22 novembre 2018
Postes Canada et le gouvernement
Trudeau provoquent
une crise dans les relations de production
Négociez, ne dictez pas!
Non à la criminalisation des luttes des travailleurs pour leurs
droits!
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Grève tournante à Kelowna, en
Colombie-Britannique
Postes
Canada
et
le
gouvernement
Trudeau
provoquent une crise
dans les relations de production
• Négociez, ne dictez pas! Non à
la criminalisation des luttes des travailleurs pour leurs droits!
• Les travailleurs des postes rejettent les
menaces du gouvernement et défendent fermement leurs
revendications - Louis Lang
À titre
d'information
• Le Feuilleton des avis antiouvrier du
gouvernement Trudeau
• La proposition de Postes Canada: prenez-la
ou c'est la criminalisation
Reportage photo
• Les grèves tournantes se poursuivent
Postes Canada et le gouvernement Trudeau
provoquent
une crise dans les relations de production
Négociez, ne dictez pas! Non à la
criminalisation
des luttes des travailleurs pour leurs droits!
Le gouvernement Trudeau a déposé un
Feuilleton des avis au parlement pour criminaliser le droit des
travailleurs des postes de négocier leurs conditions d'emploi.
L'avis de loi de retour au travail comprend un bâillon pour
forcer son adoption le jour même où le projet de loi est
présenté. Cet avis de retour au travail mis à
l'ordre du jour du Parlement du Canada prive les travailleurs des
postes de leur droit de négocier une convention collective sur
leurs conditions d'emploi dans une atmosphère calme et de
justice entre le collectif des employés des postes et leur
employeur, un
droit qui comprend celui de mener des moyens de pression au travail
pour amener leur employeur à négocier.
Postes Canada a agi de façon
délibérée pour en arriver à cette situation
en ayant recours, depuis un an, aux menaces et aux ultimatums sans
faire aucun effort pour s'engager dans ce que les membres du syndicat
considèrent comme une négociation libre et
équitable. Le syndicat a
présenté des revendications à la table de
négociation et a fourni des informations objectives à
examiner, qui illustrent la nécessité de nouvelles
conditions d'emploi pour que les enjeux soient traités. Les
dirigeants de Postes Canada ont simplement refusé de
répondre aux
problèmes mis sur la table. Leur refus a imposé un
régime de non-négociation. Lorsqu'un employeur refuse de
négocier les conditions d'emploi afin de s'attaquer aux
problèmes, les travailleurs se voient forcés d'avoir
recours à des moyens de pression afin d'obtenir de nouvelles
conditions d'emploi pour traiter des problèmes qu'ils veulent
régler.
Le récent ultimatum de Postes Canada illustre la
position qu'elle a prise depuis un an. Cela signifie que les gens en
position de contrôle n'ont fait qu'attendre que Trudeau
intervienne et criminalise les travailleurs qui s'en tiennent à
leurs revendications. Le gouvernement n'est pas du tout une partie
neutre entre le collectif
des employés des postes et leur employeur. Une loi qui
criminalise le droit des travailleurs de négocier leurs
conditions d'emploi cause une sérieuse crise dans les relations
de production entre la classe ouvrière et ceux qui
achètent sa capacité de travailler. Cela tourne en
ridicule la prétention des
libéraux de Justin Trudeau qu'ils sont démocratiques et
dignes de confiance quand il s'agit de défendre les droits qui
appartiennent aux personnes en vertu de leur être.
Les travailleurs ne peuvent pas accepter et n'acceptent
pas que leur droit de négocier leurs conditions d'emploi soit
criminalisé. Malheureusement, le gouvernement libéral de
Justin Trudeau ne se demande même pas s'il veut aggraver cette
crise dans les relations entre les employés et les employeurs.
Les
travailleurs n'accepteront jamais, dans ce monde moderne, les diktats
des oligarques qui achètent leur capacité de travailler
mais refusent de négocier les conditions de cet achat et de
l'emploi qui en découle.
Les travailleurs ne vont surtout pas accepter le
recours à l'autorité de l'État, non pas pour aider
à l'harmonisation des relations entre les deux principales
classes sociales, mais pour les mener dans une impasse, par des lois
qui criminalisent les négociations et légalisent le
diktat des oligarques. Ce
recours à l'autorité de l'État pour approfondir le
gouffre et la contradiction entre la classe ouvrière et les
employeurs est inacceptable. Toute la classe ouvrière
organisée et non organisée observe la situation et va
répondre à la loi antiouvrière de Trudeau par une
plus
grande mobilisation et plus d'actions avec analyse pour donner une
nouvelle direction aux relations de production et à la politique
qui est favorable aux travailleurs.
Les travailleurs des postes rejettent les menaces
du gouvernement et défendent fermement
leurs demandes
- Louis Lang -
Alors que les travailleurs des postes mènent
leurs grèves
tournantes à l'échelle du pays pour appuyer leurs justes
revendications, Postes Canada, agissant selon les directives du
gouvernement Trudeau, continue de refuser de tenir des
négociations
sérieuses.
Le syndicat a proposé de résoudre les
problèmes relatifs à la santé
et la sécurité, la question de la surcharge de travail
des employés, du
paiement des FFRS pour toutes les heures travaillées et de
l'insécurité
provenant des menaces de travail précaire par l'introduction de
«
postes flexibles ». La Société des postes a
ignoré ces propositions
sérieuses et refuse même d'en discuter. Les dirigeants de
Postes Canada
ont plutôt proféré des menaces et des ultimatums
contre les travailleurs pour
qu'ils mettent fin à leurs actions et acceptent des
conditions d'emploi dont ils savent qu'elles sont inacceptables aux
travailleurs. (Voir ci-dessous la
proposition récente de Postes Canada, à
prendre
ou alors faire face à la criminalisation.)
Postes Canada a simplement écarté les
justes revendications des
travailleurs comme si elles n'existaient pas et a eu recours aux
menaces de lockout ou d'une loi du gouvernement pour criminaliser les
travailleurs des postes, les forcer à renoncer à leurs
revendications
et à accepter les reculs.
Pour Postes Canada et le gouvernement Trudeau, les
droits des
travailleurs et la libre négociation collective n'existent tout
simplement pas. Suivant les directives du gouvernement Trudeau, Postes
Canada démantèle les parties de la convention collective
qui
contiennent des droits que les travailleurs ont gagnés
après de
nombreuses années de
lutte et de sacrifices.
Le gouvernement Trudeau prétend que Postes
Canada agit seul, pour
dissimuler le fait que les travailleurs des postes sont
confrontés aux
pleins pouvoirs exécutifs du Cabinet fédéral. En
vertu de ses pouvoirs
exécutifs, le gouvernement choisit et maintient en place la
direction
de Postes Canada de même que les politiques qui satisfont
l'oligarchie financière dirigeante.
Les déclarations creuses du premier ministre
dans lesquelles il
exhorte les deux parties « à résoudre leurs
différends rapidement et à
parvenir à un accord » sont de la pure hypocrisie
libérale. Où était
Trudeau depuis un an alors que Postes Canada a fait la sourde oreille
aux travailleurs des postes ? Les questions de santé et
sécurité,
la surcharge de travail, l'imminence du travail précaire et les
problèmes non résolus des FFRS qui ne reçoivent
pas un salaire adéquat
sont bien connus et documentés. Le dernier ultimatum de la
société des
postes, que les travailleurs abandonnent leurs revendications et
acceptent son diktat, montre qu'elle n'a aucune intention de tenir des
négociations sérieuses et de « résoudre les
différends rapidement ».
Alors que Trudeau prétend qu'il garde ses
distances par rapport aux
négociations, il menace constamment les travailleurs que «
toutes les
options sont sur la table » s'ils ne cessent pas leurs
grèves
tournantes et n'abandonnent pas leurs revendications. Tout le monde
sait que cela prépare une loi pour criminaliser le droit de
grève des
travailleurs et forcer ces derniers à abandonner les
négociations et à
s'en remettre aux décisions d'un arbitre.
Trudeau a fait des déclarations pieuses lors des
dernières
élections lorsqu'il s'est engagé à «
respecter les travailleurs », à ne
pas être « autoritaire » et à ne pas
s'immiscer dans les relations et
les négociations entre les travailleurs et leurs employeurs, des
choses pour lesquelles il avaut critiqué le gouvernement Harper.
Cette
prétention
était pour duper les crédules parce que lorsqu'il est
question de travailleurs
qui luttent pour leurs droits, le gouvernement libéral
révèle au grand
jour sa brutalité.
La farce des négociations avec Postes Canada a
atteint son
paroxysme. La Société des postes et le gouvernement
Trudeau s'unissent
et complotent pour créer une crise qui est le résultat de
leur refus de
négocier avec les travailleurs des postes. Dès le
début, leur plan
consistait à attaquer le droit des travailleurs de faire
la
grève et de
dire leur mot sur leurs conditions de travail par le biais de
négociations constructives avec leur employeur.
Le gouvernement propose aux travailleurs des choix
inacceptables
qui sont en contradiction avec leur droit à des relations de
production
qui soutiennent leur droit collectif de négocier de
bonne foi leurs conditions d'emploi afin de résoudre des
problèmes qui
sont bien connus. Pendant un an, on leur a dit de ne pas
recourir à des moyens de pression et de plutôt accepter
les propositions de
la société des postes et de se voir imposer un contrat
par un arbitrage
exécutoire volontairement ou par le biais d'une loi de retour au
travail de Trudeau. Postes Canada et Trudeau ont collaboré pour
priver
les travailleurs des postes de leur droit de négocier leurs
conditions
d'emploi.
Les postiers n'ont pas hésité une seconde
à rejeter la proposition
et l'arrogance de la société des postes et la
criminalisation que le
gouvernement leur impose. Les grèves tournantes se poursuivent
malgré
les menaces de l'oligarchie dirigeante.
Dans un communiqué de presse du 19
novembre, le président national
du STTP, Mike Palacek, a déclaré : « Nous
n'accepterons pas l'arbitrage
obligatoire pour régler nos différends avec Postes
Canada. Nous avons
le droit de négocier collectivement et d'utiliser la
négociation pour
parvenir à un règlement. »
Les justes revendications des travailleurs qui
s'attaquent au
taux élevé de blessures débilitantes et visent
à faire reconnaître le droit des
FFRS d'être payés pour toutes les heures
travaillées, à éliminer la
surcharge de travail des facteurs et à empêcher
l'entreprise de créer
de plus en plus d'emplois précaires méritent le plein
appui de
tous les Canadiens.
À
titre d'information
Le Feuilleton des avis antiouvrier
du gouvernement Trudeau
Feuilleton des avis No 355
Le mercredi 21 novembre 2018
14 heures
Dépôt de projets de loi émanant
du gouvernement
20 novembre 2018 — Le ministre de l'Emploi, du
Développement de la main-d'oeuvre et du Travail — Projet de loi
intitulé « Loi prévoyant la reprise et le maintien
des services postaux ».
Recommandation
(Conformément à l'article 79(2) du Règlement)
Son Excellence la Gouverneure générale
recommande à la Chambre des communes l'affectation de deniers
publics dans les circonstances, de la manière et aux fins
prévues dans une mesure intitulée « Loi
prévoyant la reprise et le maintien des services
postaux ».
[...]
Affaires émanant du gouvernement
No 25 — 20 novembre 2018 — Le leader du
gouvernement à la Chambre des communes — Que, nonobstant tout
article du Règlement ou usage habituel de la Chambre, il soit
disposé de la manière suivante d'un projet de loi inscrit
au nom de la ministre de l'Emploi, du Développement de la
main-d'oeuvre et du Travail et
intitulé Loi prévoyant la reprise et le maintien des
services postaux :
a) le projet de loi pourra être lu deux fois ou
trois fois lors d'une même séance ;
b) au plus deux heures seront accordées aux
délibérations à l'étape de la
deuxième lecture, après l'adoption du présent
ordre ;
c) lorsque le projet de loi aura été lu
une deuxième fois, il sera renvoyé à un
comité plénier ;
d) tout vote demandé pendant les travaux du
Comité sera renvoyé à la fin de l'étude du
projet de loi par le Comité ;
e) au plus une heure sera accordée aux
délibérations à l'étape du comité
plénier ;
f) au plus une demi-heure sera accordée aux
délibérations à l'étape de la
troisième lecture, sous réserve qu'aucun
député ne prenne la parole pendant plus de dix minutes
lors de cette étape et qu'aucune période de questions et
commentaires ne soit autorisée après l'intervention de
chaque député ;
g) à l'expiration des périodes
prévues au présent ordre, toute
délibération de la Chambre ou du comité
plénier sera, s'il y a lieu, interrompue aux fins du
présent ordre, puis toute question nécessaire pour
disposer de l'étape à l'étude à ce moment
sera mise aux voix immédiatement et successivement, sans plus
ample débat ni amendement, et il
ne pourra y avoir vote différé ;
h) lorsque, en vertu des dispositions de cet ordre, le
Président interrompra des délibérations afin de
mettre immédiatement aux voix la question relative à une
affaire alors en discussion devant la Chambre, la sonnerie d'appel des
députés fonctionnera pendant au plus trente minutes ;
i) dès la première lecture du projet de
loi, et ce, jusqu'à ce que le projet de loi soit lu une
troisième fois, la Chambre ne s'ajournera pas, sauf en
conformité d'une motion présentée par un ministre
de la Couronne ;
j) aucune motion d'ajournement du débat à
quelque étape que ce soit ne pourra être proposée,
sauf si elle est présentée par un ministre de la
Couronne ;
k) lors des délibérations du
comité plénier, aucune motion portant que la
séance soit levée ou que le comité fasse rapport
de la question ne pourra être proposée, sauf si elle est
présentée par un ministre de la Couronne.
[...]
La proposition de Postes Canada:
prenez-la ou c'est la criminalisation
La proposition suivante de Postes Canada montre
bien qu'elle
n'a pas l'intention de négocier avec ses employés. Aucune
des préoccupations des travailleurs des postes ne se retrouve
dans cette prétendue offre, qui contient même un
pot-de-vin insultant. Les dirigeants du STTP ont rejeté
la proposition avec mépris.
La soi-disant proposition :
- une période de trève, effective
immédiatement et jusqu'au 31 janvier 2019, ce qui va
au-delà de la période de pointe du temps des fêtes,
des forts volumes d'expéditions du lendemain de Noël et des
retours en janvier des achats du temps des fêtes. Pendant la
période de trève, le STTP ne fera pas la grève et
ne mènera aucune
autre action au travail, et la Société des postes ne
mettra pas les employés en lockout ;
- le début immédiat d'une nouvelle
médiation avec un médiateur nommé d'un commun
accord avec le gouvernement, jusqu'à la fin de la
trève ;
- une prime spéciale pouvant aller
jusqu'à 1 000 $ pour les employés
représentés par le STTP, qui sera versée à
la fin de janvier s'il n'y a pas d'interruption de travail avant la fin
de la trève ;
- le rétablissement pour les membres du STTP des
deux conventions collectives, y compris tous les avantages sociaux des
employés, pour la durée de la trève ;
- en l'absence d'une entente au 31 janvier, le
médiateur soumettra des recommandations de règlement. Si
elles ne sont pas acceptées par les parties, un arbitrage
exécutoire sera imposé.
Reportage
photo
Les grèves tournantes se poursuivent
Les travailleurs des postes poursuivent de
manière militante leurs grèves tournantes à
l'échelle du pays. Voici des photos des actions qui ont
été menées du 6 au 16 novembre.
Carbonear; Benoit's Cove, Terre-Neuve
Deer Lake, Terre-Neuve
Goose Bay; Wabush City, Labrador
Port Hood, Nouvelle-Écosse
New Glasgow, Nouvelle-Écosse
Liverpool, Nouvelle-Écosse
Yarmouth, Nouvelle-Écosse
Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec
Beloeil, Québec
Chabanel, Montréal, Québec
Duvernay, Laval, Québec
Montréal Nord, Québec
Cornwall, Ontario
Trenton, Ontario
Pembroke, Ontario
Napanee, Ontario
Bobcaygeon, Ontario
Lindsay, Ontario
Scarborough, Ontario
Toronto, Ontario
Niagara Falls, Ontario
Windsor, Ontario
Amherstburg, Ontario
Milton, Ontario
Newmarket, Ontario
Barrie, Ontario
Wasaga Beach, Ontario
Georgetown, Ontario
Orillia, Ontario
Muskoka; Kirkland Lake, Ontario
New Liskeard, Ontario
Cranbrook, Colombie-Britannique
Kamloops, Colombie-Britannique
Vancouver, Colombie-Britannique
Victoria, Colombie-Britannique
Prince Rupert, Colombie-Britannique
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