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L'ignorance inacceptable du premier ministre Trudeau au sujet de la guerre de Corée

– Nick Lin –

Le 27 juillet 1953 est la date à laquelle un accord d'armistice a été signé entre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et les États-Unis pendant la guerre de Corée. Cet armistice ne s'est pas encore traduit par un traité de paix stable. Depuis le premier jour, les conditions de l'armistice ont été violées par les États-Unis à maintes reprises, notamment par leur refus de signer un accord de paix permanent. Pour sa part, le Canada, qui a fait la guerre au peuple coréen avec 22 autres pays membres de l'ONU, sous le drapeau de l'ONU, a désigné le 27 juillet « Journée des anciens combattants de la guerre de Corée ».

Le nom de cette journée et son prétendu objectif d'« honorer les anciens combattants canadiens de la guerre de Corée » servent carrément à répandre la désinformation au sujet de la guerre de Corée et de sa cause. Cette année, le premier ministre Trudeau a lâchement montré sa servitude envers la falsification impérialiste de l'histoire par les États-Unis en affichant son ignorance de la cause de la guerre de Corée. Il a répété la tirade anticommuniste américaine bien connue qui prétend que les États-Unis défendaient la liberté et les valeurs européennes lorsqu'ils ont divisé la Corée en deux au 38e parallèle, ramené les occupants japonais – que le peuple coréen avait vaincus en versant beaucoup de sang – pour administrer la partie sud de la Corée, puis déclaré cette région République de Corée. Puis, lorsque les États-Unis sont intervenus dans la guerre civile qu'ils avaient instiguée et que la RPDC a défendu la nation coréenne, ils l'ont accusée d'« agression » et ont déclenché la guerre la plus odieuse contre tout le peuple coréen, agression durant laquelle des crimes indicibles ont été commis, notamment l'utilisation d'armes biologiques et le massacre de la population[1].

Le premier ministre affirme que la guerre de Corée a été commencée par la RPDC, que ce fut « le premier acte d'agression posé ouvertement depuis la création de l'Organisation des Nations unies (ONU) » et que « devant cet acte illégal, non provoqué et injustifiable, le Canada a uni ses forces à celles de ses alliés et partenaires dans le cadre d'une mission de l'ONU visant à rétablir la paix dans la péninsule coréenne ». Selon le premier ministre, les anciens combattants ont mené un combat « contre le totalitarisme brutal sur terre, en mer et dans les airs ». Les soldats canadiens morts au combat « ont fait le sacrifice ultime pour notre pays », a déclaré Justin Trudeau.

Plus personne ne croit ces balivernes, M. Trudeau. Vos tentatives d'effacer le peuple coréen, du nord comme du sud, et sa lutte héroïque pour son indépendance et sa liberté pour rejeter le joug de l'occupant américain, ce qui était l'essence de la guerre de Corée, ne réussiront pas. L'inconcevable barbarie commise par les forces américaines et le rôle des forces du Canada et d'autres pays ne fait pas du tout honneur au Canada.

Justin Trudeau termine sa déclaration en reprenant le mythe du Canada en tant que gardien de la paix. Après que les États-Unis et leurs alliés n'ont pas réussi à remporter la victoire et que la situation les a contraints à signer une convention d'armistice pour mettre fin aux combats, dit-il, « les Canadiens sont restés dans la région pour préserver la paix et, encore aujourd'hui, ils sont présents au sein du Commandement de l'ONU. Leur service constant a aidé à jeter les bases du pays prospère et démocratique qu'est la Corée du Sud de nos jours et à tisser des liens indéfectibles entre nos peuples. »

Le Canada n'a toujours pas levé le petit doigt pour payer sa part de réparations pour les crimes commis contre le peuple coréen. Il n'a pas respecté ses engagements de nouer des relations diplomatiques avec la RPDC, ni soutenu le profond désir de réunification du peuple coréen et le retrait des forces américaines et des armes nucléaires de la Corée du Sud, comme le stipule l'accord d'armistice. Au lieu de cela, il participe à des manoeuvres militaires visant ouvertement le changement de régime en RPDC et prend part au blocus naval illégal de la RPDC dans le cadre de l'opération NEON.

La RPDC a donné une réponse appropriée à la déclaration du premier ministre, dans laquelle elle expose comme suit les faits concernant le rôle du Canada en Corée :

« Le Canada continue de jouer le rôle de suiveur actif et de brigade de choc dans l'application de la politique hostile des États-Unis envers la RPDC. [...] Le Canada ne pourra jamais se disculper du crime de guerre qu'il a commis en détruisant des maisons et en tuant des millions de résidents innocents, en suivant la ligne des États-Unis. [...] C'est nul autre que le Canada qui envoie ses forces aériennes et navales dans les environs de la péninsule coréenne plusieurs fois par année et qui fourre son nez dans les exercices militaires conjoints dirigés par les États-Unis qui ciblent notre pays. »

La déclaration du premier ministre Trudeau faisant l'éloge des crimes des États-Unis et de leurs alliés dans la guerre de Corée est une infamie pour le peuple canadien qui veut que le Canada soit une véritable force de paix dans le monde et qu'il respecte la diplomatie et les principes des relations internationales. La déclaration du premier ministre montre la servilité des cercles dirigeants au Canada envers les États-Unis et témoigne encore de l'intégration du Canada dans la machine de guerre des États-Unis et son objectif d'écraser la RPDC. C'est indigne et inacceptable.


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Volume 52 Numéro 15 - 18 août 2022

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