6 décembre 2018
L'indemnisation des travailleurs est
un droit!
Journée d'action en Ontario
Les travailleurs accidentés
rejettent le mantra néolibéral que l'Ontario est
«ouverte aux affaires» sur leur dos
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L'indemnisation
des
travailleurs
est
un
droit! Journée d'action en Ontario
• Les travailleurs accidentés rejettent
le mantra néolibéral que l'Ontario est « ouverte
aux affaires » sur leur dos
Les travailleurs d'ABI
en lockout montrent ce qu'il faut faire
• Un vaste appui à la juste
revendication que le gouvernement du Québec et
Hydro-Québec rendent des comptes - Chantier politique
Opposition à la
criminalisation des luttes des travailleurs aux postes
• Journée nationale d'action en appui
aux postiers et à leur opposition à la loi de retour au
travail - reportage photo
Défendons les
droits des travailleurs migrants et les droits de tous
• Un statut de résident permanent
maintenant! Les aides familiaux s'organisent - Peggy Morton
• Prendre soin des aides familiaux:
réformes intérimaires
Les travailleurs
luttent pour des conditions de travail sécuritaires
• Une résolution importante en
santé et sécurité provenant du secteur minier -
André
Racicot,
président
de
la section locale 9291 du
Syndicat des Métallos
• Résolution sur le service
d'inspection de la Commission des normes, de l'équité, de
la santé et de la sécurité du travail (CNESST)
- Syndicat des Métallos
Privation de sommeil
croissante parmi les travailleurs du transport
• Les travailleurs de la route exigent des
soins de santé garantis pour les maladies liées au
travail - Normand Chouinard
L'indemnisation des travailleurs est un
droit! Journée d'action en Ontario
Les travailleurs accidentés rejettent
le mantra néolibéral que l'Ontario est
«ouverte aux affaires» sur leur dos
Le Réseau ontarien
des travailleurs accidentés (ONIWG) organise une semaine
d'action à l'échelle de l'Ontario du 10 au 14
décembre. Les blessures qui se produisent aux endroits de
travail et le droit des travailleurs à une indemnisation sont
des enjeux qui affectent tout le monde et ONIWG lance l'appel à
tous à « réclamer
justice pour les travailleurs accidentés! »
ONIWG fait remarquer que le gouvernement de Doug Ford
en Ontario et la Commission de la sécurité
professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail
(CSPAAT) essaient de ne pas verser l'indemnisation qui revient de droit
aux travailleurs accidentés. « Ensemble, ils ont offert
aux employeurs un cadeau de 1,5 milliard
de dollars sous la forme d'une réduction massive de leur taux de
cotisation — cet argent qui est nécessaire aux paiements
d'indemnisation dont les gens ont besoin. Pendant ce temps, les
travailleurs accidentés font face à la pauvreté et
à l'itinérance.
« La promesse de Doug Ford de défendre les
'gens ordinaires ' sonne vraiment creux par rapport à ce qui se
passe vraiment. Et comme nous l'ont démontré les attaques
systématiques du gouvernement contre les travailleurs, l'Ontario
'ouverte aux affaires' veut dire ouverte à l'exploitation des
travailleurs.
« Eh bien, pas question d'accepter cela. Nous
organisons une semaine d'action à l'échelle de l'Ontario
pour dire que 'l'indemnisation des travailleurs est un droit' et que
les 'travailleurs accidentés ont besoin de vrais soins de
santé'! »
Forum ouvrier lance l'appel à tous
à se joindre aux actions dans leur région, à
s'opposer aux attaques antisociales du gouvernement Ford contre les
plus vulnérables et à affirmer que l'indemnisation des
travailleurs est un droit.
Les travailleurs d'ABI en lockout
montrent ce qu'il faut faire
Un vaste appui à la juste revendication
que le gouvernement du Québec et Hydro-Québec rendent des
comptes
- Chantier politique -
Plusieurs centaines de travailleurs, dont plus
de 300 de l'aluminerie ABI de Bécancour, ont
manifesté devant les bureaux d'Hydro-Québec à
Montréal le 28 novembre en appui aux travailleurs d'ABI,
maintenus en lockout depuis maintenant près de 11 mois par
le cartel Alcoa/Rio Tinto. Parmi les travailleurs qui sont venus
exprimer leur appui, on comptait une cinquantaine de travailleurs de
plusieurs installations de Rio Tinto au Saguenay-Lac-Saint-Jean qui ont
fait cinq heures d'autobus pour venir appuyer leurs collègues
d'ABI, ne se souvenant que trop bien du lockout déclenché
par Rio Tinto contre les travailleurs d'Alma en 2012.
Un moment très
inspirant a été celui où les travailleurs
déjà présents devant les bureaux
d'Hydro-Québec ont acclamé la cohorte des travailleurs
d'ABI qui approchait des lieux, drapeaux et bannières
déployées et pancartes au poing. Les travailleurs d'ABI
exprimaient leur opposition à ce qu'ils vivent comme une
trahison de la part du cartel et
du gouvernement du Québec de leur responsabilité sociale.
On le voyait aux pancartes qui disaient « Trahison :
zéro négociation ! », « Signature
sans valeur ! », « Sacrifiés pour de
l'hydroélectricité ! », «
Ancienneté sabotée ! », « 1300
familles : respectez-nous ! ».
Ils dénonçaient ainsi le refus total des
propriétaires de négocier avec eux, le fait que ces
propriétaires n'ont fait qu'ajouter de nouvelles demandes de
concessions, et le fait qu'Alcoa/Rio Tinto ne paient rien en ce moment
pour le bloc d'hydroélectricité qui leur est
réservé en vertu de leur contrat avec le gouvernement du
Québec et Hydro-Québe et
ne paient pas non plus les amendes prévues en cas de
non-utilisation de cette électricité.
Les travailleurs exprimaient leur détermination
à avoir gain de cause, avec l'appui, y compris financier, des
travailleurs du Québec, du Canada, et de plusieurs pays du
monde. Ils réitéraient ainsi leur
détermination d'obtenir une convention collective
négociée qui leur soit acceptable et la
renégociation de ces contrats
d'hydroélectricité de manière à forcer le
cartel
à payer son électricité lors d'un conflit de
travail.
En plus des travailleurs d'ABI et du
Saguenay-Lac-Saint-Jean (dont un contingent des retraités
syndiqués de Rio Tinto/Alcan) la manifestation comprenait
d'autres travailleurs du Syndicat des Métallos de même que
des travailleurs de l'Association internationale des machinistes et des
travailleurs de l'aérospatiale, d'Unifor, du Syndicat
canadien de la fonction publique, du Syndicat québécois
des employées et employés de service et de la Centrale
des
syndicats démocratiques.
Au nom de la section locale 9700 du Syndicat des
Métallos qui représente les travailleurs d'ABI, son
président Clément Masse a salué les travailleurs
présents et a dit :
« Merci à tous les syndicats
représentés ici qui nous appuient moralement et aussi
financièrement financièrement. Cela nous aide a livrer la
bataille. Nous sommes ici devant Hydro-Québec aujourd'hui parce
que le gouvernement et Hydro-Québec ont signé des
contrats avec notre employeur qui lui donnent un grand avantage et
créent un grand
déséquilibre dans notre rapport de force avec la clause
de force majeure. L'employeur a sauvé 200 millions $
en frais d'électricité jusqu'à maintenant avec son
lockout. En plus, c'est tout le monde au Québec qui va le payer
parce qu'Hydro-Québec va aller devant la régie et
demander à augmenter ses prix en tenant compte de son
manque à gagner de 200 millions $. Ce sont les
Québécois qui vont financer l'employeur pour nous avoir
mis en lockout. Nous demandons au gouvernement et à
Hydro-Québec de renégocier ces contrats-là pour
éliminer ce genre de clause dans les contrats qu'ils signent
avec les entreprises. »
Le directeur québécois des
Métallos, Alain Croteau, a ensuite pris la parole et
annoncé, sous des applaudissements nourris, qu'il y a maintenant
plus de 300 sections locales de syndicats dans le monde qui
appuient financièrement les travailleurs en lockout d'ABI.
C'est dans cet esprit d'intensifier l'appui aux
travailleurs d'ABI que les travailleurs présents ont ensuite mis
fin à la manifestation.
Ce que les travailleurs avaient à dire
Les journalistes de Chantier politique ont
recueilli les commentaires de travailleurs de différents
secteurs présents à la manifestation. Chaque travailleur
y exprime pourquoi il était important d'être à la
manifestion.
Une travailleuse en lockout d'ABI
Nous manifestons aujourd'hui devant le siège
social d'Hydro-Québec parce qu'Hydro-Québec et le
gouvernement disent qu'un lockout est un « Act of
God ». Un « Act of God » c'est un ouragan
ou quelque chose comme ça. Notre situation, c'est un conflit
entre les travailleurs et une entreprise privée, ce n'est pas la
même chose
du tout. Nous en sommes maintenant rendus à 200
millions $ non payés en électricité de la
part d'Alcoa et Rio Tinto, et qui va payer pour cela, ce sont les
Québécois. C'est pour cela que nous sommes venus
manifester devant Hydro-Québec aujourd'hui.
Un retraité de Rio Tinto/Alcan
Nous sommes ici pour nous opposer au contrat
d'énergie du gouvernement avec Alcoa et Rio Tinto. C'est de
l'argent qui se retrouve dans les poches des compagnies et il faut que
cet argent-là soit récupéré. Alcoa et Rio
doivent payer pour leur hydroélectricité. Sinon ce sont
les Québécois qui paient. Les travailleurs d'Alma ont
vécu la même
chose en 2012 pendant le lockout. Nous aussi nous avons
mené des batailles comme celles-là avant de prendre notre
retraite. J'ai 80 ans et nous autres les retraités on
continue
à se battre.
Un travailleur de l'aluminium d'Alma
Nous avons fait un long trajet pour venir ici. Les
dés son truqués, le gouvernement crée un gros
déséquilibre dans le rapport de force entre les
travailleurs et la compagnie. Il faut dénoncer ça, c'est
un scandale, comme cela s'est passé chez nous en 2012. Il y
a des gens ici de la plupart des installations de Rio Tinto au
Saguenay-Lac-Saint-Jean, Énergie électrique Nord, Port de
Mer, usine Alma, on a des confrères du Conseil régional
de la FTQ. On est un bon groupe et tout le monde est avec les
travailleurs d'ABI.
Une travailleuse de la santé
Nous sommes un syndicat affilié à la FTQ
et nous sommes ici aujourd'hui pour soutenir les travailleurs en
lockout d'ABI. Cela fait onze mois que les travailleurs sont en lockout
et l'employeur refuse de négocier. C'est important que nous
soyons ici pour eux. Plus on est de gens qui sont présents, qui
sont mobilisés et plus ça aide.
Un travailleur du secteur des concessionnaires
automobiles
Nous sommes ici pour exprimer notre appui aux
travailleurs d'ABI, parce qu'un lockout c'est la bataille de tout le
monde. On en a eu aussi des lockouts récemment, dont un de six
mois à notre section locale, chez Longueuil Kia, un
concessionnaire automobile. On sait ce que c'est un lockout, on a eu
des travailleurs qui se sont retrouvés dans
de grandes difficultés financières pendant des mois,
alors c'est important de venir appuyer les travailleurs d'ABI. Le
lockout à ABI, c'est le conflit de tout le monde. Ce n'est pas
une question de quel drapeau syndical, c'est une question qui regarde
tous les travailleurs.
Un machiniste chez Bombardier
Qu'est-ce qu'on vit en ce moment, les travailleurs et
travailleuses du Québec ? On voit qu'avec les
multinationales qui contrôlent les ventes de produits, les ventes
d'hydroélectricité, cela peut arriver à n'importe
quel travailleur de se retrouver en lockout. Ce n'est pas nous qui
avons décidé, ce ne sont pas les travailleurs d'ABI qui
ont
décidé, c'est l'employeur qui a décidé de
les mettre en lockout. Cet employeur profite de son option dans son
contrat d'électricité pour sauver de l'argent sur le dos
du peuple québécois, des travailleurs et des
travailleuses. Il ne faut jamais oublier cela. C'est pour cela qu'on se
bat contre ces actions arbitraires là. Les travailleurs d'ABI
sont nos
confrères. On fait partie d'une même famille. Bombardier
est une autre multinationale qui agit aussi d'une manière
semblable. On va trouver des façons de s'en sortir.
Un permanent de la FTQ au Saguenay-Lac-Saint-Jean
C'est important d'être ici, parce que ce que les
travailleurs d'ABI vivent en ce moment, ça nous montre dans quel
sens les relations de travail sont en train de se développer.
Nous avons vécu la même chose à Alma en 2012.
C'est le refus de négocier avec les travailleurs avec des
actions comme les lockouts et on le voit maintenant avec
la loi de retour au travail contre les travailleurs des postes. Il faut
se préparer en se mobilisant et en appuyant tout le monde qui
fait face à ces attaques-là.
Opposition à la criminalisation
des luttes des travailleurs aux postes
Journée nationale d'action en appui aux postiers
et à leur opposition à la loi de retour
au travail - reportage photo
Le 1er décembre, des piquets bruyants et
militants se sont tenus dans plusieurs villes pour appuyer les
travailleurs des postes et dénoncer le gouvernement
libéral de Justin Trudeau pour son imposition d'une loi briseur
de grève contre les travailleurs. Des slogans tels que «
Négociez, ne dictez pas ! », « Une attaque
contre
un est une attaque contre tous ! », « Pas de paix
sans justice ! », « Résistons,
ripostons ! » et « En grève, on ferme la
place ! », ont retenti avec force.
Des orateurs ont déclaré que la loi est
une attaque contre tous les travailleurs et dit que les travailleurs et
travailleuses des postes ne sont pas seuls. Ils ont ajouté que
les travailleurs vont répliquer à cette attaque de
l'État à leur droit de négocier des salaires et
des conditions de travail acceptables pour eux-mêmes, et à
leur droit de faire la grève
pour soutenir leurs revendications.
Le refus obstiné de Postes Canada et du
gouvernement Trudeau de satisfaire les justes revendications des
travailleurs et leur attaque renouvelée contre les droits ont
été bien démontrés le 2 décembre
à Halifax lorsque le service de sécurité de Postes
Canada a appelé la police pour attaquer la ligne de piquetage
qui bloquait l'entrée aux camions postaux au centre de tri de la
rue Almon. Six personnes ont été
arrêtées.
Les travailleurs ont rapporté que Postes Canada a
demandé
et reçu une injonction à caractère universel le 30
novembre contre « John Doe, Jane Doe, et d'autres personnes aux
noms inconnus » pour toutes ses installations en Ontario. On dit
qu'une injonction semblable a aussi été émise au
Nouveau-Brunswick.
Malgré cela, les actions se sont poursuivies
à des centres de tri et des bureaux de députés en
appui à la juste lutte des travailleurs des postes pour une
convention négociée comprenant des salaires et des
conditions de travail acceptables, et contre la loi de retour au
travail. Aux petites heures du 5 décembre, une ligne de
piquetage a été dressée au centre de tri de Postes
Canada à Ottawa pour empêcher les camions de sortir. La
police a arrêté trois personnes qui ont été
amenées au poste de police puis relâchées
après avoir reçu une amende. Une action semblable s'est
tenue à Fredericton le 6 décembre.
Forum ouvrier
lance l'appel à tous à continuer d'exprimer leur appui
aux travailleurs des postes et à dénoncer les attaques du
gouvernement Trudeau contre le droit des travailleurs de
négocier leurs salaires et leurs conditions de travail, y
compris leur droit de faire la grève.
Halifax, 2 décembre 2018
Ottawa, 5 décembre 2018
Fredericton, 6 décembre 2018
Reportage photo du
1er décembre
Fredericton, Nouveau-Brunswick
Montréal, Québec
Ottawa, Ontario
Kingston, Ontario
Pickering, Ontario
Sudbury, Ontario
Toronto, Ontario
Mississauga, Ontario
Guelph, Ontario
London, Ontario
Winnipeg, Manitoba
Thompson, Manitoba
The Pas, Manitoba
Régina, Saskatchewan
Grand Prairie, Alberta
Edmonton, Alberta
Calgary, Alberta
Prince George, Colombie-Britannique
Chiliwack, Colombie-Britannique
Vancouver, Colombie-Britannique
Victoria, Colombie-Britannique
Manifestation lors du Congrès de la
Fédération des travailleurs et travailleuses de
Colombie-Britannique
Vancouver, 29 novembre 2018
Défendons les droits des
travailleurs migrants et les droits de tous
Un statut de résident permanent maintenant!
Les aides familiaux s'organisent
- Peggy Morton -
Edmonton, 18 novembre 2018
Le 18 novembre dernier, la Coalition canadienne des
droits des travailleurs migrants a lancé la campagne
pancanadienne « Un statut de résident permanent
maintenant » pour tous les aides familiaux dès leur
arrivée au Canada. Des réunions ont eu lieu à
Vancouver,
Edmonton, Toronto, Ottawa et Montréal pour lancer la campagne.[1]
Le programme d'aides familiaux existe depuis plusieurs
années, faute d'un système de soins financé et
prodigué publiquement et de soins humains et à un
standard moderne pour les aînés en tant que droit. Cela
fait des années que les aides familiaux résidants luttent
pour un
statut de résidence permanente dès leur arrivée.
Le programme pilote actuel des aides familiaux résidants a
été créé en 2014 par le gouvernement
Harper, qui a répondu à la revendication de
réparer les torts causés en attaquant encore plus ces
femmes
qui viennent au Canada s'occuper des enfants, des aînés
vulnérables et des personnes ayant une invalidité.
En vertu de l'ancien programme, les femmes travaillant
comme aides familiaux pouvaient demander leur résidence
permanente après 24 mois de travail. Le projet pilote a
fixé à 2 760 par année le nombre d'entre
elles qui pouvaient en faire la demande pour chaque cohorte d'aides
familiaux, alors qu'une cohorte représente plus
de 5 500 aides familiaux par année. Le projet pilote a
aussi mis fin à l'exigence que les aides familiaux vivent dans
la maison de leurs employeurs, bien que pour la plupart de ces femmes,
le coût exorbitant des logements et les bas salaires ne leur
permettent pas
de faire autrement.
Vancouver, 28 novembre 2018
Le gouvernement Trudeau a annoncé la
clôture immédiate du projet pilote et sa fermeture pour
novembre 2019. Le gouvernement
n'a pas dit aux aides familiaux et à leurs organisations ce qui
adviendrait des femmes qui travaillent maintenant au Canada en vertu du
projet pilote, ni des milliers d'autres qui sont venues au Canada en
vertu de
l'ancien programme et qui attendent toujours le traitement de leurs
demandes de résidence permanente et le respect de l'entente qui
avait été faite avec elles.
Le programme actuel fait en sorte que les employeurs
peuvent violer impunément les normes en matière d'emploi
et les travailleuses rapportent des abus flagrants. Un grand nombre
d'aides familiaux travaillent de longues heures sans aucun
répit, travaillent des heures non payées ou font du temps
supplémentaire et travaillent les jours de congés
fériés à temps simple. Parfois, elles n'ont
même pas une journée de congé par semaine. Parce
qu'elles n'ont pas de permis de travail ouvert et sont liées
à un seul employeur, elles sont également
vulnérables
aux abus sexuels et aux atteintes à leur dignité en tant
que personnes. Les aides familiaux qui vivent chez leur employeur sont
particulièrement vulnérables, et c'est pour cette raison
que leurs organisations revendiquent depuis longtemps des permis de
travail ouverts qui permettraient à une travailleuse de
quitter un employeur abusif.
Un des éléments les plus odieux du
programme est qu'il impose la séparation familiale des femmes de
leurs conjoints et de leurs enfants. En vertu du programme actuel,
respecter les deux années d'emploi peut s'avérer
très difficile. Par exemple, des familles embauchent souvent un
aide familial
lorsque la santé d'un membre plus âgé de la famille
se détériore. Mais obtenir une étude d'impact sur
le marché du travail (ÉIMT) peut prendre plusieurs mois
et les aides familiaux travaillent souvent sans permis de travail, ce
qui fait que leurs heures travaillées ne sont pas
comptabilisées dans les deux années de travail qui sont
requises. Les familles hésitent souvent à embaucher une
femme qui a presque terminé sa
période
deux
ans.
Toronto, 18
novembre 2018
Le fait que le gouvernement n'a pas traité les
demandes a fait en sorte que des milliers d'aides familiaux attendent
jusqu'à dix ans pour être réunis avec leurs
familles pour la simple raison que même lorsque les demandes sont
acceptées, elles ne sont pas traitées. À la fin
de 2017, plus de 30 000 dossiers de première file
d'attente demeuraient non traitées dans le système
d'immigration, en attente d'une décision. Au milieu de
l'année 2017, le temps moyen de traitement pour une demande
d'aide familial était de 53 mois, presque quatre ans
et demi, selon le rapport. Le « chemin vers la
résidence permanente » est vraiment un chemin vers le
désespoir, disent les aides familiaux.
Les aides familiaux ajoutent une valeur immense
à l'économie et leur travail est essentiel. Même
si 82 % des femmes entre 25 et 54 ans font partie
de la population active, le Canada n'a aucun programme national de
soins à la petite enfance. Les programmes d'aides familiaux font
partie
du système morcelé défaillant en vertu duquel les
familles cherchent de l'aide pour leurs enfants et les membres de leur
famille en situation de dépendance. On lit dans le
rapport : « Les aides familiaux font un travail
nécessaire pour que notre société et notre
économie
fonctionnent. Nous nous occupons des enfants pour que les parents
puissent travailler, nous fournissons le support nécessaire aux
aînés pour qu'ils puissent passer les dernières
années de leur vie dans leurs maisons, et nous soignons les gens
qui souffrent d'invalidités pour contribuer à leur
indépendance. Ce travail n'a rien de temporaire. »
C'est inacceptable que dans une société
moderne les personnes qui s'occupent des enfants, des malades et des
aînés doivent être séparées de leur
famille pendant des années. La société doit venir
en aide à ses aides familiaux, veiller à leur
bien-être
et à celui de leurs familles. Un statut d'immigration stable et
permanent offrirait une tranquillité d'esprit à ceux et
celles qui s'occupent de la jeune génération et aux gens
qui demandent une grande attention du point de vue santé.
« Prodiguer des soins aux familles des
autres tout en se faisant refuser l'accès à sa propre
famille, impose un fardeau cruel et préjudiciable aux aides
familiaux et à leurs familles. Les aides familiaux devraient
dès leur arrivée au Canada recevoir le statut de
résident permanent
et leur famille ne devrait pas être
séparée », poursuit le rapport.
Note
1. La campagne est menée par Caregivers'
Action Centre (Toronto) ; Caregiver Connections, Education and
Support Organization (Toronto) ; Vancouver Committee for Domestic
Workers and Caregivers Groups (Vancouver) ; PINAY Québec
(Montréal) ; L'Association pour les
droits des aides familiaux (Montréal) ; Migrante
Alberta ; Alberta Care Workers Association et Migrant Workers'
Alliance for Change (coalition de l'Ontario).
Prendre soin des aides familiaux:
réformes intérimaires
Le rapport, intitulé « Les voix des aides
familiaux pour le statut de résident et la justice »,
a proposé une série de réformes
intérimaires à mettre en place immédiatement pour
les aides familiaux déjà au Canada, tandis qu'un nouveau
programme est créé pour leur fournir un statut dès
leur arrivée. Les revendications comprennent
l'abrogation d'un certain nombre de changements imposés par le
gouvernement Harper en 2014, que les libéraux Trudeau ont
laissés inchangés. Ces réformes
intérimaires sont résumées ci-dessous.
1. Les demandes pour le statut de résident
permanent (RP) doivent être acceptées
après 1950 heures.
2. Remplacer les permis de travail qui lient un
travailleur à un seul employeur par des permis ouverts qui
permettent aux travailleurs de quitter une situation intenable et
de chercher un nouvel emploi et de changer d'employeur lorsque la
personne
dont ils s'occupent décède.
3. Abroger les nouvelles exigences en matière
d'éducation qui exigent d'avoir terminé une année
d'équivalence postsecondaire canadienne avant de faire une
demande de RP.
4. Les tests de connaissance de l'anglais et du
français avant de faire une demande de résidence
permanente devraient être supprimés des exigences, car les
compétences linguistiques sont déjà
évaluées avant d'émettre un permis de travail,
mais des seuils plus élevés sont nécessaires pour
demander la résidence permanente.
5. Supprimer le plafond des demandes afin que tous les
aides familiaux puissent demander la résidence permanente
après un an de travail.
6. Traiter et combler les retards dans le traitement des
demandes de résidence permanente.
7. Fournir aux conjoints et aux enfants des permis de
travail et d'études ouverts pour qu'ils puissent accompagner les
aides familiaux. C'est essentiel pour mettre fin aux années de
séparation forcée des familles.
8. Supprimer le deuxième examen médical
requis lors de la demande de résidence permanente, ce qui ajoute
des délais inutiles et des obstacles financiers.
9. Abroger l'article 38 (1) c de la Loi sur l’immigration et la protection des
réfugiés (Règlement
«
d'interdiction
de
territoire pour raisons
médicales »), qui refuse la résidence
permanente à toute la famille si même un membre de la
famille est handicapé.
10. Éliminer les recruteurs. Malgré les
lois interdisant le recouvrement des frais de recrutement des
travailleurs étrangers temporaires, une enquête
de 2014 a révélé que les deux tiers des
travailleurs avaient payé des recruteurs, des frais de plusieurs
milliers de dollars, indique le rapport sur les aides familiaux.
11. « Créer une stratégie nationale
en matière de soins qui réponde aux vastes besoins
généraux et persistants, de soins de qualité pour
les enfants, les personnes âgées et les personnes
handicapées. Un travail décent et un statut permanent
pour les travailleurs qui fournissent ces soins doivent constituer le
fondement de cette stratégie en
matière de soins. »
12. Créer un volet permanent d'aides familiaux en
tant que classe économique admissible à l'immigration
permanente.
13. Permettre que le travail d'aides familiaux dans le
volet garde d'enfants ou le volet besoins importants en soins
médicaux compte dans l'exigence d'un an de travail.
Depuis 2014, les aides familiaux doivent accumuler toute
l'expérience de travail au sein d'un seul et même volet.
14. Régulariser le statut des aides familiaux qui
sont devenus sans-papiers.
Les travailleurs luttent pour des
conditions de travail sécuritaires
Une résolution importante en santé et
sécurité provenant du secteur minier
- André Racicot, président
de la section locale 9291du Syndicat des Métallos -
André Racicot, le président de
la section locale 9291 du Syndicat des Métallos, à
l'Assemblée annuelle des Métallos
|
Lors de l'Assemblée annuelle du Syndicat des
Métallos, tenue du 21 au 23 novembre 2018
à La Malbaie, notre section locale, la section 9291, qui
oeuvre notamment dans le secteur minier, a présenté une
résolution à la défense du travail des inspecteurs
de la Commission des normes, de l'équité, de la
santé et de la
sécurité du travail (CNESST). Cette résolution a
été adoptée à l'unanimité.
De plus en plus, nous assistons à une
intervention centrale de la direction de la CNESST, dans le travail des
inspecteurs. Les inspecteurs sont chargés d'appliquer la loi, de
faire des enquêtes sur les accidents, de faire des constats
d'infraction à l'entreprise si des articles de loi n'ont pas
été respectés. Les inspecteurs font des
enquêtes sur les
accidents, émettent des recommandations pour que cela ne se
produise pas, mais les recommandations comme tel n'ont pas de poids.
Auparavant, il était courant que les inspecteurs
écrivaient dans leur rapport que l'employeur n'avait pas
respecté tel ou tel article de la Loi sur la santé
et la sécurité du travail et se basaient beaucoup sur
la
loi et la réglementation. Maintenant, on observe que lorsqu'ils
font des constats, ils préparent des avis de correction à
l'employeur ou des rapports d'intervention qui demandent des mesures
corsées, mais la direction centrale de la CNEEST les modifie,
change des mots pour adoucir ce que les inspecteurs ont mis dans leur
rapport. Des inspecteurs
nous parlent de ce problème, se disent bloqués dans leur
travail.
C'est la raison pour laquelle dans la résolution
que nous avons soumise à l'Assemblée annuelle du Syndicat
des Métallos qui s'est tenue du 21 au 23 novembre
dernier, nous avons demandé qu'un poste d'ombudsman soit
créé afin que les inspecteurs puissent faire leur travail
sans intervention politique centrale.
Il faut que les inspecteurs puissent faire leur travail
sans ingérence politique ou représailles et soient plus
libres de faire leur travail. Il arrive couramment que les employeurs
enfreignent la loi et la réglementation. L'inspecteur fait un
avis de correction, puis un deuxième, puis un autre parce que le
problème se répète. Il en a assez, il émet
un
billet d'infraction et recommande à la direction
d'émettre un constat. La direction envoie cela à son
service juridique et il arrive souvent que la recommandation de
l'inspecteur n'est pas prise en considération.
À la mine Westwood, par exemple, il y a eu un
coup de terrain, l'employeur n'a pas respecté un article de la
loi, mais il n'a même pas reçu d'amende. Il se fait
beaucoup d'intervention centrale auprès des services
d'inspection pour amoindrir les recommandations des inspecteurs.
L'inspecteur a une fonction importante. Il a des
pouvoirs en vertu de la loi, y compris celui d'ordonner la suspension
des travaux ou la fermeture d'un endroit de travail si
nécessaire. Ces pouvoirs là sont entravés par
l'intervention politique de la commission.
Nous pouvons prouver ces allégations et ainsi
démontrer qu'il existe un problème en ce qui concerne le
service d'inspection. Cette situation ne peut pas durer.
Cela fait longtemps que je travaille en santé et
sécurité, et malheureusement j'ai participé
à des enquêtes sur des accidents mortels. Depuis quelques
années, on voit que les rapports d'inspection qui sont
écrits, sont faits sous l'angle d'éviter des
contestations et d'éviter des représailles de la part de
leur employeur.
On observe aussi que, de plus en plus, les inspecteurs
font des enquêtes seulement quand il y a eu des morts ou
plusieurs blessés. C'est contraire au principe de la
prévention. Une enquête menée sur des incidents,
même quand il n'y a pas de morts ou de blessés, peut
servir à prévenir des incidents plus graves qui vont se
produire dans
l'avenir. Si on ne fait pas d'enquête sur les coups de terrain
qui se produisent dans les mines, comment va-t-on les prévoir et
les prévenir ?
Résolution sur le service d'inspection de
la Commission des normes, de l'équité, de
la santé et de la sécurité du travail (CNESST)
- Syndicat des Métallos -
ATTENDU QUE Plusieurs syndicats locaux dans le secteur
minier remarquent que le service de l'inspection de la CNESST a de la
difficulté à accomplir son travail de prévention
depuis quelques années ;
ATTENDU QUE Plusieurs dérogations majeures
dans le secteur minier sont notées par le service de
l'inspection de la CNESST ;
ATTENDU QUE Plusieurs enquêtes d'accident graves
et même mortels conduites par le service de l'inspection ne
démontrent pas tous les lacunes pourtant évidentes
concernant l'application de la loi et les règlements ;
ATTENDU QUE La direction de la CNESST intervient de
plus en plus auprès du service de l'inspection dans les contenus
d'enquêtes d'accidents mortels ou graves afin de libeller les
contenus d'enquête ;
ATTENDU QUE Certains inspecteurs se plaignent de
l'intervention politique de la direction de la CNESST lorsque ces
derniers recommandent des constats d'infraction suite à leurs
rapports d'intervention et ou lors de rapports d'enquête
d'accident ;
ATTENDU QUE Le service de l'inspection de la CNESST a
les mains liées par la direction de la CNESST afin d'accomplir
leur travail adéquatement en prévention ;
QU'IL SOIT RÉSOLU QUE le Syndicat des
Métallos, de concert avec la FTQ, effectue les
représentations auprès du Ministère du Travail du
Québec afin d'empêcher toutes actions et obstacles
politiques de la direction de la CNESST auprès du service de
l'inspection lors d'enquête d'accident et l'application des
règlements et constat
d'infraction.
QU'IL SOIT DE PLUS RÉSOLU QUE le Syndicat des
Métallos, de concert avec la FTQ, effectue les pressions sur la
CNESST afin que son Service d'inspection soit protégé par
un service d'un ombudsman afin de contrer l'ingérence de la
direction de la CNESST afin d'assurer aux inspecteurs la latitude
nécessaire afin d'effectuer leur travail
de prévention.
Adoptée à l'Assemblée annuelle
du Syndicat des Métallos tenue du 21 au 23
novembre 2018 à La Malbaie
Privation de sommeil croissante parmi les
travailleurs du transport
Les travailleurs de la route exigent des soins de
santé garantis pour les maladies liées au travail
- Normand Chouinard -
Un grand nombre de travailleurs font face chaque jour
à de multiples dangers sur leurs lieux de travail. Les
travailleurs de la route ne font pas exception. Par travailleurs de la
route, on a tout de suite en tête les camionneurs de tout acabit,
mais par définition beaucoup d'autres métiers font partie
de cette catégorie. On n'a qu'à penser aux
chauffeurs de taxi, aux chauffeurs d'Uber, aux livreurs, aux chauffeurs
d'autobus, aux courriers etc. Les chauffeurs de camion sont par contre
les plus nombreux de ce secteur de l'économie avec près
de 50 000 travailleurs au Québec et plus
de 220 000 travailleurs à travers le Canada.
Ceux et celles qui sillonnent les routes
et autoroutes du pays sont confrontés à chaque minute
à des dangers qui peuvent radicalement transformer leurs vies et
celles de leurs familles, sans parler du risque d'y laisser leur vie.
Les dangers reliés au travail sur la route sont multiples et
excessivement complexes. On doit tenir compte non seulement de
l'environnement en changement
constant qui modifie les conditions routières, souvent plusieurs
fois dans une même journée, mais aussi d'un nombre
toujours croissant de véhicules routiers et de chauffeurs soumis
à une pression sociale et à un niveau de stress
élevé reliés aux problèmes vécus
dans leur quotidien, au travail et ailleurs. On peut affirmer sans se
tromper que les
problèmes de la société issus de l'offensive
néolibérale des dernières décennies se
reflètent d'une manière ou d'une autre sur
l'environnement routier en général.
Un problème qui
préoccupe de plus en plus les travailleurs de la route en ce qui
concerne leur santé physique et émotionnelle est
relié au manque de sommeil. Selon les chercheurs, le manque de
sommeil est comparable à l'alcool. Deux heures de sommeil de
moins par nuit, cumulé sur 2 semaines, équivalent
à une nuit blanche et cette
nuit blanche équivaut à une alcoolémie
de 0,08 %, la limite légale en vigueur au Canada. La
fatigue éprouvée par le conducteur est le facteur
déterminant dans 30 % à 40 % des
accidents mortels impliquant un véhicule lourd et la fatigue
multiplie par six le risque d'accident. Selon la SAAQ, la fatigue
serait en
cause dans 19 % des accidents mortels et dans 23 %
de l'ensemble des accidents avec blessures corporelles sur les routes
du Québec.
Le problème du manque de sommeil est dû
sommeil aux conditions inhumaines reliées aux longues heures de
travail, aux délais de livraison déraisonnables et aux
conditions anarchiques de l'industrie du transport en
général au sein de laquelle les travailleurs de la route
mènent une lutte quotidienne pour leurs conditions de travail et
la défense
de leurs droits.
La vigilance constante que requiert la conduite de
véhicules lourds et d'autres véhicules routiers pour la
santé des travailleurs de la route est absolument
nécessaire. Selon l'article 5 de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux, toute personne a
le droit de recevoir des soins de santé adéquats sur les
plans scientifique,
humain et social, avec continuité et de façon
personnalisée. Ce droit doit être garanti et mis en
pratique de manière effective sans qu'aucune intervention, soit
par l'employeur ou par d'autres institutions d'État, ne vienne
empêcher l'exercice de ce droit. La Loi sur la santé
et la sécurité du travail (LSST) et le Code
canadien du travail doivent incorporer des articles reconnaissant
pleinement l'existence de ce problème grave chez les
travailleurs de la route, comme doit être reconnue toute autre
maladie professionnelle telle que le syndrome post traumatique (SSPT).
Les représentants des riches élus dans les
différentes instances gouvernementales doivent prendre leur
responsabilité en garantissant que les lois en matière de
santé et sécurité qu'ils ont eux-mêmes
votées soient mises en pratique en toutes conditions et
circonstances.
Les problèmes liés au manque de sommeil
sont aggravés par l'apnée du sommeil qui est devenue un
problème de santé sérieux parmi la population. Ce
problème se produit durant le sommeil quand l'air qui est
respiré ne peut plus se rendre aux poumons. Il y a donc une
moins grande quantité d'oxygène dans le sang. Le manque
d'oxygène
entraîne de fréquents réveils durant la nuit, donc
l'accumulation d'un manque de sommeil réparateur et une
somnolence accrue le jour.
Environ 10 % de la population est
touchée par l'apnée du sommeil. On estime que 3,2
millions de Canadiens et 700 000 Québécois
souffrent d'apnée du sommeil. Selon la société
d'assurance automobile du Québec (SAAQ), 28 % des
camionneurs en souffrent. Aucune donnée n'existe pour les
autres catégories de travailleurs du transport. Des recherches
sont en cours afin de déterminer si l'apnée du sommeil
pourrait être liée aux conditions de travail.
Les conséquences de l'apnée du sommeil et
du manque de sommeil en général sont multiples :
diminution du rendement intellectuel, irritabilité, diminution
de l'aptitude à conduire, baisse de la libido, maux de
têtes, tendance à la dépression, hypertension
artérielle, accident vasculaire cérébral, troubles
cardiaques (surtout infarctus),
vieillesse prématurée etc. On doit compter aussi
d'innombrables répercussions sociales sur les familles et les
autres relations sociales. Tout doit être mis en oeuvre pour
faciliter les traitements contre l'apnée du sommeil chez les
travailleurs de la route. Il est inacceptable que plus du quart des
travailleurs de la route soient atteints de cette maladie et
qu'il n'existe aucune assurance que les travailleurs vont recevoir les
soins nécessaires, bien que l'apnée du sommeil constitue
un sérieux danger pour eux et le public. Aucun travailleur de la
route ne peut être forcé de mettre sa vie et celle des
autres en danger.
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