Le Marxiste-Léniniste

Des positions audacieuses à la défense des droits de tous et toutes et pour faire du Canada une zone de paix

Avril

LML poursuit sa revue photo de 2018, mois après mois, cette fois avec les prises de position des travailleurs canadiens et québécois ainsi que des peuples autochtones en avril.

Le mois d'avril a commencé avec les actions du Jour de la terre pour soutenir le droit des Palestiniens du monde entier de retourner dans leur pays et pour condamner l'assassinat par des soldats israéliens de Palestiniens -- y compris des artistes, des journalistes et du personnel médical. Le Jour de la terre a été marqué dans le contexte de la Grande Marche du Retour près de Gaza qui s'est conclue par la commémoration de la Nakba en mai. La position des Canadiens épris de paix et de justice en soutien au peuple palestinien contrastait nettement avec le silence du gouvernement Trudeau et des cercles dirigeants sur les crimes commis par les sionistes israéliens.

À deux mois seulement du sommet du G7 à La Malbaie, au Québec, des manifestations ont été organisées contre le sommet et son objectif d'imposer un programme néolibéral aux peuples du monde. Ces actions ont permis de contrer les tentatives de créer la peur et l'incertitude avec la mise en place de mesures policières disproportionnées au nom de la « sécurité » mais avec comme objectif pratique de briser l'opposition populaire aux politiques antisociales, antinationales et néolibérales et aux agressions économiques et militaires des pays du G7.

À la mi-avril, les Canadiens se sont mobilisés contre les frappes de missiles à Damas, en Syrie, lancées le 13 avril par les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, pour punir le gouvernement syrien qui aurait utilisé des armes chimiques le 7 avril, bien qu'il n'y avait aucune preuve et que les inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques n'avaient même pas fini de mener leur enquête. Les manifestations ont montré que les Canadiens rejettent le faux prétexte pour lancer les frappes aériennes et ont réitéré la demande que le Canada cesse de participer à l'ingérence et à l'agression contre la Syrie. Les frappes aériennes ont démontré à quels dangers les peuples sont confrontés et que les conditions nécessaires au maintien d'un état de droit et les mécanismes établis pour résoudre les différends internationaux n'existent plus à cause de l'anarchie croissante des grandes puissances, dont les actions ne promettent que davantage de destructions suivant la loi du plus fort.

Les travailleurs industriels ont continué de prendre des mesures pour défendre leurs droits face au refus de leurs employeurs de négocier des ententes acceptables. Les travailleurs en grève à l'usine Iron Ore à Labrador City ont mobilisé la communauté en appui à leur opposition aux conditions de travail à deux vitesses. Au Québec, les travailleurs de l'aluminium en lockout se sont mobilisés pour exiger que le gouvernement du Québec défende l'intérêt public des Québécois, et non les intérêts privés des propriétaires de l'entreprise Alcoa/Rio Tinto. Ils ont exigé que le gouvernement renégocie le contrat d'Hydro-Québec avec ABI pour le forcer à payer son bloc d'électricité en situation de conflit de travail.

Étant le mois du Jour de la Terre, avril s'est caractérisé par la défense de l'environnement naturel. Comme l'a souligné LML à l'occasion du Jour de la Terre, « Des mesures doivent être prises pour surmonter les effets destructeurs des changements climatiques et mettre fin aux pratiques destructrices des monopoles telles que la coupe à blanc, les pratiques minières abusives, la contamination des lacs et des océans, la privatisation de l'eau et tous les autres abus qui ne cessent de se propager à cause des programmes néolibéraux antisociaux et antinationaux. » À cet égard, avril a été riche en actions concrètes pour affirmer le rôle indispensable du corps politique en tant que décideur et la nécessité pour les êtres humains de poursuivre une action collective consciente sur des questions liées à l'environnement naturel et à tous les problèmes importants du jour. Par ces actions, les Canadiens, aux côtés des peuples autochtones, ont utilisé leur parole pour énoncer des positions sur l'environnement naturel fondées sur la défense de leurs intérêts. Ils ont rejeté les actions du gouvernement Trudeau censées être prises dans l'« intérêt national » et prétendument avec le consentement des peuples autochtones, actions qui, en pratique, servent la machine de guerre des États-Unis et des intérêts supranationaux.

En Ontario, alors que tous se préparaient à la campagne pour les élections provinciales du 7 juin, les travailleurs ont accéléré le rythme de leurs réunions et discussions pour exprimer leurs préoccupations et se donner un cadre de référence indépendant leur permettant d'évaluer l'élection et de déterminer comment intervenir en leur faveur. En se responsabilisant de cette manière, ils évitaient d'être réduits à simplement réagir au programme défini par les cercles dirigeants et d'être constamment désorientés par la proclamation de prétendues « enjeux électoraux » par les médias monopolisés et leurs experts. Avoir son propre cadre de référence est essentiel pour ne pas céder à la pression des partis cartellisés. L'objectif de ces partis est de l'emporter à tout prix sur les autres. Une fois élus, ils prétendent avoir le mandat de faire tout ce qu'ils veulent pour défendre le programme néolibéral des élites dirigeantes au nom d'idéaux élevés, comme l'expérience l'a déjà amplement confirmée depuis l'élection en Ontario. Tout cela pour empêcher les citoyens d'avoir leur mot à dire.

Le mois s'est terminé sur une note solennelle, les travailleurs de tout le pays soulignant, le 28 avril, le Jour de commémoration annuel pour les travailleurs tués, blessés ou rendus malades au travail. C'est une autre façon pour les travailleurs de briser le silence sur leurs conditions de vie et de travail. Il est plus important que jamais de prendre position pour les droits et de meilleures conditions en souvenir des travailleurs tués ou accidentés, car plus que jamais les travailleurs sont forcés aujourd'hui de porter le poids de l'offensive antisociale néolibérale qui s'accentue.

1er avril
Rassemblement à Montréal à l'occasion du Jour de la terre en Palestine pour soutenir les Palestiniens dans leur juste résistance à l'occupation israélienne

5 avril
La marche organisée à Québec contre le sommet du G7 à La Malbaie en juin.

Marche et rassemblement à l'extérieur de la salle d'une soirée bénéfice du Parti libéral
à Vancouver en présence du premier ministre Trudeau pour lui dire :
« Pas de consentement, pas de pipeline ! »

6 avril
Piquetage devant les bureaux de Radio-Canada à Vancouver pour condamner le massacre par Israël des manifestants palestiniens dans la bande de Gaza et le silence des grands médias sur les crimes commis contre le peuple palestinien

7 avril
Rassemblement au parc de réservoirs Kinder Morgan sur le mont Burnaby

9 avril
Un rassemblement communautaire à Labrador City en soutien aux travailleurs en grève
d'Iron Ore pour demander à la société de reprendre les négociations et de parvenir à une entente acceptable pour les travailleurs, une entente qui met fin aux conditions de travail à deux niveaux de l'usine.

Les travailleurs en grève de l'Université York à Toronto tiennent une grande manifestation au ministère du Travail de l'Ontario et défilent en faveur d'une négociation collective équitable et d'une éducation postsecondaire publique de qualité. L'action coïncide avec la fin du vote forcé sur l'offre de contrat de l'université.

http://cpcml.ca/OPF2018/OP0703.HTM#1

10 avril
Le site Web des Métallos du Québec fait état de l'argent perdu par Hydro-Québec et les Québécois en raison du lockout des employés d'ABI. Les métallos font pression sur le gouvernement pour qu'il mette fin à cet arrangement qui favorise nettement la compagnie financièrement pendant le lockout, tout cela aux dépens des travailleurs et des Québécois, et force la compagnie à retourner à la table de négociations.

http://www.cpcml.ca/francais/FO2018/FO0313.HTM#3

12 avril
Piquet en Alberta contre la construction du pipeline Kinder Morgan.

14 avril
Un piquet à Montréal réclame justice pour Marielle Franco, conseillère municipale à Rio de Janeiro, au Brésil, un mois après son assassinat. Les Canadiens progressistes continuent d'exprimer leur inquiétude face à la régression politique au Brésil après le coup d'État de 2016 et à l'anarchie et à la violence qui ont suivi. Marielle Franco a été ciblée à cause de son opposition au coup d'État, à la brutalité policière et aux exécutions extrajudiciaires.

http://cpcml.ca/francais/Lmlq2018/Q48014.HTM#9

15 avril
Manifestation à Montréal pour exiger l'arrêt des frappes aériennes contre la Syrie et que les impérialistes américains et leurs alliés restent « Hors de Syrie ! »

16 avril
Les dirigeants autochtones ainsi que des représentants des villes de Vancouver et de Burnaby tiennent une conférence de presse pour réaffirmer leur opposition à l'expansion du pipeline Trans Mountain de Kinder Morgan. Cinquante-neuf groupes autochtones touchés par l'oléoduc ont clairement indiqué que des consultations adéquates n'avaient pas eu lieu et qu'ils ne pouvaient pas donner leur consentement en toute connaissance de cause.

http://www.cpcml.ca/francais/Lmlq2018/Q48015.HTM#6

17 avril
Des résidents de Windsor s'opposent au projet de création d'un méga-hôpital qui remplacera les deux hôpitaux existants, sans augmentation de capacité à remédier à la pénurie de lits. Le nouveau centre hospitalier serait d'ailleurs situé dans un secteur éloigné, loin de la majorité des personnes qu'il est censé desservir.

19 avril
Les travailleurs de l'hôtellerie et de la restauration, membres de la section locale 40 de UNITE HERE, se rassemblent devant l'hôtel Ramada à Prince George pour réclamer des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail.

Le Sommet du réseau ferroviaire nord-est de l'Ontario à Sault Sainte-Marie discute de la nécessité de rétablir le service ferroviaire pour voyageurs dans le Nord de l'Ontario et les avantages sociaux, environnementaux et économiques que cela apporterait à la région. La société d'État qui fournissait l'infrastructure ferroviaire pour les trains de voyageurs aux communautés du nord de l'Ontario a supprimé une grande partie de son service et vendu ses actifs de télécommunications dans le cadre du programme d'austérité néolibéral du gouvernement McGuinty.

20 avril
Les réunions se poursuivent à Hamilton, où les travailleurs discutent de l'orientation qu'ils souhaitent donner à l'Ontario dans le contexte des prochaines élections provinciales et sur la façon dont ils peuvent intervenir. Laura Chesnik, enseignante à Windsor, après avoir consulté ses pairs, se présente comme candidate indépendante dans la circonscription de Windsor-Tecumseh.

Les travailleurs en grève de Iron Ore à Sept-Îles, membres de la section locale 9344 du Syndicat des métallos, se rendent sur les lignes de piquetage après le rejet d'un accord de principe entre l'entreprise et le syndicat.

21 avril
Une action à Burnaby pour le droit au logement. Le développement de nouveaux logements ne tient pas compte des résidents existants et de leur revenu. Beaucoup sont déplacés vers des secteurs où il y a encore moins de logements disponibles.

22 avril
Piquetage à Calgary pour demander que le Canada reste en dehors des guerres américaines pour un changement de régime en Syrie et affirmer que le Canada a besoin d'un gouvernement antiguerre.

Le Jour de la Terre est marqué à travers le pays. Dans de nombreux endroits, les activités sont organisées de concert avec les Marches pour la science, afin de souligner la nécessité de mettre la science moderne et les scientifiques au service de la recherche de solutions aux problèmes environnementaux et autres auxquels la population est confrontée.

Toronto

Vancouver

24 avril
À Prince George, le comité Stand Up for the North organise un deuxième événement à micro ouvert pour permettre aux gens d'exprimer leurs points de vue sur le pipeline Kinder Morgan.

28 avril
Partout au Canada, des travailleurs soulignent le Jour de commémoration pour les travailleurs tués, blessés ou rendus malades au travail par des cérémonies, des processions et des réunions. À Toronto (voir ci-dessous), les travailleurs blessés et les travailleurs migrants se rencontrent pour discuter de la manière de défendre leurs droits et ceux de tous.

Windsor, Ontario

Guelph, Ontario

Hamilton, Ontario

Elliot Lake, Ontario

Ottawa, Ontario

Les résidents de Sudbury expriment leurs préoccupations concernant le projet de
construction d'une raffinerie de ferrochrome. Les discussions telles que cet événement organisé par la Coalition pour un Sudbury vivable sont une étape importante pour garantir qu'aucun développement industriel n'ait lieu sans le consentement libre, préalable et éclairé de ceux qui sont affectés.

Lisez Le Marxiste-Léniniste
Site web: www.pccml.ca Courriel: redaction@cpcml.ca

Avril

1er avril Rassemblement à Montréal à l'occasion du Jour de la terre en Palestine pour soutenir les Palestiniens dans leur juste résistance à l'occupation israélienne

5 avril La marche organisée à Québec contre le sommet du G7 à La Malbaie en juin.

Marche et rassemblement à l'extérieur de la salle d'une soirée bénéfice du Parti libéral à Vancouver en présence du premier ministre Trudeau pour lui dire : « Pas de consentement, pas de pipeline ! »

6 avril Piquetage devant les bureaux de Radio-Canada à Vancouver pour condamner le massacre par Israël des manifestants palestiniens dans la bande de Gaza et le silence des grands médias sur les crimes commis contre le peuple palestinien

7 avril Rassemblement au parc de réservoirs Kinder Morgan sur le mont Burnaby

12 avril Piquet en Alberta contre la construction du pipeline Kinder Morgan.

15 avril Manifestation à Montréal pour exiger l'arrêt des frappes aériennes contre la Syrie et que les impérialistes américains et leurs alliés restent « Hors de Syrie ! »

19 avril Les travailleurs de l'hôtellerie et de la restauration, membres de la section locale 40 de UNITE HERE, se rassemblent devant l'hôtel Ramada à Prince George pour réclamer des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail.