Le Marxiste-Léniniste

Numéro 38 - 27 octobre 2018

Le besoin urgent d'humaniser l'environnement social et naturel

Le projet de LNG Canada et l'environnement naturel


Manifestation des Gitzsan contre l'approbation des projets LNG sur leurs territoires

Le besoin urgent d'humaniser l'environnement social et naturel
Le projet de LNG Canada et l'environnement naturel - K.C. Adams

Une offensive antisociale renouvelée en Ontario
Les intérêts privés et la perspective intéressée des riches derrière le Plan d'action du premier ministre Ford
Les Ontariens réclament plus de financement pour la santé publique

À titre d'information
Le projet de loi 47 - Loi de 2018 pour un Ontario ouvert aux affaires

En Europe: les travailleurs intensifient leur opposition à l'offensive antisociale
Allemagne
Vaste opposition aux tentatives de semer la division sur des bases racistes

France
Grandes manifestations contre les réformes antisociales du gouvernement Macron

Forum mondial de la paix 2018 sur la Corée
Un événement important qui fait avancer la cause de la paix sur la péninsule coréenne

Tout en oeuvre pour défendre Cuba révolutionnaire!
L'Assemblée générale des Nations unies votera une fois de plus pour la levée du blocus étasunien
Un militant soutien à Cuba révolutionnaire à New York
Échec lamentable d'une pitoyable tentative d'isoler Cuba à l'ONU
Les effets du blocus sur le sport - Alfonso Nacianceno, Granma

Centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale
L'impérialisme britannique et la Première Guerre mondiale
La contribution historique des femmes contre la guerre


Le besoin urgent d'humaniser l'environnement social et naturel

Le projet de LNG Canada et l'environnement naturel

Le projet LNG Canada est une préoccupation pour les travailleurs canadiens. Il met en évidence la nécessité d'humaniser l'environnement social et naturel et soulève de sérieuses questions sur l'exploitation des ressources naturelles du Canada : à qui les ressources ? À qui l'économie ? Qui contrôle le processus ? Qui en bénéficie ? Le gouvernement canadien soutient ce projet, comme aussi celui de l'agrandissement du pipeline Trans Mountain et d'autres, en dépit des objections des Canadiens et des peuples autochtones, dont le droit d'être consultés et de donner leur consentement est bafoué. Dans le cas de la fracturation en Colombie-Britannique, ce projet inquiète beaucoup entre autres les résidents de la zone sujette aux tremblements de terre. Cela souligne l'urgent besoin d'humaniser l'environnement social et naturel. Les travailleurs doivent refuser d'être humiliés et victimisés par des gouvernements qui servent des intérêts supranationaux au détriment du peuple et de l'environnement naturel. Il est important aujourd'hui, où des développements rapides échappent à tout contrôle, de s'informer sur ces questions et sur ce qui est en jeu afin de tirer les conclusions qui s'imposent.

À titre d'information

Le projet de 40 milliards de dollars de LNG Canada a l'approbation de l'Office national de l'énergie, de Pêches et Océans Canada, de BC Hydro, des gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique ainsi que des conseils élus de 25 nations autochtones dont les territoires sont touchés. Plusieurs chefs héréditaires Wet'suwet'en s'opposent au projet. Debbie Pierre, directrice générale du bureau des Wet'suwet'en a dit « Les chefs héréditaires Wet'suwet'en ne cautionnent pas, ni n'appuient les projets de pipelines qui menacent la santé et le bien-être de nos terres et de notre peuple. »

Le projet d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) comprend la fracturation hydraulique de la formation géologique de Montney dans le nord-est de la Colombie-Britannique pour extraire le gaz naturel. Le gaz sera transporté par un gazoduc sur une distance de 670 kilomètres jusqu'au terminal et à l'usine de liquéfaction à Kitimat sur la côte ouest en Colombie-Britannique. L'usine liquéfiera le gaz pour l'expédier vers les marchés étrangers.

L'Office national de l'énergie et d'autres organismes disent qu'à elle-seule la formation Montney, qui s'étend de la Colombie-Britannique jusqu'en Alberta, contient 449 billions de pieds cubes de gaz naturel utilisable, 14 521 millions de barils de liquides de gaz naturel utilisables (LGN) et 1,125 milliards de barils de pétrole. Le cumul estimé des ressources gazières équivaut à 145 années de consommation de la consommation totale canadienne de 2012.

La fracturation hydraulique

Le pétrole et le gaz de la formation Montney se trouvent dans un bassin situé au-dessous de formations de schistes imperméables. La fracturation hydraulique est la méthode qui est utilisée présentement pour extraire le gaz. Wikipédia décrit la fracturation hydraulique comme « une technique de stimulation des puits forés par laquelle la roche est fracturée par un liquide sous pression. Le procédé implique l'injection à haute pression de ‘fluide de fracturation' (principalement de l'eau contenant du sable ou d'autres agents de soutènement en suspension à l'aide d'épaississants ) dans un puits de forage pour créer des fissures dans les formations géologiques profondes à travers lesquelles le gaz naturel, le pétrole et la saumure vont circuler plus librement. Lorsque la pression hydraulique est retirée du puits, de petits grains d'agents de soutènement (sable ou d'oxyde d'aluminium) maintiennent les fractures ouvertes ».


Schéma représentant en coupe la fracturation hydraulique (Wikipédia)

Le système économique impérialiste fait de la réalisation du profit maximum privé le but et la raison d'être principale de la production. Les progrès des techniques de production doivent servir l'objectif et le but de l'impérialisme, et la protection militaire du système ainsi que la sécurité et la position de privilège de la classe sociale qui est en position de contrôle. Au lieu de trouver les moyens d'utiliser les techniques de production avancées à des fins prosociales, l'impérialisme est insouciant des conséquences et de seffets sur la santé humaine, le bien-être du peuple et l'environnement naturel.

En général, les conséquences ou les effets sur la santé humaine, le bien-être du peuple et l'environnement naturel par l'emploi des techniques scientifiques de pointe ne sont connus qu'avec le recul, après qu'elles aient été largement utilisées et suite à la résistance grandissante du peuple. Cependant, même après que les effets deviennent largement connus, les impérialistes prennent des mesures pour corriger la situation, s'ils en prennent, seulement sous la pression d'une mobilisation politique de masse du peuple. Si une technique scientifique de pointe continue à servir la réalisation du profit privé maximum et la concurrence avec d'autres impérialistes, ou offre un avantage militaire comme les armes nucléaires, aucun forme d'opposition ne va dissuader les impérialistes d'utiliser une technique de pointe particulière à moins de les priver du pouvoir de le faire.

La fracturation hydraulique est utilisée commercialement depuis 1950. Jusqu'à 2012, deux millions et demi de puits fracturés ont été forés et des milliers d'autres l'ont été depuis ce temps, en particulier aux États-Unis et au Canada. La résistance à la fracturation hydraulique et les connaissances scientifiques grandissantes sur les conséquences et les effets de la fracturation hydraulique existent maintenant. Non seulement les effets sur les zones environnantes immédiates où la fracturation hydraulique se produit sont-ils connus, mais il en est de même sur la question plus large des changements climatiques et sur le danger que cela représente pour l'humanité et la Terre Mère.[1] La résistance à l'utilisation débridée des techniques de production de pointe pour extraire et commercialiser le pétrole et le gaz naturel s'est développée, malgré l'opposition déterminée des impérialistes qui ont tout fait pour arrêter ou divertir la discussion sur cette question .

Wikipédia écrit, « La fracturation hydraulique a le potentiel de provoquer des émissions fugitives de méthane, la pollution atmosphérique, la contamination de l'eau et la pollution sonore. La pollution de l'eau et de l'air représente le plus grand risque à la santé humaine que cause la fracturation hydraulique. Les fluides provenant de la fracturation hydraulique comprennent des agents de soutènement et d'autres substances, qui peuvent inclure des produits chimiques toxiques. Aux États-Unis, ces additifs peuvent être traités comme des secrets commerciaux par les entreprises qui les utilisent. Le manque de connaissances sur les produits chimiques spécifiques a compliqué les efforts pour élaborer des politiques de gestion des risques et étudier les effets sur la santé. L'eau de surface peut être contaminée par le déversement et par des étangs de retenue du lixiviat mal construits et entretenus, dans les territoires où la fracturation hydraulique est autorisée. En outre, l'eau souterraine peut être contaminée si les fluides sont en mesure de s'échapper pendant les opérations de fracturation hydraulique. Il est possible que le méthane s'échappe dans les eaux souterraines et l'atmosphère. La fracturation hydraulique peut induire une sismicité appelée des événements microsismiques ou des microséismes [qui ont été identifiés comme] responsables de tremblements de terre allant jusqu'à 5,6 d'amplitude dans l'Oklahoma et d'autres États ».

LNG Canada et les changements climatiques


Les résidents de la vallée de Kispiox déclarent en juin 2014 qu'ils se tiennent aux côtés de la nation Gitzsan contre tout projet de GNL dans la vallée, en particulier à cause des dangers pour l'environnement.

Lorsque le gaz naturel est refroidi à -162 degrés Celsius, il se transforme en un liquide ou un gaz naturel liquéfié (GNL). Le liquide est mesuré en poids et non pas selon le volume qu'il occupe lorsqu'il est sous forme gazeuse. Dans une première phase, LNG Canada expédiera annuellement environ 14 millions de tonnes de GNL et vise à l'augmenter.

L'accord de confiance mutuelle et d'approvisionnement conclu entre le NPD et le Parti vert, qui a permis au NPD mené par Morgan de devenir le parti au pouvoir en Colombie-Britannique en remplacement du gouvernement du Parti libéral, comprend l'engagement à élaborer un plan climatique pour réduire les gaz à effet de serre (GES) de 40 % d'ici 2030 et 80 % d'ici 2050. Le dictionnaire Larousse donne la définition suivante de l'effet de serre : : « phénomène de réchauffement de l'atmosphère induit par des gaz (dioxyde de carbone, méthane, chlorofluorocarbures [CFC], oxyde nitreux) qui la rendent opaque au rayonnement infrarouge émis par la Terre. »[2] Le chef du Parti vert de Colombie-Britannique Andrew Weaver, croit que cet engagement de réduire les GES est devenu irréalisable avec l'approbation du projet de LNG Canada.

Tom Green de la Fondation David Suzuki avertit qu'avec l'intensification de la fracturation hydraulique qui sera devenue nécessaire pour approvisionner LNG Canada avec suffisamment de gaz naturel, il ya aura une augmentation des fuites de méthane dans l'atmosphère, ce qui est inévitable par les méthodes actuelles. Cela signifie que la province va manquer son objectif de réduire de 45 % les émissions de méthane d'ici 2025.

Karen Tam Wu, la directrice générale de l'Institut Pembina en Colombie-Britannique, a dit, selon Global News, que « la tâche de réduire la pollution au carbone en Colombie-Britannique ne doit pas être sous-estimée. En plus des considérations d'ordre climatique, la recherche scientifique n'a pas réussi à combler son retard par rapport aux nombreux impacts du développement non conventionnel des gisements de gaz. Des recherches récentes démontrent qu'il ya des risques associés à la fracturation hydraulique sur nos ressources en eau et la santé publique. En l'absence d'une enquête plus poussée, nous devons faire preuve de prudence face aux risques que cela pose à nos communautés ».

Selon le document d'information du gouvernement de la Colombie-Britannique, l'usine de liquéfaction à Kitimat et le terminal émettent à eux seuls une tonne de gaz à effet de serre pour chaque 10 tonnes de GNL transformé à partir du gaz. Lorsque l'usine et le port seront en opération, LNG Canada prévoit ajouter jusqu'à 3,45 mégatonnes (3.450.000 tonnes ou 3,45 milliards de kilogrammes) d'émissions de carbone ou gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère, à chaque année. En comparaison, toute l'industrie du pétrole et du gaz naturel de la Colombie-Britannique a produit 4,28 mégatonnes en 2015. En utilisant ces chiffres, la Fondation David Suzuki dit que LNG Canada augmentera annuellement les émissions totales de gaz à effet de serre de la province de plus de 5 %.

Lorsque l'usine et le port seront en opération, les émissions du projet de GNL représenteront plus du quart des cibles prévues par la loi en Colombie-Britannique en ce qui concerne la pollution causée par le carbone en 2050, soit environ 13 mégatonnes par an. Une fois que les 3,45 millions de tonnes d'émission de GES seront ajoutées au décompte des émissions existantes, l'écart à combler d'ici 2030 passera à 23,9 millions de tonnes, selon les estimations mêmes du gouvernement de la Colombie-Britannique.

Pour maintenir la confiance de son partenaire, le Parti vert, le gouvernement a promis un plan d'action climatique révisé pour plus tard à l'automne. Conformément à sa ligne que « même avec l'approbation de ce projet, nous faisons plus pour réduire les changements climatiques que bien d'autres, » le gouvernement fait valoir que les émissions au terminal Kitimat sont acceptables compte tenu du fait qu'ils sont dix fois moindres que ceux provenant de l'exportation de GNL au terminal à Sabine Pass, en Louisiane, qui est en opération depuis à peine deux ans et produit, dit-on, environ une tonne de GES pour chaque tonne de GNL.

Le gouvernement de la Colombie-Britannique emploie un argument simpliste, certains diront opportuniste (pragmatique), pour approuver un projet qui est essentiellement en contradiction avec son accord de confiance mutuelle et d'approvisionnement avec le Parti vert. On lit ceci dans un document d'information du gouvernement : « La Colombie-Britannique peut choisir de fournir du gaz à faible émission de GES, contribuant ainsi à réduire l'empreinte carbone planétaire. Ou nous pouvons laisser à d'autres parties du monde la tâche de satisfaire cette demande par des gaz à forte émission de GES. »

Si nous ne vendons pas de GNL au monde, d'autres le feront, mais d'une manière encore pire, dit le gouvernement comme soi-disant argument pour approuver le projet de LNG Canada. Lors d'une conférence de presse annonçant le projet, un premier ministre Morgan exubérant, a dit « Aujourd'hui LNG Canada a envoyé un signal au monde que la Colombie-Britannique et le Canada sont « ouverts aux affaires ». Le slogan « ouvert aux affaires » est devenu un sobriquet néolibéral dans la plupart des pays sous juridiction impérialiste et est synonyme de permettre aux oligopoles de faire tout ce qui sert leurs intérêts privés en s'emplissant les poches à même le trésor public grâce à de généreux stratagèmes pour payer les riches.

Avec les 3,45 millions de tonnes d'émissions de GES lorsque le terminal sera pleinement opérationnel, l'écart à combler d'ici 2030 pour répondre au plan actuel du gouvernement de la Colombie-Britannique passera à 23,9 millions de tonnes. Pour traiter de ce problème, le gouvernement dit maintenant que lorsque le nouveau site C du projet de barrage hydroélectrique « sera opérationnel en 2024, il fournira de l'énergie propre pour une partie de l'électrification prévue dans la stratégie de croissance propre ». Autrement dit, le site de barrage C compensera les émissions accrues de GES qui résulteront de l'extraction et de la vente de grandes quantités de gaz naturel.

Le soutien de l'État à LNG Canada est bien plus qu'un appui en paroles. On rapporte que les subventions provinciales de la Colombie-Britannique totalisent 5,35 milliards $. Un porte-parole canadien de LNG Canada qui représente les 5 compagnies au sein du cartel derrière le projet a dit que sans le soutien matériel de la Colombie-Britannique et du fédéral le projet n'aurait pas été « concurrentiel ou viable ». L'argent et le soutien fédéral au projet à partir d'un éventail d'agences et de programmes n'ont pas encore été comptabilisés.

Selon un rapport publié en juin par une coalition d'ONG, « Le Canada fournit plus de soutien gouvernemental pour les compagnies pétrolières et gazières que tous les autres pays du G7 et est parmi les moins transparents sur la question des subventions pour les combustibles fossiles. Les subventions fédérales comprennent les frais d'aménagement au Canada, les frais d'exploration au Canada et la déduction pour amortissement accéléré au titre du gaz naturel liquéfié. Exportation et Développement Canada, une société d'État, fournit un financement aux entreprises de combustibles fossiles, dont plus de 10 milliards $ en 2017. L'industrie des combustibles fossiles a également accès à d'autres dispositions fiscales fédérales ainsi qu'à différentes politiques. Les programmes provinciaux incluent des réductions sur les primes de redevances dues à la Couronne en Alberta et les crédits pour forages profonds en Colombie-Britannique. La plupart de ces subventions ont été mises en place il y a des décennies de cela et ne tiennent pas compte du coût des changements climatiques pour la santé humaine, les collectivités et l'économie...Le Canada demeure le pays du G7 qui fournit le plus grand soutien à la production de pétrole et de gaz par unité du PIB. Les gouvernements du G7 fournissent au moins 100 milliards $ par an pour soutenir la production et la consommation de pétrole, du gaz et du charbon, en dépit des promesses répétées de mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles d'ici 2025. »

Selon le gouvernement, environ 60 % du gaz pour les installations de LNG Canada proviendra de nouvelles opérations de fracturation hydraulique. On peut supposer que le reste viendra de vieilles opérations. La fracturation hydraulique pour le gaz dans le nord-est de la Colombie-Britannique implique un processus qui utilise un mélange exclusif de produits chimiques et d'énormes quantités d'eau. Les besoins en eau pour la fracturation hydraulique ont entraîné jusqu'à présent la construction d'au moins 92 barrages sans permis dans le nord-est de la Colombie-Britannique.[3]

LNG Canada a donné en sous-traitance à TransCanada Corporation la construction et l'exploitation d'un nouveau gazoduc appelé Coastal Gaslink long de 670 kilomètres jusqu'à l'usine et au terminal de Kitimat, sur la côte ouest de la Colombie-Britannique. À la nouvelle usine de Kitimat, LNG Canada dit qu'il va brûler son propre gaz naturel pour le processus énergivore de refroidissement et de compression qui transforme le gaz en liquide.

Le 8 octobre, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations unies a publié un « rapport spécial sur les conséquences d'un réchauffement planétaire de 1,5 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels et les profils connexes d'évolution des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dans le contexte du renforcement de la parade mondiale au changement climatique, du développement durable et de la lutte contre la pauvreté ».

Notes

1. Le communiqué de presse disponible en français ainsi que le résumé et le rapport (disponible en anglais seulement) du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat publié le 8 octobre 2018 sont disponibles ici.

2. Selon Wikipédia, « Un gaz à effet de serre est un gaz dans une atmosphère qui absorbe et émet un rayonnement dans la plage infrarouge thermique. Ce processus est la cause fondamentale de l'effet de serre. Les gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère de la Terre sont la vapeur d'eau, le dioxyde de carbone, le méthane, l'oxyde nitreux et d'ozone. Sans gaz à effet de serre, la température moyenne de la surface de la Terre serait d'environ -18 degrés Celsius, plutôt que la moyenne actuelle de 15 degrés Celsius. A des taux d'émission actuels des GES (dus à l'activité humaine) les températures pourraient augmenter de 2 degrés Celsius, ce que le GEIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a désigné comme la limite supérieure pour éviter des seuils « dangereux », d'ici 2036. (Notez que le GIEIEC a révisé à la baisse la limite supérieure à éviter de 2 degrés Celsius à 1,5 degré Celsius.)

« Les activités humaines depuis le début de la révolution industrielle (environ 1750) ont produit une augmentation de 40 % de la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère, allant de 280 ppm en 1750 à 406 ppm au début 2017. Cette augmentation a eu lieu malgré l'absorption de plus de la moitié des émissions par différents « puits » naturels jouant un rôle dans le cycle du carbone. La grande majorité des émissions de dioxyde de carbone d'origine anthropique (émissions produites par les activités humaines) proviennent de la combustion des combustibles fossiles, principalement le charbon, le pétrole et le gaz naturel, ainsi que des contributions supplémentaires provenant de la déforestation, des changements dans l'utilisation des sols, l'érosion des sols et l'agriculture (y compris le bétail) . »

3. Le rapport provient des ONG suivantes : International Institute for Sustainable Development (l'Institut international du développement durable), Natural Resources Defense Council, Overseas Development Insitute et Oil Change International ainsi que des commentaires du The Narwhal .

4. Entièrement documenté et disponible en anglais sur le site du Centre canadien de politiques alternatives

(Sources ; Global News, postmedia.com, Institut Pembina, services de presse)

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Une offensive antisociale renouvelée en Ontario

Les intérêts privés et la perspective intéressée
des riches derrière le Plan d'action
du premier ministre Ford


Manifestation d'urgence au ministère du Travail à Toronto le 24 octobre, le lendemain de la présentation du projet de loi 47

Sous prétexte que « le gouvernement agit pour ramener les emplois et les investissements dans la province », le gouvernement du Parti conservateur en Ontario a déposé le projet de loi 47 à l'Assemblée législative le 24 octobre. Intitulée Loi de 2018 pour un Ontario ouvert aux affaires, ce projet de loi repose sur la conception intéressée des riches selon laquelle l'obstacle à la croissance économique et à la prospérité est la réclamation que font les travailleurs à la richesse qu'ils produisent.

Le projet de loi 47 sert les intérêts privés et non le bien public. Dans ce projet de loi, l'impact économique de l'intégration à l'économie des États-Unis, les plus récents développements scientifiques et technologiques,la mondialisation, les ententes supranationales qui découpent et divisent les économies entre les monopoles mondiaux selon leurs intérêts n'existent tout simplement pas. Plutôt que de traiter de la réalité de l'économie telle quelle est, le projet de loi met le monde sens dessus dessous en accusant les travailleurs qui produisent consciencieusement la richesse sociale de problèmes qu'ils ne contrôlent aucunement et dont ils ne sont aucunement responsables.

Le projet de loi 47 vise spécifiquement à rendre la vie dure à la classe ouvrière et à lui faire porter le fardeau des problèmes économiques. Il attaque :

a) les travailleurs les plus vulnérables de l'Ontario ;
b) le droit juridique des travailleurs à la syndicalisation pour défendre leurs droits ;
c) les standards d'apprentissage dans l'industrie de la construction, pratiquement le seul secteur de l'économie ontarienne à connaître une réelle croissance en revenu d'emploi de 2005 à 2015.


Après le rassemblement au ministère du Travail, les travailleurs sont allés protester à Queen's Park le 24 octobre.

Le projet de loi fait reculer et gèle la loi sur le salaire minimum de 14 $ l'heure et refuse toute augmentation réelle à ceux et celles qui travaillent déjà et qui vivent dans la pauvreté. Le salaire minimum ne sera indexé à l'inflation qu'en 2020.

Le projet de loi abroge les clauses de salaire égal pour les travailleurs à temps partiel, occasionnels, temporaires ou employés par le biais d'agences de placement temporaire.

Elle annule les révisions de 2017 aux Normes du travail de l'Ontario, y compris la Loi 148 du gouvernement précédent, ce qui rendra la syndicalisation plus difficile. Par exemple, il abolit l'accréditation par carte d'adhésion dans divers secteurs et le droit des syndicats d'avoir accès aux listes des employés pendant une campagne de syndicalisation. Il permet aux employeurs de refuser de réintégrer des employés qui retournent au travail après une grève ou un lockout d'une durée de six mois ou plus.

Bien qu'un nouvel emploi sur cinq en Ontario soit lié à un métier, le projet de loi abroge l'Ordre des métiers de l'Ontario, qui sera remplacé par un nouveau modèle de règlementation des métiers spécialisés et d'apprentissage en 2019. Le gouvernement prétend vouloir faire tomber les obstacles auxquels sont confrontés les employeurs dans leurs efforts pour accroître le nombre de travailleurs spécialisés dans les métiers du bâtiment.

L'élite dirigeante refuse d'affronter les problèmes qui sont engendrés par le système économique lui-même où la richesse et le pouvoir sont maintenant concentrés entre un nombre toujours réduit d'oligarques mondiaux. Ceux qui contrôlent l'économie ont organisé ce système pour qu'il réponde à leurs intérêts privés étroits sans aucun égard pour les problèmes qui s'ensuivent pour le peuple. Ces mêmes oligarques mondiaux sont responsables de la perte de plus de 200 000 emplois industriels en Ontario depuis 2005. Seules des personnes avec une conception du monde antiouvrière voudraient faire croire qu'une modeste augmentation du salaire minimum prévue en 2019 ou que certains amendements aux normes du travail sont responsables d'un tel désastre.

Le projet de loi ose s'en prendre à un salaire égal pour les travailleurs à temps partiel, occasionnels et temporaires qui accomplissent le même travail que les employés à temps plein en prétendant que c'est ce qui nuit aux investissements de ceux qui contrôlent la richesse sociale que les travailleurs ont créée. Se pourrait-il que la raison soit que les riches oligarques ont concentré leur « création d'emplois en Ontario » dans le travail précaire et à temps partiel et qu'ils veulent maintenir les travailleurs dans cette situation de pauvreté et d'insécurité ? La moitié de la population active (48 %) est maintenant aux prises avec ce qu'on appelle du travail « irrégulier » devenu régulier.

L'emploi à temps plein a diminué de 7,3 % comparativement à 2005. Cette réalité se traduit par une réduction en termes réels du revenu d'emploi entre 2005 et 2015 : 1 % pour les non immigrants, 2,5 % pour les immigrants, 9,6 % pour les Noirs et 6,3 % pour les Philippins.

Les travailleurs dénoncent les mesures du projet de loi 47 qui rendent la syndicalisation plus difficile. Ces mesures et toutes les autres mesures antisociales sont très néfastes pour l'économie. Des centaines de milliers d'« emplois bien rémunérés », des emplois syndiqués, ont été éliminés avec la destruction de la base manufacturière de l'Ontario. Cette destruction a des répercussions extrêmement néfastes sur l'économie et les oligarques qui contrôlent doivent être tenus responsables et on ne doit pas accepter qu'ils puissent en faire porter le blâme sur les victimes.


Action à Brampton le 25 octobre 2018 contre le projet de loi 47


Piquetage à Kingston le 25 octobre 2018 contre le projet de loi 47


Manifestation contre le projet de loi 47 à Sudbury le 26 octobre 2018


Piquetage à Newmarket le 26 octobre 2018 contre le projet de loi 47


Action à l'Université Brock à St. Catharines le 26 octobre 2018 contre le projet de loi 47

Le Centre Mowat écrit dans un rapport sur le récent déclin industriel dit : « Dans sept des seize régions métropolitaines recensées en Ontario - essentiellement une série de villes moyennes du sud-ouest ontarien formant un arc central autour de la Grande région de Toronto [l'ancien centre industriel - note du LML] - le revenu d'emploi médian pour les hommes a chuté de plus de 10 % en termes réels. La ville de Windsor a aussi été touchée. C'est dans cette ville que la chute du revenu d'emploi a été la plus importante, soit de 25 %, et il en va de même pour St.Catharine's-Niagara (13,9 %), Oshawa (13,5 %), Peterborough (13,5 %), Hamilton (10,8 %), London (10,8 %) et Barrie (10,7 %). »

La réduction substantielle de richesse sociale produite et circulant en Ontario et résultant du déclin du secteur manufacturier exerce une pression à la baisse sur le niveau de vie et sur l'ensemble de l'activité économique.

Le projet de loi 47 attaque aussi les travailleurs dans un des secteurs de l'économie où le revenu d'emploi était à la hausse de 2005 à 2015. En se débarrassant de l'Ordre des métiers de l'Ontario, le gouvernement Ford cherche à diminuer l'accréditation des métiers et les standards d'apprentissage et ainsi accroître la concurrence entre les travailleurs pour exercer une pression à la baisse sur leurs salaires.

Les travailleurs en ont assez de la désinformation qui veut que ceux qui produisent la richesse sociale mais qui ne contrôlent pas sa distribution ni l'économie dans son ensemble soient responsables des problèmes. Un grand nombre de travailleurs rejettent avec mépris cette perspective des riches. Les travailleurs constatent de plus en plus que ceux qui font le travail doivent contrôler ce qu'ils produisent et que la richesse sociale doit être distribuée et réinvestie dans l'économie et dans la société d'une manière qui soit favorable au peuple et non aux oligarques.

Dénonçons le projet de loi 47 antiouvrier de Ford !
Non aux lois qui attaquent la classe ouvrière en criminalisant
ses réclamations à la richesse sociale qu'elle produit et son droit de s'organiser !
Arrêtez de payer les riches !
Augmentez les investissements dans les programmes sociaux et les services publics !

(Sources : Rapport du Centre Mowat : Un Ontario différent : revenu et emploi, Une décennie de changement, publié le 23 octobre 2018)

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Les Ontariens réclament plus de financement
pour la santé publique

Plus de 3 000 personnes dont plusieurs travailleurs de la santé ont convergé le 23 octobre sur Queen's Park pour dire haut et fort leur opposition à tous les plans du nouveau gouvernement Ford d'imposer de nouvelles compressions et de privatiser les soins de santé, sans compter le démantèlement causé par les gouvernements précédents. Les orateurs, les pancartes et les bannières ont rappelé le besoin d'un système de santé public financé adéquatement, avec des salaires et des conditions de travail appropriées pour les travailleurs de la santé et des services facilement accessibles à tous les Ontariens, peu importe où ils vivent.

La large participation du peuple partout en province confirme que les Ontariens sont unis à la défense d'un système de santé public et de leur droit aux soins de santé. Le peuple n'est pas dupé par les promesses vides de sens du gouvernement Ford de faire des milliards de dollars de compressions dans le secteur public, au nom de « l'efficacité » qui ne coûterait rien aux travailleurs de l'Ontario. La situation illustre le problème d'un système politique qui met au pouvoir des partis qui ne représentent pas le peuple et ses réclamations, ainsi que la nécessité pour les travailleurs de faire connaître leurs réclamations comme une force organisée qui peut les amener à terme.








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À titre d'information

Le projet de loi 47 - Loi de 2018 pour
un Ontario ouvert aux affaires

Le 23 octobre, Jim Wilson, le ministre ontarien du Développement économique, de la Création d'emploi et du Commerce, a déposé le projet de loi 47, Loi de 2018 pour un Ontario ouvert aux affaires. Il s'agit d'un projet de loi omnibus qui modifie la Loi de 2000 sur les normes d'emploi, la Loi de 1995 sur les relations de travail et la Loi de 2009 sur l'Ordre des métiers de l'Ontario et l'apprentissage et qui apporte d'importants changements aux normes d'emploi et aux relations de travail de la province, y compris l'abrogation de la plupart des changements contenus dans la Loi 148 adoptée par les libéraux de Wynne en juin 2017, laquelle, selon le gouvernement, causerait une grande inquiétude et un fardeau non nécessaire des employeurs. Voici certains des principaux changements que comporte le projet de loi 47 :

Les changements à la Loi de 2000 sur les normes d'emploi sont les suivants :

a) Gel du salaire minimum à 14 $ de l'heure jusqu'à 2020. Selon le gouvernement, il va établir « une pause de 33 mois quant aux augmentations du salaire minimum. Les augmentations annuelles du salaire minimum liées à l'inflation recommenceront en 2020 ».

b) Abrogation du droit d'un travailleur de demander des changements à l'horaire ou de lieu de travail après avoir été employé pendant au moins trois mois.

c) Réduction des clauses de congés d'urgence contenues dans la Loi 148 de 10 jours y compris deux journées avec paie, à trois jours sans paie pour maladie personnelle et obligations familiales et deux journées sans paie pour un deuil.

d) Abrogation du droit des travailleurs de refuser des changements apportés à leur travail ou à leur horaire de travail à moins d'un préavis minimum de quatre jours (96 heures).

e) Abrogation des exigences relatives à la tenue de dossiers qui concernent les dispositions d'établissement des horaires de travail.

f) Changements qui empêcheront les travailleurs d'accumuler des congés de maladie en tant que droit statutaire.

g) Retrait des droits de salaire égal pour un travail égal aux employés à temps partiel, occasionnels, temporaires ou ponctuels (agences de placement temporaire).

h) Abrogation de la disposition qui interdit aux employeurs d'exiger d'un employé un certificat médical d'un praticien de la santé qualifié.

i) Réduction des amendes pour violation de la Loi des normes du travail de 350 $/700 $/1500 $ à 250 $/500 $/1000 $.

Changements à la Loi de 1995 sur les relations de travail de l'Ontario

Le projet de loi 47 y apportera les changements suivants :

a) Abrogation l'accréditation fondée sur les cartes d'adhésion pour les travailleurs des secteurs des soins à domicile, des métiers du bâtiement et des agences de placement temporaire qu'on trouve à la Loi 148. Le gouvernement revient au système du vote par l'entremise d'un « scrutin confidentiel ».

b) Protection de la vie privée et des renseignements personnels des Ontariennes et Ontariens en abrogeant les règles qui permettent à un syndicat de demander à un employeur de lui fournir la liste des employés et l'information contractuelle quand au moins 20 % des travailleurs ont manifesté leur intérêt à se joindre à un syndicat.

c) Abrogation du pouvoir du gouvernement d'appliquer les droits de successeur du syndicat (par exemple, le droit d'un syndicat de continuer de représenter les travailleurs d'une institution après qu'il ait été privatisé ou vendu) dans des entreprises publiques telles que les soins à domicile.

d) Abrogation du pouvoir de la Commission des relations de travail de l'Ontario (CRTO) « de réviser et de fusionner des unités de négociation nouvellement accréditées avec des unités de négociation existantes » et de plutôt conférer à la CRTO « le pouvoir de modifier la structure des unités de négociation si les unités de négociation existantes ne sont plus appropriées pour la négociation collective ». En d'autres mots, empêcher les petits syndicats de se joindre à de plus grands syndicats tout en permettant à la CRTO de décertifier un syndicat si elle décide qu'il n'est plus « approprié pour la négociation collective ».

e) Abrogation des dispositions de la Loi 148 concernant l'accès à la médiation et à la médiation-arbitrage de la première convention collective et rétablissement de l'intervention de la CRTO dans l'arbitrage de la première convention collective.

f) Réduction des amandes maximales pour infraction aux lois du travail de 5 000 $ à 2 000 $ pour les particuliers et de 100 000 $ à 25 000 $ pour les organismes.

g) Le projet de loi 47 mentionne également ceci au sujet des changements apportés à la Loi de 1995 sur les relations de travail : « Diverses modifications corrélatives sont apportées à la Loi de 1993 sur la négociation collective des employés de la Couronne, à la Loi sur la santé et la sécurité au travail, à la Loi de 1997 sur le règlement des différends dans le secteur public, à la Loi de 1997 sur les relations de travail liées à la transition dans le secteur public et à la Loi de 2014 sur la négociation collective dans les conseils scolaires. » Il n'est pas dit ce que seront ces « modifications corrélatives ».

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Les travailleurs intensifient leur opposition à l'offensive antisociale en Europe

Allemagne

Vaste opposition aux tentatives de semer
la division sur des bases racistes

Venant de partout en Allemagne, des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Berlin le 13 octobre pour une action de masse contre le racisme et la xénophobie et contre des partis qui défendent de tels objectifs. L'action était organisée par une vaste alliance d'associations, de syndicats, de partis et de groupes de défense des droits. Environ 240 000 personnes y ont participé. Auparavant, tout au long de l'été, des manifestations anti-immigration avaient eu lieu dans les villes allemandes de l'est.

Les marcheurs portaient des pancartes indiquant « construisons des ponts, pas des murs », « unis contre le racisme » et « nous sommes indivisibles — pour une société ouverte et libre ». Ils ont catégoriquement rejeté les tentatives de créer des divisions au sein de la société allemande, le mot du jour étant « unteilbar », ce qui se traduit par « indivisible ».

Comme au Canada, l'oligarchie financière allemande cherche désespérément à consolider son pouvoir sur les ressources humaines et naturelles du pays. Elle soulève des questions liées à l'immigration pour fomenter des divisions sociales. Pour ce faire, elle ne permet pas d'enquête sérieuse sur les questions liées au mouvement mondial des peuples qui résulte de l'économie mondiale néolibérale et des guerres d'agression et d'occupation, en particulier en Asie occidentale et en Afrique du Nord, ce qui a entraîné des migrations massives de personnes vers l'Europe.

Un trait de l'offensive organisée par l'État est le renforcement des partis qualifiés d'extrémistes dont on dit qu'ils représentent l'opinion publique, l'accusation selon laquelle le peuple est responsable du racisme et les efforts pour écraser toute tentative du peuple de s'organiser politiquement à la défense des droits de tous.

La désinformation au sujet du déplacement tragique des peuples causé par la guerre et l'agression des États-Unis et de l'OTAN, dont l'Allemagne est membre, est utilisée pour dépolitiser le mouvement des peuples visant à changer la direction de l'économie et à établir un gouvernement antiguerre.

La manifestation de masse à Berlin fait honneur à la classe ouvrière et au peuple allemands qui ont le devoir historique de ne jamais plus permettre que des crimes contre l'humanité soient commis en leur nom.

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France

Grandes manifestations contre les réformes antisociales du gouvernement Macron


Avignon

Des centaines de milliers de travailleurs, étudiants et autres ont pris part à des manifestations de masse lors de plus de 100 rassemblements organisés dans toute la France pour réitérer leur opposition aux réformes néolibérales sociales et du travail imposées par le gouvernement du président français Emmanuel Macron.

Les manifestants ont réclamé une augmentation des salaires, des retraites, l'égalité des sexes et la fin de la privatisation. Selon les organisateurs, plus de 300 000 personnes, y compris des travailleurs, des étudiants, des retraités et d'autres personnes, ont participé à des marches dans plus de cent endroits dans le pays. Près de 50 000 personnes ont manifesté à Paris seulement.

L'appel commun à l'action lancé par six syndicats le 30 août a dénoncé les « politiques idéologiques de Macron visant à la destruction de notre modèle social, favorisant notamment l'explosion des inégalités et la violation des droits collectifs ». Les syndicats qui ont participé à l'action du 9 octobre incluaient ceux des secteurs de la santé, de l'éducation, des transports, des postes et de la communication et de la métallurgie.

Les syndicats et les organisations d'étudiants ont publié le 5 octobre un communiqué de presse conjoint dans lequel ils ont déclaré : « Face à des réformes qui nous refusent tout droit à l'avenir en nous fermant les portes des études supérieures, en supprimant notre droit à une seconde chance, en nous condamnant à la précarité tout au long de notre vie (durant nos études, durant notre insertion professionnelle mais aussi au moment de la retraite), les organisations syndicales et de jeunesses signataires de ce texte, appellent à manifester le 9 octobre, au sein de cortèges jeunes unifiés. »

Les actions de masse des travailleurs et des jeunes soulignent la crise dans laquelle est plongé l'État-nation français. Le gouvernement Macron, loin de se distancer de celui de son prédécesseur François Hollande, a poursuivi ses réformes sociales et du travail rétrogrades et l'état d'urgence permanent.

Le gouvernement Macron a sabré dans les indemnités de logement, imposé des taxes sur les régimes de retraites et restreint l'entrée aux études universitaires. Diverses organisations d'étudiants ont protesté contre l'abandon de l'accès universel à l'éducation dans le pays. Un plan généralisé de privatisation est également en cours dans les domaines de l'énergie et des transports. La privatisation des aéroports et des efforts similaires dans le secteur ferroviaire avaient déjà suscité de nombreuses protestations de la part des travailleurs de l'aviation et des cheminots. Le gouvernement français a également rendu les conditions beaucoup plus difficiles pour les immigrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile en France.

Lors de la manifestation du 9 octobre, les étudiants, les travailleurs et les retraités ont bien répondu : « Nous ne nous plaignons pas, nous nous révoltons ! » tout en portant des banderoles disant qu'ils en avaient assez de l'austérité et du chômage. Nombre d'entre eux ont déclaré que les réformes proposées par Macron en matière de protection sociale « désavantageraient les plus faibles de la société ». Les personnes âgées ont manifesté leur désapprobation face à la réduction des retraites, ce qui fait toute la différence entre pouvoir joindre les deux bouts ou non.

Les syndicats planifient d'autres mobilisations dans les mois à venir pour contrer des réformes telles que les changements aux régimes de retraite et au système d'assurance-chômage.


Paris


Lille


Toulouse


Eure


Evreux

Gueret


Metz


Nevers


Nancy


Vannes


Vesoul

(Photos: Force ouvrière, FSU section 54)

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Forum mondial de la paix 2018 sur la Corée

Un événement important qui fait avancer la cause de la paix sur la péninsule coréenne

Le Forum mondial de la paix 2018 sur la Corée s'est tenu à l'Université Columbia à New York du 29 au 30 septembre, à un moment où tout le monde a en tête la perspective de la paix et de la dénucléarisation sur la péninsule coréenne. Le thème du forum était « La paix et la prospérité pour la Corée et le monde ».

L'événement a attiré des participants du monde entier, y compris des pays participant aux pourparlers à six sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne : République populaire démocratique de Corée (RPDC), République de Corée (RDC), Russie, Chine, États-Unis et Japon.

Le professeur Kiyul Chung, l'un des organisateurs et le modérateur du Forum, a également été directeur exécutif de l'Institut pour les relations internationales au 21e siècle, basé à Washington, DC. Le dévouement du professeur Chung à la cause de la réunification pacifique est bien connu, notamment à titre de secrétaire général de la Commission de vérité sur la Corée en 2001.

Initialement prévu à Washington, le forum a été déplacé à New York pour permettre la participation de membres de la Mission permanente de la RPDC auprès de l'Organisation des Nations unies restreints injustement à un rayon de 25 km de la ville de New York.

L'un des thèmes majeurs de la conférence était que la paix sur la péninsule coréenne ne concerne pas seulement le peuple coréen, elle intéresse le monde entier. Le forum appelait toutes les personnes éprises de paix et de justice à soutenir les efforts des gouvernements et des peuples de la RPDC et de la RDC maintenant qu'une paix durable est à portée de la main.

Séance d'ouverture

Dans son discours d'ouverture, le coprésident du forum, Jim Winkler, président du National Council of Churches, a mis l'accent sur l'aspect historique des développements en cours : après plus de 70 ans de division de sa nation et d'état de guerre avec les États-Unis, le peuple coréen avance vers la paix comme jamais auparavant. Il a cité les récents sommets intercoréens entre le président Kim Jong Un de la RPDC et le président Moon Jae-in de la RDC, ainsi que le renforcement des liens intercoréens tels qu'en témoignent les récents accords sur le retrait des armes de la zone démilitarisée, y compris une interdiction de survoler cette zone et une opération conjointe de déminage, le tout pour éviter tout acte d'agression entre la RPDC et la RDC, et d'autres initiatives de paix. Il a conclu ses remarques en soulignant que ce qui est nécessaire maintenant, c'est que les États-Unis signent un traité de paix avec la RPDC.

Ensuite, un message de félicitations de l'ancien président américain Jimmy Carter a été lu au forum dans lequel il encourage les participants à poursuivre ces délibérations importantes sur la paix dans la péninsule coréenne.

Le forum a également reçu un message de félicitations de Rosemary DiCarlo, secrétaire générale adjointe aux affaires politiques de l'ONU, qui a indiqué que l'évolution positive de la paix sur la péninsule coréenne était encourageante et que l'ONU s'était engagée à soutenir ces efforts.

Mme Lee Mi-kyung, ancienne membre de l'Assemblée nationale et présidente de l'Agence coréenne de coopération internationale, représentante de haut niveau du gouvernement de la RDC au forum, a indiqué que 2018 marquait le 70e anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme des Nations unies et que le 21 septembre était le 47e anniversaire de la Journée internationale des Nations unies pour la paix. Elle a souligné que la paix est nécessaire pour que les droits humains puissent s'épanouir et que la paix peut être réalisée dans le monde seulement lorsque les droits de chaque être humain s'épanouissent dans chaque pays. Elle a décrit les nombreuses initiatives entreprises par le gouvernement Moon pour promouvoir les initiatives de paix intercoréenne.

Présentation du représentant de la RPDC

Un texte intitulé « Interrelation de la dénucléarisation de la péninsule coréenne et de la normalisation des relations États-Unis-RPDC », préparé par le professeur Tae Hyong Chul, le président de l'université Kim Il Sung et un membre de l'Assemblée populaire suprême de la RPDC, a été présenté par M. Ri Ki Ho, conseiller à la Mission permanente de la RPDC à l'ONU. La présentation a exprimé la force, l'espoir et la dignité de la RPDC et de son peuple qui affirment leur droit d'être et leur dévouement à la réunification pacifique de la Corée.

Le document explique que la RPDC n'avait guère d'autre choix que de s'armer avec des armes nucléaires tactiques compte tenu de la menace nucléaire provenant des États-Unis. Conséquemment, le retrait de la menace posée par les États-Unis est une condition pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne et de la normalisation des relations avec les États-Unis. La dénucléarisation doit donc être un effort bilatéral de la RPDC et des États-Unis.

Faisant référence au Sommet RPDC-États-Unis du 12 juin à Singapour, le document mentionne que la RPDC souhaite poursuivre le climat positif que le sommet a créé. Cependant, il faut que des mesures légales et institutionnelles soient prises en vue d'une déclaration et d'un traité de paix pour mettre fin à la Guerre de Corée, lesquels favoriseraient la normalisation des relations États-Unis/RPDC et des gestes vers la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne.

La présentation souligne l'importance de la normalisation des relations entre la RPDC et les États-Unis et mentionne par exemple qu' au sein de ce cadre d'hostilité, la dissuasion nucléaire exercée par la RPDC est considérée comme une menace tandis que les arsenaux nucléaires de la Grande-Bretagne, de la France ou d'Israël ne le sont pas. Le document souligne aussi que cette hostilité et cette absence de confiance ont constamment miné les efforts faits dans le passé pour dénucléariser la péninsule coréenne.

La présentation se termine en réitérant l'appel aux États-Unis à signer un traité de paix en tant que mesure concrète pour mettre fin aux hostilités et créer les conditions pour la dénucléarisation et la paix.

Les sanctions en tant que violation des droits humains

Lors de la première table ronde sur le thème « La paix et la sécurité », Doug Hostetter, le directeur du bureau du Comité central mennonite (MCC) à l'ONU a fait remarquer que si l'on doit tirer une leçon des plus de 10 résolutions adoptées contre la RPDC, c'est qu'elles n'ont pas réussi à forcer la RPDC à renoncer à son programme d'armements nucléaires.

Il a dit que ces sanctions ont eu un effet très néfaste sur les civils en RPDC et forcé plusieurs ONG engagées dans du travail humanitaire à quitter le pays. Il a donné l'exemple de l'interdiction faite au MCC d'envoyer même des coupe-ongles dans les trousses pour enfants parce qu'elles sont faites de métal. Il a qualifié ces sanctions de « châtiment collectif » contre le peuple de la RPDC et ajouté que le Conseil de sécurité de l'ONU viole le droit international relatif aux droits de la personne, comme le règlement de la Haye de 1899. Hostetter a dit que ce sont les initiatives diplomatiques de la RPDC qui ont mené à l'état positif actuel des relations intercoréennes et des relations entre la RPDC et les États-Unis et il a ajouté que la diplomatie est la question clé dans l'instauration de la paix sur la péninsule coréenne.

Le besoin de mettre fin au cadre de la guerre froide

Lors d'une session sur le thème « Relations régionales en Asie du Nord-Est », le professeur Lee Jung-chul de l'Institut de la paix et de la réunification à l'Université Soongsil de Séoul a fait remarquer que pour une très longue période de temps, c'est un cadre issu de la guerre froide qui a défini les relations entre la RPDC et la RDC et que ce cadre dépendait du maintien de l'alliance militaire entre les États-Unis et la RDC. Cela a nui énormément à la lutte du peuple coréen pour la paix et la réunification. Il a dit que les gouvernements sud-coréens précédents ont adopté l'attitude que pour avoir la paix sur la péninsule coréenne, « vous préparez la guerre » et donc une deuxième Guerre de Corée. Il a dit que l'administration actuelle de Moon Jae-in prend la position que si vous voulez la paix « vous préparez le paix » et que ceci a créé une situation nouvelle sur la péninsule coréenne.

Le professeur Lee a aussi souligné que ce sont les efforts du peuple coréen lui-même qui sont le facteur décisif et que le peuple va déterminer son avenir sur la base de la paix et de la réunification et non de quelque force étrangère ou politique de grande puissance.

Le rôle des relations peuple-à-peuple

Le dernier panel de la première journée du forum a discuté de la société civile et des projets et de l'engagement peuple-à-peuple entre les ONG internationales et les organisations religieuses qui travaillent en RPDC. Ces relations permettent de comprendre et d'apprécier la RPDC, son gouvernement et son peuple parce que l'expérience vécue de ceux qui travaillent en RPDC contredit la désinformation qui est faite dans les médias monopolisés.

Un des orateurs, le docteur Kee B. Park, un médecin américain de descendance coréenne qui enseigne à l'École de médecine de Harvard, a parlé de son expérience de travail en RPDC. Il a exprimé sa grande admiration pour les médecins et le personnel médical de la RPDC pour leurs connaissances et leur professionnalisme et les conditions qu'ils ont créées pour qu'il puisse aisément travailler avec eux et apprendre d'eux.

Les sessions de la première journée ont été suivies d'une réception pour les participants. L'invité d'honneur spécial était le nouveau représentant permanent de la RPDC à l'ONU, son excellence l'ambassadeur Kim Song, qui a remercié tous et chacun de leur appui à la cause de la paix sur la péninsule coréenne.

Pendant la réception, il y a eu une performance culturelle de musique coréenne traditionnelle et contemporaine à laquelle les participants ont prêté leur voix. Plusieurs personnes ont pris la parole et exprimé leur chaleureuse appréciation et leur enthousiasme pour le forum et leur détermination à travailler à une paix durable sur la péninsule coréenne.

À la fin de la réception, on a lu une Déclaration de New York pour la paix et la prospérité en Corée et dans le monde. C'est ainsi qu'ont pris fin les événements de la première journée.

La session du matin de la deuxième journée a été consacrée à des échanges et des discussions entre les participants, les panélistes et les orateurs.

Les organisateurs et les participants ont considéré que le Forum mondial sur la paix a été un grand succès. Des événements seront organisés dans l'avenir pour poursuivre les discussions et les actions en appui à la lutte du peuple coréen pour la paix et la réunification, qui sera une contribution importante à la paix et à la stabilité dans le monde.

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Tout en oeuvre pour défendre Cuba révolutionnaire!

L'Assemblée générale des Nations unies votera
une fois de plus pour la levée du blocus étasunien

Le blocus contre Cuba doit être levé!

CALENDRIER D'ÉVÉNEMENTS

Le 31 octobre, pour la 27e fois, l'Assemblée générale des Nations unies votera une résolution exigeant la levée du blocus des États-Unis contre Cuba. En novembre dernier, pour la 26e année consécutive, l'Assemblée générale a approuvé la résolution intitulée « La nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba ». À ce moment-là, il y avait eu 191 votes en faveur de la résolution et seulement deux contre (les États-Unis et Israël). Il y a deux ans, le 26 octobre 2016, le vote condamnant le blocus avait été unanime pour la première fois, parce que dans les derniers jours de l'administration Obama, les États-Unis et Israël s'étaient abstenus plutôt que de voter contre la résolution.


Le président cubain Miguel Diaz-Canel à l'ONU le 26 septembre 2018

Lors de son allocution à l'Assemblée générale le 26 octobre, le président cubain Miguel Diaz-Canel a dit ceci du blocus et de la politique hostile du gouvernement des États-Unis contre son pays :

«L'administration étasunienne maintient envers Cuba une rhétorique agressive et une politique qui vise à saboter le système politique, économique, social et culturel de mon pays. Faisant fi des intérêts des deux peuples et cédant aux pressions de secteurs minoritaires, la nouvelle administration étasunienne s'est entêtée à fabriquer de toutes pièces des scénarios de tension et d'hostilité qui ne bénéficient à personne, en se donnant toutes sortes de prétextes.

Il a dit que cela était contraire au fait que les deux pays entretenaient des relations diplomatiques et des programmes de coopération bénéfiques aux deux parties dans un nombre restreint de domaines, et que les deux peuples partageaient des liens historiques et culturels toujours plus proches, dans différents domaines dont les arts, les sports, la science, l'environnement.

Le président Diaz-Canel a dit que l'élément clé de la relation bilatérale continue d'être le blocus par lequel l'administration américaine « cherche à étrangler l'économie cubaine afin d'engendrer des pénuries et de troubler l'ordre constitutionnel ». Cette politique cruelle punit les familles cubaines et toute la nation, et est l'obstacle fondamental au développement du pays. Par son application extraterritoriale agressive, a-t-il dit, le blocus porte aussi gravement préjudice à la souveraineté et aux intérêts de tous les pays.

Le président Diaz-Canel a remercié les États membres de l'ONU au nom du peuple cubain de refuser « presque unanimement » le blocus. Il a affirmé que les agissements hostiles du gouvernement américain incluent aussi des programmes clandestins d'ingérence sans scrupules dans les affaires intérieures de Cuba, et que des millions de dollars sont officiellement adoptés pour atteindre cet objectif, violant ainsi la souveraineté de Cuba ainsi que les normes et les principes sur lesquels reposent les Nations unies.

Il a dit que Cuba allait continuer de revendiquer sans relâche la fin du blocus économique, commercial et financier cruel et la restitution du territoire occupé illégalement par la base navale de Guantanamo ainsi que de justes dédommagements à son peuple pour les milliers de morts et les mutilés et pour des dédommagements économiques et matériels pour les préjudices infligés au peuple cubain pendant plusieurs années d'agression. En même temps, il a dit que Cuba sera toujours prête à dialoguer et à coopérer si on la respecte et si la traite en égale, mais ne fera aucune concession qui touche à sa souveraineté et à son indépendance nationale.

Aux impérialistes américains et à quiconque souhaiterait que le peuple cubain abandonne sa révolution, le message du nouveau président était sans détour :

Que les adversaires de la Révolution ne se bercent pas d'illusions devant le changement de générations au gouvernement cubain : nous sommes la continuité, pas la controverse. Cuba ne cesse de perfectionner son modèle de développement économique et social afin d'édifier une nation souveraine, indépendante, socialiste, démocratique, prospère et durable. Telle est la voie que notre peuple a choisie librement.

Notre pays ne retournera pas au passé de honte dont il s'est libéré au prix des plus grands sacrifices, au terme de cent cinquante ans de lutte pour l'indépendance et pour la pleine dignité de son peuple. C'est sur la décision de la majorité écrasante des Cubaines et des Cubains que nous assurerons la continuité de l'oeuvre engagée voilà presque soixante ans.

Le président Diaz-Canel a terminé en disant que c'était « exaltant et agréable » de prendre la parole sur la même tribune que celle où Fidel, il y a exactement 58 ans, avait « exprimé tant de fois de si puissantes vérités qu'elles nous secouent encore, devant les représentants des plus de cent quatre-vingt-dix nations qui, refusant chantages et pressions, remplissent chaque année le tableau de votes de cette salle de dignes symboles verts pour marquer leur adhésion à notre demande concernant la levée du blocus ».

À la fin du discours du président, tout le monde dans la salle s'est levé pour l'applaudir. À sa descente du podium, il a été accueilli par une longue file de diplomates représentant des pays de partout qui tenaient à le féliciter.

Les représentants de plusieurs pays, dans leurs propres discours, ont clairement dénoncé le blocus américain contre Cuba durant le débat général de la 73e session de l'Assemblée générale des Nations unies. Ces discours, ainsi que la réception chaleureuse réservée au président Miguel Diaz-Canel suite à son discours et l'enthousiasme du peuple américain lors des réunions et d'autres événements organisés au cours de la semaine de sa visite à la ville de New York, laissent présager un autre vote massif qui exhortera les États-Unis à mettre fin à leur blocus criminel contre Cuba.


Piquetage mensuel à Montréal pour exiger la levée du blocus étatsunien - 17 octobre 2018

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Un militant soutien à Cuba révolutionnaire
à New York


Intervention du président cubain Miguel Diaz-Canel au Sommet Nelson Mandela de l'ONU pour la paix le 24 septembre 2018

Partout où le président Miguel Diaz-Canel est allé dans la ville de New York au cours de sa visite d'une semaine - du 23 au 30 septembre - il a été accueilli par un soutien militant et enthousiaste à Cuba. Le président cubain a prononcé un discours à l'Assemblée générale des Nations unies et fait une présentation au Sommet Nelson Mandela pour la Paix, aux Nation unies. Au nom de Cuba, il a aussi rencontré divers chefs d'État à l'ONU, des dirigeants religieux, des représentants de l'industrie et des hautes directions du secteur agricole, des Cubains vivant aux États-Unis ainsi que des personnalités culturelles et des artistes américains. Il s'est aussi rendu à Ground Zero pour rendre hommage aux victimes des attentats du 11 septembre.

« Cuba parle en son propre nom » à New York


À l'église Riverside de Manhattan le 26 septembre 2018

Le président Diaz-Canel a reçu un accueil enthousiaste lors d'un rassemblement de plus de 2000 personnes qui avaient fait la file pendant plusieurs heures pour entendre son allocution à une soirée politico-culturelle intitulée « Cuba parle en son propre nom » le 26 septembre à l'historique église Riverside de Manhattan. C'est dans cette église interconfessionnelle que de nombreux dirigeants historiques ont livré leur discours mémorable. Martin Luther King y avait prononcé son célèbre discours antiguerre « Au-delà du Vietnam : il faut rompre le silence » le 4 avril 1967. Nelson Mandela y a livré un discours peu après sa libération en 1990 et Fidel Castro y était en septembre 2000 à l'occasion du Sommet du millénaire de l'ONU.

Bien que sa présence n'ait pas été annoncée, le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui avait prononcé un discours à l'Assemblée générale de l'ONU plus tôt dans l'après-midi, a aussi participé au rassemblement et s'est adressé à la foule chaleureuse. Parmi les participants, il y avait près de 200 diplômés américains de l'École latino-américaine de médecine de La Havane.


À gauche : le président cubain Diaz-Canel et le président vénézuélien Nicolas Maduro
À droite : le président Diaz-Canel avec des diplômés américains de l'École latino-américaine
de médecine de La Havane

Rencontre avec les représentants du secteur agricole des États-Unis


  Des représentants du secteur agricole des États-Unis rencontrent le président cubain le 27 septembre 2018.

Le 27 septembre, le président Diaz-Canel a participé à une importante réunion avec les représentants du secteur agricole des États-Unis organisée à l'initiative de la Coalition agricole des États-Unis pour Cuba (CAÉUC) et l'Association nationale des départements d'État de l'Agriculture (ANDÉA). La rencontre a été décrite comme « amicale et constructive ».

Le président Diaz-Canuel a fait valoir que l'agriculture est un des secteurs où l'on défend le plus la normalisation des relations États-Unis-Cuba. « Il est très important que des gens comme vous puissent visiter Cuba, que vous puissiez discuter, échanger, pour vraiment connaître notre réalité », a-t-il dit, ajoutant que Cuba est ouverte aux discussions menées dans le respect, sans conditions ni impositions.

La vente de produits agricoles et de denrées alimentaires des États-Unis à Cuba a débuté en 2001, mais les États-Unis interdisent l'échange réciproque par Cuba. À un moment donné, Cuba importait des denrées des États-Unis d'une valeur de plus de 1,1 milliard de dollars par année, mais la tendance est maintenant à la baisse en raison du blocus.

Le président Diaz-Canel a fait valoir que Cuba doit présentement importer plus de 2 milliards de dollars US de denrées annuellement, « la situation étant très complexe puisque certains pays sont situés à de grandes distances, les coûts de transport sont très élevés et on profite de nos besoins et de nos contraintes pour augmenter les prix ». Certains chiffres mettent en lumière les conséquences néfastes du blocus. Par exemple, entre juin 2017 et mars 2018, Cuba a subi des pertes dans le secteur agricole de l'ordre de 413 793 100 $US, une augmentation de 66 195 100 $US comparé à la période précédente.

Rencontre avec des dirigeants religieux


  Une délégation de dirigeants religieux des États-Unis rencontrent le président de Cuba.

Le président Diaz-Canel a accueilli une délégation de dirigeants religieux des États-Unis pendant sa visite à l'ONU. Il a parlé des efforts qu'ils ont faits au fil des ans pour en finir avec le blocus, pour le retour d'Elian Gonzalez à Cuba et pour la libération des cinq combattants antiterroristes des prisons américaines.

De leur côté, les dirigeants religieux se sont engagés à poursuivre leurs efforts. Le révérend Darin Moore, membre du conseil d'administration du Conseil national des Églises des États-Unis, qui a récemment visité Cuba, a dit que le peuple américain est unanime à vouloir la fin du blocus. « Je peux vous affirmer sans l'ombre d'un doute que le blocus sera retiré et que nos peuples sauront construire des ponts, » a-t-il dit. Jim Winkler, le président du Conseil national américain des Églises, a rappelé que la toute première déclaration de l'organisation contre le blocus était en 1968. « Comme nous l'avons promis au président ce soir, nous allons continuer de nous battre tous les jours pour y arriver », a-t-il dit.

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Échec lamentable d'une pitoyable provocation
des États-Unis pour isoler Cuba à l'ONU


L'ambassadrice et représentante permanente de Cuba à l'ONU, Anayansi Rodriguez Camejo, dénonce la provocation américaine à l'ONU.

Les États-Unis et leurs représentants aux Nations unies ont récemment manifesté leur esprit vindicatif face à la position intègre de Cuba à l'ONU et face à un autre vote inévitable à l'ONU en faveur de la levée de leur blocus contre Cuba.

Le 16 octobre, le département d'État des États-Unis a rassemblé un groupe de « diplomates » et de mercenaires anticubains pour organiser une provocation contre Cuba dans un des sièges de l'ONU. Parmi les personnes impliquées, il y avait le secrétaire général de l'Organisation des États américains, Luis Almagro, qui est toujours prêt à répondre à l'appel de ses maîtres américains.

Dans une déclaration du 14 octobre 2018, la mission permanente de Cuba aux Nations unies a condamné l'intention du gouvernement américain d'utiliser la salle du Conseil économique et social de l'ONU (ÉCOSOC) pour lancer une fausse campagne de « défense des droits de l'homme » appelée « Emprisonné pour quel motif ? », prétendument pour soutenir ceux qu'il qualifie de « prisonniers politiques » à Cuba.

Cuba a condamné le fait que par cette action l'on tente de ternir le nom de l'ONU par un acte contre un pays membre, ce qui viole les objectifs et les principes de la Charte de l'organisation. Au lieu de monter cette farce politique de très mauvais goût, les États-Unis feraient mieux de demander pardon et de fournir réparation du peuple cubain pour les dommages causés par les 56 années d'application du blocus, souligne le communiqué de la mission de Cuba.

Devant ces faits, la représentante permanente de Cuba aux Nations unies, Anyansi Rodríguez, a envoyé une lettre de protestation au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et à d'autres hauts responsables du secrétariat de cette organisation dans laquelle elle demande que l'événement soit annulé et qu'une enquête soit menée pour déterminer la responsabilité des violations flagrantes des règles régissant l'utilisation des salles de conférence des Nations unies.

Quand le « spectacle » a eu lieu, l'auditoire était principalement composé de représentants des médias et de membres d'« ONG » anticubaines financées par les États-Unis. Presque aucune des missions accréditées par l'ONU ou d'autres qui avaient été invitées ne se sont présentées. Les membres de la mission de Cuba à l'ONU à New York étaient cependant présents, même s'ils n'avaient pas été invités et qu'on ait empêché l'ambassadrice de Cuba de prendre la parole.

Kelley E. Currie, la représentante des États-Unis au Conseil économique et social des Nations unies, a tout d'abord appelé les autres pays à s'associer à l'attaque américaine contre Cuba parce que Cuba « ne partageait pas leur vision des droits de l'homme ». À peine avait-elle commencé sa diatribe que la voix de l'ambassadrice permanente de Cuba à l'ONU, qui exigeait de prendre la parole et dénonçait cette campagne frauduleuse et les mensonges sur lesquels elle était fondée, s'est faite entendre. En même temps, les autres diplomates cubains, appuyés par d'autres diplomates des missions bolivienne et nicaraguayenne, ont commencé à cogner sur leur bureau et à crier « Cuba sí, bloqueo no ! » et ont noyé efficacement le discours hypocrite des orateurs. Certains ont également brandi des photos montrant des abus commis par la police sur des citoyens américains et des scènes de torture subies dans le camp de détention d'Abou Ghraib. À un moment donné, à la demande des États-Unis, le personnel de sécurité de l'ONU a fait évacuer de la tribune du public ceux qui s'étaient joints aux voix de protestation contre le « lancement » de cette campagne lamentable.

La défense vigoureuse de la dignité de Cuba et la dénonciation de cette provocation grotesque montée contre Cuba à l'ONU par le plus grand violateur des droits humains sur la planète se sont poursuivies sans relâche jusqu'à ce que les hôtes suspendent finalement la réunion, sans tenir la session de questions et réponses qui était censée se tenir à la fin.

À la suite des événements qui se sont déroulés dans la salle de l'ÉCOSOC, la mission permanente de Cuba auprès de l'ONU a émis une déclaration dans laquelle elle condamne les États-Unis pour avoir une fois de plus souillé le nom des Nations unies.

Les États-Unis, dans une autre action de mépris des droits de l'homme et de cette organisation, ont préféré créer des mensonges absurdes sur Cuba plutôt que de reconnaître et de promouvoir une campagne visant la réparation de leurs multiples violations des droits de l'homme commises sur leur territoire et dans le monde.

Avec cette action, qui comprenait l'utilisation de la salle de l'ÉCOSOC et de la présentation Web en ligne des Nations unies, le nom et l'emblème de l'Organisation ont été utilisés lors d'un acte dirigé contre un État membre, sous le prétexte d'un appui international à leur campagne fallacieuse. Tout cela contrevient aux principes et aux objectifs de la Charte.

Il est clair que l'intention du gouvernement des États-Unis est de maintenir, avec toutes les ressources disponibles et sans la moindre objection morale, la politique unilatérale de blocus économique, commercial et financier imposée à Cuba et unanimement répudiée par l'Assemblée générale des Nations unies en raison de sa nature criminelle et génocidaire, et donc de sa violation du droit international.

Cet événement est un nouveau chapitre de la longue liste d'agressions contre Cuba. Cela fait partie des actions visant à renverser l'ordre constitutionnel légitimement établi et de l'ordre du jour interventionniste qui a pris un nouvel élan sous l'administration actuelle, dont les idées fascistes, racistes et xénophobes préoccupent gravement la communauté internationale.

[...]

L'événement, comme nous l'avions prévu, était une comédie politique mise en scène avec des arguments fallacieux et avec le soutien d'acteurs qui ont une sombre histoire au service d'une puissance étrangère, dont beaucoup ont été payés par Washington, y compris le secrétaire général de l'Organisation fantoche des États américains.

Les promoteurs de cette prétendue campagne n'étaient pas disposés à écouter la vérité cubaine. Ils ont même essayé d'empêcher les diplomates cubains d'entrer dans la salle. Ce qui s'est passé est la responsabilité totale et absolue des États-Unis.

La voix de Cuba s'est fait entendre malgré tout. Ils ne pouvaient pas nous donner des arguments valables, ils ne les avaient pas. La vérité est de notre côté.

Cuba est fière de son bilan en matière de droits humains, qui ne permet pas d'être manipulé. Les États-Unis n'ont aucune autorité morale pour donner des leçons, et encore moins dans ce domaine.

Ce pays, qui a une adhésion médiocre aux instruments internationaux des droits de l'homme, a un bilan de violations systématiques de tous les droits de l'homme, notamment de recours à la torture, à la détention et à la privation arbitraire de liberté, comme c'est le cas de la base navale de Guantanamo, un territoire cubain occupé illégalement, les tueries d'Afro-Américains commises par des policiers, la mort de civils innocents par leurs forces d'intervention et d'occupation, la xénophobie et la répression, l'emprisonnement d'immigrants, notamment d'enfants séparés de leur famille. Ce dernier, l'emprisonnement d'enfants, aurait justement justifié le nom « Emprisonné pour quel motif ? »

La nouvelle ruse des États-Unis pour tenter d'éviter l'isolement total  est accueillie avec mépris

Le 24 octobre, le ministre des Affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodriguez, a tenu une conférence de presse à La Havane où il a dénoncé la plus récente tentative des États-Unis de miner le vaste appui international exceptionnel à la demande de Cuba pour la fin du blocus économique, financier et commercial que les États-Unis exercent contre elle. Il s'est reporté à un document émis par les États-Unis le 23 octobre dans lequel sont proposés huit amendements au projet de résolution de Cuba contre le blocus sur lequel l'Assemblée générale de l'ONU se prononcera le 31 octobre.

En principe, un amendement sert à améliorer ou à peaufiner une résolution mais ceux-ci servent plutôt à complètement modifier l'esprit du projet de résolution, a dit Rodriguez. Le ministre cubain des Affaires étrangères les a qualifiés de « profondément hypocrites et éhontés ». Entre autres, les États-Unis prétendent par leurs amendements appuyer ces mêmes personnes contre qui ils imposent un blocus et qu'ils tentent de faire plier au moyen de la faim et du désespoir. Le blocus est en fait un acte de génocide en vertu de la Convention de Genève pour la prévention et la répression du crime du génocide, a souligné Rodriguez.

Il a fait valoir qu'il existe une longue histoire de manipulation de la question des droits humains contre la révolution cubaine, mais que les attaques en lien avec le Programme de développement des Nations unies contenues dans les « amendements » des États-Unis réussissent plutôt à mettre en relief le manque de standards internationaux comme outil de comparaison avec Cuba, un des rares pays qui a concrètement dépassé les objectifs du Millénaire pour le développement et qui s'apprête à réaliser ceux de 2030.

« Si le gouvernement des États-Unis veut discuter de la relation des droits humains aux objectifs de développement durable, nous pouvons le faire, a-t-il poursuivi. Nous sommes prêts. Nous pourrions discuter de la discrimination dont sont victimes les Noirs et les Latinos aux États-Unis, de l'iniquité salariale envers les femmes, des centaines de milliers de citoyens qu'on empêche de participer aux élections parce qu'ils sont endettés ou des guerres menées par Washington et les massacres de civils. »

Il a rejeté ce récent stratagème politique des États-Unis qu'il a qualifié de subterfuge à des fins de propagande, visant à manipuler l'opinion publique internationale et domestique et à justifier des agissements qui n'ont pas d'appui sur le plan international ni même aux États-Unis. Il a dit que cette politique de plus en plus hostile était liée à « l'industrie anti-Cuba » à Miami et visait à exacerber le climat de tensions bilatérales.

Bruno Rodriguez a rappelé que les États-Unis n'ont signé que 18 des 61 conventions sur les droits humains. Il serait intéressant que le gouvernement américain participe à une discussion aux Nations unies sur la participation aux conventions internationales sur les droits humains, a-t-il dit, citant en exemple le fait que les États-Unis sont le seul pays au monde qui a voté contre le droit à l'alimentation.

Le représentant de Cuba a ensuite passé en revue certains des objectifs de développement durable des Nations unies pour 2030, et cité plusieurs exemples pour montrer que les États-Unis sont loin d'être en mesure de les atteindre et qu'ils ont même adopté des politiques en violation flagrante de ces objectifs.

Il a souligné que ce qui était encore plus surprenant est que le sous-secrétaire adjoint du département d'État américain, Gonzalo Gallego, avait secrètement fait circuler un document en lien avec le communiqué de presse du 23 octobre pour tenter de persuader les membres de l'ONU de changer leur vote le 31 octobre.

Il a terminé en disant que Cuba suivrait de près les événements dans les jours qui suivent et contacterait les médias une fois de plus le 31 octobre puisqu'on peut s'attendre à ce que « l'Assemblée générale condamne massivement et dans la presque unanimité le blocus économique, commercial et financier contre le peuple de mon pays par les États-Unis. »

(Cubadebate, Granma, Déclaration de la mission permanente de Cuba à l'ONU)

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Les effets du blocus sur le sport

« Vous ne pouvez pas serrer la main à un poing fermé. »

Imaginez que vous invitiez un ami chez vous pour converser.

Imaginez que cet ami veuille rendre la pareille, mais il y a toujours un empêchement, dû à des intérêts extérieurs, qui vienne ruiner cette relation.

Cela provoque des sentiments variés dont aucun n'est agréable, et amène à se demander pourquoi ces bassesses viennent empêcher la jouissance de l'amitié.

Bien que les États-Unis et Cuba n'aient pas rétabli leurs relations diplomatiques avant le 20 juillet 2015, la Fédération cubaine de volleyball (FCV) et son homologue américaine, USA Volleyball, ont maintenu des liens, qu'elles ont décidé de développer en 2016 lorsque les deux entités ont signé un accord de collaboration.

Dans ce contexte, l'équipe nationale masculine américaine est venue jouer à Ciudad Deportiva, à La Havane, un geste qui devait être suivi d'une visite de l'équipe cubaine aux États-Unis, mais qui n'a pas été possible. Une série de gestes ont été posés qui ont endommagé les relations sportives entre les deux pays.

Bien que Lory Okimura, présidente de USA Volleyball, soit restée ouverte aux échanges avec Cuba, en septembre 2017, l'équipe de l'île a été privée de son droit de participer au championnat continental masculin d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (NORCECA), organisé à Colorado Springs. Ce tournoi offrait la possibilité de se qualifier pour le Championnat du monde 2018 de volleyball masculin de la Fédération internationale de volleyball (FIVB), qui s'est déroulé en Italie et en Bulgarie en septembre dernier.

Bien que la FCV ait rempli tous les formulaires requis et les ait soumis à l'ambassade des États-Unis à La Havane avec suffisamment de temps pour traiter les visas des joueurs cubains, le personnel diplomatique américain a indiqué qu'en raison du manque de personnel (après que la majorité ait été retirée en raison des « attaques soniques alléguées ») les demandes n'ont pas pu être traitées.

Selon les règles du Comité international olympique (CIO), tout pays qui accueille un événement reconnu par le CIO doit garantir l'entrée sur son territoire de toutes les équipes admissibles. Le Championnat continental masculin NORCECA était un tel événement.

La délégation cubaine n'ayant pas pu obtenir les visas américains nécessaires à La Havane, elle s'est rendue en République dominicaine pour présenter une demande à l'ambassade des États-Unis.

Cet effort a également été infructueux et les joueurs sont rentrés à Cuba après avoir momentanément perdu la possibilité d'obtenir leur billet pour le Championnat du monde.

Face à cette situation (Porto Rico était également incapable de participer à Colorado Springs en raison des dégâts causés par l'ouragan Maria), Cuba a été autorisée à organiser un tournoi masculin de qualification finale à Pinar del Río afin de décider des deux dernières places du Championnat du monde.

Cuba et les Portoricains ont obtenu leurs billets pour les compétitions de 2018 à Pinar del Río, mais l'organisation de la dernière édition a coûté 58 000 $ à l'île. Ni le voyage inutile en République dominicaine, ni l'organisation de cette compétition à Cuba n'auraient été nécessaires si les États-Unis avaient honoré leur obligation de garantir la participation de Cuba aux échanges de Colorado Springs.

Outre cet exemple de dommages causés à l'île dans le domaine des sports de compétition, Cuba n'a pas été en mesure de transférer des prix d'une valeur de 73 000 $ à son duo de volleyball de plage, Sergio González et Nivaldo Díaz, et les paiements à ses arbitres internationaux Lourdes Pérez et Ricardo Borroto, à partir du compte bancaire de sa fédération de volleyball, parce que les banques américaines refusent d'effectuer les transactions, rapporte le président de FCV, Ariel Saínz.

Les épreuves et les tribulations dans le domaine du volleyball ne sont qu'un exemple des dommages qui se produisent également dans d'autres sports. Ces obstacles, ainsi que les pressions exercées sur les pays tiers pour qu'ils n'interagissent pas avec Cuba et les interdictions, ont coûté au mouvement sportif cubain 80 859 $ en dommages entre 2015 et 2016, qui ont atteint 130 237 $ un an plus tard, pour atteindre 324 403 $ entre 2017 et aujourd'hui.

Les dommages s'étendent également à d'autres domaines connexes, tels que l'impossibilité d'acquérir des fournitures pour le Programme national antidopage et le refus de fournir aux laboratoires d'enseignement l'assistance et les outils essentiels pour garantir un enseignement de qualité dans les écoles et la formation des enseignants.

Contrairement à ces attaques contre le sport cubain, les équipes américaines ont toujours été chaleureusement accueillies par notre peuple sur notre île. Pour ne citer que deux exemples : les visites des équipes de la Ligue majeure de baseball les Orioles de Baltimore en 1999 et plus récemment, les Rays de Tampa Bay en 2016.

Cuba reste ouverte au dialogue et à la collaboration avec les États-Unis, fondés sur le respect de notre dignité et de notre souveraineté et sans conditions. Cependant, des réalités telles que celles décrites ici rappellent une phrase de l'ex-premier ministre indien, Indira Gandhi : « Vous ne pouvez pas serrer la main à un poing fermé. »

Quelques exemples des effets du blocus sur le sport

- Les athlètes cubains ne sont pas autorisés à participer aux camps d'entraînement et aux compétitions aux États-Unis. Au lieu de cela, ils doivent voyager en Europe ou en Asie, ce qui entraîne une augmentation des coûts de déplacement, d'hébergement et de location d'installations.

- Le laboratoire antidopage de La Havane a acheté du matériel de chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse pour un montant de 157 000 euros. Cela aurait coûté 34 % de moins sur le marché américain.

- Des chaussures à crampons de marque américaine pour les joueurs de la série nationale de baseball ont été demandées, ce qui aurait permis d'économiser plus de 10 000 $ si elles n'avaient pas été achetées par l'intermédiaire de pays tiers.

- Les échanges entre Cuba et les États-Unis dans les domaines scientifique et universitaire du sport et de l'activité physique sont entravés.

- Dans les sports de haute performance, les coûts sont de 40 à 50 % plus élevés pour obtenir le matériel minimum nécessaire. La boxe, le pentathlon, la voile, le hockey sur gazon, le volleyball, le tir à l'arc et l'athlétisme sont les disciplines les plus touchées.

- L'utilisation de la ligne de crédit Nexy, accordée à l'Institut national des sports, de l'éducation physique et des loisirs (INDER) pour l'acquisition d'articles de sport auprès d'entreprises japonaises, est considérablement limitée, leur distributeur commercial dans notre zone géographique étant basé aux États-Unis.

- En raison du blocus et de la politique de l'administration américaine actuelle, les intérêts des entités professionnelles et des franchises dans les échanges sportifs avec Cuba ont tendance à diminuer.

- Cuba n'a pas été en mesure d'importer des marchandises des États-Unis pour améliorer l'infrastructure de ses centres d'entraînement pour athlètes et entraîneurs. Il en est résulté l'impossibilité d'obtenir une technologie de pointe, des médicaments, des suppléments de récupération et diététiques, ainsi que du matériel et des références spécialisés.

- La Fédération de lutte brésilienne n'a pas été en mesure de transférer 52 535 $ à Cuba en raison des restrictions imposées par le blocus sur les transactions bancaires.

- Cuba n'a pas été en mesure d'acheter des voiliers Hobie Cat en Europe en raison des coûts élevés.

(Rapport INDER sur l'impact du blocus économique, commercial et financier des États-Unis sur le sport cubain. Traduit de l'anglais par LML.)

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Centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale

L'impérialisme britannique et la Première
Guerre mondiale

À ce jour, le conflit qui a conduit à la Première Guerre mondiale continue d'être présenté comme une cause noble et juste. L'un des principaux arguments avancés à l'époque où la Grande-Bretagne a déclaré la guerre à l'Allemagne était que la Grande-Bretagne avait le devoir de défendre le droit à l'autodétermination des petits pays, qu'elle bafouait pourtant par sa mainmise sur l'Irlande. À ce jour, les milieux officiels continuent d'affirmer que le gouvernement britannique a déclaré la guerre en réponse à l'invasion de la Belgique par l'Allemagne et donc « à la défense du droit international et face à l'agression contre un petit pays ». Certains vont même déclarer que le gouvernement de l'époque a agi pour mettre fin au « bellicisme et à l'agression impériale ». Or, les causes sous-jacentes de la guerre comprennent le « bellicisme et l'agression impériale » de toutes les grandes puissances, y compris la Grande-Bretagne.

En 1900, le monde avait déjà été presque complètement divisé entre les grandes puissances qui avaient déjà repéré et délimité tous les territoires coloniaux et toutes les sphères d'influence. Néanmoins, les rivalités se sont poursuivies car les grandes puissances voulaient se repartager le monde et obtenir un avantage sur leurs rivales.

Par exemple, l'« entente » de la Grande-Bretagne avec la France était une conséquence de son isolement international évident suite à l'agression impériale en Afrique du Sud. L'alliance de la Grande-Bretagne avec la France a conduit le gouvernement français à menacer l'Allemagne de guerre quand un conflit a éclaté sur quelle des deux puissances allait envahir et occuper le Maroc. Il est clair que dans ce cas, la Grande-Bretagne n'a pas défendu la souveraineté d'un petit État agressé. Elle se contentait de soutenir l'agression de la France contre leur rivale commune, l'Allemagne, parce que la France avait accepté que la Grande-Bretagne puisse envahir et occuper l'Égypte.

L'impérialisme britannique a choisi d'utiliser la « neutralité » belge pour justifier la guerre contre sa rivale allemande, mais n'a pas empêché l'agression du monarque belge, Léopold, contre le Congo. Au cours des 30 années précédant la Première Guerre mondiale, l'agression impériale belge a conduit à la mort de quelque 10 millions d'Africains, vraisemblablement la moitié de la population congolaise, sans aucune intervention des grandes puissances. Cela n'est pas surprenant puisque toutes les grandes puissances ont mené des guerres d'agression et de conquête non seulement en Afrique et en Asie, mais partout où leurs intérêts prédateurs les ont conduites. À cet égard, la Grande-Bretagne était à ce moment-là la plus agressive et la plus prédatrice de toutes les grandes puissances.


Des exemples d'affiches de recrutement de l'Armée britannique durant
la Première Guerre mondiale

Le bellicisme et l'agression impériale du gouvernement britannique ont également trouvé leur expression dans l'expansion rapide de sa marine et l'accord naval secret avec la France en 1912, tous deux dirigés contre l'Allemagne. Une nouvelle alliance avec la Russie en 1907, qui a ouvert un nouveau chapitre dans ce qu'on a appelé le « grand jeu » de rivalité anglo-russe en Asie centrale, était fondée sur un accord commun pour refuser à l'Afghanistan et à la Perse leur souveraineté et placer les ressources de ces pays à la disposition des banques et monopoles de la Russie et de la Grande-Bretagne. De telles alliances ont été clairement conclues sur la base des intérêts prédateurs de l'impérialisme britannique et en rivalité avec l'Allemagne, son principal adversaire à l'époque.

La division et le repartage du monde n'ont pas seulement précipité la guerre, elles ont aussi créé les conditions pour les alliances internationales qui ont transformé l'Europe en deux camps de bandits armés. Des négociations et des traités secrets conclus pendant la guerre ont poussé le repartage encore plus loin. En 1915, le gouvernement britannique a conclu un nouvel accord secret avec la Russie sur le repartage de l'Iran, en vertu duquel l'Iran tomberait entre les mains de la Grande-Bretagne alors que la Russie était compensée par des droits sur des parties de l'Empire ottoman, y compris sa capitale Constantinople. La Grande-Bretagne et la France allaient acquérir d'autres territoires ottomans. Lorsque l'Italie a rejoint les puissances alliées, le gouvernement britannique a conclu un autre traité secret sur le partage de l'empire austro-hongrois qui permettrait à l'Italie de saisir de nouveaux territoires en Afrique, y compris en Égypte et dans la Corne de l'Afrique, violant ainsi la souveraineté de la Libye, de la Somalie et d'autres peuples de ce continent. Des plans secrets ont également été ourdis pour démanteler l'Éthiopie. Ces accords secrets ont ouvert la voie pour que la France annexe la Syrie et le Liban ; la Grande-Bretagne saisirait ce qui est aujourd'hui l'Irak. Les traités secrets ont également ouvert la voie à l'occupation sioniste de la Palestine qui, à ce jour, continue de nier au peuple palestinien son droit d'être.

L'idée que le gouvernement britannique est entré dans la Première Guerre mondiale pour défendre des « valeurs civilisées » ou pour une « cause juste » ou encore pour défendre les droits des petites nations est une fabulation — une affirmation sans fondement et dangereuse. Cette désinformation prive le peuple d'une conception du monde qui lui permette de donner naissance aujourd'hui à un gouvernement antiguerre. Les conditions de la Première Guerre mondiale sont nées des conditions du système impérialiste d'États à ce moment-là, notamment la rivalité intense entre les grandes puissances pour les marchés, les matières premières et les sphères d'influence, par un repartage violent du monde.

Le 100e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale est une occasion de tirer des conclusions de l'expérience de la classe ouvrière et des peuples avant, pendant et après la guerre.

(Source : archives du Workers' Weekly,  journal en ligne du Parti communiste révolutionnaire de Grande-Bretagne (marxiste-léniniste)

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La contribution historique des femmes
contre la guerre

À l'occasion du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, nous rendons hommage aux milliers de femmes, dont plusieurs héroïnes inconnues, qui ont joué un rôle essentiel dans le combat pour la paix à l'époque. Les femmes, qui n'étaient pas conscrites pour le service militaire, ont joué un rôle crucial dans le mouvement contre la guerre. Voici un compte-rendu de la bravoure des femmes de conscience de plusieurs pays, dont le Canada, qui ont organisé en 1915 le Congrès international des femmes pour la paix, à La Haye, lequel a mené à la fondation de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, qui poursuit son oeuvre pacifique depuis 100 ans. D'autres ont créé en 1916 la Croisade des femmes pour la paix à Glasgow, qui s'est répandue dans tout le pays. Les femmes ont été actives dans la création du Mouvement international de la réconciliation et dans le travail des Sociétés des amis (quakers). Elles mettaient à profit l'expérience acquise dans les luttes pour le droit de vote des femmes durant les années précédentes. Elles ont risqué la prison pour leur activité contre la guerre et nombreuses sont celles qui ont été emprisonnées pour avoir défié la censure, pour avoir publié le journal Tribunal et pour avoir parlé en faveur de la paix. Les femmes n'ont pas donné leur place non plus quand est venu le temps de renverser le régime tsariste en Russie et d'inaugurer le premier État ouvrier socialiste en 1917.

Le Congrès international des femmes à La Haye, en avril 1915


Au Congrès des femmes pour la paix, La Haye, avril 1915

En avril 1915, près de 1200 femmes des pays en guerre se sont réunies à La Haye pour le Congrès international des femmes. La grande majorité des déléguées provenaient de la Hollande, mais, malgré les restrictions sur les déplacements, des femmes sont également venues d'Allemagne, d'Autriche, de Belgique, du Canada, du Danemark, des États-Unis, de Grande-Bretagne, de Hongrie, d'Italie, de Norvège et de Suède. Des déléguées de France et de Russie se virent refuser l'entrée au pays. Près de 180 femmes de Grande-Bretagne avaient fait une demande de passeport, mais le gouvernement a d'abord refusé de le leur accorder puis a finalement délivré un passeport à 24 femmes choisies par le secrétaire de l'Intérieur. Mais l'Amirauté a ensuite interdit toute navigation dans la mer du Nord ! Les seules femmes britanniques qui ont pu participer étaient Chrystal Macmillan et Kathleen Courtney, qui étaient déjà à La Haye pour l'organisation du congrès, et Emmeline Pethick-Lawrence qui revenait d'une tournée de conférences aux États-Unis. Celles qui voyageaient à partir des États-Unis risquaient leur vie en traversant l'Atlantique sur un navire qui ne battait pas pavillon américain et qui risquait d'être coulé par les sous-marins allemands. Cinq déléguées belges qui avaient réussi à obtenir un laissez-passer des autorités allemandes, qui occupaient la Belgique, ont été accueillies par des salves d'applaudissements à leur arrivée sur les lieux de la conférence. Des messages d'appui sont venus d'aussi loin que l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud.

La presse britannique a couvert l'événement avec son mépris habituel. The Evening Standard a dit que « les femmes fanatiques pour la paix deviennent ennuyeuses », qu'elles sont « amateures ». Le Daily Express leur a attribué l'épithète dénigrante de « peacettes ». Les médias étaient franchement déçus que les femmes n'en viennent pas aux coups.


La table d'honneur du Congrès des femmes pour la paix

Le fait de tenir une conférence durant la guerre était en soi un exploit remarquable d'organisation et de courage. Ce fut la première rencontre internationale à proposer une ébauche des principes pour un règlement de paix. Le Pacte de la Société des Nations signé après la guerre est remarquablement similaire aux 20 résolutions adoptées par les déléguées. Celles-ci comprenaient le contrôle démocratique de la politique étrangère, l'interdiction de traités secrets, le désarmement universel, la soumission des conflits internationaux futurs à l'arbitrage et, bien sûr, l'égalité des droits politiques pour les femmes et la mobilisation d'hommes et de femmes ordinaires pour la conférence finale sur la paix.

Les déléguées ont observé une minute de silence pour toutes les personnes tuées à ce jour durant la guerre. Rosika Schwimmer décrit l'état d'esprit : « Nous avions une déléguée dont le fils avait été tué et des femmes qui venaient d'apprendre deux jours plus tôt que leur mari avait été tué, des femmes venues de pays belligérants qui avaient vécu l'horreur, les horreurs physiques de la guerre. Ces femmes étaient assises là parmi nous dans l'angoisse et le chagrin, calmes, remarquables, posées, et avec une seule pensée en tête : 'Que faire pour sauver les autres d'une telle douleur ?' »

Rosika a proposé que les résolutions adoptées par le Congrès soient présentées en personne aux chefs des gouvernements belligérants et neutres et au président des États-Unis. Beaucoup pensaient que l'idée était irréaliste et impossible, mais elle les a convaincues. Entre mai et août 1915, treize femmes, réparties dans deux groupes (dont Chrystal Macmillan de Grande-Bretagne), ont rencontré de hauts dirigeants d'État dans quatorze capitales : Berlin, Berne, Budapest, Christiana (aujourd'hui Oslo), Copenhague, La Haye, Le Havre (siège du gouvernement belge déchu), Londres, Paris, Petrograd (aujourd'hui Saint-Pétersbourg), Rome, Stockholm, Vienne et Washington. Des femmes des pays en guerre ont été choisies pour rencontrer les gouvernements des pays neutres, et vice versa. Elles voulaient que les pays neutres appellent une conférence où ils agiraient comme médiateurs. En Grande-Bretagne, Catherine Marshall a organisé des réunions avec le secrétaire d'État aux Affaires étrangères et du Commonwealth et le premier ministre. Partout, elles ont trouvé que tous les gouvernements s'étaient eux-mêmes convaincus qu'ils se battaient « en légitime défense » et attendaient que les pays neutres interviennent. Jane Addams (la présidente américaine du Congrès) a dit au premier ministre d'Autriche : « Cela peut vous sembler très stupide de voir que les femmes doivent s'y prendre de cette façon, mais après tout, le monde est si étrange dans cette guerre que notre mission peut être non moins étrange ou stupide que le reste ». Il a répondu : « Stupide ? Ce sont les premiers mots sensés qui ont été prononcés dans cette salle depuis les dix derniers mois. »

Rosika Schwimmer est finalement retournée en Hongrie, puis après la guerre elle a été forcée de fuir vers l'Amérique où elle a été injustement accusée d'être une espionne allemande et s'est vu refuser la citoyenneté américaine parce qu'elle « a refusé d'être appelée sous les drapeaux ». Elle est morte apatride en 1948.

(menwhosaidno.org)

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