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Un des traits marquants de la campagne référendaire actuelle en Colombie-Britannique sur la représentation proportionnelle (RP) a été l'appui des jeunes à celle-ci. Selon un sondage du 20 novembre, 53 % des jeunes entre 18 et 34 ans vont vraisemblablement voter pour la représentation proportionnelle alors que 22 % seulement disent qu'ils vont probablement voter pour le maintien du mode de scrutin uninominal majoritaire à un tour. En fait, de nombreux jeunes qui envisagent de voter pour la proportionnelle ont aussi pris en main d'organiser l'appui à ce nouveau mode de scrutin sur les médias sociaux, en organisant des réunions, en faisant du porte-à-porte et de la mobilisation par téléphone, en distribuant des tracts et en menant d'autres activités dans les communautés. Pendant la dernière semaine (la date butoir d'Élections Colombie-Britannique pour recevoir les bulletins de vote est le 30 novembre), un effort spécial est fait par les jeunes organisateurs en faveur de la représentation proportionnelle pour rejoindre les étudiants des collèges et des universités de la province qui sont souvent loin de chez eux et n'ont peut-être pas reçu leur bulletin de vote qu'ils doivent poster. Le camp du Non et les médias monopolisés se sont discrédités en s'engageant dans une campagne de désinformation, de peur et de mensonges ouverts afin de dissuader les jeunes et d'autres sections de la population d'appuyer la représentation proportionnelle. En fait, le travail principal du camp du NON a été d'utiliser les médias monopolisés qui ont été, à quelques exceptions près, un bastion de propagande arriérée et de désinformation. Au lieu d'ouvrir une voie à la jeunesse, ils se sont ligués pour la bloquer. La campagne en faveur de la représentation proportionnelle a agi de manière entièrement différente en faisant beaucoup de travail d'organisation et de mobilisation à la base et les jeunes y ont joué un rôle de premier plan. Ce bourdonnement d'activités reflète l'aspiration des jeunes et d'autres sections de la population à se donner du pouvoir et leur désir d'exercer plus de contrôle sur leur vie et de ne pas être bloqués par des formes de scrutin dépassées comme le système uninominal majoritaire à un jour. En ce moment, il y a 3 246 647 électeurs inscrits en Colombie-Britannique. Environ 800 000 d'entre eux ont entre 18 et 34 ans, ce qui est toute une force. C'est dans ce groupe d'âge cependant que le taux de participation est traditionnellement le plus bas. Par contre, à la dernière élection provinciale en 2017, le vote des jeunes a grimpé à près de 52 %, comparativement à 45,1 % lors de l'élection précédente en 2013. Au 23 novembre, 980 000 bulletins de vote avaient été postés à Élections Colombie-Britannique, ce qui représente environ 30 % des électeurs inscrits. Cela ne comprend pas cependant les bulletins de vote qui ont été reçus par Postes Canada (là où il y a eu des grèves tournantes) et qui n'ont pas encore été transférés à Élections Colombie-Britannique. Le nombre de bulletins reçus devrait donc augmenter substantiellement à mesure qu'on approche de l'échéancier. Quel que soit le résultat final du référendum, les jeunes électeurs vont y avoir joué un rôle clé et ont préparé le terrain à la poursuite du travail pour donner du pouvoir aux Britanno-Colombiens. Comme l'a dit Simka Marshall, la directrice sur le terrain de la campagne de la jeunesse « Le Oui à la RP nous allume », dans le cadre du camp du oui au référendum, « notre génération n'est pas représentée à la table où se prennent les décisions, et nous voulons y être. Le temps est venu que nos votes comptent. » (Sources : Research Co. et The Nelson Daily) Les falsifications persistantes de l'histoire du gouvernement Trudeau La poursuite de la campagne de Harper pour appuyer les fascistes ukrainiensLes célébrations de la victoire sur le fascisme en Europe, le 6 mai 2017, à Toronto. Ces célébrations sont un démenti des mensonges anticommunistes et une reconnaissance du rôle de l'Union soviétique dans la victoire des peuples du monde.Depuis son élection en 2015, le gouvernement Trudeau fait une déclaration tous les 25 novembre au sujet de la famine ukrainienne « artificielle » connue sous le nom d'« Holodomor ». Chaque année, les déclarations répètent les mêmes mensonges : qu'il s'agissait d'un génocide systémique commis par le gouvernement soviétique, que des millions de personnes ont été tuées par la famine, qu'il s'agissait d'une tentative de détruire le peuple ukrainien et que c'est un autre exemple des souffrances causées par le communisme. On souligne également dans ces déclarations la contribution que les Ukrainiens ont apporté au Canada et que le Canada appuie les Ukrainiens et leur gouvernement. Cette année, le 16 novembre, l'Assemblée législative de l'Alberta a tenu sa propre commémoration annuelle de l'Holodomor. Puis, le 19 novembre, une cérémonie a eu lieu dans la rotonde de l'Assemblée législative pour marquer le Jour commémoratif de la famine et du génocide ukrainiens (Holodomor) en Alberta, adopté par le gouvernement conservateur en 2008 lors de l'adoption de la Loi 37. La Loi désignait le quatrième samedi de novembre Journée de la mémoire de l'Holodomor en Alberta. D'autres provinces ont adopté des lois similaires et tiennent maintenant des événements annuels semblables. L'Holodomor, qui aurait eu lieu en Ukraine entre 1932 et 1933, est en fait une « famine artificielle » imaginaire. En réalité, c'est un mythe inventé par les nazis pour discréditer l'Union soviétique et lui enlever le grand prestige qu'elle avait acquis aux yeux des peuples du monde et pour justifier une agression contre elle. Les faits montrent que bien que l'Union soviétique ait vécu des temps difficiles, principalement à cause de la longue campagne interventionniste des puissances impérialistes contre elle à laquelle participait le Canada, il n'y a jamais eu de « famine artificielle » en Ukraine. Le mythe de l'Holodomor est délibérément ressuscité en cette période de repli de la révolution pour dissimuler les crimes que commettent les impérialistes américains dans leurs efforts pour dominer le monde avec les sionistes israéliens et leurs soutiens en Europe et en Amérique du Nord, notamment celui du gouvernement du Canada. Le gouvernement Harper a été le premier gouvernement au monde à « officiellement reconnaître » l'« Holodomor » en 2008 et à le déclarer faussement un acte de génocide contre le peuple ukrainien. Le gouvernement Trudeau n'a jamais retiré la reconnaissance officielle de Harper. Les seuls autres parlements qui ont adopté une loi analogue sont ceux d'Argentine, d'Autriche, d'Estonie, de Géorgie, de Hongrie, de Lituanie, de Pologne, d'Ukraine et des États-Unis. L'Estonie, la Lituanie et la Hongrie, ainsi que l'Ukraine elle-même, sont des États qui sont au premier rang du renouveau néonazi en Europe. Lors de l'élection de 2015 en Pologne, le parti d'extrême droite Droit et justice (PiS) a remporté une majorité parlementaire. Depuis son arrivée au pouvoir, il a adopté un ensemble de lois qui restreigne les droits humains et réprime les institutions qui s'opposent au parti. Le gouvernement ukrainien actuel comprend un certain nombre de néonazis déclarés. En juillet 2018, une exposition à l'intérieur du parlement ukrainien, la Rada, a glorifié les principaux collaborateurs nazis ukrainiens de la Deuxième Guerre mondiale.
Une tournée nationale de propagande
La campagne de promotion du mythe de l'Holodomor s'est accélérée au fil des ans. Il y a plus de trois ans, le 13 janvier 2015, Stephen Harper annonçait que le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration de son gouvernement, alors dirigé par le chef actuel du Parti conservateur uni, Jason Kenney, donnerait à la Fondation Canada-Ukraine (FCU) et à ses alliés près de 1,5 million de dollars pour mener une « Tournée nationale de sensibilisation » sur ce que les réactionnaires ukrainiens appellent l'« Holodomor ». La tournée de sensibilisation nationale de l'Holodomor est un projet conjoint de quatre organisations réactionnaires : la FCU, le Congrès des Ukrainiens canadiens (CUC), le Centre canadien-ukrainien de recherches et de documentation (CCURD) et l'Holodomor Research and Education Consortium. Un des directeurs de la FCU est Andrew Robinson, ambassadeur du Canada en Ukraine de 2001 à 2005, la période de la « révolution orange » financée par les États-Unis. Le 22 février, le secrétaire parlementaire du ministre du Patrimoine canadien (Multiculturalisme) et député (Parkdale-High Park), Arif Virani, a annoncé que le gouvernement Trudeau verserait plus de 1,4 million de dollars à la Fondation Canada-Ukraine pour soutenir la Tournée nationale de sensibilisation Holodomor 2017-2020. Virani a fait cette annonce au nom de Mélanie Joly, à l'époque ministre du Patrimoine canadien et ministre responsable du Multiculturalisme. Un autobus spécial, avec un centre de technologie audiovisuelle interactive à bord, est en tournée du Canada, visite les écoles, les universités, les édifices gouvernementaux et la communauté ukrainienne ainsi que de grands événements publics, des festivals et des rassemblements dans tout le pays. La campagne, qui devrait s'appeler la « Tournée du grand mensonge » plutôt que tournée de sensibilisation, utilise la technique perfectionnée par les nazis : répéter le mensonge de l'Holodomor encore et encore dans l'espoir que les Canadiens se mobilisent derrière la résurgence des forces fascistes en Ukraine et rejoignent la propagande de guerre contre la Russie.
La fabrication du mythe anticommuniste
Ce sont les nazis qui ont créé le mythe de la famine ukrainienne en 1933 pour discréditer l'Union soviétique, l'ennemi qu'ils redoutaient le plus. Les nazis ont publié des pages entières de « nouvelles » dans les journaux allemands, qui ont ensuite été reprises par la presse réactionnaire britannique. Un des fervents promoteurs de ces reportages était Lord Rothermere, propriétaire du Daily Mail de Londres, qui était antisoviétique, anticommuniste et antiouvrier. Ami d'Hitler et de Mussolini et sympathisant du parti fasciste britannique d'Oswald Mosley. Rothermere a envoyé plusieurs télégrammes de félicitations à Hitler avant l'invasion de la Pologne. Le 27 juin 1939, il écrivait : « Mon cher Führer, j'ai observé avec compréhension et intérêt les progrès de votre travail surhumain pour la régénération de votre pays. » En septembre 1934, le milliardaire William Randolph Hearst, le plus grand éditeur américain de la « presse à sensation » et un sympathisant du nazisme, a rencontré Hitler et son ministre de la propagande nazie, Joseph Goebbels, et reçu des fonds en liquide pour promouvoir une image positive des nazis aux États-Unis. Les journaux de Hearst ont publié de nombreuses colonnes payées par Adolf Hitler, Herman Goering et Benito Mussolini, et Randolph Hearst a assisté au grand rassemblement du Parti nazi à Nuremberg en 1934, présenté dans le film de propagande nazi notoire de Leni Riefenstahl, Le triomphe de la volonté. Hearst était violemment antisoviétique, anticommuniste, antiouvrier et fondamentalement raciste. Il détestait les minorités, en particulier les Mexicains qu'il considérait paresseux, dégénérés et violents. La presse à sensation de Hearst dramatisait, exagérait et même inventait des nouvelles pour pousser son ordre du jour réactionnaire et vendre plus de journaux. Encouragés par les hitlériens, les journaux de Hearst sont aussitôt devenus les plus grands propagandistes du mythe de la famine ukrainienne et ont utilisé de fausses photographies et publié des mensonges qui ont été réfutés par des preuves solides à maintes et maintes reprises. La campagne calomniatrice de Hearst sur la famine a
commencé le 8 février 1935 avec un titre de
première page fabriqué dans le Chicago American
: « Six millions meurent de faim en Union
soviétique ». Utilisant du matériel fourni par
l'Allemagne nazie, Hearst a commencé à publier des
mensonges au
sujet d'un génocide qui était prétendument
orchestré délibérément par les dirigeants
soviétiques et que des millions de gens mouraient de faim en
Ukraine. La vérité est qu'en Union soviétique au
début des années 1930 avait lieu une lutte de
classes cruciale au cours de laquelle les paysans pauvres sans terre se
sont soulevés contre les riches
propriétaires terriens, les koulaks, et ont commencé la
lutte pour la collectivisation de l'agriculture. Affiches soviétiques vers 1930. À gauche : « Dans notre ferme collective, il n'y a pas de place pour les prêtres et les koulaks » ; à droite : « Nous allons empêcher les koulaks d'entrer »Les articles de presse de Hearst, dans lesquels il était affirmé à tort que des millions de gens étaient morts au cours d'une famine artificielle en Ukraine, sont à l'origine de la plus grande falsification de l'histoire que des millions de personnes sont mortes en Union soviétique. Ces mythes ont été repris par la CIA et le MI5 et après la guerre par les responsables de la chasse aux sorcières maccarthyste et par des propagandistes payés comme le professeur de Stanford, Robert Conquest, un ancien agent du MI5. Pendant des décennies, ces calomnies ont servi à dresser un portrait négatif du socialisme en URSS. Au Canada, ce sont d'anciens collaborateurs nazis et
leurs héritiers qui longtemps ont mené la campagne
mensongère de l'Holodomor. Après la Deuxième
Guerre mondiale, le Canada est devenu un refuge pour les Ukrainiens qui
avaient collaboré avec les nazis et tué leurs propres
compatriotes pour servir les objectifs des nazis. Une fois au
Canada et avec l'aide de l'État canadien, ces criminels de
guerre ont mis sur pied des organisations réactionnaires (comme
la FCU) qui existent encore. Ces organisations ont évincé
les organisations ukrainiennes progressistes qui existaient à
l'époque. Certains de ces collaborateurs ont obtenu des postes
importants, par exemple le membre de la
Waffen SS Peter Savaryn a été vice-président de
l'association nationale du Parti progressiste-conservateur et a
été chancelier de l'Université de l'Alberta
pendant quatre ans.
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Le massacre de Vinnytsia, perpétré par les nazis, Ukraine, 1942 |
Tout comme la bande à Harper, le gouvernement Trudeau montre de plus en plus son appui ouvert aux forces les plus réactionnaires. La campagne du grand mensonge de l'Holodomor en est un exemple. Dans plusieurs articles, il a été révélé que la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, avait dissimulé de manière flagrante que son grand-père était un collaborateur nazi en Pologne et en Autriche pendant la guerre. Cela a mené tant des ministres du gouvernement et de nombreux experts des médias à faire l'apologie de l'occupation nazifasciste de l'Europe pendant la Deuxième Guerre mondiale et des collaborateurs nazis.
Dans leur empressement à exonérer la ministre qui a menti à propos de l'histoire de famille et qui a présenté son grand-père collaborateur nazi, Michael Chomiak, comme « une victime du communisme » et de l'agression russe, certains sont allés jusqu'à présenter les actions de Chomiak et d'autres qui ont pris part au génocide des juifs d'Europe et à d'innombrables atrocités comme étant moralement acceptables ou comme un choix qui se justifie dans une situation difficile. D'autres affirment qu'en ces temps de paix relative, on ne doit pas porter de jugement sur ceux qui ont décidé, pour une raison ou une autre, de soutenir l'asservissement fasciste de l'Europe.
Pour donner d'autres exemples, au cours de cette idylle avec les réactionnaires ukrainiens, le gouvernement Trudeau ne dénonce jamais officiellement le fait que les nazis ont exterminé plus de trois millions de personnes en Ukraine. Ces crimes terribles se sont volatilisés. C'est comme si les nazis avaient été les alliés du Canada pendant la guerre, et non l'Union soviétique. De plus, aucun gouvernement canadien n'a annoncé ou désigné officiellement de journée commémorative ou le lancement d'une campagne nationale pour honorer les personnes massacrées par les nazis en Ukraine et pour dénoncer leurs assassins.
Le gouvernement Trudeau a également gardé
le silence sur la manière dont l'État canadien a permis
que des criminels de guerre nazis connus, parmi eux des criminels
d'Ukraine, entrent au Canada après la Deuxième Guerre
mondiale, et les a protégés ensuite contre des
poursuites. Cela inclut, par exemple, les 2 000 membres de la
Division SS Galicie, composée de volontaires ukrainiens, et
condamnée comme organisation criminelle aux procès de
Nuremberg, qui sont arrivés au Canada après la
Deuxième Guerre mondiale, alors qu'ils étaient membres de
la SS nazie et avaient combattu pour les nazis contre l'Union
soviétique et ses alliés, dont le Canada.
Le gouvernement Trudeau poursuit également le projet de la bande à Harper de financement d'un monument privé, pronazi et anticommuniste qui est en train d'être érigé au centre-ville d'Ottawa, dont l'idée est empruntée d'un monument déjà construit aux États-Unis. Cela s'inscrit tout à fait dans sa perpétuation systématique des mythes nazis comme l'Holodomor. Au lieu de s'opposer au nazisme, Trudeau et ses ministres ont fait du gouvernement du Canada un appui officiel de celui-ci. Le projet, qui devait être réalisé grâce à une collecte de fonds privée par le groupe Tribute to Liberty, n'a pratiquement aucun soutien, et n'aurait pas pu être réalisé sans que le gouvernement Harper lui fournisse 1,5 million de dollars de fonds publics. Par la suite, Tribute to Liberty a également reçu un financement de gouvernements et de sources extrémistes anticommunistes étrangères.[1]
De la même façon, les tentatives pour créer de l'enthousiasme pour le monument avec un concours de design ont provoqué une réaction inverse, beaucoup de gens ont décrié les projets proposés d'un point de vue esthétique et politique. Le 9 novembre dernier, Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien et du Multiculturalisme, était accompagné de Ludwik Klimkowski, président de Tribute to Liberty, lors d'une cérémonie d'inauguration des travaux sur le terrain où sera érigé le monument, dans la partie ouest du Jardin des provinces et des territoires, à l'intersection des rues Wellington et Bay, à Ottawa. Patrimoine canadien a indiqué : « Durant l'automne 2018 et l'hiver 2019, on s'emploiera à peaufiner les plans et à obtenir les approbations et les permis requis aux fins de la restauration du site, on érigera la base du monument et on aménagera le terrain. De plus, le Paul Raff Studio travaillera sur les préparatifs de la construction de l'« Arc du souvenir », la sculpture principale du monument. Rappelons que le monument devrait être inauguré à l'automne 2019. »
Pour finir, le 21 novembre 2017, alors que 131 pays votaient aux Nations unies en faveur de la résolution condamnant le nazisme, le représentant du Canada à l'ONU s'est abstenu honteusement (le Canada avait même voté contre la résolution en 2014). Les États-Unis et l'Ukraine (ainsi que les Palaos) ont été les seuls pays à s'opposer à la résolution en 2017, ce qui en dit beaucoup sur le fait que l'apologétique des crimes perpétrés par les nazis avant et pendant la Deuxième Guerre mondiale est partie intégrante de la défense de la démocratie libérale des libéraux de Trudeau et de tous ceux qui déclarent qu'un pays qui n'adhère pas aux valeurs démocratiques libérales, un système multipartite, une économie de marché et une conception impérialiste des droits de l'homme, est un État voyou qui ne mérite pas d'exister.
Tous ces faits montrent clairement que le soutien du gouvernement Trudeau au mythe anticommuniste et pronazi de l'Holodomor et à son cirque itinérant du Grand mensonge au Canada n'est pas un hasard. La promotion du mythe de l'Holodomor par le gouvernement Trudeau a un objectif plus large que son programme intéressé de réécriture de l'histoire qui vise à propager sa conception impérialiste intéressée de liberté, de démocratie, des droits de l'homme et des pouvoirs de police. Cet objectif, auquel il faut s'opposer vigoureusement, est de nous entraîner dans la campagne de l'impérialisme américain qui déclare la Russie un ennemi et de dérouter les Canadiens pour qu'ils ne puissent pas s'organiser pour défendre efficacement leur droit de conscience, affirmer leurs revendications afin de défendre les droits de toutes et de tous.
1. « Le gouvernement Trudeau soutient l'ingérence étrangère dans la politique canadienne : Le financement étranger du monument anticommuniste est une affaire très préoccupante », LML, 11 novembre 2017.
Discussion sur les élections de mi-mandat aux États-Unis
Les élections de mi-mandat aux États-Unis ont fait l'objet d'une grande couverture médiatique au Canada. Les Canadiens, tout comme le peuple américain, ont été inondés de données et d'articles sur le vote lui-même — comment différents secteurs ont voté, les vagues « rouges » et « bleues », etc. Tout a servi à détourner l'attention des principales préoccupations prosociales et antiguerre du peuple et, surtout, de sa lutte pour s'investir du pouvoir. Cela se produit, entre autres, en niant dès le départ que le peuple forme la majorité et en imposant plutôt cette notion que le rôle de la majorité se résume à voter. Les problèmes tel le besoin du peuple de décider lui-même des candidats et de l'ordre du jour sur les questions de guerre et de paix, d'inégalité, de pauvreté et d'environnement, ne sont pas examinés.
La diversion consiste aussi à se servir du vote pour diviser le corps politique et faire en sorte que la discussion porte exclusivement sur ces divisions et non sur comment s'investir du pouvoir et comment faire avancer cette lutte. N'est pas examiné non plus le fait que la majorité n'a pas voté et que les candidats sont souvent élus par 25 % ou 30 % des gens qui ont voté, ce qui en soit reflète la nature non démocratique des arrangements actuels. Dans cette élection, on évalue que 49 % des électeurs éligibles ont voté, environ 116 millions de personnes. Qu'en est-il de l'autre 51 % ? Pourquoi le système est-il ainsi conçu pour ignorer ce qui constitue systématiquement la majorité du peuple ?
Le problème auquel le corps politique est confronté est l'absence de pouvoir politique et comment le réaliser. Les institutions anachroniques et non démocratiques comme le Congrès et le processus électoral sont conçues pour exclure et marginaliser la majorité du peuple. Les démocrates et les républicains sont tous deux proguerre et antipeuple. Mais on fait beaucoup de tapage autour de la vague « bleue » démocrate précisément pour convaincre le peuple que les démocrates sont différents et qu'il y a encore lieu d'espérer qu'ils soient porteurs de changement. Cette pression exercée en ce moment par l'Ancien est d'autant plus significative que la classe ouvrière partout aux États-Unis se pose de sérieuses questions sur la direction que prennent présentement les États-Unis. Les slogans Pas mon président, pas ma démocratie, Pas en mon nom, pas dans ma communauté, Non aux crimes contre l'humanité dans ma communauté sont autant de mots d'ordre qui retentissent dans tout le pays. Le peuple se bat pour l'affirmation de ses droits et pour des relations fondées sur la paix et l'avantage réciproque avec les peuples du monde.
Toute cette promotion au sujet de vagues « rouges » et « bleues » avait comme objectif de détourner l'attention de cette réalité et de miner cette conscience. Aussi, le fait qu'on ait insisté sur le nombre plus élevé de femmes élues a servi à étouffer toute discussion sur ce que ces femmes représentent. Parmi les femmes élues, il y avait deux Américaines autochtones des districts du Nouveau-Mexique et du Kansas, deux femmes musulmanes des districts du Minnesota et du Michigan, une Portoricaine du Bronx dans la ville de New York, une Afro-Américaine du Massachusetts, toutes élues au Congrès. En outre, dix-neuf femmes afro-américaines ont été élues juges au Texas et une femme latino-américaine élue gouverneure du Nouveau-Mexique. Cette dernière a pris la relève d'une autre femme latino-américaine. Parmi ces femmes élues, certaines, il est vrai, ne craignent pas de prendre position. Par exemple, la Portoricaine Alexandria Ocasio-Cortez, élue dans le Bronx, a lancé l'appel à l'abolition de ICE et est allée à la frontière confronter les agents de Douanes et Protection de la frontière (DPF). Rashida Tlaib de Détroit, une Palestinienne, s'est vêtue du drapeau palestinien lors de son discours de la victoire et a affirmé sa défense de la Palestine et du Droit de Retour pendant sa campagne. Elle appuie aussi Medicare, le programme d'assurance-maladie pour tous, un salaire minimum de 15 $ l'heure et l'abolition de ICE.
Les sondages à la sortie des urnes servent fréquemment à consolider la notion que le seul rôle réservé au peuple c'est de voter et que la principale question à analyser suite aux élections est comment les différents « blocs » d'électeurs - comme les médias se plaisent à les nommer — ont voté. Ces « blocs » sont divisés en diverses catégories - les différentes minorités, les hommes et les femmes ayant une formation universitaire ou pas et les différentes combinaisons de ces blocs. Les données variées servent de plus en plus à diviser et à blâmer diverses couches de la population pour les résultats électoraux. Par exemple, les travailleurs blancs seraient soi-disant responsables de l'élection de Trump, tandis que les Afro-Américains et les femmes ayant une formation universitaire seraient responsables des gains des démocrates dans ces élections. Le rôle des Latino-Américains a aussi été souligné.
Ainsi la population est divisée en catégories créées par les médias monopolisés qui font les sondages, et ensuite les données extrêmement limitées servent à faire des généralisations à l'emporte-pièce sur la population. On prétend ainsi que les femmes blanches ayant une formation universitaire votent d'une certaine façon, et les travailleurs blancs d'une autre façon, et comment ces gens votent serait censé représenter l'ensemble de leurs prises de position et de leurs préoccupations en tant qu'êtres humains. Et, bien sûr, le bloc d'électeurs le plus important — ceux qui ne votent pas — n'est aucunement comptabilisé. Il en va de même pour ceux qui votent pour des partis et des candidats autres que les démocrates et les républicains, car ces partis et ces candidats seraient, semble-t-il, inexistants !
Le sondage à la sortie des urnes est mené par le National Election Pool (NEP), un consortium d'agences de nouvelles monopolisées (CBS, NBC, ABC, CNN, Fox et AP). Il a été créé en 2003 pour remplacer ce qui s'appelait le Voter News Service dont les prédictions pour les élections de 2002 ont été un échec lamentable. Les sondages ne sont faits qu'auprès d'un petit échantillonnage d'électeurs partout au pays et ils s'avèrent plus souvent qu'autrement imprécis et non représentatifs (comme pour les élections de 2004, 2006, 2008, 2012, etc.). Entre 50 % et 60 % des gens à qui on pose des questions refusent de participer. C'est vrai en particulier pour les sections opprimées du peuple et la nouvelle génération. Aussi, le vote par procuration, le vote par anticipation et le vote postal dans certains États (l'Orégon, Washington et le Colorado) influencent grandement les résultats des données. En 2016, seulement 60 % des électeurs ont dit qu'ils avaient voté en personne le jour des élections, selon le Bureau de recensement. Vingt-et-une pour cent ont dit qu'ils avaient voté par la poste, et 19 % ont dit qu'ils avaient voté en personne.
Évidemment, on n'a pas avec ces données l'intention d'aider le corps politique à s'unir et d'inciter tout le monde à travailler ensemble à trouver des solutions aux problèmes auxquels le pays est confronté. Loin de là, on s'en sert pour inciter de fausses divisions et pour tirer de fausses conclusions sur ce que représentent divers collectifs. Tous doivent accepter la perspective des dirigeants qu'un vote représente l'individu, ou encore le « bloc » en question, lorsqu'il ne s'agit pas de l'individu. En surcroît, plutôt que de tenir compte des prises de position communes des gens qui constituent la grande majorité, qui sont antiguerre et prosociales, ou encore si ces prises de position sont reflétées d'une façon ou d'une autre au niveau gouvernemental, le peuple est incité à accepter ces fausses divisions et à en débattre.
Tout vise à veiller à ce que les arrangements électoraux actuels qui privent le peuple du pouvoir soient ignorés. C'est aussi le but des sondages et de leur promotion de mécanismes qui désinforment le corps politique. L'objectif est de miner la lutte pour une démocratie moderne par laquelle le peuple peut prendre les décisions qui affectent sa vie. Malgré tout, partout aux États-Unis le peuple lutte pour ses droits et les droits de tous. L'aboutissement final de cette lutte sera la création d'institutions qui représentent le peuple et ce qu'ils veulent.
(Sources: Voice of Revolution)
Opposition aux préparatifs de guerre impérialiste
La première Conférence internationale contre les bases militaires US/OTAN s'est tenue du 16 au 18 novembre au Liberty Hall à Dublin, en Irlande. Près de 300 participants venus de plus de 35 pays du monde entier ont assisté à la Conférence. Des orateurs représentant des pays de tous les continents, dont Cuba, l'Allemagne, l'Argentine, le Brésil, la Colombie, les États-Unis, l'Italie, l'Italie, le Portugal, la Grèce, Chypre, la Turquie, la Pologne, le Royaume-Uni, l'Irlande, la République tchèque, Israël, la Palestine, le Kenya, la République démocratique du Congo, le Japon et l'Australie, y ont fait des exposés.
Cette conférence marquait la première initiative organisée par la Campagne mondiale contre les bases militaires US/OTAN, initiée par plus de 35 organisations pour la paix, la justice et l'environnement et soutenue par plus de 700 autres organisations et militants à travers le monde. Ce qui nous a tous réunis à cette conférence internationale, c'est notre accord avec les principes énoncés dans la Déclaration d'unité de la Campagne mondiale, qui a été approuvée par les participants à la Conférence.
Les participants à la Conférence ont pu
échanger et partager avec des représentants
d'organisations et de mouvements luttant pour l'abolition des bases
militaires étrangères de par le monde sur les agressions,
interventions, morts, destruction, dommages sanitaires et
environnementaux que les bases militaires ont causés à
l'humanité entière ainsi
que sur les menaces et les violations à la souveraineté
des
pays « hôtes ».
Les participants et les organisateurs de la Conférence ont convenu par principe que, tout en s'opposant à toutes les bases militaires étrangères, ils considèrent que les quelque 1 000 bases militaires US/OTAN établies dans le monde, qui constituent les principaux piliers de la domination impérialiste mondiale par les États-Unis, l'OTAN et l'UE, sont la principale menace à la paix et à l'humanité, et doivent toutes être fermées.
Les bases militaires des États de l'OTAN sont l'expression militaire de l'intervention impérialiste dans la vie des pays souverains au nom des intérêts dominants, financiers, politiques et militaires, pour le contrôle des ressources énergétiques, des routes de transport, des marchés et des zones d'influence, en violation manifeste du droit international et de la Charte des Nations unies.
Les participants à la Conférence appellent les organisations et les mouvements qui s'accordent sur ce qui précède à travailler en étroite collaboration et de manière coordonnée dans le cadre de la Campagne mondiale pour organiser et mobiliser le public dans le monde contre les bases militaires US/OTAN.
Tout en appelant à la fermeture de toutes les bases militaires US/OTAN, nous considérons que la fermeture de bases et d'installations militaires dans certains pays et zones nécessite une attention particulière de la part du mouvement international. Parmi celles-ci, on peut citer, par exemple, la base américaine de Guantanamo à Cuba, les bases américaines à Okinawa et en Corée du Sud, la base américaine de Rammstein en Allemagne, les bases en Serbie, les anciennes et nouvelles bases US/OTAN en Grèce et à Chypre, la création du commandement africain (AFRICOM) avec ses bases militaires affiliées en Afrique, les nombreuses bases de l'OTAN en Italie et en Scandinavie, l'aéroport de Shannon en Irlande, qui sert de base militaire aux États-Unis et à l'OTAN ainsi que les nouvelles bases établies par les États-Unis, la France et leurs alliés sur le sol syrien et autour.
Dans le but de poursuivre notre Campagne mondiale commune en solidarité avec les justes causes des peuples dans leur lutte contre les agressions militaires, les occupations et les ingérences étrangères dans leurs affaires intérieures, et contre les impacts dévastateurs de ces bases sur l'environnement et la santé, les participants ont accepté de préconiser et d'appuyer des actions et initiatives coordonnées au cours de l'année à venir (2019), qui viendront renforcer le mouvement mondial et donc étendre les actions et la coopération tout en allant de l'avant.
Comme étape vers cet objectif, la Conférence soutient les mobilisations mondiales de masse contre le Sommet du 70e anniversaire de l'OTAN à Washington DC, le 4 avril 2019, ainsi que les mobilisations respectives dans ses États membres et dans le monde.
Nous déclarons notre solidarité avec les efforts déployés depuis des décennies par le peuple cubain pour retrouver son territoire de Guantanamo, illégalement occupé par les États-Unis, et nous déclarons notre soutien au sixième Séminaire international pour la paix et l'abolition des bases militaires étrangères, organisé par le Mouvement cubain pour la paix (MOVPAZ), du 4 au 6 mai 2019, à Guantanamo, Cuba.
Les participants expriment leurs plus sincères remerciements et leur gratitude à l'Alliance pour la paix et la neutralité (PANA) d'Irlande, pour leur généreuse hospitalité et leur soutien en tant qu'hôtes de cette conférence historique.
Adoptée par les participants à la Première Conférence internationale contre les bases militaires US/OTAN
Le 18
novembre 2018
Dublin, Irlande
(Traduction NK pour Solidarité internationale PCF. Photos : E. Davison, A.O. Snodaigh, L. Wirl)
Nous, soussignés, particuliers et organisations de défense de la paix, de la justice et de l'environnement du monde entier, soutenons la déclaration d'unité ci-dessous et nous nous engageons à collaborer dans le cadre d'une vaste campagne internationale visant à organiser une conférence internationale contre toutes les bases militaires États-Unis/OTAN, avec l'objectif de sensibiliser le public et d'organiser une résistance de masse non violente dans le monde entier contre toutes les bases militaires des États-Unis, de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et de l'Union européenne (UE), ainsi que contre leurs missions militaires dans le monde entier.
Bien que nous puissions avoir des divergences sur d'autres questions, nous convenons tous que les bases militaires États-Unis/OTAN sont les principaux instruments de la domination mondiale impériale et les principales causes des effets dévastateurs sur la santé et l'environnement causés par les guerres d'agression et d'occupation. La fermeture des bases militaires États-Unis/OTAN constitue l'un des premiers pas nécessaires vers un monde juste, pacifique et durable. Notre conviction de l'urgence de cette étape nécessaire repose sur les faits suivants :
- Bien que nous soyons opposés à toutes les bases militaires étrangères, nous reconnaissons que les États-Unis maintiennent le plus grand nombre de bases militaires hors de son territoire, estimées à près de 1 000 (95 % de toutes les bases militaires étrangères dans le monde). Actuellement, il existe des bases militaires américaines dans tous les pays du golfe Persique, à l'exception de l'Iran.
- En outre, les États-Unis à eux seuls comptent 19 porte-avions (et 15 autres prévus), chacun faisant partie d'un groupe aéronaval, composé d'environ 7 500 personnes, et d'une escadre aérienne de 65 à 70 avions -- chacun pouvant être considéré comme une base militaire flottante.
- Ces bases sont des centres d'actions militaires agressives, de menaces d'expansion politique et économique, de sabotage, d'espionnage et de crimes contre les populations locales. De plus, elles sont les plus grandes consommatrices de combustibles fossiles au monde, contribuant lourdement à la dégradation de l'environnement.
- Le coût annuel de ces bases pour les seuls contribuables américains est d'environ 156 milliards $. Le coût de ces bases militaires draine des fonds qui peuvent être utilisés pour financer les besoins humains et permettre à nos pays de fournir les services nécessaires à la population.
- L'OTAN, en tant que branche armée des États-Unis et de l'Union européenne, s'étend plus à l'Est pour préserver son contrôle des ressources énergétiques et des oléoducs, des sphères d'influence et des marchés au profit du grand capital et des sociétés transnationales. L'Union européenne, en particulier, avance seule et/ou avec l'OTAN pour renforcer sa militarisation avec la Coopération structurée permanente (PESCO) et sa puissante armée de l'UE.
- Tous les gouvernements des pays membres de l'OTAN assument la responsabilité individuelle directe des politiques agressives de l'OTAN et de l'augmentation de leurs budgets militaires à 2 % de leur produit intérieur brut (PIB), alors que leurs populations subissent les mesures d'austérité sévères et la crise économique causées par leurs politiques militaristes.
- Tout cela a poussé le monde à une militarisation toujours croissante et à un antagonisme toujours croissant entre les États-Unis et ses alliés de l'OTAN, d'une part, et le reste du monde, de l'autre. Près de 1 000 bases militaires États-Unis/OTAN réparties dans le monde entier symbolisent la capacité des États-Unis à s'immiscer dans la vie de nations et de peuples souverains.
- De nombreux mouvements nationaux individuels - par exemple à Okinawa, en Italie, en Corée sur l'île de Jeju, à Diego Garcia, à Chypre, en Grèce, en Serbie, en Espagne, au Ghana, en République tchèque et en Allemagne -- exigent la fermeture des bases des États-Unis/OTAN sur leur territoire. La base la plus longtemps occupée illégalement par les États-Unis, depuis plus d'un siècle, est la base navale de la baie de Guantánamo, dont l'existence constitue une violation du droit international et du droit du peuple cubain à la souveraineté. Depuis 1959, le gouvernement et le peuple cubains demandent au gouvernement des États-Unis de restituer le territoire de Guantánamo à Cuba.
Les bases militaires des pays de l'OTAN dans d'autres pays ne défendent PAS leur sécurité nationale ou mondiale. Elles sont l'expression militaire de l'intrusion impérialiste dans la vie de pays souverains au nom des intérêts financiers, politiques et militaires dominants de l'élite dirigeante. Qu'ils soient invités ou non par des intérêts nationaux ayant accepté d'être partenaires secondaires, aucun pays, aucun peuple, aucun gouvernement ne peut prétendre pouvoir prendre des décisions totalement dans l'intérêt de son peuple, avec des troupes étrangères sur son sol représentant des intérêts antagonistes à ceux de leurs peuples.
Nous exprimons notre solidarité avec les justes causes des peuples qui luttent contre l'agression militaire étrangère, l'occupation, l'ingérence dans leurs affaires intérieures, leurs effets dévastateurs sur l'environnement et la santé, pour un monde de paix réelle et de justice sociale et environnementale.
Nous devons tous nous unir pour nous opposer activement à l'existence de toutes les bases militaires des États-Unis/OTAN en sol étranger et demander leur fermeture immédiate. Nous invitons toutes les forces de paix, de justice sociale et environnementale à se joindre à nous dans notre effort mondial renouvelé pour atteindre cet objectif commun.
(Traduction : LML. Photos: Nation of Change, H. Otake)
La Marche des femmes sur le Pentagone a rassemblé plus de 1 000 femmes des quatre coins des États-Unis pour exiger que cessent les guerres américaines et pour défendre les droits à l'étranger et au pays. Pour l'événement de deux jours, il y a eu des ateliers le samedi 20 octobre et une marche sur le Pentagone le dimanche 21 octobre. Il y a eu des ateliers sur comment organiser les médias indépendants et tout ce que cela requiert, sur les chansons de la résistance d'hier et d'aujourd'hui, sur comment développer davantage le front culturel, sur les femmes et l'autodéfense et sur l'organisation des communautés pour leurs droits.
Il a aussi été question de la guerre des États-Unis contre le Yémen, où l'Arabie saoudite agit comme leur homme de main. Dans la discussion, on a souligné que la principale raison d'attaquer un petit pays comme le Yémen est son histoire résolue de résistance, sa lutte pour décider lui-même de son destin ainsi que son appui inébranlable à la Palestine. Des douzaines de personnes ont participé à cet atelier, y compris des vétérans de la Marche sur le Pentagone de 1967.
Le dimanche 21 octobre, une foule variée composée principalement de femmes, dont un grand nombre de jeunes et d'anciens combattants qui militent sur différents fronts, s'est rassemblée pour la marche. Celle-ci a débuté près d'une bouche de métro et s'est dirigée pendant plus d'une heure vers le Pentagone.
L'esprit était militant, et par les slogans et
les chants, les marcheuses ont exigé Que les troupes soient
rapatriées immédiatement, n'attendez pas à
demain ! Les participantes étaient soudées par
leur revendication de mettre fin aux guerres des États-Unis et
de ne pas se fier aux politiciens des riches qui soutiennent un
gouvernement de guerre et
financent une économie de guerre. L'action a contribué
à mettre la question de la guerre et de la paix à l'ordre
du jour de l'élection de mi-mandat tout en mettant de l'avant
que la vaste majorité des gens a un intérêt
à se tenir debout contre la machine de guerre et à
développer une démocratie par laquelle sa prise de
position antiguerre est mise en
oeuvre.
Cuba - un bastion de dignité et de justice
Ce 25 novembre est le deuxième anniversaire de la mort de Fidel Castro, dirigeant légendaire du peuple révolutionnaire cubain, héros et collaborateur des peuples du monde entier qui luttent pour le respect des droits humains et leur dignité. À Cuba et dans le monde entier, des activités sont organisées pour commémorer la vie du camarade Fidel.
À cette occasion, le Marxiste-léniniste transmet ses salutations les plus chaleureuses au peuple cubain et à ses dirigeants, réitère son appui inconditionnel à la défense par Cuba de sa souveraineté et de son droit d'être, pleinement confiant dans les efforts du peuple cubain pour renouveler sa révolution selon les besoins de l'époque..
L'esprit invincible que Fidel a incarné dans la vie perdure aujourd'hui dans le peuple cubain, qui a déclaré Somos Fidel ! (Nous sommes Fidel !). Cuba a surmonté la grande perte de Fidel malgré l'hostilité croissante des États-Unis. Les générations nées de la révolution cubaine défendent et font avancer le projet socialiste d'édification nationale à Cuba. La dignité et la détermination de Cuba à s'acquitter de sa responsabilité sociale à l'égard des peuples de la région et du monde entier grâce à son internationalisme remarquable, en tant que force pour la paix et le progrès, ne se sont pas amenuisées. La défense des principes par Cuba garantit qu'elle ne sera pas isolée, comme par exemple cette année lors du 27e vote consécutif à l'ONU contre le blocus américain. Entretemps, les États-Unis, avec leurs visées hégémonistes et leur diktat de la raison du plus fort, sont plus isolés que jamais.
La direction remarquable que Fidel a donnée au peuple cubain lui a permis de réaliser collectivement l'épanouissement de la personne humaine sous tous ses traits ; elle continue de libérer l'énorme ingéniosité et créativité dans la poursuite de cet objectif, chez lui et à l'étranger. De cette manière, Fidel qui a refusé qu'on le commémore par de grands hommages ou des monuments, vivra dans le coeur, la pensée et les actes du peuple dans la réalisation de la nouvelle société centrée sur l'être humain.
Le 24 février 2008, lorsque Fidel a complété son dernier mandat en tant que président de Cuba, le général de l'armée Raúl Castro Ruz a indiqué dans son discours liminaire qui a clôturé la session constitutive de la 7e législature de l'Assemblée nationale du pouvoir populaire :
« Fidel est Fidel, comme nous le savons bien. Fidel est irremplaçable et le peuple continuera son oeuvre lorsqu'il ne sera plus là physiquement. Mais ses idées resteront toujours parmi nous, celles-là même qui ont permis d'ériger ce bastion de la dignité et de la justice que représente notre pays. »
¡Hasta la
Victoria Siempre, Comandante !
¡Venceremos
Le président élu du Brésil, Jair Bolsonaro, à travers des commentaires directs, méprisants et menaçants concernant la présence de nos médecins, a annoncé à plusieurs reprises qu'il allait modifier les termes et les conditions du programme Mais Médicos (Davantage de médecins), au mépris de l'Organisation panaméricaine de la santé.
Le ministère de la Santé publique de la
République de Cuba, attaché aux principes solidaires et
humanistes qui ont guidé la coopération médicale
cubaine depuis 55 ans, participe, depuis sa création en
août 2013, au programme Davantage de médecins pour le
Brésil. L'initiative de Dilma Rousseff, alors présidente
de la République
fédérative du Brésil, avait pour noble objectif
d'assurer des soins médicaux au plus grand nombre de la
population brésilienne, conformément au principe de la
couverture sanitaire universelle, promu par l'Organisation mondiale de
la Santé.
Ce programme prévoyait la présence de médecins brésiliens et étrangers pour travailler dans des régions pauvres et reculées de ce pays.
La participation cubaine est assurée par l'intermédiaire de l'Organisation panaméricaine de la Santé et elle s'est distinguée pour avoir occupé des postes non couverts ni par des médecins brésiliens ni par d'autres nationalités.
Au cours de ces cinq années de travail, environ 20 000 coopérants cubains ont apporté des soins à 113 359 000 patients dans plus de 3 600 municipalités, garantissant ainsi une couverture à 60 millions de Brésiliens, à un moment où ils représentaient 80 % de tous les médecins participant au Programme. Plus de 700 municipalités ont eu un médecin pour la première fois de leur histoire.
Le travail des médecins cubains dans des lieux d'extrême pauvreté, dans les favelas de Rio de Janeiro, Sao Paulo, Salvador de Bahia, dans les 34 districts spéciaux indigènes, en particulier en Amazonie, a été largement reconnu par les gouvernements fédéraux, d'État et municipaux de ce pays et par sa population, ce qui lui a valu un taux de satisfaction de 95 %, selon une étude confiée par le ministère de la Santé du Brésil à l'Université fédérale du Minas Gerais.
Le 27 septembre 2016, le ministère de la Santé publique, dans une déclaration officielle, a annoncé, à l'approche de la date d'expiration de l'accord et au milieu des événements entourant le coup d'État législatif et judiciaire contre la présidente Dilma Rousseff, que Cuba « continuera à participer à l'accord avec l'Organisation panaméricaine de la Santé à l'exécution du Programme Davantage de médecins, tant que les garanties offertes par les autorités locales seront respectées », ce qui fut le cas jusqu'à présent.
Le président élu du Brésil, Jair
Bolsonaro, à travers des commentaires directs,
désobligeants et menaçants concernant la présence
de nos médecins, a déclaré à plusieurs
reprises qu'il allait modifier les clauses et conditions du Programme
Davantage de médecins, au mépris de l'Organisation
panaméricaine de la Santé et de ce qui avait
été
convenu avec Cuba, en remettant en question la formation de nos
médecins et en conditionnant leur maintien dans le programme
à l'homologation de leur diplôme et comme seule
modalité, le recrutement individuel.
Les modifications annoncées imposent des conditions inacceptables et ne respectent pas les garanties convenues depuis le début du Programme, qui ont été ratifiées en 2016 à travers la renégociation des Termes de coopération entre l'Organisation panaméricaine de la Santé et le ministère de la Santé du Brésil, et l'Accord de coopération entre l'Organisation panaméricaine de la Santé et le ministère de la Santé publique de Cuba. Ces conditions inadmissibles rendent impossible le maintien de la participation de professionnels cubains au Programme.
Par conséquent, face à cette lamentable réalité, le ministère de la Santé publique de Cuba a pris la décision de ne plus participer au programme Davantage de médecins et en a informé le Directeur de l'Organisation panaméricaine de la Santé et les dirigeants politiques brésiliens qui ont fondé et défendu cette initiative.
Il n'est pas acceptable de remettre en question la dignité, le professionnalisme et l'altruisme des coopérants cubains qui, avec le soutien de leurs familles, prêtent actuellement des services dans 67 pays. En 55 ans, 600 000 missions internationalistes ont été effectuées dans 164 pays, auxquelles plus de 400 000 personnels de santé ont participé, et dans de nombreux cas ont accompli cette tâche honorable à plusieurs reprises.
On soulignera les exploits de la lutte contre le virus Ebola en Afrique, contre la cécité en Amérique latine et dans les Caraïbes, le choléra en Haïti et la participation de 26 brigades du Contingent international de médecins spécialisés dans les situations de catastrophes et de grandes épidémies « Henry Reeve » au Pakistan, en Indonésie, au Mexique, en Équateur, au Pérou, au Chili et au Venezuela, entre autres pays.
Dans l'écrasante majorité des missions accomplies, les dépenses ont été prises en charge par le gouvernement cubain. Par ailleurs, 35 613 professionnels de la santé de 138 pays ont été formés gratuitement à Cuba, en tant qu'expression de notre vocation solidaire et internationaliste.
Les coopérants ont conservé leur poste et 100 % de leur salaire à Cuba, avec toutes les garanties sociales et professionnelles, comme tous les autres travailleurs du Système national de santé.
L'expérience du programme Davantage de médecins pour le Brésil et la participation de Cuba à celui-ci montrent qu'il est effectivement possible de structurer un programme de coopération Sud-Sud sous les auspices de l'Organisation panaméricaine de la Santé afin de promouvoir ses objectifs dans notre région.
Le Programme des Nations unies pour le développement et l'Organisation mondiale de la santé le qualifient de principal exemple de bonnes pratiques en matière de coopération triangulaire et de mise en oeuvre de l'agenda 2030 avec ses objectifs de développement durable.
Les peuples de Notre Amérique et du reste du monde savent qu'ils pourront toujours compter sur la vocation humaniste et solidaire de nos professionnels.
Le peuple brésilien, qui a fait du programme Davantage de médecins une conquête sociale, qui a donné sa confiance aux médecins cubains dès le premier instant, qui apprécie leurs qualités et qui est reconnaissant du respect, de la sensibilité et du professionnalisme avec lesquels il a été soigné, pourra comprendre sur qui retombe la responsabilité du fait que nos médecins ne pourront plus continuer à apporter leur solidarité dans ce pays.
La Havane,
le 14 novembre 2018
(Granma
international)
Commémoration du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale
La Première Guerre mondiale a eu lieu à une époque où le Canada était toujours sous le règne direct du Parlement impérial. La citoyenneté n'avait pas encore été définie, mais tout ce qui était conforme aux valeurs victoriennes d'édification d'empire était « patriotique » et tout ce qui était socialiste ou en faveur des droits de la classe ouvrière était considéré « non patriotique » et même un acte de trahison.
Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté le 2 août 1914, le gouvernement Borden a élaboré un ensemble de lignes directrices nationales, un processus auquel ont participé des experts britanniques associés au Comité de Défense impériale. Le 7 août 1914, il a émis une proclamation déclarant que le pays était en état de guerre et que toute personne qui aiderait l'ennemi — les « sujets d'un pays ennemi » - serait appréhendée et incarcérée. Le 15 août, à la demande du gouvernement britannique, une autre proclamation du Cabinet interdisait le départ du Canada de réservistes militaires allemands et austro-hongrois, mais garantissait que la population civile soi-disant sujet d'un pays ennemi ne serait pas arrêtée ou harcelée de façon injustifiée. Les « sujettes d'un pays ennemi » comprenaient 393 320 personnes d'origine allemande, 129 103 personnes de l'empire austro-hongrois et 3 880 personnes de l'empire turc, et plusieurs milliers de personnes de la Bulgarie.
La définition de « sujets d'un pays ennemi » était entièrement basée sur des critères favorables à l'empire britannique en opposition à ses rivaux impérialistes et ne faisait pas de quartier pour quiconque n'était pas d'origine anglaise et de culture impérialiste britannique. C'était également une époque pendant laquelle les gens d'origine autochtone n'étaient pas considérés comme des personnes, alors que les personnes provenant de l'Inde, du Japon et de la Chine étaient encore considérés comme des « indésirables » et celles d'origine de l'Europe du Sud et slave étaient traitées avec mépris, et il en était de même des personnes qui parlaient le yiddish. Quant aux communistes, ils devaient être internés et déportés, qu'ils soient nés au pays ou pas.
Les programmes de sécurité nationale du Canada contre les « sujets d'un pays ennemi » ont d'abord été décrits dans la Loi sur les mesures de guerre qui a reçu la sanction royale le 22 août 1914. C'est en vertu de cette loi d'une vaste portée que des règlements ont vu le jour, dont celui touchant à l'internement de « séditieux potentiels », dont certains étaient des citoyens.
En ce qui concerne les « sujets d'un pays ennemi », la Loi sur les mesures de guerre comprenait des décrets, dont celui d'août et de septembre 1914 qui interdisaient aux sujets de pays ennemis d'avoir en leur possession des armes à feu ou de communiquer de l'information qui pouvait assister l'ennemi, et avertissaient que quiconque commettait un acte hostile en violation de la Loi sur les mesures de guerre serait passible d'arrestation et d'internement. Le 28 octobre 1914, un système d'enregistrement policier et militaire a été mis sur pied sous l'égide du ministère de la Justice, et l'administration de ce système a été confiée à la police du Dominion et à la Royale gendarmerie à cheval du Nord-Ouest. Des plans ont aussi été élaborés pour répondre à une menace alléguée selon laquelle les communautés germano-américaines de plusieurs villes américaines allaient entreprendre des offensives transfrontalières, en raison du mouvement constant de travailleurs migrants qui traversaient librement la frontière. Plusieurs de ces travailleurs étaient perçus comme des saboteurs ennemis potentiels ou des membres de syndicats radicaux comme les Industrial Workers of the World (IWW), l'organisation syndicaliste basée aux États-Unis qui a participé à un grand nombre de grèves ardues des travailleurs des chemins de fer et des mines dans l'ouest du Canada entre 1910 et 1914.
Pendant la durée de la guerre, Ottawa a aussi tenté d'établir un système de censure des journaux, des câbles internationaux et des transmissions sans fil. Même l'industrie cinématographique qui en était encore à ses débuts a été touchée.
Le 10 juin 1915, la Branche de la Censure de la presse a été créée pour procéder à la surveillance de près de 1 490 publications canadiennes. Il y avait une tolérance limitée envers les quotidiens de sujets de pays ennemis, en particulier ceux qui desservaient les communautés immigrantes de l'ouest du Canada et du nord de l'Ontario. Avant la fin de la guerre, la Branche du censeur en chef avait fermé ou exclu 126 journaux de langue étrangère : 56 journaux allemands, 27 journaux russes, 20 journaux ukrainiens, 16 journaux finlandais et 8 journaux yiddish.
L'infrastructure d'internement a été mise sur pied en octobre 1914. Bien que relevant du ministère de la Milice pour ce qui est des gardiens de prison et du support logistique, la direction de l'internement, en termes administratifs, opérait sous les ordres du ministère de la Justice, qui supervisait l'enregistrement comme tel des sujets de pays ennemis.
Dès 1917, le nombre réel de sujets de pays ennemis incarcérés a été réduit de 75 % dû à la consolidation des camps et au système de travail lié à la libération conditionnelle.
À l'automne 1918, au moment où la
décision était prise d'envoyer des troupes canadiennes en
Sibérie, le gouvernement Borden a décidé de
commander sa propre enquête sur la sécurité
intérieure. Au cours de l'enquête, on a sollicité
de l'information d'hommes d'affaires, de dirigeants syndicaux «
respectables », des autorités
policières du Canada et des États-Unis ainsi que des
membres de la communauté immigrante antisocialiste au Canada.
Le rapport de la commission a été déposé au cabinet en septembre 1918 et a servi à l'élaboration d'une série de mesures coercitives : la presse de langue étrangère a été abolie et 14 organisations socialistes et anarchistes ont été bannies. Les sanctions pour possession de littérature interdite ou pour ceux qui continuaient d'être membres de ces organisations bannies étaient, entre autres, des amendes allant jusqu'à 5 000 $ ou une peine d'emprisonnement d'un maximum de cinq ans.
À la fin de la guerre, tous les 24 camps d'internement au Canada ont cessé leurs activités à l'exception de trois : Amherst, en Nouvelle-Écosse, Kapuskasing, dans le nord de l'Ontario et Vernon, en Colombie-Britannique, qui attendaient que leurs 2 000 internés « irréductibles » soient déportés, de soi-disant bolcheviques étrangers qui avaient été arrêtés en raison de leur participation à des conflits industriels.
En février 1919, les autorités
fédérales ont appuyé la décision du
gouvernement manitobain d'établir une Commission d'enquête
sur les étrangers munie du pouvoir d'identifier et de
déporter des étrangers dangereux, en violation de la
constitution.
La grève générale de Winnipeg (du 15 mai au 28 juin 1919) a donné lieu à une proche collaboration entre les forces de sécurité et l'élite politique locale ainsi qu'au recours à la législation sur l'immigration pour déporter non seulement des agitateurs étrangers, mais aussi des militants radicaux d'origine britannique. Par exemple, la section 41 de la Loi sur l'immigration a été amendée en juin 1919 pour élargir grandement la définition de comportement séditieux pour qu'elle comprenne ceux qui préconisent « la destruction illégale de propriété...ou tentent d'inciter aux émeutes ou au désordre public au Canada, ou qui sont membres d'une organisation ou affiliés à une organisation qui prône ou enseigne la négation du gouvernement organisé ou encore l'opposition à ce même gouvernement ». Une violente confrontation a éclaté le 21 juin entre les grévistes et la Royale gendarmerie à cheval du Nord-Ouest. Deux grévistes ont été tués et il y a eu de nombreux blessés. Le 1er juillet, il y a eu une série de rafles partout au pays dans les maisons d'agitateurs « étrangers » connus et dans les bureaux d'organisations radicales. Plusieurs des personnes arrêtées se sont vu refuser les procédures de déportation telles que stipulées dans la section 41. Elles ont plutôt été envoyées au camp d'internement de Kapuskasing par « mesure de sécurité » et éventuellement déportées en catimini, même sans aucune preuve crédible pour confirmer qu'elles étaient coupables de subversion ou d'activités illégales quelconques.
Dans ses efforts pour éliminer les près de 200 « anarchistes et révolutionnaires » rassemblés de force en 1919, la Branche de l'Immigration a oeuvré de près avec les autorités de l'immigration américaines, qui elles-mêmes s'affairaient à expulser leurs propres communistes qu'ils appelaient « Reds » suite aux Palmer Raids (cette série de descentes menées par le département de la Justice des États-Unis sous l'administration du président Woodrow Wilson pour capturer et arrêter des militants radicaux suspects, principalement des Italiens et des immigrants de l'Europe de l'Est et en particulier les anarchistes et les communistes, et les déporter dans leur pays). Cette coopération reflétait bien les liens qui se tissaient entre les agences de sécurité canadienne, américaine et britannique face à la formation de partis communistes organisés dans les trois pays. Une composante essentielle de ce système tripartite était les listes d'immigrants indésirables et de communistes connus qu'on échangeait allègrement entre Ottawa, Londres et Washington.
(Sources : H. Avery, Internement (Canada), 1914-1918, Encyclopédie internationale de la Première Guerre mondiale ; IWW History Project, IWW Strikes, 1905-1920 ;Wikipedia, Palmer Raids)
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