Le Marxiste-Léniniste

Numéro 14 - Supplément - 25 mars 2015

Supplément sur le Venezuela

Un appui international au Venezuela bolivarien
Position sans équivoque du Sommet extraordinaire de l'Alliance
bolivarienne pour les Amériques

Le Venezuela dénonce l'ingérence et l'agression répétée
- Communiqué de l'Ambassade du Venezuela au Canada -

La motion du sénat canadien est un appui implicite
à la déstabilisation du Venezuela

Lettre du président Maduro au peuple des États-Unis:
le Venezuela n'est pas une menace!

Le Venezuela débute des exercices de défense nationale


Opposition à l'agression des États-Unis contre le Venezuela

Un appui international au Venezuela bolivarien


Ottawa
Manifestation en solidarité avec le Venezuela
Le Venezuela n'est pas une menace!



Jeudi le 26 mars - 16 h 30 à 17 h 30
Devant l'ambassade des États-Unis, côté Mackenzie
Information: Facebook

Les actions se poursuivent partout dans le monde en appui au peuple vénézuélien et à la Révolution bolivarienne, en opposition aux menaces éhontées des impérialistes étasuniens.

La déclaration des États-Unis à l'effet que le Venezuela, qui, contrairement aux États-Unis, n'a jamais envahi ni agressé un autre pays, est une menace à la sécurité nationale des États-Unis, est sans fondement aucun. Au contraire, depuis que les Vénézuéliens se sont donné du pouvoir suite à la victoire d'Hugo Chavez à l'élection de 1998, le Venezuela est une force pour la paix dans la région. Il a veillé non seulement au bien-être de son propre peuple mais à celui des peuples de la région grâce à des relations fondées sur l'avantage réciproque.

Les impérialistes étasuniens croient qu'ils sont le centre de l'univers et que leurs intérêts impérialistes et monopolistes et leurs valeurs sont universels, et que les peuples du monde devraient donc les accepter pour leur plus grand bien. Lorsqu'un pays comme le Venezuela ou tout autre pays trace sa propre voie hors de la voie impérialiste des États-Unis, il devient une menace à l'objectif étasunien d'hégémonie et de domination mondiale. C'est sur cette base fallacieuse que le Venezuela et d'autres pays qui s'opposent à l'impérialisme étasunien sont accusés de soi-disant violations aux droits humains.

LML lance l'appel à tous à appuyer le peuple vénézuélien et la Révolution bolivarienne et à s'opposer à toute tentative d'intervention étasunienne au Venezuela de même qu'à la participation du Canada dans ces activités méprisables au service de l'impérialisme étasunien.

Le peuple uni dans un grand rassemblement anti-impérialiste :
« La première grande victoire du pays contre l'agression impérialiste »


Le président Nicolas Maduro, prenant la parole à un rassemblement anti-impérialiste de masse à Caracas le 15 mars, a dit que l'unité du peuple vénézuélien était la première grande victoire contre l'agression de l'impérialisme étasunien.

« La grande unité du peuple est la première victoire. L'appui des gouvernements et des peuples du monde est aussi une grande victoire à la défense de notre paix et de notre souveraineté », a dit Maduro au palais Miraflores, où il a accueilli une grande foule qui venait de marcher en appui au projet de loi habilitant anti-impérialiste adopté le jour même à l'Assemblée nationale.

Maduro a indiqué que six jours après que les États-Unis aient lancé leur plus récente attaque contre le Venezuela avec la signature par le président des États-Unis, Barack Obama, d'un décret exécutif déclarant le pays de l'Amérique du Sud « menace inhabituelle et extraordinaire », le Venezuela avait réussi à bâti un mouvement national et mondial de solidarité et d'appui populaire.

« Nous allons remporter des victoires morales, politiques et diplomatiques, et cette mobilisation de masse du peuple en est la première », a-t-il dit, ajoutant que si les États-Unis possèdent le pouvoir des médias monopolisés, du dollar et de la force militaire, ils n'auront jamais le genre de pouvoir que possède le peuple vénézuélien.

Parlant de l'appui massif qui vient des peuples de la région, Maduro a dit qu'alors qu'au moment où le Venezuela fait face à une nouvelle attaque de l'impérialisme étasunien, les peuples fraternels de l'Amérique latine ont élevé leurs voix en appui à la patrie de Bolivar.

Dans son discours, le président a souligné l'importance et la signification de la déclaration du 14 mars de l'Union des nations sud-américaines (UNASUR) qui appelle Barack Obama à retirer immédiatement le décret désignant le Venezuela comme une « menace inhabituelle et extraordinaire » à la sécurité nationale des États-Unis. La déclaration a exprimé la volonté d'UNASUR d'accompagner « le dialogue politique élargi avec toutes les forces démocratiques vénézuéliennes, dans le respect total de l'ordre constitutionnel, des droits humains et de la primauté du droit ».

Malgré cette agression des États-Unis contre la région, le président Maduro a réitéré qu'il était prêt à rencontrer son homologue étasunien, Barack Obama, « où et quand vous voudrez discuter et peu importe le sujet, sur une base respectueuse, d'égalité et sans arrogance ».

Il a dit que le chargé d'affaires du Venezuela aux États-Unis, Maximilian Arvelaez, allait se rendre le 16 mars dans la capitale des États-Unis, Washington, pour rencontrer tous les membres du département d'État à tous les niveaux et pour rejeter le décret.

Maduro a ajouté que le gouvernement a toujours lancé un appel au dialogue aux forces de l'opposition.

Le président a également appelé les peuples, les mouvements sociaux et le monde politique à intensifier les manifestations pour faire éclater la vérité et pour exiger que le président Obama abroge le décret interventionniste.

« Au nom du peuple vénézuélien, j'appelle tous les mouvements populaires, les mouvements de solidarité, tous les peuples fraternels du monde, en particulier ceux de l'Amérique latine et des Caraïbes, les patriotes, les dirigeants démocratiques, progressistes et révolutionnaires, à continuer de manifester, à faire éclater la vérité et exiger que le président Barack Obama abroge le décret de menaces contre le Venezuela... », a-t-il dit. Il a rappelé les nombreux endroits où des manifestations de masse avaient eu lieu au cours de la semaine, en particulier en Argentine, en Espagne, au Nicaragua, en Bolivie, en Équateur, en Uruguay, au Brésil, aux États-Unis, en Allemagne, en Chine, en Russie, à Cuba et en Inde.

Maduro a aussi lancé une campagne visant à recueillir la signature de 10 millions de Vénézuéliens, soit un tiers de la population, et à remettre la pétition au président Obama en guise d'opposition à son décret exécutif anti-vénézuélien.

Des mobilisations de masse au Canada envoient
un message clair :« Les Canadiens appuient la souveraineté
du Venezuela et la Révolution bolivarienne »

Ottawa


Le 15 mars, des activistes de Montréal, Ottawa, Toronto et du sud de l'Ontario se sont rassemblés à Ottawa pour exprimer leur appui au peuple vénézuélien et à sa Révolution bolivarienne et dénoncer l'agression étasunienne contre le Venezuela. Environ 350 personnes de tous les milieux y ont participé dans le cadre d'une journée d'action mondiale à la défense du Venezuela contre l'agression impérialiste des États-Unis.

L'action a débuté à l'ambassade du Venezuela au Canada. Les membres de groupes de solidarité latino-américaine et d'organisations communautaires de Montréal, de Toronto et d'Ottawa ont remis à l'ambassadeur vénézuélien, son Excellence M. Wilmer Omar Barrientos Fernandez, des déclarations de solidarité et des pétitions en appui à la lutte du peuple vénézuélien et du gouvernement du président Nicolas Maduro et contre les actions hostiles du président des États-Unis, Barack Obama. Les orateurs au rassemblement ont dénoncé les sanctions illégales de l'administration Obama qui sont une ingérence directe dans les affaires internes du Venezuela et une attaque contre le droit du peuple vénézuélien à l'autodétermination.

Suite aux discours à l'ambassade vénézuélienne exprimant une entière solidarité avec le gouvernement démocratiquement élu de Nicolas Maduro, la manifestation s'est rendue à l'ambassade des États-Unis pour y dénoncer l'attaque des États-Unis contre la souveraineté du Venezuela, pour ensuite se rendre sur la Colline du parlement. La rue où est située l'ambassade des États-Unis et le marché By ont retenti de slogans dénonçant les sanctions illégales contre le Venezuela. Les manifestants ont scandé : « Ne touchez pas au Venezuela ! », « Yankee Go Home ! » et « Respectez la souveraineté du Venezuela ! ».

Edmonton

Dans le cadre de la journée d'action, la société Memoria Viva d'Edmonton, qui est au service de la diaspora latino-américaine d'Edmonton, a organisé un rassemblement à l'Hôtel de Ville à midi, « afin de manifester en faveur de la souveraineté du Venezuela et de son droit à l'autodétermination ».

Vancouver

Des résidents de Vancouver ont tenu une action de masse devant la galerie d'art le 15 mars.

Toronto

Des supporters de la République bolivarienne du Venezuela ont tenu un rassemblement militant devant le consulat du Venezuela à Toronto le 19 mars pour dénoncer les menaces et les sanctions du président des États-Unis Obama contre le peuple vénézuélien.

Les slogans condamnant l'ingérence des États-Unis au Venezuela ont retenti : « Ne touchez pas au Venezuela ! », « Respectez le Venezuela ! », « Oui à la souveraineté, non à l'ingérence ! », « Oui au Venezuela, non aux Yankees ! ». Les voix se sont élevées pour rejeter les fausses accusations des États-Unis, scandant : « Maduro, amigo, el pueblo esta contigo ! » (Maduro, notre ami, le peuple est avec toi ! ») et d'autres slogans pour appuyer les mesures du gouvernement Maduro visant à défendre la souveraineté du Venezuela.

Julian Ichim, au nom du Front de défense populaire Hugo Chavez, a dit que ce sont les États-Unis qui représentent une menace pour le Venezuela, comme l'a démontré la récente tentative de coup d'État appuyée par le gouvernement des États-Unis et le coup raté organisé par les États-Unis en 2002 contre le regretté président Chavez.

Morteza Gorgzadeh, du Forum de Toronto sur Cuba, parlant de la tentative récente de coup, a particulièrement déploré le rôle qu'aurait joué un membre de la GRC attaché à l'ambassade canadienne à Caracas, un rôle révélé le 13 février par le président de l'Assemblée nationale du Venezuela, Diosdado Cabello.

Sommet extraordinaire de l'UNASUR à Quito


Le 14 mars, l'Union des nations de l'Amérique du Sud (UNASUR) a tenu une réunion extraordinaire à Quito, en Équateur, pour discuter des sanctions des États-Unis contre le Venezuela et leur affirmation à l'effet que le Venezuela est une menace à la sécurité nationale des États-Unis. Le secrétaire général d'UNASUR, le général Ernesto Samper, a ouvert la réunion en expliquant que l'objectif du bloc est de préserver la paix et la démocratie en Amérique latine.

UNASUR a émis une déclaration dans laquelle elle dénonce l'agression des États-Unis contre le Venezuela. « Nous appelons les États-Unis à peser la situation et à ouvrir un dialogue en tant qu'alternative », lit-on dans la déclaration. L'UNASUR affirme que c'est le décret exécutif d'Obama qui est une menace à la souveraineté du Venezuela. L'UNASUR dit aussi que les actions des États-Unis ne sont rien de moins qu'une menace interventionniste qui viole le principe de la non-ingérence dans les affaires internes d'autres pays. L'UNASUR a réitéré son appel au gouvernement des États-Unis à réévaluer sa décision inacceptable et à s'engager dans des alternatives qui vont mener au dialogue avec le gouvernement du Venezuela.

Le Forum de Sao Paolo appelle à un sommet anti-impérialiste

Le 16 mars, le Forum de Sao Paulo, qui r/unit des partis politiques latino-américains, a joint sa voix à la vaste condamnation du décret exécutif émis par le président Barack Obama selon lequel le Venezuela serait une menace inhabituelle et extraordinaire à la sécurité nationale et à la politique étrangère des États-Unis.

« Nous affirmons que s'il existe une menace à la sécurité nationale et à la souveraineté de l'Amérique latine, des Caraïbes et de tous les pays du monde, elle provient de l'agression impérialiste menée par les États-Unis qui tentent désespérément de maintenir leur hégémonie en déclin et leur contrôle sur les ressources stratégiques de la planète », a dit le Groupe de travail du Forum de Sao Paulo, suite à une réunion dans la ville de Mexico.

Le groupe a appelé à la tenue d'un sommet anti-impérialiste d'organisations et de mouvements populaires de l'Amérique latine à Managua, au Nicaragua, les 20 et 21 mars 2015.

Il a aussi appelé à une « Journée mondiale de Solidarité avec le Venezuela et de condamnation de l'ingérence des États-Unis » le 19 avril ayant comme mot d'ordre : « Peuples du monde unis pour le Venezuela ».

Le Groupe de travail a aussi convoqué une réunion extraordinaire et élargie le 13 avril à Caracas afin que les peuples puissent exprimer leur appui au président Nicholas Maduro et au peuple vénézuélien.

Le groupe a aussi dit aux parlementaires présents au Forum de Sao Paulo qu'ils devaient dénoncer l'agression des États-Unis contre le Venezuela, non seulement au sein des parlements nationaux mais aussi du parlement latino-américain, du parlement de l'Amérique centrale, du parlement du MERCOSUR, du parlement des Andes ainsi que du parlement euro-latino-américain.

Appui au Forum de Sainte-Lucie

Lors d'un événement de solidarité historique tenu le 15 mars, des amis et supporters du Venezuela se sont rassemblés à Castries, à Sainte-Lucie, pour exprimer leur appui au Venezuela et pour exhorter les États-Unis à respecter les lois internationales.

Un représentant du Brésil au rassemblement a dit que d'autres pays suivent avec attention les développements des relations entre les États-Unis et le Venezuela. « Nous savons que le Venezuela est un pays d'un grand prestige à Sainte-Lucie et, bien sûr, ce qui se passe au Venezuela intéresse Sainte-Lucie et par le fait même cela intéresse les ambassades d'autres pays qui s'y trouvent », a dit l'ambassadeur Sergio Couri, disant qu'il faut qu'il y ait « un respect pour les principes qui nous permettent de vivre ensemble en paix et dans le respect réciproque ».

Participaient à cet événement des étudiants, des universitaires et des résidents nationaux latino-américains de Sainte-Lucie.

Les représentants vénézuéliens ont remercié les participants pour leur appui au gouvernement de Nicholas Maduro et pour leur ferme dénonciation des sanctions des États-Unis.

Cuba organise un concert de solidarité


Des milliers de Cubains se sont rassemblés au Grand escalier de l'université de la Havane le 15 mars pour exprimer leur solidarité inconditionnelle avec le Venezuela et leur opposition à l'agression des États-Unis.

Le concert a débuté en soirée avec l'hymne national des deux pays, celui du Venezuela étant chanté par le commandant Hugo Chavez par le biais d'un enregistrement fait pendant les derniers jours de la campagne électorale de 2012.

Au nom de la jeunesse cubaine, Yosvany Montano, le président de la Fédération des étudiants d'université (FEU), a souhaité la bienvenue à la foule en déclarant que la jeunesse cubaine chante pour la paix et pour l'autodétermination des peuples de Notre Amérique. Au milieu de ces attaques contre la Révolution bolivarienne, la jeunesse cubaine réitère son appui inconditionnel au peuple et au gouvernement vénézuélien.

Au nom des Cinq Patriotes cubains, qui étaient tous présents, René Gonzalez Sehwerert a rappelé que le 17 décembre dernier, alors que les prisonniers antiterroristes incarcérés aux États-Unis depuis plus de 16 ans ont été libérés, les gens ont vu naître un monde plus juste le jour où l'empire étasunien a dû reconnaître qu'il ne pouvait vaincre un peuple tel que le peuple cubain. Malgré les célébrations suite à l'annonce des pourparlers visant à rétablir les relations diplomatiques, il a souligné les paroles du Che qui avait dit qu'on ne peut pas jamais avoir quelque confiance que ce soit en l'impérialisme.

Parmi les autres participants il y avait Mercedes Lopez Acea, la Première secrétaire du Parti communiste à la Havane et membre du Bureau politique, José Ramon Balaguer, du secrétariat du Parti, Roberto Montesinos, du Comité central, le conseiller présidentiel, Abel Prieto, et le ministre de la Culture, Julian Gonzalez. Il y avait aussi des représentants de nombreuses missions diplomatiques à la Havane.

Le Nicaragua accorde la plus haute distinction au président du Venezuela

Le 13 mars, le gouvernement du Nicaragua a accordé sa plus haute distinction au président du Venezuela, Nicolas Maduro, un acte de profonde solidarité du gouvernement de Daniel Ortega et du FSLN, qui a traversé des moments extrêmement difficiles en l'emportant sur l'impérialisme étasunien et ses sales guerres en Amérique latine et dans les Caraïbes.

La Première dame, Rosario Murillo, a lu le Décret présidentiel 49-2015, signé par le président Ortega, accordant au président Maduro la médaille de distinction Augusto C. Sandino. Le décret 49-2015 reconnaît les mérites indéniables du courageux peuple vénézuélien, incarnés par le président Nicholas Maduro, a-t-elle ajouté.

« Nous ne sommes qu'un dans le combat, nous ne sommes qu'un dans la quête d'autres victoires, nous ne sommes qu'un parce que nous voulons avancer, comme nous le disons ici au Nicaragua, dans la foi, la famille et la communauté afin de réaliser, comme le disait Chavez, une vie remplie, bonne et belle, la vie que toutes Nos Amériques espèrent et méritent », a dit Murillo.

« Nous proclamons le Décret présidentiel numéro 49-2015 en tant que peuple sandiniste fier. C'est un moment qui nous comble de fierté et de joie, surtout parce qu'il cimente notre fraternité », a dit Murillo.

(Sources : Ambassade du Venezuela, Agencia Venezolano de Noticias, Granma, Prensa Latina, El 19 Digital, MercoPress, Trinidad et Tobago Newsday. Photos : Ambassade du Venezuela, HCPDF, El 19 Digital, TML, HCPDF, MVSE, AVN, gouvernement de l'Équateur, AIN)

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Le Sommet extraordinaire de l'Alliance
bolivarienne pour les Amériques prend
une position sans équivoque


L'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) composée de 11 pays s'est réunie le 17 mars à Caracas au Venezuela pour discuter de l'agression américaine contre le Venezuela. Les présidents et les ministres des affaires étrangères des pays de l'ALBA ont analysé le dernier ordre exécutif du président américain Barack Obama contre le Venezuela et ont émis une déclaration commune face à la détermination de ce dernier à déclarer le Venezuela menace à la sécurité nationale des États-Unis. La déclaration de l'ALBA sera présentée au Sommet des Amériques, les 10 et 11 avril au Panama.

La déclaration finale du sommet de l'ALBA rejette « l'ordre exécutif émis le 9 mars 2015 par le gouvernement des États-Unis d'Amérique », le décrivant comme « injuste », « injustifiable » et « une ingérence menaçante » en violation du « principe de souveraineté et du principe de non-intervention dans les affaires internes des États. »

Elle indique que le Venezuela « ne pose de menace à aucun pays » et appelle les « États-Unis à arrêter immédiatement le harcèlement et l'agression contre le gouvernement et le peuple Vénézuéliens » croyant que cela « encourage la déstabilisation et l'usage de la violence par les secteurs de l'opposition vénézuélienne. »

La déclaration appelle le « gouvernement des États-Unis à établir un dialogue avec le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela en tant qu'alternative au conflit et à la confrontation, basé sur le respect de la souveraineté et l'autodétermination. »

Pour faciliter cela, la déclaration appelle les corps régionaux représentants l'Amérique du sud, l'Amérique latine et les Caraïbes « à faciliter l'engagement diplomatique entre le gouvernement des États-Unis d'Amérique et de la République bolivarienne du Venezuela pour atténuer les tensions et assurer une résolution amicale. »

Prenant la parole lors de la cérémonie d'ouverture du sommet, le président Vénézuélien Nicolás Maduro a prévenu que les États-Unis tentaient de « tordre le bras » du Venezuela et continueraient de faire de même avec d'autres nations souveraines dans la région. Maduro a aussi cité l'ancien président Vénézuélien Hugo Chávez pour rappeler les progrès qui ont eu lieu en Amérique latine : « Le 21e siècle sera notre siècle, le siècle de l'émancipation », a-t-il dit.

L'ancien président Cubain Fidel Castro a écrit une lettre au président Vénézuélien Nicolás Maduro, publiée le 17 mars, soulignant l'importance du sommet extraordinaire de haut niveau de l'ALBA. La lettre a été lue par Maduro alors qu'il ouvrait le sommet.

Le président Bolivien Evo Morales a expliqué que le gouvernement des États-Unis tente de diviser la région : « Maintenant qu'ils ne peuvent nous défaire politiquement, ni économiquement ou militairement par des coups d'État, que font-ils ? Ils tentent de nous diviser. » Morales a exhorté le gouvernement américain à changer ses méthodes : « Le gouvernement des États-Unis doit comprendre que nous ne vivons pas à l'époque impériale du passé... [Le président Obama] doit savoir qu'il a tort. » Le président Bolivarien a critiqué la politique du deux poids deux mesures appliquée par les États-Unis, condamnant le Venezuela sur des allégations de violations des droits humains : « En Amérique latine et aux Caraïbes, nous n'avons pas de peine de mort, qui est la pire violation possible des droits humains, mais celle-ci existe aux États-Unis. »

Le président Cubain Raúl Castro a dit : « Les faits montrent que l'histoire ne peut être ignorée » , alors que pendant des décennies les États-Unis « ont soutenu les dictatures militaires sanglantes, les opérations clandestines et ont appuyé le terrorisme » dans la région. En outre, le dirigeant Cubain a demandé à tous d'être vigilants compte tenu de l''histoire de la politique américaine envers la région en général : « Les objectifs demeurent, seules les méthodes ont changé. » Il a expliqué que la région veut la paix mais dans la dignité : « [Nous voulons] la paix, mais debout, pas à genoux. »

Le président de Saint-Vincent-et-les-Grenadines Ralph Gonsalves a déclaré : « L'ordre exécutif des États-Unis est une menace contre nous tous. »

Le président nicaraguayen Daniel Ortega a fait référence aux « coups d'États au Honduras et au Paraguay » et aux « tentatives de coups d'État en Bolivie et en Équateur » qui ont eu lieu alors que le président Obama était au pouvoir, disant que les États-Unis « sont une menace à la sécurité mondiale, ce n'est pas de la rhétorique, c'est la réalité. » Il a averti que l'ordre exécutif « peut être utilisé pour n'importe quoi ». Il a dit que les dirigeants de l'ALBA veulent une « relation marquée par le respect entre les États-Unis et les peuples de l'Amérique latine et les Caraïbes ».

Le ministre des Affaires étrangères de l'Équateur Ricardo Patiño a critiqué les États-Unis dans son intervention : « Que peuvent nous enseigner les États-Unis sur les droits humains... ils imposent des sentences de prison à vie à des enfants et des adolescents, le pays qui a rendu légale la torture et... développé le plus puissant système de surveillance des masses. » Il a demandé « Si le Venezuela est une menace, n'importe quel de nos pays pourrait être une menace. Qu'est-ce qui rend le Venezuela différent du reste de nos pays ? » Il a aussi exhorté « la communauté internationale à respecter l'Amérique latine et les Caraïbes en tant que zone de paix. »

« Nous savons que ces actes par lesquels on déclare un pays ou un groupe de gens une menace contre les États-Unis est le prélude à une invasion, c'est arrivé plusieurs fois auparavant. Nous ne pouvons prendre le risque de tolérer cela de quelque façon que ce soit ... L'Amérique latine fait de bons progrès, économiquement mais aussi en termes de justice sociale et de stabilité politique. Nous devons maintenir cela », a expliqué le ministre équatorien des Affaires étrangères à son arrivée à Caracas

Appuis aux gouvernements de l'Argentine et du Brésil

Les chefs d'État et de gouvernement de l'ALBA ont aussi exprimé leur appui aux gouvernements des présidentes Cristina Fernandez de l'Argentine et Dilma Rousseff du Brésil, qui ont été toutes deux sujettes à des campagnes de déstabilisation.

La présidente Fernandez a dû faire face à une opposition cherchant à la lier avec la mort du procureur Alberto Nisman plus tôt cette année. Nisman enquêtait sur l'attentat à la bombe en 1994 contre un centre communautaire juif à Buenos Aires. La présidente Fernandez a nié toute implication et un tribunal a déclaré que les accusations de Nisman à l'effet que Fernandez a été impliquée dans un maquillage de l'attentat sont sans fondement.

En réponse, les dirigeants de l'ALBA, dans leur déclaration finale, ont exprimé leur solidarité et leur appui les plus profonds à la présidente Fernandez et aux représentants du gouvernement sujets à des campagnes de dénigrement personnel et institutionnel de la part d'une section de la droite politique et médiatique dans le pays, « au moment où ils sont attaqués par des fonds vautours et le capital financier international. »

Le gouvernement de l'Argentine a aussi combattu un groupe de spéculateurs financiers. Ces fonds spéculatifs n'ont pas fait de prêts au pays, mais ont plutôt racheté des vieilles dettes suite à la renégociation de la dette de l'Argentine et ont tenté d'extorquer plus de 1 milliard $ du gouvernement par l'entremise d'un jugement d'un tribunal des États-Unis.

Pendant ce temps au Brésil, les forces de l'opposition ont travaillé à déstabiliser le gouvernement de la présidente Rousseff en appelant à des procédures de destitution contre elle. L'opposition, de concert avec des médias privés hostiles, a tenté de la lier à un scandale impliquant l'entreprise pétrolière étatique Petrobas, en dépit du fait qu'elle a été exonérée de toute implication. Les partisans du gouvernement disent que l'opposition invente une crise afin de chasser la présidente du pouvoir de manière non démocratique, alors que certains manifestants appellent ouvertement à un coup d'État militaire.

Les chefs d'États et de gouvernements des États membres de l'ALBA ont dit qu'ils « réitèrent l'appui le plus vigoureux au gouvernement élu démocratiquement et légitime de la présidente de la République soeur fédérative du Brésil, Dilma Rousseff. »

(TeleSUR)

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Le Venezuela dénonce l'ingérence
et l'agression répétée

L'Ambassade de la République bolivarienne du Venezuela au Canada, en appui au Président des travailleurs, constitutionnellement et démocratiquement élu, Nicolás Maduro, en appui à notre démocratie, notre indépendance et en défense du souverain et héroïque peuple vénézuélien ; et afin d'exalter les principes bolivariens de justice, de paix, d'autodétermination des peuples et la non-ingérence dans les affaires internes des États, nous dénonçons le nouveau coup interventionniste dont nous sommes victimes par le Gouvernement des États-Unis d'Amérique, via le décret signé à la Maison Blanche, le 9 Mars 2015, où notre pays est perçu comme « une menace à la sécurité nationale et à la politique étrangère des États-Unis ». Au même instant, ils imposent de nouvelles sanctions contre les citoyens vénézuéliens, ce qui est une action grave et sans précédent, qui menace la liberté, la démocratie, la souveraineté, les principes de non-intervention dans les affaires internes et fondamentalement contre la dignité du peuple vénézuélien, dans leurs efforts de renverser le gouvernement légitimement élu de Nicolás Maduro.

Le Venezuela a une gestion sans tache et reconnue en faveur de la paix à tous les niveaux : international, régional et national, parmi lesquels ressortent l'appel à la non-violence au Moyen-Orient, la promotion des tables de négociation pour la recherche de la paix en Colombie, le rejet énergique aux coups d`état, entre autres. Un exemple notable de cet esprit bolivarien, démocratique et de paix a été l'élection à un siège au Conseil de sécurité de l'ONU, recevant 181 votes alors que seulement 122 étaient nécessaires.

Le Venezuela est un pays souverain. Avec un strict engagement démocratique, il a été garant de la liberté et des droits humains, comme cela a été établi par le peuple dans sa Constitution de 1999, qui a été adoptée avec le soutien de la majorité par 79,1 % des votes, et qui exprime dans son chapitre III, sur Les Droits humains et les garanties et devoirs, articles 19, 20, 21, 22 et 23, les principes fondamentaux pour la création d'un État de justice et de paix. Par ailleurs, le Venezuela a participé à 18 élections présidentielles, durant les 16 dernières années du gouvernement, étant une démonstration de notre procédé démocratique. Le Venezuela a été caractérisé comme un pays pacifique et humaniste, qui a gagné sa liberté grâce à ses sacrifices lors de ses luttes pour l'indépendance, et a contribué à la libération des peuples confrères de la Colombie, la Bolivie, l'Équateur et le Pérou, avec le plus grand respect pour l'autodétermination des peuples.

Le Venezuela se défend et se défendra. Avec le strict respect de la Constitution de la République bolivarienne du Venezuela, qui prône des valeurs de respect pour la vie, la liberté, la justice, l'égalité, la solidarité, la démocratie et en général la primauté des Droits humains ; de doctrine internationaliste contemporaine, fondée sur la récente jurisprudence de la Cour

internationale de Justice et de la pratique des organes du système des Nations Unies ; pointant comme une violation du principe fondamental de l'intervention dans les affaires internes d'un autre État, consacrée comme obligation universelle en droit international régissant les relations internationales entre les États, pour assurer la paix et la sécurité internationale ; nous réaffirmons notre plus fort et énergique rejet de ce type d'action, qui non seulement menace la dignité du Venezuela, menace l'élection démocratique du Président Nicolás Maduro, menace l'auto-détermination de notre peuple ; mais aussi établit un précédent inacceptable pour la stabilité et la sécurité des peuples de l'Amérique latine.

Finalement, et par les antérieurs énoncés, nous rendons public la clameur du Venezuela pour le respect de sa souveraineté, son indépendance, son autodétermination et la non-ingérence dans ses affaires internes. Notre Président constitutionnel Nicolás Maduro, suivant l'héritage du Commandant Hugo Chávez, a fait des efforts indéniables pour établir un sincère, ouvert et ample dialogue, et a fait des appels à la compréhension et la tolérance, la seule façon d'assurer une véritable démocratie et le respect des droits humains.

Nous exigeons le respect pour le Venezuela !
Nous exigeons le respect de notre démocratie !
Nous exigeons l'arrêt de l'intervention étrangère dans nos affaires internes !
Le Venezuela n'est pas une menace !
Le Venezuela est amour, vie, paix, et respect des Droits humains !

« Dieu a voulu que la route s'ouvre et qu'un peuple conscient, noble et courageux nous amène jusqu'à ici » - Hugo Chávez Frías

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La motion du sénat canadien est un appui implicite
à la déstabilisation du Venezuela

Le 12 mars, le Sénat a adopté la motion suivante de la sénatrice Raynell Andreychuk, appuyée par la sénatrice Janis Johnson :

« Que le Sénat du Canada prenne acte des tensions continues dans la République bolivarienne du Venezuela et qu'il encourage le gouvernement du Venezuela :

« 1. à immédiatement mettre fin aux actes de violence et de répression illicites à l'endroit de civils, notamment aux activités des groupes civils armés,

« 2. à instaurer un dialogue sérieux et inclusif axé sur la nécessité :

« a) de rétablir la primauté du droit et le constitutionnalisme, y compris l'indépendance de l'appareil judiciaire et des autres institutions de l'État ;

« b) de respecter et de protéger les droits universels de la personne, y compris la liberté d'expression et la liberté de la presse ;

« c) de prendre sans tarder les mesures qui s'imposent pour combattre l'inflation, la corruption et l'anarchie et pour assurer la sécurité et le bien-être de tous les Vénézuéliens.

« Que le Sénat du Canada invite également tous les partis et les parlementaires du Venezuela :

« 1. à encourager leurs partisans à s'abstenir de tout acte de violence et de destruction de biens publics et privés ;

« 2. à s'engager à tenir un dialogue dans le but de trouver une solution politique à la crise actuelle et à ses causes. »

« Cette motion survient après la directive en date du 9 mars du président américain Barack Obama déclarant le Venezuela une menace à la sécurité nationale des États-Unis et un mois après le coup d'État planifié contre le gouvernement Maduro qui devait avoir lieu, avec le soutien des États-Unis, du Canada et d'autres gouvernements.

Cette motion ne fait rien si ce nest que de propager de la désinformation à propos de la situation au Venezuela et fournit un soutien implicite à la déstabilisation du pays.

« Tout d'abord, la motion diffame le gouvernement du Venezuela comme la cause des problèmes au Venezuela. Elle masque totalement le fait que le Venezuela est confronté au grave problème des forces d'opposition soutenues par les États-Unis qui mènent une guerre économique, fomentent des troubles sociaux et incitent à la violence aux fins de renverser le gouvernement démocratiquement élu de Nicolás Maduro. Toutes les méfaits dont le Sénat accuse le gouvernement vénézuélien de faire sont précisément ces actes effectués par les forces de l'opposition réactionnaire.

Deuxièmement, le Sénat reste silencieux sur la menace grave au gouvernement du Venezuela par la tentative de coup d'État déjouée, au lieu de prendre une position publique juste que le Canada n'appuiera pas le renversement des gouvernements démocratiquement élus.

« Troisièmement, le Sénat ne prend position en faveur du droit international et de la paix mondiale afin de s'opposer à la violation de la souveraineté du Venezuela par les États-Unis par le biais de sanctions et leur déclaration que le Venezuela est en quelque sorte une menace pour les États-Unis.

« Enfin, la motion montre l'hypocrisie totale des cercles dirigeants au Canada, qui se voient aptes à juger avec dédain le peuple du Venezuela et son gouvernement élu, lançant toutes sortes de calomnies à propos de la « primauté du droit et du constitutionnalisme », « l'indépendance de l'appareil judiciaire et d'autres institutions de l'État »,« les droits de la personne »,« la liberté d'expression et la liberté de la presse », ainsi que des critiques sur l'inaction face à « l'inflation, la corruption et l'anarchie » et le bien-être des Vénézuéliens. Chacune de ces critiques s'applique à la pelle à la dictature extrémiste de Harper et sa destruction nationale, à ses lois comme le projet de loi C-51 qui attaque les droits constitutionnels et démocratiques de tous, ainsi qu'à la criminalisation de la dissidence, l'ingérence dans le judiciaire, la destruction des services publics et des programmes sociaux pour les plus vulnérables dans la société et la braderie de l'économie à des intérêts privés, pour ne en nommer que quelques-uns. Où est le Sénat lorsqu'il est question de prendre position sur toutes ces questions soulevées par les Canadiens d'un océan à l'autre ? »

LML condamne sans équivoque la motion du Sénat sur le Venezuela qui blanchit la destruction nationale des réactionnaires soutenus par les États-Unis et les putschistes. LML en appelle à tous de défendre la souveraineté du Venezuela et son projet d'édification de la nation bolivarienne qui investit le peuple du pouvoir et crée les moyens pour la réalisation de ses droits.

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Lettre du président Maduro au peuple des États-Unis: le Venezuela n'est pas une menace!

Le 17 mars, le New York Times a publié la lettre qui suit du président du Venezuela Nicolas Maduros au peuple des États-Unis.

* * *

Nous sommes le peuple de Simon Bolivar, nous croyons à la paix et au respect de toutes les nations.

Liberté et indépendance

Il ya plus de deux siècles, nos pères ont fondé une république sur la base de l'égalité et de la liberté de tous devant la loi.

Notre nation a subi les plus grands sacrifices pour garantir aujourd'hui, aux Sud-Américains le droit de choisir leurs dirigeants et d'appliquer leurs propres lois.

Rappelez-vous toujours l'héritage historique de notre père, Simon Bolivar, l'homme qui a consacré sa vie pour que nous héritions d'une patrie de justice et d'égalité.

Nous croyons en la paix, à la souveraineté nationale et au droit international

Nous sommes un peuple pacifique. En deux siècles d'indépendance, nous n'avons jamais attaqué un autre pays. Nous sommes un peuple vivant dans une région de paix, exempte d'armes de destruction massive avec la liberté de pratiquer toutes les religions. Nous défendons le respect du droit international et la souveraineté de tous les peuples du monde.

Nous sommes une société ouverte

Nous sommes un peuple de travailleurs, qui s'occupe de sa famille et professe la liberté de culte. Chez nous, on respecte les divers modes de vie des immigrants venus de partout dans le monde. Notre presse est libre et nous sommes d'enthousiastes utilisateurs des réseaux sociaux sur internet.

Nous sommes amis du peuple des États-Unis d'Amérique

L'histoire de notre peuple a été liée depuis le début de nos luttes à la conquête de la liberté. Francisco de Miranda, héros vénézuélien, a partagé avec George Washington et Thomas Jefferson, pendant les premières années de la nation américaine naissante, les idéaux de justice et de liberté qui étaient des concepts fondamentaux dans nos luttes pour l'indépendance. Nous partageons l'idée que la liberté et l'indépendance sont essentielles pour le développement de nos nations.

Les relations entre nos peuples ont toujours été basées sur la paix et le respect. Nous avons toujours eu des relations commerciales dans des domaines stratégiques. Le Venezuela a été un fournisseur d'énergie fiable et responsable pour le peuple américain. Depuis 2005, le Venezuela a fourni de »l'huile de chauffage » subventionnée, aux communautés à faible revenu des États-Unis par le biais de notre entreprise CITGO. Cette contribution a aidé des dizaines de milliers d'Américains à survivre dans des conditions difficiles, en leur offrant le soulagement et le soutien bien nécessaires quand des citoyens sont dans le besoin, et a montré comment la solidarité peut construire des alliances puissantes au-delà des frontières.

Pourtant, incroyablement, le gouvernement américain nous déclare comme une menace à la sécurité nationale et à la politique étrangère des États-Unis

Dans un acte disproportionné, l'administration Obama a déclaré l'état d'urgence parce qu'il considère le Venezuela comme une menace à sa sécurité nationale. (Executive Order du 15/09/2015). Ces actions unilatérales et agressives du gouvernement des États-Unis contre notre pays ne sont pas seulement sans fondement et en violation des principes de base de la souveraineté et de l'autodétermination des peuples en vertu du droit international, mais aussi, ont été rejetées à l'unanimité par les 33 pays de la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et par les 12 États membres de l'Union des nations sud-américaines (UNASUR). Dans un communiqué publié le 14 Mars 2015, l'UNASUR a réitéré son ferme rejet de ces mesures coercitives qui ne contribuent ni à la paix, ni à la stabilité, ni à la démocratie dans notre région et a exigé l'abrogation du décret du président Obama contre le Venezuela.

Nous rejetons l'unilatéralisme et l'extraterritorialité

Le président des États-Unis, sans mandat pour intervenir dans nos affaires intérieures et de façon unilatérale, a lancé une série de sanctions contre des fonctionnaires vénézuéliens et a ouvert la porte à la poursuite de ce type de sanctions, s'immisçant ainsi dans notre ordre constitutionnel et dans notre système de justice.

Nous préconisons un monde multipolaire

Nous croyons que le monde devrait être régi par les règles du droit international. Aucune intervention d'autres pays dans les affaires intérieures d'autrui. Avec la conviction que des relations respectueuses entre les nations sont le seul moyen de consolider la paix et la coexistence, ainsi que l'affirmation d'un monde plus juste.

Nous honorons nos libertés et maintenons nos droits

Jamais auparavant dans l'histoire de nos nations un président américain a tenté de gouverner par décret les Vénézuéliens. C'est un ordre tyrannique et impérial qui nous rappelle la période la plus sombre des relations étasuniennes avec l'Amérique latine et les Caraïbes.

En raison de notre longue amitié, nous alertons nos frères américains, amoureux de la justice et de la liberté, sur l'agression illégale commise par le gouvernement étasunien en votre nom. Nous ne laisserons pas notre amitié avec le peuple des États-Unis être affectée par cette décision absurde et sans fondement du président Obama.

Nous exigeons :

1- Que cessent les actions hostiles du gouvernement des États-Unis contre le peuple et la démocratie au Venezuela.

2- Que le décret déclarant le Venezuela comme une menace, soit abrogé, comme l'a demandé l'Union des nations sud-américaines (UNASUR).

3- Que soient suspendues les injurieuses sanctions contre de prétendues diffamations de fonctionnaires vénézuéliens honorables qui n'obéissaient qu'à notre constitution et à nos lois.

Notre souveraineté est sacrée

La devise des pères fondateurs des États-Unis s'applique aujourd'hui avec la même dignité aux peuples de Simon Bolivar. Au nom de notre amour commun pour l'indépendance nationale, nous espérons que l'administration Obama réfléchisse et rectifie ce faux pas.

La défense de notre liberté est un droit auquel nous ne renoncerons jamais, parce qu'il est le pilier de l'avenir de l'humanité. Ainsi Simón Bolívar a dit : «La liberté du Nouveau Monde est l'espoir de l'univers. »

 «Le Venezuela n'est pas une menace, c'est un espoir.   L'indépendance ou rien ! » -Simón Bolívar

(Traduction : Michel Taupin)

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Le Venezuela débute des exercices
de défense nationale


Le 15 mars, les Forces armées nationales bolivariennes (FANB) du Venezuela ont commencé une série d'exercices militaires dans plusieurs États afin de se préparer à faire face à une éventuelle agression étrangère.

Le ministre de la Défense du Venezuela Vladimir Padrino López, a déclaré que les manoeuvres impliqueront des déploiements militaires par mer, terre et air et seront supervisés personnellement par le président Nicolas Maduro en tant que commandant en chef. L'exercice durera dix jours et impliquera 80 000 soldats et 20 000 civils.

Les manoeuvres comprendront des débarquements à partir de la mer près des raffineries, des exercices de tirs par les brigades blindées à l'ouest près de la frontière avec la Colombie.

Il y aura également de la formation dans l'utilisation des systèmes antiaériens de fabrication russe, obtenus dans le cadre de la coopération militaire et technique entre la Russie et le Venezuela, qui s'est renforcée au cours des dernières années.

Le 10 mars, le président Maduro a ordonné des « exercices militaires défensifs » afin d'accroître l'entraînement à la fois des soldats et du peuple dans les opérations de défense de leur pays, en réponse directe à l'accroissement des menaces américaines contre le pays.

(Photos : CubaDebate, TeleSUR)

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