Forum ouvrier

13 décembre 2018

Les droits des travailleurs sans emploi
doivent être reconnus et défendus

Les travailleurs saisonniers du
Québec et du Nouveau-Brunswick demandent des prestations
d'assurance-emploi adéquates

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Manifestation de travailleurs saisonniers à Tracadie, 15 septembre 2018

Entrevues
Line Sirois, coordonnatrice d'Action Chômage Côte-Nord
Fernand Thibodeau, porte-parole du Comité d'action pour l'assurance-emploi des travailleurs saisonniers du Nouveau-Brunswick

Opposition à la loi de retour au travail
Les travailleurs des postes et leurs alliés mènent des actions contre la loi C-89

Les travailleurs accidentés de l'Ontario réclament justice
Des actions militantes pour affirmer que « l'indemnisation est un droit »


Les droits des travailleurs sans emploi doivent être reconnus et défendus

Les travailleurs saisonniers du Québec et du Nouveau-Brunswick demandent des prestations d'assurance-emploi adéquates

Le 4 décembre dernier, des groupes de défense des chômeurs, des syndicats, des élus municipaux et des employeurs de l'industrie saisonnière de la Péninsule acadienne au Nouveau-Brunswick et de Charlevoix, de la Côte-Nord et du Bas-St-Laurent au Québec, ont tenu une conférence de presse au Foyer de la Chambre des Communes du Parlement d'Ottawa, pour rappeler les conditions des plus difficiles que vivent les travailleurs de l'industrie saisonnière et réclamer des solutions qui leur permettent de vivre dans la dignité.

Ils ont parlé en particulier de la décision récente du gouvernement fédéral d'accorder cinq semaines de prestations supplémentaires aux travailleurs de 13 régions économiques de l'assurance-emploi [1] où la proportion de prestataires saisonniers par rapport à la population active totale et les taux de chômage étaient plus élevés que la moyenne en 2017. Ils ont mentionné que ce projet-pilote est totalement insuffisant pour combler même les besoins immédiats des travailleurs saisonniers afin de leur permettre d'éviter le problème du « trou noir », cette période pendant laquelle les travailleurs ont épuisé leurs prestations et ne sont pas encore de retour à leur travail saisonnier. Il faut noter que ce projet-pilote ne s'applique qu'aux travailleurs saisonniers de ces régions de l'AE qui, au cours des cinq années précédentes, ont présenté au moins trois demandes pour lesquelles ils ont reçu des prestations régulières ou des prestations de pêcheur. Il faut aussi qu'au moins deux de ces demandes aient commencé à peu près à la même période de l'année. Un grand nombre de travailleurs saisonniers des régions ciblées ne seront même pas admissibles à ces cinq semaines.

Les participants à la conférence de presse ont demandé une révision du régime de l'assurance-emploi pour que les régions soient redéfinies en fonction des conditions réelles, pour que les régions où l'industrie saisonnière prédomine soient déclarées régions protégées et pourvues de ces mesures exceptionnelles : un critère d'admissibilité fixé à 420 heures, un plancher de 35 semaines de prestations et un diviseur fixé à 12 pour que les 12 meilleures semaines de prestations servent à l'évaluation du salaire du travailleur saisonnier. Le montant de la prestation est fixé à 55 % du salaire.

Le gouvernement fédéral n'a pas daigné répondre autrement que par ses paroles habituelles selon lesquelles il a déjà donné beaucoup au régime de l'assurance-emploi et qu'il est « à l'écoute » des revendications.

Il n'a pas pris de responsabilité pour le développement de ces régions, pour faire en sorte qu'elles aient une économie diversifiée, avec un secteur manufacturier vibrant et des programmes sociaux et des services publics, où les travailleurs et les populations locales ont un mot décisif sur le développement de l'économie.

Il n'a pas pris de responsabilité non plus pour le développement d'un régime de l'assurance-emploi universel où les conditions d'admissibilité et les durées et montants de prestation seraient tels que tous les travailleurs seraient assurés de pouvoir vivre décemment à un standard moderne.

Pas de responsabilité non plus pour éliminer cet arbitraire flagrant où les régions économiques de l'assurance-emploi sont établies sans égard aux conditions réelles de l'économie et des travailleurs. Un taux de chômage arbitraire est alors attribué à la région pendant une période de temps donnée. Cela déstabilise la vie des travailleurs car les conditions d'admissibilité, la durée et les montants des prestations changent continuellement, ce qui affecte de façon particulièrement dure les travailleurs saisonniers.

Pas de responsabilité enfin face à la revendication des travailleurs saisonniers de redéfinir les régions et de protéger les régions où l'industrie saisonnière prédomine.

Les organisateurs de la conférence de presse ont quitté le Parlement, déterminés à poursuivre et à élargir la bataille pour les droits des travailleurs sans emploi.

Les chômeurs doivent recevoir une indemnisation qui leur permet de vivre à un niveau de vie canadien. Ce ne sont pas les travailleurs qui ont détruit le secteur manufacturier de leurs régions et créé ces conditions instables dans leur économie. Le niveau de vie des travailleurs et des communautés doit être soutenu comme une question de justice et de réparation de la part d'un système qui n'assure pas un moyen de subsistance à tous. C'est ce que le gouvernement fédéral cherche à éviter avec ses consultations et ses déclarations qu'il « comprend la situation des chômeurs ». Il cherche à trouver les façons de maintenir l'arbitraire du régime et de forcer les travailleurs à se déplacer au nom de ce qu'il appelle la « mobilité du travail » , la « flexibilité » et d'autres expressions qui visent à masquer les arrangements antisociaux et antiouvriers. Ce que cela signifie en fait, c'est le déracinement des populations pour en faire une main-d'oeuvre jetable au bénéfice des monopoles.

Cela est inacceptable et ne doit pas passer.

Note

1. Les treize régions ciblées par cette mesure sont :

Bas-Saint-Laurent—Côte-Nord (Québec)
Centre du Québec
Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard)
Chicoutimi-Jonquière (Québec)
Est de la Nouvelle-Écosse
Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine (Québec)
Île-du-Prince-Édouard (sauf la capitale)
Madawaska—Charlotte (Nouveau-Brunswick)
Nord-Ouest du Québec
Ouest de la Nouvelle-Écosse
Restigouche—Albert (Nouveau-Brunswick)
Terre-Neuve-et-Labrador (sauf la capitale)
Yukon (sauf la capitale)

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Entrevues

Line Sirois, coordonnatrice d'Action
Chômage Côte-Nord


Actions devant les bureaux de Service Canada au Québec, le 29 novembre 2018. À gauche, Forestville ; à droite, Baie-Comeau

Le problème reste entier pour les travailleurs saisonniers qui n'ont pas assez de semaines de travail d'accumulées pour éviter le trou noir. Pour ces travailleurs, la fin des prestations arrive avant le début du travail. On vit cela dans plusieurs régions du Québec et du reste du Canada, surtout dans l'est du Canada. Il y a eu une nouvelle mesure d'annoncée de 5 semaines supplémentaires mais ce n'est pas suffisant. Chez nous, si les gens travaillent 530 heures comme c'est demandé pour être admissibles à l'assurance-emploi, ils reçoivent 17 semaines de prestations. Si on rajoute 5 semaines, cela fait 22, mais il manque encore plusieurs semaines pour combler le moment où les travailleurs sont sans revenus. C'est certain que le gouvernement a mis de la formation en place pour ces travailleurs, mais nous on dit que ce n'est pas de la formation dont on a besoin, on a le droit de toucher ce qui nous revient. On ne doit pas pénaliser les travailleurs parce qu'ils ne contrôlent pas quand le travail commence et finit. Lorsque l'hiver arrive, beaucoup de gens n'ont plus d'accès à leur emploi. Personne n'est capable de vivre avec un trou noir. Le chauffage, l'électricité, l'épicerie, il faut les payer même si vous êtes sans revenus.

Nous sommes allés à Ottawa le 4 décembre et nous avons demandé à tous les partis d'opposition de nous appuyer pour dénoncer la situation, pour demander au gouvernement de donner plus. Nous avions avec nous des groupes de chômeurs, de syndicats, le maire de Tadoussac, une travailleuse de Tadoussac qui est venue pour dénoncer la situation car cela va mettre les entreprises en péril, cela va créer un terrible manque de main d'oeuvre parce que les gens quittent la région. Le phénomène de migration hors de la région est très fort, un des plus gros au Québec. La population ici est vieillissante, alors on se retrouve avec de gros problèmes de manque de main-d'oeuvre, surtout durant la période active qui est la période estivale. Les libéraux nous ont offert la même cassette. Ils disent qu'ils ont déjà fait beaucoup pour l'assurance-emploi, qu'il ont déjà donné aux travailleurs saisonniers. Ils n'ont pas pris d'engagements.

Ce que nous avons reçu c'est juste un pansement sur une plaie béante. Cinq semaines ce n'est pas suffisant parce que le taux de chômage est terriblement faussé chez nous. C'est un préjudice inacceptable, que la situation soit calculée selon le taux de chômage qui est établi en fonction de la région économique de l'assurance-emploi dont nous faisons partie, qui n'a rien à voir avec le taux de chômage réel sur la Haute Côte-Nord. Le gouvernement a établi le taux de chômage de la région à 7 % alors que le taux de chômage réel pour la Haute Côte-Nord est de 20 %. C'est un calcul faussé, qui ne tient pas compte de nos emplois en région.

Nous demandons que les régions à économie saisonnière soient déclarées régions protégées et que les saisonniers de ces régions bénéficient de mesures d'exception : 420 heures de travail pour être admissibles, 35 semaines de prestations et un diviseur fixé à 12 semaines. Toute notre coalition a la même demande.

Notre coalition grossit tout le temps. Nous n'étions que la Côte-Nord, maintenant nous avons Charlevoix, le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC), des régions comme la Péninsule acadienne au Nouveau-Brunswick qui ont le même problème que nous. Des régions un peu partout dans l'est du Canada. Si nous devons regrouper tous ces gens-là pour nous faire entendre du gouvernement, nous allons le faire. Nous ne lâcherons pas. Nous allons continuer à nous battre.


Actions du 29 novembre 2018 ; de gauche à droite : Rimouski, Tracadie et La Malbaie

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Fernand Thibodeau, porte-parole du Comité d'action pour l'assurance-emploi des travailleurs saisonniers du Nouveau-Brunswick

Assemblée publique des travailleurs saisonniers de la Péninsule acadienne et des régions rurales du Nouveau-Brunswick, le 10 septembre 2018, à Inkerman, où une alliance a été scellée entre les travailleurs du Nouveau-Brunswick et du Québec pour mener une lutte commune pour éliminer le trou noir.

Nous avons un problème ici qui s'appelle le trou noir. Nous avons une région ici qui s'appelle Restigouche-Albert qui est très grande qui va presque jusqu'à Moncton, qui comprend toute la Péninsule acadienne et qui va jusqu'à tout près de Campbellton. C'est une zone qui n'a pas été étudiée par le gouvernement fédéral depuis 10 ans, qui doit être révisée parce qu'elle ne correspond pas aux conditions réelles de l'industrie saisonnière. Cela ne reflète pas bien la région parce que dans les conditions actuelles du taux de chômage établi statistiquement pour toute la région, les travailleurs doivent travailler 490 heures pour recevoir 23 semaines d'assurance-emploi. Cela ne correspond pas à la réalité du travail dans l'industrie de la pêche, de la collecte des bleuets, de l'industrie de la tourbe, de la construction et même touristique, qui ne fonctionnent pas l'hiver. Les gens ne peuvent pas toucher une assurance-emploi raisonnable, alors ils vivent le trou noir.

Nous avons fait beaucoup de manifestations, beaucoup d'entrevues. Nous avons fait des activités pour conscientiser le gouvernement fédéral, conscientiser le gouvernement provincial parce que si dans une province, l'économie est malade je pense que cela appartient au médecin du provincial de cogner à la porte du spécialiste fédéral pour pouvoir trouver une solution à l'économie de par ici. Le travailleur saisonnier représente 60 % de l'économie du Nouveau-Brunswick. Cela ne fonctionne pas bien, il faut que la province fasse quelque chose aussi. Cela touche la situation de tout le monde.

Nous demandons au gouvernement fédéral de réviser la région de Restigouche-Albert, et de réviser toutes les régions, et de faire des régions protégés en ce qui concerne l'industrie saisonnière lorsqu'elle est la forte majorité, avec 420 heures de travail pour être admissible et 35 semaines de prestations et un diviseur de 12 semaines.

Nous ne sommes pas d'accord que le gouvernement, qui n'est pas celui qui finance le régime de l'assurance-emploi, se permette de mettre des systèmes punitifs en place et de prendre des décisions qui ne conviennent pas en ce qui concerne les travailleurs saisonniers. Notre population est vieillissante, beaucoup de gens prennent leur retraite, la région comme elle est définie statistiquement est beaucoup trop grande. Il faut que tout cela soit étudié à nouveau et révisé.

Beaucoup de gens sont en train de perdre leur logement, leur auto, plusieurs sont en état de crise, il faut que le gouvernement agisse vite pour les régions saisonnières. En ce qui concerne les programmes de formation, ils ne reflètent pas ce qui se passe dans l'économie saisonnière. Ils ne font rien pour régler le problème du trou noir.

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Opposition à la loi de retour au travail

Les travailleurs des postes et leurs alliés mènent des actions contre la loi C-89


Piquet à l'occasion de l'assemblée générale annuelle de Postes Canada, le 12 décembre 2018, à Ottawa

CALENDRIER D'ÉVÉNEMENTS

Les travailleurs des postes et leurs alliés poursuivent leur campagne en exigeant le retrait de la loi C-89, qui ordonne le retour des postiers au travail , et que la convention collective avec Postes Canada soit réglée par voie de négociation et non par le diktat du gouvernement.

Le 12 décembre, une centaine de personnes se sont rassemblées devant le siège social de Postes Canada à Ottawa pour exiger que Postes Canada écoute les justes revendications des postiers. À 13 h 30, alors que Postes Canada tenait son assemblée générale annuelle, les travailleurs des postes, accompagnés de membres du Syndicat canadien de la fonction publique, d'Unifor, de l'Alliance de la fonction publique du Canada, du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario, de la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l'Ontario, du Syndicat des employés des postes et communication et de dirigeants du Congrès du travail du Canada et du Conseil du travail du district d'Ottawa ont marché jusqu'aux bureaux de Postes Canada pour dire haut et fort leur opposition à la violation de leur droit de négocier leurs salaires et leurs conditions de travail.


L'ancien président du STTP Jean-Claude Parrot prend la parole lors du piquetage à l'occasion de l'assemblée générale annuelle de Postes Canada à Ottawa le 12 décembre 2018.

Les orateurs des syndicats et des groupes communautaires présents ont exprimé leur entière solidarité avec la lutte que mènent les travailleurs des postes contre l'imposition de la loi C-89 par le gouvernement Trudeau, qui s'ingère dans le processus de négociation et criminalise les travailleurs.

Mike Palecek, le président national du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, a dit que les postiers venaient juste d'organiser 36 jours de grève tournante, maintenant déclarée illégale par le gouvernement Trudeau, mais que la lutte n'était pas terminée. Il a promis que le syndicat, avec ses alliés dans tout le pays, poursuivrait son combat pour la santé et la sécurité, pour des salaires acceptables et pour l'élimination du travail précaire aux postes.


Ottawa, le 11 décembre 2018

Le 11 décembre, des travailleurs des postes de Gatineau et d'Ottawa et des membres de groupes communautaires ont organisé une ligne de piquetage lors d'une activité de financement du Parti libéral au Musée canadien de l'histoire.

À un moment donné, Greg Fergus, le député libéral de Hull-Aylmer, est venu parler aux travailleurs pour les convaincre que le processus d'arbitrage serait bénéfique pour eux. Les travailleurs ont rejeté cette affirmation avec colère en disant qu'ils ont le droit d'avoir leur mot à dire sur leurs conditions de travail et que c'est cela qui est violé par le diktat du gouvernement libéral.


Piquet devant le bureau du député Bratina, à Hamilton, le 6 décembre 2018

Le 6 décembre, le Conseil du travail a organisé une ligne de piquetage à Hamilton devant le bureau du député libéral Bob Bratina. Des postiers, des travailleurs de la section locale 1005 du Syndicat des Métallos, de la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l'Ontario et d'autres syndicats y ont fait savoir au gouvernement libéral qu'ils s'opposaient à la loi de retour au travail.

Anthony Marco, le président du Conseil du travail du district de Hamilton, a dit que cette loi qui prive les travailleurs des postes de leur droit de grève est une attaque contre les droits de tous les travailleurs et que l'opposition à cette loi est la lutte de tous.

Randy Drees, deuxième vice-président de la section locale 548 du STTP, à Hamilton, a dit que le gouvernement Trudeau renvoie les travailleurs des postes aux mêmes conditions de travail dangereuses et aux mêmes inégalités qu'ils essaient de corriger par la négociation depuis plus d'un an. Loin de répondre aux préoccupations légitimes des travailleurs, le gouvernement s'adresse à celles des entreprises géantes comme Amazon et eBay, qui ont dit à Trudeau qu'ils ne voulaient pas que leurs profits soient affectés.

Dennis Van Meer, le vice-président de la section locale 1005 du Syndicat des Métallos, a dit que Trudeau a déclaré qu'une loi de retour au travail était nécessaire parce que les grèves tournantes nuisaient à l'économie. GM a annoncé la fermeture de l'usine automobile d'Oshawa. Cela nuit à l'économie. Le gouvernement Trudeau a négocié un nouvel accord de l'ALÉNA, l'ACÉUM, sans que soient supprimés les tarifs sur l'acier et l'aluminium. Cela nuit à l'économie. Où est la défense des droits et du bien-être des travailleurs, a-t-il demandé.

Les travailleurs des postes et leurs sympathisants se sont engagés à poursuivre la lutte contre cette loi injuste et d'autres actions sont prévues dans tout le pays.

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Les travailleurs accidentés de l'Ontario réclament justice

Des actions militantes pour affirmer que «l'indemnisation est un droit»


Toronto, 10 décembre 2018

CALENDRIER D'ÉVÉNEMENTS

La semaine d'action du Réseau ontarien des groupes de travailleurs accidentés (ONIWG) à l'échelle de la province a été lancée le 10 décembre par des rassemblements et des lignes de piquetage à Toronto, Barrie, Thunder Bay et London, dans le cadre de sa campagne « l'indemnisation des travailleurs est un droit ». Des actions ont eu lieu à Niagara, Hamilton et Windsor les 11 et 12 décembre et la semaine se termine vendredi le 14 décembre à Sudbury par une ligne de piquetage devant les bureaux de la CSPAAT.

Environ 150 personnes ont participé à Toronto au rassemblement devant l'édifice du ministère du Travail de l'Ontario. Des contingents de plusieurs organisations se sont joints aux activistes du Réseau ontarien des groupes de travailleurs accidentés, dont le Conseil de Toronto du Syndicat des Métallos, les Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC), le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO), la section de Toronto du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), l'Organisation des droits des femmes sud-asiatiques et le Centre ouvrier du PCC(M-L).

L'action de décembre s'est tenue au ministère du Travail cette année, son endroit habituel, après deux années à d'autres endroits, pour exprimer la détermination des travailleurs accidentés à lutter contre les attaques du gouvernement conservateur contre les droits des travailleurs, qui ont pris la forme d'un rabais de cotisations des employeurs de 1,5 milliard $ au moment où de plus en plus de travailleurs accidentés se voient nier l'indemnisation à laquelle ils ont droit.

Pendant le rassemblement, les travailleurs accidentés et les représentants syndicaux qui ont pris la parole ont donné plusieurs exemples de la manière dont les réclamations des travailleurs accidentés sont niées et dont l'opinion de leur médecin est ignorée au détriment de leur santé. Ils ont dit combien il est important de lutter en prenant comme point de départ que les travailleurs ont le droit à une pleine compensation quand ils se blessent et le droit aux soins de nécessaires à leur plein rétablissement.

Le président d'ONIWG Willie Noiles a dit que c'est la première fois que la police est présente au rassemblement et tente, en vain, d'interdire aux participants l'accès aux marches de l'édifice du ministère. Il a aussi fait remarquer que le ministre du Travail n'a pas participé au rassemblement. Tout ceci, a-t-il dit, montre le mépris du gouvernement actuel envers les travailleurs accidentés et les travailleurs en général.

Le représentant du SEFPO, qui est inspecteur en santé et sécurité, a dit que l'engagement du premier ministre d'éliminer 350 000 règlements pour que l'Ontario soit « ouverte aux affaires » nous rappelle que chaque règlement, en ce qui a trait à la santé et la sécurité, est écrit avec le sang des travailleurs qui ont été blessés ou tués au travail. Ces règlements sauvent des vies et les employés du gouvernement ne vont pas rester les bras croisés pendant que ces règlements sont éliminés, a-t-il dit.

La représentante du STTP qui a pris la parole a été applaudie chaleureusement en raison de la lutte déterminée que mènent les travailleurs des postes. Elle a dit qu'un des enjeux sur lesquels les travailleurs des postes n'ont jamais reculé pendant les négociations était leur détermination à améliorer leurs conditions de santé et de sécurité. Les postiers ont maintenant le plus haut taux de blessures des employés fédéraux à cause de la restructuration que fait Postes Canada. La loi de retour au travail a brutalement forcé les postiers à retourner au travail dans les mêmes conditions de travail non sécuritaires.

Toronto




Hamilton


Barrie


London


Windsor


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