Le peuple coréen condamne l'accord tripartite de Camp David et les actions irresponsables du Japon
L'agence de presse de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), KCNA, rapporte qu'à la suite de l'accord tripartite du Camp David entre les États-Unis, le Japon et la République de Corée, une lutte féroce s'est engagée dans toutes les régions de la Corée du sud pour obtenir la démission de Yoon Suk Yeol. Il est qualifié de « président traître qui accueille favorablement la calamité nucléaire en faisant des courbettes aux États-Unis et au Japon ». KCNA informe que les actions en Corée du sud appellent également à l'abrogation de l'alliance tripartite, à la fin des exercices de guerre et à l'arrêt du déversement par le Japon d'eau polluée par le nucléaire dans la mer.
L'Action populaire et d'autres organisations syndicales, civiques et publiques ont tenu des conférences de presse à Séoul et dans d'autres lieux pour condamner le danger accru de guerre nucléaire dû aux manoeuvres de guerre des États-Unis et du régime de Yoon Suk Yeol. Des actions ont également eu lieu aux bases militaires américaines de Daegu, Pusan et de la province de Kyonggi. Les manifestants ont condamné l'accord de Camp David pour avoir accru le danger de guerre nucléaire en raison des exercices militaires conjoints les plus importants jamais menés, malgré la forte opposition de l'opinion publique nationale et internationale.
À Séoul, Kwangju et dans la province de Jeolla du sud, Solidarité pour la souveraineté, la Fédération des étudiants progressistes et d'autres organisations civiques, publiques et environnementales ont tenu des conférences de presse devant l'édifice et les bureaux du gouvernement. Le Conseil de situation de Séoul pour juger le régime de Yoon Suk Yeol, le siège du mouvement de Pusan contre le déversement d'eau polluée par le nucléaire à Fukushima et d'autres organisations régionales de différents secteurs ont organisé des actions de protestation tous les jours.
La Confédération des syndicats coréens et des organisations de
différents milieux ont organisé une action d'urgence de 72
heures pour demander au Japon de cesser de déverser dans la mer
des eaux polluées par le nucléaire. En organisant une
manifestation et une occupation, la Confédération a averti que
si le régime de Yoon Suk Yeol ne mettait pas un terme aux rejets
d'eau polluée par le nucléaire du Japon, il le paierait très
cher.
Les grandes manifestations se poursuivent en République de Corée
Le 2 septembre, à Séoul, s'est tenu le deuxième rassemblement
populaire pour protester contre le déversement par le Japon
d'eaux polluées par le nucléaire dans la mer et pour condamner
le régime de Yoon Suk Yeol. Plus de 50 000 personnes ont
participé à ce rassemblement, dont des membres de l'« action
commune pour contrôler le rejet par le Japon d'eaux polluées par
des armes nucléaires dans la mer », de la Fédération
progressiste des étudiants, du Parti Minju et du Parti
progressiste. Les manifestants ont scandé des slogans tels que «
Interdiction totale d'importer des produits marins japonais », «
Arrêt immédiat du rejet en mer des eaux polluées par le
nucléaire en provenance de Fukushima » et « Nous condamnons le
régime de Yoon Suk Yeol qui parle pour le gouvernement japonais
».
L'Agence internationale de l'énergie atomique affirme que les
eaux usées nucléaires sont sécuritaires et a publié des rapports
scientifiques à cet effet, mais il y a une énorme crise de
crédibilité et de méfiance à l'égard de la science en raison de
l'expérience passée avec les mesures gouvernementales, comme le
manque de sécurité de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi
en premier lieu, qui a été construite dans une zone peuplée
sensible aux tremblements de terre et aux tsunamis, qui a causé
beaucoup de dommages à la vie des gens lorsqu'elle a été frappée
par un tremblement de terre et un tsunami en 2011. Le tsunami a
fait plus de 15 000 morts ou disparus. Quelque 41 000 personnes
sont toujours déplacées, dont plus de 22 000 ne peuvent pas
rentrer chez elles en raison des radiations résiduelles.
Toujours à Séoul, le 55e rassemblement à la chandelle a eu lieu
sur le thème de la « destitution de Yoon Suk Yeol qui a déclaré
la guerre au peuple ». Selon les journaux, l'opposition à Yoon,
qui a encouragé et soutenu de manière proactive le rejet par le
Japon d'eau polluée par le nucléaire, le considère comme un
traître. Lors du rassemblement auquel ont participé des dizaines
de milliers de personnes, dont des travailleurs, des fermiers,
des étudiants, des citoyens et des congrégations religieuses,
les orateurs ont dénoncé Yoon pour avoir déclaré la guerre à
l'ensemble de la population afin d'aider le Japon à se
débarrasser de ses eaux polluées par le nucléaire. Les
participants ont marché jusqu'à Kwanghwamun (la porte principale
et la plus grande du palais de Gyeongbokgung) vers les
ambassades japonaise et américaine, portant des pancartes et des
affiches avec les slogans « Rejet de l'Occident et du Japon » et
« Chassons Yoon Suk Yeol du pouvoir » et chantant des slogans «
Chassons Yoon Suk Yeol par la résistance de tout le peuple », «
Avançons à la lueur des bougies », « Renversons les groupes de
traîtres », etc.
Par ailleurs, plus de 200 000 personnes ont participé à un grand
rassemblement organisé par le syndicat des enseignants et des
travailleurs de l'éducation coréens devant le bâtiment du
parlement pour protester contre la politique injuste en
éducation du régime Yoon et pour exiger la démission du
président Yoon pour ses actes de trahison.
Yoon Suk Yeol a dit que les manifestations étaient une
provocation par des « forces totalitaires communistes », leurs «
partisans opportunistes et des forces antiétatiques ». Il a
ensuite accusé les manifestants « d'inciter à un sentiment
antijaponais et de déformer l'accord de coopération que nous
avons conclu avec les États-Unis et le Japon à Camp David en le
présentant comme quelque chose qui mettra en danger la
République de Corée et le peuple coréen », avant d'ajouter que «
nos libertés actuelles sont constamment menacées ».
Rassemblement des enseignants devant le
parlement à Séoul, Corée, 2 septembre 2023
(Photos : Hankyoreh, Korean Teachers and Education Workers Union)
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 9 - Septembre 2023
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