VisioConférence : Enjeux de la démocratie au Maroc
Mouvement du 20 février — 10 ans après
Samedi, 20 février
À 14 h
Sera diffusée en ligne sur Facebook
Avec :
Aboubakr Jamaï : Journaliste et professeur en relations internationales
à l’Institut américain universitaire d’Aix-en-Provence, France
Ali Lmrabet : Journaliste et reporteur
Osire Glacier : Écrivaine et professeur d’histoire et de sciences politiques
à l’Université Bishop’s de Sherbrooke
Aziz Ghali : Pharmacien et président de l’Association marocaine des droits humains
Organisé par : Coordination de Soutien aux Mouvements
Protestataires au Maroc-Section Canada
Cette conférence coïncide avec le 10e anniversaire du mouvement du 20 février, date qui a marqué le début d’une mobilisation populaire, militante et citoyenne, caractérisée par l’organisation d’énormes manifestations qui ont duré des mois et qui ont été suivies par d’autres.
Face à une monarchie qui occupe tous les centres de décision, qui accapare le pouvoir et les richesses du pays, dominant ainsi le peuple et l’appauvrissant, les demandes des manifestantes et manifestants étaient claires : elles et ils veulent un régime politique citoyen garant de la liberté, de l’égalité, de la justice et de la souveraineté populaire.
Le long des dix années qui ont suivi, plusieurs soulèvements, clairement pacifistes, ont eu lieu un peu partout sur le territoire marocain (Rif, Jrada, Zagora, Tétouan, etc.) et dans tous les secteurs (universités, usines, mines, stades de football (soccer), etc.)
Malheureusement, après une brève manipulation « constitutionnelle » et politique, le régime policier marocain a repris ses habitudes et a répondu à tous les soulèvements par une répression sans précédent, répression qui n’a cessé de s’intensifier.
Devant le silence international, le régime marocain use et abuse de la répression et sème la terreur (militarisation de certaines régions, violence extrême contre les manifestants, emprisonnements massifs, détentions arbitraires, campagnes de dénigrement et de salissage, manoeuvres de discréditation des politiques, tentatives de corruption, manipulation, zizanie, espionnage numérique, piratage et voire même des assassinats). Le régime policier tire sur ce qui bouge (activistes, militants pacifistes, journalistes, blogueurs, chanteurs). Bref, le régime policier marocain veut réduire au silence toutes les voix libres et honnêtes du Maroc.
Le régime policier marocain n’hésite pas à mobiliser une armée de pseudo-journalistes, de pseudo-blogueurs, et des « fausses associations » à sa solde en vue d’orchestrer des campagnes de dénigrement et de salissage contre toutes les voix libres et honnêtes du pays. De la même façon, le régime marocain, mobilise des centaines de mercenaires, payés par l’argent des contribuables, pour faire obstruction à toute manifestation n’hésitant pas à user de la violence contre les manifestants et à la destruction des biens privés et publics sous le regard « bienveillant » des autorités policières. Un climat de terreur et de peur règne au Maroc. Les honnêtes citoyens et militants des droits humains ne se sentent plus en sécurité.
Pris de panique devant la montée des protestations populaires, le régime marocain ne se contente plus de faire taire les citoyens sur le territoire marocain mais veut également museler toute voix dissidente à l’extérieur du pays. Plusieurs ressortissants marocains à l’étranger ont reçu des menaces pour les forcer à se taire. D’autres, ont été arrêtés à l’aéroport dès qu’ils ont foulé le sol marocain.
Certains partis politiques gravitant autour du régime, orchestrent des campagnes fallacieuses et mensongères à l’encontre des manifestants et militants, sous la primature gouvernementale du parti islamiste ayant déjà étouffé l’élan du mouvement du 20 février 2011.
Pour attirer l’attention sur cette situation dangereuse et inquiétante, nous faisons appel à votre soutien, moral, médiatique, politique et diplomatique pour appuyer nos efforts en vue de la libération des prisonniers politiques et des détenus d’opinion, Nous demanderons votre appui pour dénoncer, à travers votre presse et vos médias, les abus du pouvoir marocain et les exactions qu’il commet contre des militants pacifistes au Maroc.
Nous vous demanderons aussi, d’user de tous les moyens dont vous disposez, pour interpeller les gouvernements canadien et provinciaux à ce sujet, en vue d’arrêter ces pratiques dangereuses qui menacent la sécurité et la vie des citoyens marocains.