Numéro 133 - 21
octobre 2014
Le Conseil Canada-États-Unis
de coopération en matière de réglementation
préside à la destruction de l'autorité publique
La phase actuelle de l'annexion du
Canada aux État-Unis des monopoles d'Amérique du Nord
Le
Conseil Canada-États-Unis de coopération en
matière de réglementation préside à la
destruction de l'autorité publique
• La phase actuelle de l'annexion du Canada aux
État-Unis des monopoles d'Amérique du Nord
• Réunion en octobre des
représentants d'organismes de réglementation
• Le nouveau plan d'harmonisation
réglementaire
• La présence d'agents de la
sécurité américaine en sol canadien est devenue
permanente
Le Conseil Canada-États-Unis de
coopération en matière de réglementation
préside à la destruction de l'autorité publique
La phase actuelle de l'annexion du Canada aux
État-Unis des monopoles d'Amérique du Nord
Au début du mois
d'octobre, les autorités
de réglementation du Canada et les États-Unis se sont
réunies à Washington pour commencer l'application du Plan
prospectif conjoint du Conseil de coopération
Canada-États-Unis (CCR). Ce plan, publié conjointement
par le gouvernement Harper et l'administration Obama, a comme objectif
l' «
harmonisation » du fonctionnement des ministères et des
organismes de réglementation des deux pays et «
prépare le terrain pour les changements fondamentaux qui
s'imposent dans la façon dont les organismes
réglementaires des deux pays travaillent ensemble, et ce, pour
que les entreprises puissent plus facilement faire affaire dans les
deux pays
». Le CCR a été établi en 2011 par la
signature de la déclaration conjointe « Par-delà la
frontière » par le Canada et les États-Unis.
L'harmonisation et
l'intégration des
sociétés sur la base de la défense du droit public
et du respect du droit des peuples de décider des questions qui
concernent leur vie seraient un développement positif
centré sur l'être humain qui contribuerait grandement
à augmenter le bien-être des peuples. Toutefois, ces
mesures font partie des
arrangements pour annexer le Canada aux États-Unis des monopoles
d'Amérique du Nord qui ont commencé à prendre
forme sous les gouvernements libéraux de Jean Chrétien et
de Paul Martin, suivis de la signature de la déclaration
conjointe Par-delà la frontière par le gouvernement
Harper. Ces arrangements s'opposent diamétralement à la
base
historique sur laquelle le Canada a été formé
comme État-nation, contre les visées annexionnistes et
« la destinée manifeste » des États-Unis.
Ces arrangements font partie de l'offensive antisociale
néolibérale et de l'usurpation du pouvoir de
décision par les gouvernements au service des
intérêts privés qui entraînent la
dégradation rapide de la souveraineté du Canada. Ses
institutions, lois et règlements, dont la fonction est de
défendre l'autorité publique et l'intérêt
public, sont minés
ou bien éliminés complètement. Cela inclut
l'intégration de l'armée et des organismes de
sécurité civile du Canada à la structure de
commandement de l'appareil militaire des États-Unis pour
soutenir l'impérialisme américain et ses efforts de
domination mondiale.
L'oligarchie financière refuse de
reconnaître le Canada comme un État-nation
indépendant et le traite comme un territoire au sein d'une
entité qu'elle appelle l' « Amérique du Nord
». Elle déplace la production d'un endroit à
l'autre, d'un pays à l'autre pour attaquer les salaires et les
conditions de travail et extorquer des concessions ou pour
faire chanter les gouvernements afin d'obtenir un climat d'affaires
plus favorable et des « incitatifs financiers ». Cela place
de plus en plus les travailleurs dans des conditions de travail proches
de l'esclavage. Cette destruction nationale et cet assujettissement
à l'impérialisme se déroulent également aux
États-Unis et au Mexique.
Pour la classe ouvrière et le peuple du Canada,
le Mexique et les États-Unis ainsi que ceux du Québec,
Porto Rico et pour les Premières Nations, ces changements sont
une attaque directe contre leur droit de décider de leurs
propres affaires, de leur mode de vie et de leur avenir.
Nous vivons des temps qui requièrent que la
classe ouvrière et le peuple s'opposent à la destruction
de l'État-nation canadien en mettant de l'avant leur propre
projet d'édification nationale. Par cette résistance, ils
affirment le droit public en privant les monopoles de leur
capacité de nous priver de ce qui nous appartient de droit. Il
est crucial en
ce moment d'empêcher les monopoles d'agir en toute
impunité.
LML fournit des informations sur ces
récents développements et la manière dont les
gouvernements du Canada et des États-Unis mettent en place ces
nouveaux arrangements.
Réunion en octobre des représentants
d'organismes de réglementation
Les 7 et 8 octobre 2014, une réunion visant
à mettre en oeuvre le Plan prospectif conjoint du Conseil de
coopération en matière de réglementation a eu lieu
à Washington. Le premier jour, environ 70 responsables en
réglementation canadiens ont rencontré 134 de leurs
homologues des États-Unis pour entreprendre la tâche de
« mieux
harmoniser la réglementation entre le Canada et les
États-Unis ». Les participants à la réunion
représentaient environ 90 % des responsables de la
réglementation des biens qui traversent la frontière -
aliments, automobiles, etc. Le deuxième jour, 200
représentants des monopoles et des associations de diverses
industries se sont réunis avec les
responsables en réglementation pour leur « indiquer
» quels règlements ils aimeraient voir changer.
Cette approche consistant à réunir les
responsables de la réglementation avec divers ministères
est nouvelle, selon un article paru dans le magazine Maclean's.
Jusqu'ici,
le
processus
a
été
mis en oeuvre par le
secrétariat du Conseil de coopération au sein même
du secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et du
Bureau de
l'information et des affaires réglementaires de la
Maison-Blanche. Cette méthode révèle clairement
que les
intérêts monopolistes ont pris le contrôle des
pouvoirs exécutifs des gouvernements dans leurs propres
intérêts et comment ils cherchent présentement
à se servir de ces pouvoirs exécutifs pour élargir
leur pouvoir de contrôle en détruisant les
autorités publiques à tous les niveaux.
Selon l'article : « L'objectif est de transformer
en profondeur les relations entre responsables de la
réglementation dans les deux pays - pour faire de
l'harmonisation des règlements et des procédures la
règle et non l'exception - et pour mettre fin à la
'tyrannie
des petites différences' qui est la source de
l'augmentation des coûts. »
On y lit également que : « Jusqu'ici, les
progrès n'ont été que ad hoc et provisoires:
à titre d'exemple, certains médicaments
vétérinaires ont été approuvés
après des tests conjoints, et les deux pays ont collaboré
à l'établissement de niveaux acceptables
d'émissions de véhicules. Selon un haut fonctionnaire du
bureau du secrétariat du Conseil de
coopération au sein du Conseil du Trésor, 'cette
situation est appelée à changer dès que les
agences de réglementation s'assoient ensemble pour
élaborer un plan de travail pour la prochaine
année' ». Selon ce haut fonctionnaire, l'objectif n'est
pas
de pousser un pays à modifier ses normes pour les rendre
conformes à celles de l'autre pays mais de
mettre à jour les normes de façon collaborative, ou
encore d'adopter simultanément des normes internationales, dans
le but non avoué de défendre le droit de monopole. Que
les normes soient américaines, canadiennes ou «
internationales », la question qui se pose pour la classe
ouvrière est qui fixe ces normes et quels intérêts
sont défendus ?
Selon l'article, les intérêts du Canada
sont les mêmes que ceux des États-Unis et on affirme ainsi
qu'il n'y a pas nécessité de prise de décision
indépendante canadienne. « Ces systèmes
[réglementaires] se sont développés et ont
évolué de façon indépendante depuis des
décennies, et les deux sont très efficaces. Mais il reste
que nous avons
souvent des approches différentes et redondantes quant aux
mêmes objectifs-cibles, et ainsi des exigences inutiles et des
dédoublements sont apparus. Le Conseil de coopération
vise à mieux harmoniser ces systèmes », selon
l'article.
Le nouveau plan d'harmonisation réglementaire
Le 29 août 2014, le
Conseil de coopération
Canada- États-Unis en matière de réglementation
(CCR) a publié son Plan prospectif conjoint pour mettre en
oeuvre la deuxième phase de la coopération
réglementaire entre les organismes de réglementation
canadiens et américains. Une des caractéristiques
principales du plan est de systématiser
l'intégration des organes de décision
réglementaires du Canada et des États-Unis de
façon à servir le droit de monopole. Le but de ce plan
est d'éliminer ce que les monopoles et leurs
représentants au sein du gouvernement appellent la «
tyrannie des petites différences ». Ces différences
entre les réglementations des deux pays, qui augmentent leurs
coûts et abaissent leurs profits, sont leur préoccupation
principale, non pas la défense de l'intérêt public
et les besoins des Canadiens que cette réglementation est
censée servir.
Un communiqué du gouvernement présente le
plan de cette manière:
« Le Plan prospectif conjoint se fonde sur le Plan
d'action conjoint du CCR publié en décembre 2011 par le
premier ministre Harper et le président Obama. Le Plan d'action
conjoint initial du CCR était axé sur plusieurs
initiatives destinées à réduire les
différences réglementaires inutiles. Il a favorisé
l'adoption de nouvelles approches et a
servi de modèle pour les efforts futurs entre le Canada et les
États-Unis.
« Le nouveau Plan prospectif conjoint permettra de
renforcer la coopération en matière de
réglementation entre le Canada et les États-Unis
grâce
à de nouveaux processus et partenariats binationaux. Cette
approche officialisera la planification conjointe et la collaboration
entre les organismes de réglementation du Canada et des
États-Unis.
« Il comprend de nouveaux engagements
généraux dans 24 secteurs d'activité en
matière de réglementation. Il passe d'une approche
axée sur des initiatives individuelles à une approche
où les organismes de réglementation règlent les
problèmes actuels et apportent les changements
nécessaires pour prévenir les manques d'harmonisation
à
l'avenir.
« Le Plan prospectif conjoint permettra de
réduire le fardeau pour les entreprises et ainsi de favoriser
les échanges commerciaux et la compétitivité en
Amérique du Nord. »
Le plan repose sur des commentaires sollicités
par le CCR dans les deux pays sur la façon dont il devrait
améliorer ses travaux. Ceux qui ont soumis leurs commentaires
étaient principalement des représentants des monopoles ou
des monopoles de presque tous les secteurs de l'économie, mais
aussi un certain nombre de groupes de réflexion et
d'analystes spécialisés.[1] Dans presque tous les cas,
ceux qui ont présenté leurs commentaires ont
félicité le CCR pour son travail, mais ont
souligné ne pas vouloir que l'intégration
réglementaire introduise de nouveaux coûts pour les
monopoles et demandé que soient éliminées les
différences qui existent. Le CCR indique dans un
Résumé des
commentaires:
« Presque 90 % des réponses reçues
étaient favorables à l'égard des efforts
déployés pour faire progresser la coopération en
matière de réglementation entre le Canada et les
États-Unis. Les thèmes clés soulevés
comprenaient, d'une part, l'importance d'officialiser la
coopération en matière de réglementation pour en
faire un élément permanent des
systèmes de réglementation du Canada et des
États-Unis
et, d'autre part, l'importance de la consultation des intervenants et
du rôle de ceux-ci. Les intervenants ont aussi relevé
plusieurs autres secteurs où les organismes de
réglementation devraient travailler ensemble pour assurer
l'harmonisation lors de la prochaine phase des travaux. »
Dans un article sur le travail du CCR pour mettre en
oeuvre le Plan prospectif conjoint paru dans le magazine Maclean's,
Kelly
Johnston,
vice-président
de
Campbell
Soup, a
exprimé les intérêts des monopoles dont les
activités sont intégrées sur les deux
côtés de la frontière. Il a déclaré
que le niveau d'harmonisation des nouvelles
exigences en matière d'étiquetage des denrées
alimentaires atteint entre les deux pays est « impressionnant
». Toutefois, « [...] la grande récompense sera un
système homogène d'inspection où les produits
alimentaires sont inspectés une seule fois en Amérique du
Nord - ce qui éliminerait le dédoublement des inspections
et permettrait que plus de
produits alimentaires puissent franchir la frontière sans
être retenus, a dit Johnston. Nous n'en sommes évidemment
pas encore là, mais c'est vers cela que le CCR se dirige. »
La question des raisons des inspections est
évacuée, tout comme d'ailleurs le Canada et les
Canadiens. La seule préoccupation est: comment faire pour que
les monopoles opèrent aussi efficacement et librement que
possible.
Les secteurs qui seront harmonisés
Selon le Plan prospectif conjoint, cette harmonisation
se fera par: « L'établissement de processus
ministériels binationaux pour renforcer les partenariats de
réglementation; la prise d'engagements entre les
ministères et l'établissement de plans de travail; et le
règlement d'enjeux transsectoriels.
»
En ce qui concerne les « processus
ministériels binationaux pour renforcer les partenariats de
réglementation, les partenariats seront établis entre les
organismes de réglementation ayant des mandats semblables.
Chaque partenariat sera adapté en fonction des
réalités pratiques de ces organismes. »
En ce qui concerne les « engagements entre les
ministères et plans de travail: le Plan prospectif conjoint
cerne des secteurs clés qui seront abordés dans une
première série de plans annuels de travail techniques.
Les travaux se poursuivront dans les domaines comme la
sûreté et la sécurité maritimes, les
produits pharmaceutiques, la salubrité des
aliments, la protection des végétaux, la santé des
animaux et les produits antiparasitaires. De plus, de nouveaux secteurs
d'activité (efficacité énergétique,
sécurité des jouets, dispositifs médicaux, gestion
des produits chimiques et l'utilisation du gaz naturel dans les
transports) seront prévus dans le Plan prospectif conjoint.
»
Quelques exemples d' « engagements » sont
cités:
« Ressources naturelles Canada travaillera avec
les ministères américains de l'Énergie et des
Transports (administration des pipelines et des matières
dangereuses) afin d'établir des plans de travail liés aux
normes d'efficacité énergétique, aux normes
relatives à l'utilisation du gaz naturel dans les transports et
à la classification des explosifs.
« Des travaux dans les domaines de la
sûreté et la sécurité maritimes, des
émissions des locomotives, des véhicules
connectés, du transport des marchandises dangereuses, des normes
de sécurité automobile et de la sécurité
ferroviaire seront entrepris par Transports Canada avec le
ministère américain équivalent, soit le
ministère des Transports,
ainsi qu'avec la Garde côtière et l'Agence de protection
de l'environnement aux États-Unis.
« Des plans de travail dans six secteurs seront
établis par Santé Canada et son équivalent
américain, le Secrétariat aux produits alimentaires et
pharmaceutiques (Food and Drug Administration), ainsi que les
administrations américaines suivantes: l'Administration de la
santé et sécurité au travail et l'Administration
de protection de
l'environnement. Les enjeux réglementaires visés
comprennent les produits pharmaceutiques et biologiques, les produits
en vente libre, les dispositifs médicaux, les médicaments
à usage vétérinaire, les produits chimiques en
milieu de travail et les produits antiparasitaires.
« L'Agence canadienne d'inspection des aliments
(ACIA) se concentrera sur l'inspection et la certification des viandes,
sur la protection des végétaux, sur la santé des
animaux et sur la salubrité des aliments. Elle travaillera en
partenariat avec le ministère de l'Agriculture et le
Secrétariat aux produits alimentaires et pharmaceutiques des
États-Unis pour établir et mettre en oeuvre des plans de
travail dans ces secteurs.
« Pêches et Océans Canada
établira un plan de travail avec l'Administration nationale
océanique et atmosphérique, laquelle relève du
ministère américain du Commerce. »
Le document précise ce que sont les «
enjeux transsectoriels »:
« Au moment de mettre en oeuvre le Plan d'action
conjoint initial du CCR, il était clair que certaines lois et/ou
politiques des deux gouvernements pouvaient nuire à la
coopération en matière de réglementation, quel que
soit le secteur. Il s'agit des enjeux liés à
l'échange des renseignements et au financement. » Cela
veut dire que la loi de la
protection de la vie privée et autres lois et règlements
qui ne permettent pas actuellement le partage de renseignements, parce
que le Canada et les États-Unis sont des pays distincts,
représentent des « défis » dans le cadre du
plan d'action et doivent être éliminés.
Le financement de cette harmonisation devrait être
adopté normalement par le biais de mécanismes
budgétaires et voté par une entité
législative. Cependant, un projet de loi omnibus sur le budget
serait un moyen d'enfouir ce financement dans lequel ce financement
peut être caché des regards.
Secteurs visés par l'officialisation de
l'harmonisation de la réglementation
Le nouveau Plan prospectif définit un certain
nombre de domaines où des ententes permanentes seront faites. En
voici quelques exemples:
« Normes relatives à la
sécurité ferroviaire : Transports Canada et la Federal
Railroad Administration ont établi un processus bilatéral
d'élaboration des exigences relatives à la
sécurité ferroviaire. Ils signeront un protocole de
collaboration pour faciliter l'échange d'information
tirée des recherches et des activités
réglementaires relatives à la
sécurité ferroviaire.
« Règlement sur la sûreté du
transport maritime : Transports Canada (TC) et la Garde
côtière des États-Unis ont mis au point ensemble
des lignes directrices concernant la collaboration en vue de la
réglementation de la sûreté du transport maritime
dans le but de faciliter la collaboration réglementaire
bilatérale et d'assurer l'harmonisation de la
réglementation (élaboration de politiques, de bulletins
et de règlements). Les deux organismes ont mis au point des
listes de priorité conjointes et réalisé une
étude comparative des règlements en vigueur au Canada et
aux États-Unis afin de repérer les différences
entre les règlements des deux pays et de les classer par ordre
de priorité aux fins de
modification législative ou d'autres efforts de collaboration.
TC a proposé des modifications au Règlement sur la
sûreté du transport maritime pour uniformiser la
définition du terme « certaines cargaisons dangereuses
» entre le Canada et les États Unis et pour autoriser TC
à négocier des arrangements de sûreté de
rechange avec la Garde côtière
des États-Unis.
« Régime de surveillance
réglementaire sur les Grands Lacs et la Voie maritime du Saint
Laurent: Transports Canada et la Garde côtière des
États-Unis ont réalisé un projet pilote de
contrôle par l'État du port qui portait sur 10 inspections
de navires, menées conjointement, pour vérifier la
possibilité et les avantages de la reconnaissance
mutuelle des examens, des inspections conjointes et de l'échange
des résultats des inspections. Les leçons tirées
du projet pilote serviront de base à des recommandations sur une
voie à suivre afin d'éliminer le dédoublement
inutile des inspections, des contrôles et des rapports. Les deux
organismes travaillent à l'élaboration d'approches
possibles en
vue de la reconnaissance mutuelle des régimes de surveillance
réglementaire en vue de réduire le nombre d'inspections
menées sur les laquiers tout en maintenant le même niveau
de sécurité.
« Contenants pour matières dangereuses :
Transports Canada et la U.S. Pipeline and Hazardous Materials Safety
Administration travaillent à l'uniformisation accrue de leurs
règlements sur le transport des matières dangereuses. Des
modifications réglementaires ont été
apportées pour harmoniser les normes, nouvelles et
révisées, relatives à la
sélection, à la conception et à la fabrication des
contenants utilisés pour le transport des matières
dangereuses, y compris la reconnaissance mutuelle de la norme de
l'Organisation des Nations unies sur les récipients à
pression, la reconnaissance des inspections des citernes
routières aux termes des exigences américaines et une
plus grande
uniformisation des exigences relatives à l'affichage. Un
protocole de collaboration a également été
signé entre des représentants américains et
canadiens sur le transport sécuritaire des matières
dangereuses, ce qui a permis de consolider la collaboration
internationale, l'échange de renseignements et la coordination
relative aux politiques et à
l'application de la loi.
« Systèmes d'aéronef non
habité (UAS) [les drones -- note du LML] : Transports
Canada (TC) et la Federal Aviation Administration (FAA) ont
signé des lignes directrices de coopération pour
l'établissement de règles afin d'encourager la
collaboration aux premières étapes du processus
d'élaboration de règlements, ce qui favorisera
l'uniformisation des programmes canadiens et américains alors
que les deux pays se préparent à déposer de
nouvelles règles en matière de UAS. La FAA a fourni sa
feuille de route pour les UAS et son plan exhaustif pour aller de
l'avant relativement aux UAS et en a discuté avec TC. Les deux
organismes ont coordonné leurs efforts pour répondre
à l'augmentation d'opérations illégales de UAS.
»
Note
1. La liste des soumissions au CCR des personnes
ayant accepté que leurs commentaires soient rendus publics peut
être consultée à:
http://www.actionplan.gc.ca/fr/page/rcc-ccr/commentaires-des-intervenants-automne-2013
La présence d'agents de la
sécurité américaine en sol canadien est devenue
permanente
Les informations suivantes
sont tirées du site
web de Par-delà la frontière qui donne une mise à
jour sur les travaux qui ont été faits dans le cadre de
la mise en oeuvre de l'accord de périmètre de
sécurité entre le Canada et les États-Unis qui
remet le contrôle des agences de sécurité
canadiennes aux forces militaires et de sécurité
américaines en
sol canadien. Ces informations révèlent que le projet
pilote de troupes américaines en sol canadien pour faire
appliquer les lois canadiennes est aussi en train de devenir un
arrangement permanent dans le dos des Canadiens:
- « Le 7 avril 2014, la Garde côtière
des États-Unis et la Division J de la Gendarmerie royale du
Canada se sont rencontrés à Eastport, dans le Maine, pour
la signature officielle d'une entente sur les procédures
régionales normalisées pour les opérations
transfrontalières maritimes d'application de la loi dans la
région de l'Est (également connue
sous le nom de projet Shiprider). Ces opérations adopteront une
approche collaborative dans la lutte contre les activités
criminelles transfrontalières sur les cours d'eau
partagés entre le Canada et les États-Unis qui est
cohérente à la vision du plan d'action Par-delà la
frontière. Le projet Shiprider permet aux autorités
policières de ne plus tenir
compte de la frontière dans leurs opérations
d'application de la loi et de mener des opérations de
sécurité sans entrave sur la frontière
canado-américaine. »
- « Aujourd'hui, l'honorable Steven Blaney,
ministre de la Sécurité publique et de la Protection
civile du Canada, l'honorable Robert Nicholson, ministre de la
Défense nationale du Canada, Alejandro Mayorkas,
sous-secrétaire du département de la
Sécurité intérieure des États-Unis, Charles
E. Schumer, sénateur de l'État de New York au
Congrès des États-Unis, et Brian Higgins, membre du
Congrès américain pour l'Ouest de l'État de New
York, ont officiellement lancé l'étape II du projet
pilote d'inspection préalable des camions cargo au poste
frontalier du pont Peace entre Fort Erie, Ontario, et Buffalo, New
York. Le projet pilote fonctionnera pendant une année, au cours
de
laquelle le Canada et les États-Unis auront recours à ce
projet pilote pour évaluer la possibilité que des agents
du Customs and Border Protection des États-Unis (CBP) effectuent
au Canada les inspections primaires des camions cargo à
destination des États-Unis dans le but d'améliorer la
gestion de la frontière commune et les perspectives
économiques pour les deux pays. À ce jour, les
répercussions sur le temps d'attente du projet pilote du pont
Peace sont positives et la rétroaction des partenaires et des
intervenants est bonne. La première phase du projet pilote
d'inspection primaire, qui a été menée au poste
frontalier du Pacific Highway, près de Surrey, en
Colombie-Britannique, a
été conclue en
janvier 2014. »
Il est important de noter que les agents canadiens de la
sécurité ne sont pas postés en sol
américain pour mener des inspections de
prédédouanement là. Il est évident que ce
n'est pas un arrangement réciproque.
L'un des objectifs des ententes de
prédédouanement, lorsque le plan d'action Par-delà
la frontière a été lancé, a
été de poster des agents de sécurité
américains juste en dehors des grandes usines de fabrication
canadiennes. La raison invoquée a été qu'il
fallait effectuer un prédédouanement des marchandises
afin de ne pas avoir à passer une
inspection à la frontière. Par extension, cela signifie
que les intérêts nationaux des États-Unis et la
sécurité nationale américaine s'étendraient
à ces installations et que l'organisation et la
résistance des travailleurs seraient criminalisées au nom
de la protection de la sécurité nationale des
États-Unis. Cela souligne l'importance de s'opposer à la
présence de forces américaines en sol canadien, peu
importe le prétexte.
Lisez Le
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