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Dans les semaines qui ont précédé l'anniversaire, 50 000 résidents de la ville ont signé une pétition en faveur du changement du nom de la ville, rebaptisée Volgograd en 1961, à Stalingrad sur une base permanente. Le Parti communiste de la Fédération de Russie a également recueilli 500 000 noms en appui à cette demande. Les reportages indiquent que de nombreux projets importants ont été réalisés à Volgograd avant les festivités. « Le réseau routier a été renouvelé, les espaces publics ont été modernisés, des installations sportives, municipales, médicales et hôtelières ont été reconstruites, la berge centrale le long de la Volga a été rénovée [également appelée berge de la 62e armée du nom du détachement qui a défendu la ville durant la bataille, empêchant l'ennemi d'atteindre les rives de la Volga], l'aéroport a été modernisé et la nouvelle liaison ferroviaire vers l'aéroport de la ville a été presque construite, nous informe un rapport de l'Université technique d'État de Volgograd. Il est mentionné que « 339 musées, 68 halls de musée, 206 salles de musée et 516 expositions dédiées à la gloire des soldats et ouvriers ont été organisés parmi les institutions éducatives du district de Volgograd. Le projet unique 'Nous sommes fiers, nous nous souvenons' a été réalisé par les militants du district de Volgograd : les volontaires des différents districts ont rendu visite aux vétérans et leur ont parlé. » « Plus de 700 représentants des districts de notre pays et des anciennes républiques soviétiques se sont rassemblés au musée « La Russie - mon histoire » dans le cadre de la conférence intitulée « Stalingrad est le symbole de l'héroïsme, du patriotisme et de l'unité des nations de la Russie (sic) et du monde entier », poursuit le reportage.
« Des personnes publiques et politiques, des chercheurs, des représentants du milieu de l'éducation et de la culture, des associations militaires et historiques et des organisations d'anciens combattants, des étudiants et des élèves de formation supérieure ont pris part à l'événement. Les participants à la session plénière ont souligné le rôle important joué par la victoire à Stalingrad dans l'histoire du monde et l'importance de garder vivante la mémoire des grands exploits des résidents de Stalingrad », ajoute le reportage. Le Jour de la Victoire, un salut de l'artillerie suivi d'un défilé militaire a eu lieu sur la place des soldats morts au combat. Le défilé militaire de quelque 1000 soldats a traversé le centre-ville suivi par un ancien char d'assaut T-34. Deux nouvelles unités de missiles balistiques Iskander montés sur camion étaient stationnées à l'extrémité de la place, avec plus de lance-roquettes et de chars d'assaut exposés derrière eux. Les rapports indiquent que quelque 20 000 personnes étaient présentes au défilé. « Aujourd'hui, nous consacrons d'énormes ressources à la renaissance de l'industrie de la défense russe », a déclaré lors du défilé le vice-premier ministre Dmitri Rogozine. « Tous nos ennemis doivent voir, comprendre et ressentir cela. Que tous ceux qui concoctent des plans pour s'emparer de notre pays se souviennent de Stalingrad », a-t-il ajouté.
« Stalingrad demeurera pour toujours un symbole d'unité et d'invincibilité de notre peuple, un symbole du véritable patriotisme, un symbole de la plus grande victoire du soldat soviétique libérateur », a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors d'une soirée de concert gala en l'honneur des vétérans de Stalingrad. « Et tant que nous serons dévoués à la Russie, à notre langue, à notre culture, à nos racines et à notre mémoire nationale, la Russie sera invincible », a-t-il déclaré : « Les défenseurs de Stalingrad, une génération entière de vainqueurs, n'ont pas seulement fait preuve d'héroïsme à la guerre. Ils nous ont transmis un grand héritage d'amour pour notre mère patrie, une volonté de protéger ses intérêts et son indépendance, à demeurer forts face à toute épreuve, à préserver notre pays et à travailler pour sa prospérité. Nous serons toujours fiers de votre héroïsme, nous défendrons vos grandes victoires et nous continuerons de maintenir bien haut la création, l'unité et la loyauté envers la Russie. » Le parti de la Russie unie de Vladimir Poutine arborait une bannière qui disait : « Nous sommes fiers du passé et nous croyons en l'avenir. » L'Agence France presse cite un fonctionnaire du gouvernement nommé Kalachev qui a dit que les anniversaires de victoire de guerre sont utilisés pour « promouvoir l'image d'un pays capable de réalisations et de vaincre tous ses ennemis ». La mémoire de Stalingrad devrait empêcher toute future invasion de la Russie, a déclaré le représentant à l'AFP.[1] Une déclaration de caractère différent a été publiée par G.A. Ziouganov, président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie. Entre autres choses, il souligne la signification de la bataille de Stalingrad : « Les conditions d'une contre-offensive réussie furent forgées par tout l'État soviétique. Alors que durant la première moitié de l'année 1942, l'industrie militaire soviétique a produit 9 600 avions de combat, elle a été en mesure d'en produire 15 800 au second semestre de la même année. La production de chars d'assaut et de pièces d'artillerie a augmenté de façon significative. Tout cela aurait été impossible à réaliser sans la mobilisation maximale des ressources et la gestion habile de l'économie du pays, réalisée par le Comité de défense d'État sous la direction de Staline. » [...] « En effet, sur les berges de la Volga, deux armées allemandes, deux armées roumaines et une armée italienne ont été détruites. Les pertes totales de l'ennemi se sont élevées à 1,5 million de personnes tuées, blessées et capturées, 2 000 chars d'assaut, 3 000 avions, et plus de 10 000 fusils et mortiers. Cela comprenait un quart de toutes les forces qui opéraient sur le front soviéto-allemand. « Les cercles dirigeants de la Finlande, de la Hongrie et de la Roumanie ont commencé à vouloir s'extirper de la guerre, souligne le président du Parti communiste de la Fédération de Russie. Le Japon qui, dans le cas de la défaite des troupes soviétiques prévoyait attaquer l'URSS, a refusé d'attaquer. La Turquie n'a pas rejoint les pays de l'Axe. » Le président du Parti communiste de la Fédération de Russie conclut en soulignant le besoin de changements radicaux en Russie pour soutenir les aspirations de ceux qui sont morts durant la guerre. Dans sa déclaration, il conclut : « La politique sociale du gouvernement russe actuel ne peut que susciter l'indignation face aux personnes qui ont survécu à la guerre. Les citoyens qui ont souffert de la guerre en tant qu'enfants et adolescents, ont aidé les adultes à travailler dans les usines et les champs, ne reçoivent que de maigres pensions, n'ont pas accès à des prestations pour des soins médicaux, pour le logement et les services communautaires. Le Parti communiste [à la Douma] a préparé le projet de loi sur les enfants de la guerre, mais en raison de la résistance [du parti] de la Russie unie [de Vladimir Poutine], il n'a jamais été adopté par la Douma d'État. » « À l'occasion du 75e anniversaire de la victoire à Stalingrad, nous exigeons une révision radicale de la politique d'État dans les domaines de l'économie, de l'idéologie, de l'éducation et de la culture. La trahison de l'héroïsme de nos pères et grands-pères est inacceptable ! En tant que base de la grande Victoire de 1945, la bataille de Stalingrad nous appelle à [faire naître] de nouvelles réalisations dans l'intérêt de la patrie ! » Sur la colline Mamaïev
Le 2 février, qui est le jour
de la Victoire, des milliers de personnes formant un cortège
funèbre ont grimpé les marches qui mènent à
la statue de la
Mère patrie sur la colline du kourgane Mamaïev. Ils ont
déposé des oeillets au pied de la statue ainsi qu'autour
de la
flamme éternelle située dans le grand hall
dédié à la gloire militaire où le nom
de 7 000 soldats et civils tués durant la
bataille est gravé sur les murs qui entourent la flamme
éternelle. Certains des combats les plus féroces ont eu
lieu au kourgane Mamaïev, la colline qui surplombe la Volga qui
était une ancienne sépulture tartare. En 1967, la
statue haute de 20 étages, qui représente la
Mère
patrie qui appelle, a été érigée au sommet
de la colline. Les dépouilles de 35 000 soldats sont
enterrées sous elle. Elles sont un hommage au sacrifice fait
pour défendre la ville pendant la bataille. La colline
même a changé de mains plusieurs fois au cours de la
bataille. La statue représente une femme tenant une
épée. Elle
mesure 87 mètres de haut et est la plus grande statue
d'Europe. Depuis les années 1980, les chercheurs ont retrouvé plus de 35 000 corps, mais seulement 1 500 ont été identifiés. Les restes de certains de ceux identifiés sont enterrés dans un cimetière à environ 30 minutes de la ville. Au sommet de chaque pierre tombale, des volontaires ont placé un casque récupéré sur le champ de bataille, dont plusieurs ont été gravement endommagés par les éclats d'obus ou les balles.
Autres célébrations dans l'ensemble de la Russie et des ex-républiques soviétiquesDans l'ensemble de la Russie et des ex-républiques soviétiques, des couronnes ont été déposées au pied de nombreux monuments commémoratifs aux héros de Stalingrad et de la Grande Guerre patriotique.
Une célébration majeure de la Victoire de Stalingrad s'est tenue à Moscou où 60 000 personnes ont assisté à un rassemblement sur la place Vasilyevsky Spusk, adjacente à la Place rouge Plusieurs autres activités se sont tenues pour éduquer la jeune génération sur la signification de Stalingrad et de les mettre en lien avec les vétérans de la Seconde Guerre mondiale et de leur expérience. Note1.
Les
troupes de l'OTAN sont en train d'encercler systématiquement
la Russie. Cela comprend la construction de l'infrastructure pour
établir la présence militaire permanente de l'OTAN aux
frontières de la Russie. Depuis un an, le Canada a
déployé 50 ingénieurs de combat en Lettonie dans
le cadre de l'opération RÉASSURANCE. Ils doivent
construire une ville pour 500 soldats. En avril 2017, un groupe tactique américain formé de 1 350 soldats est arrivé à sa base d'Orzysz dans le nord-est de la Pologne dans le cadre de la Présence avancée renforcée de l`OTAN. Des forces de la RAF britannique sont stationnées en Roumanie et 800 soldats britanniques appuyés par 300 véhicules blindés sont maintenant en Estonie. Des forces allemandes et belges sont arrivées l'an dernier en Lithuanie. En tout, 4 000 soldats de l'OTAN avec des chars d'assaut, des véhicules blindés, de l'appui aérien et des centres de renseignement de haute technologie ont été déployés en Pologne, en Lettonie, en Lithuanie et en Estonie. En plus, l'armée américaine est en train de rouvrir ou de créer cinq sites d'entreposage aux Pays-Bas, en Pologne et dans deux endroits en Allemagne. Ce déploiement enfreint l'Acte fondateur OTAN-Russie de 1997. En signant ce document, l'OTAN s'était engagée à ne pas chercher à « stationner en permanence plus de troupes de combat au sol en nombre significatif » dans les pays situés les plus près de la Russie « dans l'environnement de sécurité actuel et prévisible ». (Photos: CPRF, RT, Tass, NTV, Sputnik News, p.belinkogo, Russian Consulate, TVZvedza, P. Dumont, A. Golybatov) Un coup fatal porté à la barbarie nazie
Pour saisir la dimension de la victoire de Stalingrad qui a renversé le cours de la Deuxième Guerre mondiale, il est important de rappeler que quand les nazis ont déclenché l'horreur et la destruction contre les peuples d'Europe et ont envahi l'Union soviétique pour écraser le communisme, ils ont ouvert l'une des périodes les plus sombres de la mémoire vivante de l'humanité. L'opposition féroce du nazisme à la naissance du nouveau qui avait été affirmée par la Grande Révolution socialiste d'Octobre 1917 avait reçu l'appui des vestiges du tsarisme renversé et de ses cousins des capitales de l'Europe qui s'efforçaient par tous les moyens de s'accrocher à leurs richesses et possessions mal acquises et leurs privilèges de classe. Pour atteindre leur objectif de conquérir toute l'Europe et l'Union soviétique, les nazis hitlériens ont érigé en système tout ce qui était profondément obscurantiste et non scientifique. Justifié par une idéologie antiouvrière, raciste et anticommuniste, aucun crime n'était trop grand pour atteindre la gloire du troisième Reich, qui menaçait de renvoyer une grande partie de l'humanité à l'esclavage et à la barbarie. Voilà tout ce que le vieux monde pouvait produire pour empêcher la naissance du Nouveau. À l'opposé, la résistance à cet assaut du vieux monde a fait appel aux principes organisationnels, à l'idéologie et aux méthodes modernes de travail les plus avancés pour mobiliser totalement les travailleurs et les masses du peuple autour de la tâche historique de l'heure de vaincre le nazisme et le fascisme et de défendre le droit d'être de tous les peuples. C'est ce qu'a accompli le parti communiste dirigé par Staline. Leurs actes incarnaient l'esprit qui imprégnait le peuple de Stalingrad de tout donner pour vaincre les barbares qui avaient envahi l'Union soviétique et pour libérer toute l'Europe. Les impérialistes anglo-américains sont devenus des alliés de l'Union soviétique parce que la bête qu'ils avaient apaisée en signant les accords de Munich avec Hitler échappait à leur contrôle et menaçait leur propre existence. Eux aussi ont recouru à tout ce qui est immoral et régressif pour atteindre leurs fins. Ils ont tout fait pour s'assurer que leur pouvoir ne tombe pas aux forces communistes qui dirigeaient la résistance antifasciste dans les pays d'Europe. Ils ont tout fait pour saper la direction des communistes afin de conserver leur pouvoir à l'issue de la guerre. C'est pourquoi, entre autres exemples, lorsque la victoire sur le fascisme était certaine, ils ont manoeuvré pour que les forces hitlériennes se rendent à eux, pas aux Soviétiques. Ils ont également collaboré avec le Vatican et ses opérations qui ont permis aux nazis d'échapper à la justice et ont créé l'organisation précurseur de la CIA, puis la CIA elle-même, pour exécuter des opérations contrerévolutionnaires secrètes. Après la guerre, ils ont mis en place des appareils anticommunistes dans les universités et au sein des médias et des organisations culturelles, des syndicats et des organisations sociales en Europe et en Amérique du Nord afin de saper et de liquider le soutien des plus grands écrivains, artistes et scientifiques de l'époque ainsi que des travailleurs aux grandes avances et les progrès réalisés en Union soviétique. Les impérialistes anglo-américains ont organisé des coups d'État pour renverser des gouvernements, ont produit le maccarthysme et l'offensive brutale contre le droit de conscience et la liberté d'expression. Tout cela a été fait pour écraser les mouvements politiques du peuple qui cherchaient à ouvrir la voie à la liberté, la paix et le progrès et à établir des gouvernements qui seraient gouvernés par le peuple et qui ne gouverneraient pas en faveur de l'impérialisme et de la réaction. Ainsi, on opposait le système élitiste discrédité de la démocratie libérale, avec son stéréotype de la liberté, à un stéréotype de la tyrannie communiste. Cette construction anticommuniste est ce qui motive les cercles dirigeants aujourd'hui, tant ceux qui se disent de droite que ceux qui se disent de gauche ou progressistes, ou humanitaires ou un mélange des deux. Ce spectre anticommuniste amalgame le communisme et le fascisme. Tandis que des monuments sont érigés à la mémoire des victimes de ce qu'on appelle les crimes des communistes, un mur de silence est érigé autour des crimes des nazis. L'exception est l'holocauste européen, utilisé par l'impérialisme pour promouvoir l'idéologie politique du sionisme, pour ne pas accorder de réparations à toutes les victimes des nazis en Europe qui incluent les juifs, les communistes et les sociaux-démocrates, les roms et ceux que les nazis catégorisaient comme « délinquants », ainsi que les peuples des territoires conquis qui ont été réduits aux travaux forcés. Le discours anticommuniste favorise l'exceptionnalisme européen et le déni des holocaustes perpétrés par les militaristes japonais et les impérialistes américains contre les peuples chinois et coréen et le déni de l'héroïsme historique des peuples soviétiques qui ont souffert les pertes les plus importantes pendant la Deuxième Guerre mondiale. Ce discours anticommuniste déclare que les collaborateurs nazis en Ukraine, en Lettonie et dans d'autres pays étaient des combattants de la liberté afin de justifier les crimes que les forces de l'OTAN dirigées par les États-Unis commettent aujourd'hui contre la Russie et les crimes qu'ils préparent contre les peuples d'Asie et du monde.[1] C'est la barbarie dans les circonstances historiques nouvelles qui révèle que la tâche d'aujourd'hui est de trouver les moyens de la vaincre afin que les crimes du passé ne se répètent pas dans le présent de manière encore plus terrible. C'est ce qui se produit déjà avec les guerres de destruction que les impérialistes américains et leurs alliés mènent au Moyen-Orient et avec celles dont ils menacent l'Asie et l'Amérique latine. Cela ne doit pas passer !
Notes1. Un exemple récent est le projet de loi adoptée le 5 janvier par le Parlement letton qui accorde le statut de « participant » à tous ceux qui ont combattu sur le sol letton à la fois dans l'Armée rouge soviétique et dans les unités nazies du Troisième Reich. C'est encore une autre mesure visant à blanchir les criminels nazis et à mettre sur le même pied les troupes d'assaut des SS lettons et les anciens combattants de l'Armée rouge qui ont libéré le monde du nazisme. De même, en Pologne, un projet de loi a
été adopté le 1er février 2018,
qui prévoit trois ans de prison pour avoir mentionné
l'expression « camps de la mort polonais ». Il impose
également des peines d'emprisonnement pour suggérer que
la Pologne était complice de l'Holocauste. Selon le
Parti du droit et de la
justice (PiS) de la Pologne, le projet de loi est nécessaire
pour protéger la réputation de la Pologne et faire en
sorte que les historiens reconnaissent que des Polonais et des juifs
ont
péri sous l'occupation nazie. Le projet de loi a été massivement dénoncé à l'échelle internationale comme un déni de faits historiques et pour criminaliser la discussion sur l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale. « Les responsables de l'UE ont exprimé leur inquiétude à propos de l'administration du PiS en Pologne, qui, selon eux, a porté atteinte à la primauté du droit en exerçant une pression sur les tribunaux et les médias », rapporte Reuters.
Discours sur l'état de l'Union du président des États-Unis Trump avertit les factions en guerre aux États-Unis de s'unir et d'obéir sinon elles seront traitées en combattants ennemis
Le président des États-Unis, en sa qualité de président et de Commandant en chef, est chargé de préserver l'union. La Constitution prévoit qu'il doit présenter de façon régulière le Discours sur l'état de la nation au Congrès qui est maintenant devenu un discours annuel d'importance. Le 30 janvier, Donald Trump a prononcé son discours sur l'état de l'Union dans des circonstances marquées par l'expression ouverte des conflits au sein de et entre la présidence, les agences de renseignement et les forces armées se manifestent ouvertement alors que la lutte pour le pouvoir politique devient de plus en plus aigüe. L'élection présidentielle n'a pas du tout résolu les confits croissants entre les factions de la gouvernance. Conséquemment, la peur qui prédomine aujourd'hui, et qui est exprimée par les forces qui se font la guerre, c'est que l'état actuel de guerre civile, qui est toujours présent en arrière-scène aux États-Unis, va dégénérer en violence ouverte. À cet égard, Trump a utilisé le discours sur l'état de l'Union pour réclamer « l'unité dont nous avons besoin » pour prévenir un tel développement.
Il a averti les Américains de s'unir ou bien ils seront punis. Il a réitéré à plusieurs reprises le besoin de l'unité pour « redonner sa grandeur à l'Amérique » et a dit que cela est nécessaire pour éviter la guerre civile. Il a donné sa définition de ce qu'est un Américain et a menacé ceux qui ne correspondent pas à la définition de les considérer et de les traiter comme des terroristes et des combattants ennemis. Cela comprend le centre de torture de Guantánamo qui est de plus en plus utilisé. Dès le début de son discours, Trump s'est adressé aux factions en guerre au sein de la classe dirigeante. « Ce soir, je demande à chacun d'entre nous de mettre de côté nos différences, de rechercher un terrain commun et de retrouver l'unité dont nous avons besoin pour les personnes qui nous ont élus pour les servir », a-t-il dit. Le public qui est visé par ces « personnes qui nous ont élus pour les servir » apparaît très large, mais le discours sur l'état de l'Union est livré aux chambres conjointes du Congrès qui est rempli de millionnaires et est fait en grande partie de représentants d'intérêts privés. Parlant de son administration, il a ajouté : « Ensemble, nous construisons une Amérique sûre, forte et fière. » Il a dit plus loin que « ce soir, je veux parler du type d'avenir que nous allons avoir et du type de nation que nous serons. Nous tous, ensemble, comme une équipe, un peuple et une famille américaine ». Il faut noter qu'il se réfère à la « famille » et non à un corps politique qui signifie un peuple ayant des droits politiques, dont le droit au pouvoir politique. Il explique ensuite ce que signifie faire partie de cette « famille américaine ». « Nous partageons tous la même nation, le même coeur, le même destin et le même grand drapeau américain. Ensemble, nous redécouvrons le modèle américain », a dit Trump. Il explique ensuite ce qu'est le « modèle américain »: « En Amérique, nous savons que la foi et la famille, pas le gouvernement et la bureaucratie, sont le centre de la vie américaine. Notre devise est, 'En Dieu nous avons confiance'. Et nous célébrons notre police, nos forces armées et nos anciens combattants en tant que héros qui méritent notre soutien total et indéfectible...Ici se trouve, ce soir, Preston Sharp, un garçon de 12 ans ... qui a commencé un mouvement qui a maintenant placé 40 000 drapeaux sur les tombes de nos grands héros [les anciens combattants]... Les jeunes patriotes comme Preston nous enseignent notre devoir civique en tant qu'Américains... La révérence de Preston envers ceux qui ont servi notre pays nous rappelle pourquoi nous saluons notre drapeau, pourquoi nous mettons la main sur nos coeurs pour le serment d'allégeance et pourquoi nous sommes fiers de l'hymne national. » Non seulement Trump appelle-t-il ici à l'unité entre les factions, mais il vise ceux qui pourraient appuyer un autre drapeau, comme le drapeau de la paix que le drapeau américain ne représente certainement pas. Les sondages récents confirment que la vaste majorité des Américains sont contre la guerre et les guerres d'agression et d'occupation des États-Unis. Trump a aussi visé spécifiquement ceux qui se sont opposés à la brutalité et aux tueries policières de même que les nombreux athlètes afro-américains et jeunes et tous ceux au pays qui se sont joints à eux pour refuser de se lever pour l'hymne national. Ils ont dénoncé le gouvernement et demandé qu'on mette fin à l'impunité policière et à l'inégalité et que le droit de parole et de résistance soient défendus. L'hymne national représente la
République, ses guerres et sa constitution, qui sont totalement
racistes et fondés sur le génocide des peuples
autochtones et la mise en esclavage des Africains. Trump laisse
entendre que tous ceux qui refusent de prêter serment et
d'être fiers de l'hymne national ne font pas partie de la «
famille
américaine ». Il a insisté sur ce point en
saluant les invités qui proviennent des forces armées,
des Services de l'immigration et de douane (ICE) et de la police, les
applaudissant comme les héros du pays. Une demande de pouvoirs pour congédier les employés fédéraux « de gré à gré »Dans son discours sur l'état de l'Union, Trump a aussi appelé à la destruction des syndicats des employés fédéraux au moyen d'arrangements contractuels « de gré à gré ». « [...] Alors ce soir, j’appelle le Congrès à donner à chaque secrétaire du Cabinet le pouvoir de récompenser les bons travailleurs et de supprimer les employés fédéraux qui minent la confiance du public ou qui échouent devant le peuple américain », a dit Trump. Trump s'est vanté d'avoir congédié 1 500 travailleurs de la santé du département des Anciens combattants (VA) parce qu'ils n'auraient pas fourni les soins adéquats aux vétérans. Il a aussi fait allusion au fait que le « droit » des travailleurs de la santé de ne pas fournir de soins médicaux sur la base d'une croyance religieuse ou morale a été imposé au nom de la défense de la liberté religieuse. Cela est censé permettre à ceux qui ne croient pas à l'avortement de refuser de fournir le service et de protéger ceux qui exercent ce refus. C'est un paradoxe de dire que les travailleurs ont le droit d'affirmer leur conscience sur des bases religieuses et morales et d'agir autrement quand il est question de conditions de travail. Le congédiement de travailleurs du département des Anciens combattants découle de la déclaration selon laquelle honorer les vétérans signifie éliminer le droit des travailleurs de ne pas être congédiés arbitrairement et sans raison. Cet aspect des actions antiouvrières et antisyndicales de Trump a été généralement passé sous silence dans les reportages des médias sur le discours de Trump sur l'état de l'Union et dans la réponse officielle du Parti démocrate. Le concept de loyauté envers les vétérans et les soldats que Trump a exprimé dans son discours sur l'état de l'Union vise à justifier le congédiement « de gré à gré » des employés fédéraux par le gouvernement. Cela créerait ce qui est appelé des travailleurs dont l'emploi est « de gré à gré ». Il a dit que la responsabilité requiert que les travailleurs soient privés de tout droit et que cela va garantir aux vétérans et à d'autres que leurs besoins sont comblés. L'emploi « de gré à gré » est une expression utilisée aux États-Unis pour désigner des relations contractuelles dans lesquelles un employé peut être congédié par un employeur pour n'importe quelle raison (sans avoir à donner une « juste cause » pour le congédiement) et sans avertissement.[1] Ce concept provient d'un traité publié par H.G Wood en 1877, appelé Master and Servant (Maître et serviteur).[2] Comme si la lutte pour les droits des 140 dernières années n'avait jamais eu lieu, cet argument est mis de l'avant aujourd'hui au sein des cercles dirigeants des États-Unis pour faire de la réintroduction du travail esclavagiste la politique officielle qui comprendrait des pénalités dans les cas de non-respect.
La tentative de Trump d'utiliser l'immigration pour
unir
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