérément à le rendre viable.
Appelez un ministre du cabinet immédiatement et dites-lui d’arrêter de prendre l’argent de nos impôts pour violer les droits autochtones et imposer un pipeline qui détruira le climat.
P.S. Les priorités du gouvernement de la Colombie-Britannique n’ont pas de sens. Il devrait interrompre l’expansion de combustible fossile et investir les fonds publics dans l’aide et la prévention liées aux désastres. Il détourne plutôt les ressources policières pour prendre d’assaut le territoire wet’suwet’en et soutenir un pipeline de gaz à fracturation hydraulique. Appelez un ministre du cabinet maintenant et dites-lui ce que vous en pensez.
(18 novembre 2021)