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15 juin 2021
Les mineurs de Sudbury rejettent l’offre inacceptable de Vale pour une deuxième fois
Le Syndicat des Métallos nous informe que les mineurs de Vale ont rejeté le 14 juin la nouvelle offre de la compagnie. Le taux de participation au vote a été de 84 % et l’offre a été rejetée par une majorité de 87 %.
Le Syndicat des Métallos souligne dans son communiqué de presse : « Pour la deuxième fois en deux semaines, les membres du Syndicat des Métallos à Sudbury ont catégoriquement rejeté les concessions demandées par le géant minier Vale, et le syndicat demande à l’entreprise d’engager des négociations de bonne foi afin de mettre un terme à une grève de 2 500 travailleurs. »
« La deuxième offre de Vale maintenait des concessions similaires à l’offre initiale de l’entreprise qui avait provoqué la grève du 1er juin », dit le syndicat.
« Les employés de Vale ont clairement fait savoir qu’ils veulent que cet employeur cesse d’attaquer leurs bénéfices de santé, d’entraîner une dégradation constante du niveau de vie des générations futures et d’affaiblir de plus en plus nos familles et notre communauté, en particulier durant cette période de prospérité pour la compagne », déclaré Nick Larochelle, président de la section locale 6500 des Métallos.
Le Syndicat des Métallos explique que l’offre de la compagnie rejetée par les grévistes maintenait les demandes de Vale qui réduit les bénéfices de santé pour les travailleurs actuels et élimine le régime de bénéfices de santé des retraités pour tous les futurs travailleurs. L’entreprise avait proposé à ces futurs retraités un compte d’épargne santé de 1 000 dollars, qui ferait disparaître près de 80 % de la couverture fournie par le régime actuel. La couverture pour certains médicaments et certaines fournitures médicales serait entièrement retirée.
L’offre de Vale ne comportait pratiquement aucune amélioration des régimes de retraite et une hausse annuelle des salaires de 1 % une fois les indemnités de vie chère prises en compte. Une augmentation minime a été proposée aux travailleurs dans le cadre du régime de retraite à prestations déterminées et Vale n’a proposé aucune hausse de ses contributions aux membres sous le régime de retraite à cotisations déterminées.
« Les termes de l’offre patronale étaient inacceptables étant donné l’immense valeur générée par nos membres pour l’entreprise et les perspectives d’un avenir prospère », dit Nick Larochelle.
Le Syndicat des métallos a fait remarquer que « Vale a versé à ses actionnaires pas moins de 3,88 milliards de dollars US (4,7 milliards de dollars canadiens) en dividendes durant les trois premiers mois de 2021 et des dividendes totaux de 13,55 milliards de dollars US (environ 16,4 milliards de dollars canadiens) depuis 2015. En outre, la société avait accumulé, à la fin mars 2021, 12,9 milliards de dollars US (15,6 milliards de dollars canadiens) en liquidité. »
« Les membres du syndicat ont également été choqués d’apprendre que Vale a pris 67,7 millions de dollars de la poche des contribuables canadiens l’année passée, sous la forme de subventions fédérales liées à la pandémie, alors que l’entreprise a annulé une prime de pandémie précédemment offerte à ses employés de Sudbury.
« La prime de pandémie de 2 500 dollars avait été offerte par Vale dans sa première offre patronale il y a deux semaines.
« Le retrait de la prime de pandémie, après avoir déclaré formellement que nos membres la méritaient pour leurs efforts tout au long de l’année écoulée, prend des allures de vengeance, affirme Nick Larochelle. C’est un affront pour les travailleurs qui ont accepté un contrat d’un an sans aucune augmentation l’année dernière, qui ont dû faire face aux flambées de la COVID-19 sur leur lieu de travail, et qui n’ont pas quitté leur poste durant toute la pandémie. »
Les membres du syndicat ont également dénoncé les « paroles creuses » durant de précédentes phases de négociation par un dirigeant de Vale, Dino Otranto, chef de l’exploitation des activités nord-américaines de la société.
« M. Otranto a annoncé à toute notre communauté que l’avenir était radieux pour Sudbury et que son entreprise se devait d’embrasser de nouvelles manières de penser, d’abandonner son attitude supérieure et de commercer à écouter et prendre soin de ses employés afin de construire un avenir attendu par tous les habitants de Sudbury », rappelle Nick Larochelle.
« Au lieu de cela, nos membres sont de nouveau en grève pour résister aux nouvelles demandes de concessions de la part de Vale. Nos membres et la communauté attendent toujours de voir si cette entreprise adoptera une nouvelle approche.
« Négocier un contrat de travail montrant que Vale est à l’écoute et prend véritablement soin de ses employés serait un bon début. »