Forum ouvrier

7 avril  2020

À la défense des conditions de travail
des travailleurs essentiels

Les travailleurs du secteur public
au Québec s'opposent au recours ministériel aux pouvoirs d'urgence
pour fixer les conditions de travail
de manière arbitraire

Entrevue avec Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
Les travailleurs des postes de Montréal organisent un convoi de véhicules postaux en appui aux travailleurs d'hôpitaux - Entrevue, Guillaume Brodeur, section locale de Montréal du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes


À la défense des conditions de travail des travailleurs essentiels

Les travailleurs du secteur public au Québec s'opposent au recours ministériel aux pouvoirs d'urgence pour fixer les conditions de travail de manière arbitraire

À cause de la pandémie du coronavirus, l'état d'urgence sanitaire a été déclaré au Québec le 13 mars. Coup sur coup, les 15 et 21 mars, les travailleurs et les travailleuses de la santé du Québec, qui sont aux premières lignes pour prendre soin de la population et freiner la pandémie, ont appris par les arrêtés ministériels 2020-04 et 2020-07 que des pans entiers de leurs conditions de travail, négociées et inscrites dans leurs conventions collectives, étaient suspendues. Cette suspension est invoquée en vertu des pouvoirs que la ministre de la Santé dit posséder selon l'article 123 de la Loi sur la santé publique.

L'article 123 de la Loi sur la santé publique dit que le gouvernement ou le ministre, au cours de l'urgence sanitaire, peut ordonner toute mesure nécessaire pour protéger la santé de la population. À noter que nulle part dans les mesures qui sont spécifiées dans l'article 123, il n'y a de référence à la suspension de conventions collectives ou à la modification unilatérale de conditions de travail des employés du secteur de la santé. Le gouvernement n'a tenu aucune discussion avec les travailleurs de la santé sur comment ces mesures pourraient aider à faire face à la crise actuelle. Aucune explication sur comment ces mesures pourraient protéger la santé du public n'a été donnée non plus. Ces arrêtés ministériels constituent un exercice arbitraire de pouvoirs que le gouvernement et la ministre se sont arrogés sous prétexte de mesures d'urgence à prendre dans le cadre de la pandémie.

Entre autres mesures décrétées par les arrêtés ministériels, le gouvernement (l'employeur) peut « annuler les libérations syndicales déjà accordées ou refuser d'en accorder de nouvelles ». Il peut aussi annuler des congés ou suspendre ceux déjà en cours.

L'employeur peut maintenant « affecter le personnel, à l'endroit, au moment ou à des tâches d'un autre titre d'emploi, [...] dans la mesure où l'employé visé répond aux exigences normales de la tâche, et ce, sans égard à la notion de poste, de centre d'activités, de service, de quart de travail ou de toute autre disposition limitant la mobilité du personnel. »

Un travailleur en invalidité peut être obligé de retourner au travail « dans le but d'accomplir certaines fonctions correspondant à ses capacités résiduelles, avec la recommandation du médecin désigné par l'employeur »

Le gouvernement peut aussi imposer des journées de travail qui durent jusqu'à 12 heures, et « suspendre ou annuler les aménagements de temps de travail consentis ainsi que refuser l'octroi de nouveaux aménagements ».

L'employeur peut maintenant embaucher du personnel additionnel sans avoir à tenir compte « des taux et des échelles de salaire du réseau de la santé et des services sociaux ».

Les infirmières du Québec manifestent contre le temps supplémentaire obligatoire, avril 2019. (FIQ)

Depuis plus de 30 ans, les travailleurs de la santé tiennent à bout de bras le système de santé contre sa destruction par l'austérité antisociale imposée par les gouvernements qui se sont succédé au Québec. Dans ces trente dernières années, ils ont fait face au chantage voulant que s'ils ne se surmènent pas dans des conditions de manque d'effectifs, n'accomplissent pas de miracles pour veiller sur les patients sans avoir suffisamment de lits, dans une médecine de corridor, face à des pratiques irrationnelles de gestion, dans une lutte continuelle contre les plans de privatisation des services d'entretien et de buanderie, et ainsi de suite, ils seront responsables d'avoir abandonné les patients. À présent, ils sont censés se soumettre à ces décrets parce qu'il faut veiller sur les patients dans une situation de pandémie. C'est du chantage pur et simple.

Ces mesures sont une insulte à leur intelligence parce que ce ne sont pas les travailleurs de la santé qui ont abandonné la population. Ce sont les gouvernements qui l'ont fait, avec leur programme antisocial de payer les riches qui a causé des compressions et saccagé les établissements modernes et l'accès au Québec, comme c'est le cas à l'échelle du pays. Une fois de plus, le gouvernement insulte l'intelligence des travailleurs et des travailleuses de la santé qui, en toutes circonstances, affirment leur éthique professionnelle.

« Depuis de nombreuses années, les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes, et les perfusionnistes cliniques travaillent dans des conditions inacceptables », a dit la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) qui représente près de 76 000 travailleurs et travailleuses de la santé. « Cette possibilité d'assouplir et de changer les règles aura pour effet de démobiliser les membres de la FIQ qui ne peuvent plus en prendre. Elles ont besoin de reconnaissance et non d'un coup de fouet de plus. Nous attendons de la part de la ministre McCann que cette dernière s'adresse publiquement à nos membres afin de leur assurer qu'on ne les exploitera pas davantage ! »

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui représente 110 000 membres du secteur de la santé et des services sociaux, a souligné l'expérience qu'a le secteur de la santé des mesures dites exceptionnelles qui deviennent la norme. Elle dit :

« Plutôt que d'envoyer le signal que les parties locales doivent respecter les directives de la santé publique et qu'elles doivent se mettre au travail conjointement pour faire face à la crise, le gouvernement se donne les moyens de complètement chambouler les conditions de travail. Nous comprenons que le gouvernement doit se donner des moyens pour faire face à la crise, mais il doit s'en servir exceptionnellement et pas comme une façon de gérer le réseau. Nous savons déjà que lorsque des mesures exceptionnelles comme le temps supplémentaire obligatoire deviennent un mode de gestion, ça pose un sérieux problème pour le personnel.

« Depuis le début de cette crise, nous nous sommes mis au travail pour aider le réseau à traverser la pandémie. Dans les derniers jours, nous avons interpellé le ministère pour faire valoir nos préoccupations. Il faut éviter à tout prix une dérive autoritaire dans le réseau. Nous faisons un appel au dialogue dans les établissements. Les directions doivent éviter d'appliquer cet arrêté mur à mur. Les syndicats locaux sont bien placés pour soumettre des solutions pour améliorer les choses face à cette crise et nous devons être mis dans le coup. »

La Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), qui a plus de 7000 membres oeuvrant dans le secteur, maintient aussi qu'on ne peut écarter les travailleurs de la santé des décisions qui les concernent en tant que personnes de premières lignes si on veut résoudre la crise. Elle dit :

« Depuis le début de la crise, le premier ministre, François Legault, et la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, répètent partout qu'il faut prendre soin du personnel de la santé, nos anges gardiens. Et cela se traduit maintenant par la suspension de toutes les clauses qui nous garantissaient un minimum de décence dans nos conditions de travail. Ce gouvernement a une drôle de façon de prendre soin de nous.

« [...] ces femmes et ces hommes qui doivent se battre aux premières lignes, depuis le début de la crise, malgré les risques pour leur propre santé, sont maintenant remerciés en se faisant imposer des horaires de travail de 12 heures, une flexibilité sans limites, l'abolition de tout congé et de toutes vacances, ainsi que des pertes de salaires assurées.

« Finalement, force est de constater qu'en dépit de son discours sur les anges gardiens, le gouvernement Legault nous traite avec le même manque de reconnaissance qu'avant la crise. Heureusement, malgré cela, je tiens à assurer la population qu'elle pourra toujours compter sur le professionnalisme et l'engagement sans faille du personnel de la santé et j'invite le gouvernement à discuter d'aménagements respectueux pour le personnel. »

Les conditions de travail des travailleurs de la santé sont les conditions de vie de la population. Laissez les travailleurs de la santé fixer leurs propres conditions de travail. Ils sont tout à fait capables de déterminer le personnel nécessaire selon les besoins de chaque situation et chaque circonstance. Le devoir du gouvernement est de leur fournir ce dont ils ont besoin et ce qu'ils expriment comme besoins. Non aux mesures exceptionnelles ! Non au diktat ministériel policier !

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Entrevue avec Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)

Les travailleurs et les travailleuses de la santé et des services sociaux expriment de sérieuses critiques face aux mesures prises ou non prises par le gouvernement et la ministre de la Santé dans le cadre de la lutte pour freiner et vaincre la pandémie de la COVID-19. Par exemple, ils critiquent les mesures prises dans l'arrêté ministériel du 4 avril, notamment sur la question des primes octroyées aux travailleurs et travailleuses du secteur. Voici une entrevue réalisée le 6 avril par Forum ouvrier avec Jeff Begley, le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), dans laquelle il nous donne le point de vue de la fédération sur ces questions.

Forum ouvrier : Selon la FSSS-CSN, l'arrêté ministériel du 4 avril n'est pas à la hauteur des attentes des travailleurs et des travailleuses de la santé et des services sociaux. Peux-tu nous en dire plus ?

Jeff Begley : Cela ne répond pas à nos attentes, d'abord en ce qui concerne les primes. Tous les employés dans le réseau de la santé et des services sociaux reçoivent une prime de 4 %, et les personnes qui se retrouvent dans des unités où la COVID-19 est active reçoivent 8 %. Nous ne sommes pas d'accord avec cette approche à deux vitesses. C'est l'ensemble des salarié-es du réseau de la santé et des services sociaux qui sont sous pression de façon continuelle durant cette crise, et ce, dans tous les titres d'emploi. La prime devrait être la même pour tout le monde. Selon nous, les primes sont un geste important pour démontrer qu'on reconnaît que les travailleurs et travailleuses sont aux premières lignes et qu'ils font leur devoir avec brio. Ce n'est pas cela qui va faire en sorte qu'on surmonte cette crise tous ensemble, mais c'est un geste de reconnaissance important.

Nous ne sommes pas d'accord non plus que la prime soit déterminée en pourcentage. Nous avons revendiqué une prime de 3 $ de l'heure pour tout le monde. Si on prend les plus hauts salariés du personnel du réseau, une prime de 8 % va représenter environ 4,50 dollars de l'heure. Tandis que pour les plus bas salariés, comme les travailleurs d'entretien et les préposés aux bénéficiaires, cela va représenter environ 1,60 $ dollar de l'heure. Pourtant ils travaillent dans la même chambre, ils travaillent ensemble, le risque est le même pour les deux. Selon nous, ce serait mieux de donner une prime qui est un montant fixe, mais le gouvernement en a décidé autrement.

L'autre grand problème, qui est primordial, c'est celui des équipements de protection. Nous reconnaissons qu'il fallait réorganiser tout le réseau en quelque jours. C'était une tâche colossale. C'est clair qu'on n'était pas préparé pour une crise comme cela, comme on aurait dû l'être. On doit en tirer des leçons pour l'avenir. Dans les urgences, dans les unités réservées pour la COVID, on a le matériel nécessaire en ce moment. Le problème était dans les CHSLD, nous n'étions pas prêts. Encore aujourd'hui, il reste des centres où on n'a pas encore tout le matériel nécessaire. À cause de cela, il y a du personnel qui contracte le virus, qui le donne à leur famille, à d'autres membres du personnel et aux personnes âgées qui sont vulnérables. Il y a du rattrapage qui se fait en ce moment, mais dans les semaines passées c'était un sérieux problème.

FO : La FSSS a présenté cinq principales revendications au gouvernement. Est-ce que ces revendications ont été satisfaites ?

JB : Au moment où on se parle, pas du tout. Il n'y a eu aucune écoute jusqu'à maintenant. Nos cinq revendications sont : les uniformes fournis et entretenus, la limitation des déplacements entre les sites ; le maintien de l'ensemble de la rémunération à l'occasion de déplacement ; le maintien de la rémunération dans les situations d'isolement ; la mise en place d'un système de transport sécuritaire afin de limiter la propagation.

Par exemple, de nombreux bas salariés n'ont pas les moyens de payer les frais de stationnement des établissements. Ils prennent le transport en commun ou font du covoiturage. Nous avons demandé qu'en cette période de pandémie, où garder les distances entre les personnes est plus important que jamais, les frais de stationnement soient éliminés pour la période d'urgence sanitaire. Il y a des institutions qui de leur propre chef l'ont fait. Nous avons demandé que le gouvernement le décrète partout. Il n'a pas accepté. Aussi, ce ne sont pas tous les employés qui ont une voiture. Nous avons demandé que les employeurs prennent des contrats avec des entreprises de taxis, afin qu'aux changements de quarts de travail, des taxis amènent et ramènent les employés/es, aux frais des employeurs. Cela n'a pas été retenu.

Nous devons nous assurer que les gens qui sont en isolement soient payés comme s'ils étaient au travail. Cette mesure existe, mais ce n'est pas égal partout, ce n'est pas appliqué partout. Le gouvernement ne donne pas de directive pour l'ensemble du réseau. Il faut qu'il le fasse.

Nous demandons aussi que pendant l'urgence sociale, comme nous avons des buanderies partout qui ont une capacité assez importante, qu'on permette aux gens de laisser leurs uniformes au travail quand ils terminent leur quart de travail. Ils seraient donc lavés, entretenus, selon les règles de l'art. C'est une mesure sécuritaire pour éviter que les employés/es, advenant qu'ils contractent le virus, le ramènent à la maison. Le ministère dit qu'il va le faire quand c'est possible, mais nous demandons que la directive soit donnée pour tout le réseau.

Il y a une amélioration en ce qui concerne la limitation des déplacements entre les sites. C'est particulièrement important pour les CHSLD, car les personnes âgées sont très vulnérables. Les mesures de limitation de déplacement entre les sites doivent comprendre tout le monde, y compris les temps partiels, les occasionnels et les gens sur les listes de rappel.

Face à toutes ces demandes, rien n'est accepté. Le gouvernement ne dit pas qu'il les refuse. Il dit qu'il va laisser les employeurs gérer les mesures. Nous voulons qu'il décrète ces mesures pour l'ensemble du réseau.

Le plus important dans tout cela, c'est la santé et la sécurité. Comme nos membres sont aux premières lignes, c'est dans une proportion disproportionnée par rapport à l'ensemble de la population qu'ils contractent le virus. Nous demandons que le nombre des tests de dépistage de la maladie soit augmenté dans tout le réseau.

En conclusion, je tiens à exprimer ma plus grande admiration pour tout le personnel du réseau. Les employés/es considèrent que c'est leur mission de protéger la population, Mais pour que cela soit possible, il faut que les conditions de travail existent au niveau requis.

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Les travailleurs des postes de Montréal organisent
un convoi de véhicules postaux en appui
aux travailleurs d'hôpitaux

Le 3 mars, une centaine de membres de la section locale de Montréal du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) ont organisé un cortège de véhicules postaux devant l'Hôpital général juif de Montréal pour exprimer leur solidarité sociale avec les travailleurs et travailleuses d'hôpitaux qui sont aux premières lignes de la lutte pour soigner la population et vaincre la pandémie de la COVID-19. Le lendemain de l'action, Forum ouvrier s'est entretenu avec Guillaume Brodeur qui est délégué syndical de la succursale Chabanel, laquelle comprend cet hôpital sur son territoire. Guillaume a été l'un des principaux organisateurs de cette action. Pour visionner une  vidéo de l'action, cliquer ici


Forum ouvrier : Quel était le but de l'organisation du cortège de véhicules postaux ?

Guillaume Brodeur : C'est une idée qui a germé en début de semaine, aller montrer notre soutien au personnel de la santé qui est mobilisé dans la lutte contre la pandémie de la COVID-19. Nous, comme facteurs, croisons des gens qui nous remercient d'être là pour eux, d'être au front. Nous en avons discuté et avons pensé que de se faire remercier comme ça, c'est gratifiant, mais on voulait aller nous-mêmes remercier ceux qui sont aux toutes premières lignes pour soigner la population, les citoyens, nos familles, les gens de notre entourage. Nous avons voulu nous-mêmes aller apporter cette appréciation que la population nous donne, directement au personnel hospitalier. Dans le cas de l'action d'hier, c'était devant l'Hôpital juif de Montréal qui est situé sur le territoire de notre succursale postale et qui possède une grosse équipe qui s'occupe des gens contaminés.

Nous avons lancé l'appel à tous, sur une base bénévole, de prendre un peu de leur temps sur leur journée de travail, pour se déplacer et faire un cortège de véhicules postaux devant l'hôpital, qu'on klaxonne un peu, qu'on montre notre solidarité avec les travailleurs et travailleuses de l'hôpital.

Ça été un succès incroyable. Nous étions une centaine de véhicules postaux, chaque travailleur/euse dans son véhicule, alors que nous en avons environ 180 qui roulent en même temps dans ce bureau-là. Nous faisions le tour de l'hôpital au complet pratiquement. Plusieurs dizaines de travailleurs de l'hôpital sont sortis pour nous saluer. Aussi, on pouvait voir dans les fenêtres aux étages supérieurs des gens avec des masques, des malades qui nous saluaient. La participation était telle qu'alors que des véhicules quittaient, il y en avait qui n'étaient pas encore arrivés devant l'hôpital. On faisait du bruit, certains avaient des trompettes. On klaxonnait, quand on passait devant les gens qui étaient sortis de l'hôpital pour nous saluer, on avait des échanges de bons mots, ils nous remerciaient. Le moment choisi pour l'action était excellent, parce que nous savons qu'ils vont passer une période des plus difficile, le pire est à venir. Leur communiquer une dose d'énergie c'était important.

Il y avait beaucoup de gens qu'on ne voit pas habituellement dans les actions qui étaient là. Le sentiment des gens c'est qu'il y a des choses qui vont au-delà de nos insatisfactions personnelles, qui nous dépassent collectivement, qui sont plus grandes que nous. Les gens se rassemblent sur les vraies valeurs en ce moment. C'est quelque chose de positif qui peut ressortir de cette pandémie.

FO : Veux-tu dire quelque chose en conclusion ?

GB : Notre sentiment de fierté est incroyable. Les gens ont de l'anxiété, plusieurs ont peur, pas seulement pour eux-mêmes, mais pour leur famille, leurs parents et tout. Le sentiment de fierté, les sourires qu'il y avait sur les lèvres hier, cela n'a pas de prix. L'action a été un grand élan fraternel de solidarité. Je pense qu'on devrait multiplier ce genre de gestes de solidarité entre travailleurs, peu importe de quel milieu.

(Photo: Kaye Art. Vidéo: M. Segreto.)

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