Un Conseil national de sécurité

Les dangers qui nous guettent étaient évidents dans l'annonce du 26 juillet au sujet de la création d'un « Conseil de sécurité nationale ». Selon un communiqué du gouvernement, il s'agira d'un « nouveau forum permettant aux ministres de délibérer et d'aborder les questions d'intérêt pressant pour la sécurité nationale et internationale du Canada ». La composition du conseil et les autres changements apportés aux comités existants du Cabinet du premier ministre seront annoncés « dans les semaines à venir ».

Cette annonce met le Canada en phase avec les autres pays du « Groupe des cinq », le réseau d'agences de renseignement impérialistes dominé par les États-Unis et situé en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni.

La proposition de créer un tel comité a été faite par David Johnston, l'ancien gouverneur général que Trudeau a nommé rapporteur spécial pour enquêter sur les « ingérences étrangères » dans les affaires canadiennes. Bien entendu, cela n'inclut pas l'ingérence des États-Unis, qui n'est même plus considérée comme étrangère. La section de son rapport intitulée « Questions à examiner au cours de la phase publique de mon travail », préparée avant qu'il ne démissionne de son poste, contient cette proposition de créer un « Conseil de sécurité nationale ». Le principal objectif déclaré d'une telle commission est de répondre aux révélations faites dans les témoignages à l'effet que les « rapports de renseignement » tombaient dans des « trous noirs » et n'atteignaient pas les hauts fonctionnaires et les ministres.

Aucune explication n'est donnée sur comment un « Conseil de sécurité nationale », qui semble être l'exemple parfait d'un « trou noir », va remédier au problème des « rapports de renseignement » qui tombent dans des « trous noirs ».

Son rôle consistera à priver encore davantage les citoyens d'informations et de leur droit d'avoir leur mot à dire sur l'orientation de la politique étrangère en créant un autre club exclusif ayant accès aux « secrets d'État » fournis par une police totalement irresponsable qui semble aujourd'hui diriger le spectacle – avec des chefs d'État, l'industrie de l'armement et des gouvernements et des pays entiers à leur disposition.

Ça ne doit pas passer !


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Volume 53 Numéro 8 - Août 2023

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