18 octobre 2018
Les travailleurs défendent la
dignité du travail et
les droits de tous à l'échelle du pays
Des enjeux clés sont toujours
non
résolus dans la lutte des
travailleurs des postes
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Le 28 septembre 2018, les travailleurs des postes de tout le pays se
sont rassemblés devant leurs endroits de travail pour dire
à Postes Canada «Il ne reste plus beaucoup de temps:
Négociez maintenant! ». Sur la photo: rassemblement
à Scarborough en Ontario.
Des
enjeux
clés
demeurent
non
résolus aux postes
• Le Syndicat des travailleurs et travailleuses
des postes remet un préavis
de grève de 72 heures - Louis Lang
La lutte des
travailleurs pour la sécurité du transport aérien
• Les pilotes d'avion canadiens intensifient
leur campagne pour des mesures
de réduction de la fatigue
Le droit aux soins de
santé en Nouvelle-Écosse
• Les Néo-Écossais en action pour
défendre ce qui leur appartient
de droit - Kevin Corkill
La lutte contre
l'offensive antisociale au Québec
• Les syndicats de la fonction publique
avertissent le gouvernement Legault
de ne pas couper de postes dans le secteur public - Pierre
Chénier
Le droit à un
moyen de subsistance en Ontario
• Une journée d'action pour dire Non!
à la menace du gouvernement Ford d'abroger la loi 148
Les travailleurs de
soutien à l'éducation du nord de l'Alberta
défendent leurs
droits!
• Les travailleurs de soutien du district
scolaire catholique de Living Waters obtiennent une entente -
Peggy
Askins
Les travailleurs
forestiers du nord de la Colombie-Britannique défendent la
dignité du travail
• Les travailleurs de scieries du nord de la
Colombie-Britannique en grève
contre des concessions antiouvrières
Des enjeux clés demeurent non
résolus aux postes
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des
postes remet un préavis de grève de 72 heures
- Louis Lang -
Prince-Georges, Colombie-Britannique, le 28 septembre 2018
Le 16 octobre, suite à près
de 11 mois de négociations, dont une période de
conciliation, le Conseil exécutif national du Syndicat des
travailleurs et travailleuses des postes a remis un «
préavis de grève de 72 heures » à
Postes Canada au nom des factrices et facteurs ruraux et suburbains
(FFRS) et de l'unité urbaine.
La convention collective des FFRS s'est terminée le 31
décembre 2017 et celle de l'unité urbaine le 31
janvier 2018. Dans un bulletin émis par le syndicat,
celui-ci déclare que « si aucune entente
négociée n'est conclue, la grève commencera le
lundi 22 octobre, à minuit une minute (00
h 01) ».
Le Conseil exécutif national a aussi
annoncé qu'il a choisi de tenir des grèves tournantes et
que les endroits où elles auront lieu et leur intensité
ne sont pas encore décidés. Le syndicat semble
espérer continuer de négocier jusqu'à la
dernière minute pour en arriver à une entente.
Dans un bulletin aux travailleurs des postes, le
comité de négociation des FFRS et de l'unité
urbaine rapporte qu'après des négociations aussi longues
et en dépit de tous les efforts du syndicat, plusieurs des
enjeux majeurs demeurent non résolus et que les deux parties
« ont encore des positions très éloignées
sur un grand nombre de vos
revendications ».
Les enjeux majeurs non résolus sont les
suivants :
1) Postes Canada propose des augmentations de
salaire de 1,5 % pour chacune des années d'un contrat
de 4 ans, rétroactives au 1er
février 2018. Ce taux est inférieur au taux actuel
d'inflation qui est d'environ 2,5 %.
2) Les enjeux reliés à la surcharge
de travail des facteurs et aux mises à jour des
itinéraires ne sont
pas résolus. Il faut trouver des solutions pour régler le
problème de la charge de travail qui affecte physiquement les
facteurs. Une grande partie du problème provient des actions
irresponsables de Postes Canada visant à rejeter le fardeau de
la grande
augmentation du volume des colis sur le dos des facteurs et des
travailleurs internes. Les vastes profits que Postes
Canada a annoncés ces dernières années ont
été réalisés par l'intensification de
l'exploitation des travailleurs, en forçant un plus petit nombre
de travailleurs à absorber une plus grande charge de travail.
Cela s'est fait notamment
par le temps supplémentaire obligatoire et en sacrifiant la
santé et la sécurité des travailleurs. Les
travailleurs de Postes Canada s'attendent à faire face à
une charge de travail encore plus lourde avec la livraison à
domicile de cannabis légalisé vendu en ligne.
3) La sécurité d'emploi et la tentative de
Postes Canada d'imposer encore plus de travail précaire sont des
enjeux sérieux. Dans le Groupe 2 (les travailleurs
externes), la Société des postes veut avoir le droit de
ne
pas combler les postes vacants afin de pouvoir éliminer des
positions en déclarant qu'elles sont excédentaires. Dans
le
Groupe 1 (les travailleurs internes), Postes Canada
cherche à créer des positions à temps plein
«flexibles» dans lesquelles les travailleurs
peuvent être appelés à travailler entre 4
et 12 heures par jour. Cette proposition dangereuse permettrait
à Postes Canada de ne pas créer de véritables
positions à temps plein
lorsque les heures travaillées indiquent clairement qu'il faut
en créer. Cela serait un sérieux recul par rapport
à ce qui existe présentement dans la convention
collective.
4) En ce qui concerne les Groupes 3 et 4
(les services techniques), Postes Canada propose de nouvelles
échelles de salaire afin de combiner des classifications
présentement en vigueur dans de nouvelles classifications. La
discussion se mène à ce sujet mais l'information qui a
filtré est très générale et n'indique pas
clairement
comment les propositions de la Société des postes vont
affecter les salaires et quelles classifications vont être
éliminées.
Le syndicat réclame que le problème des
blessures au travail soit abordé car le nombre des blessures a
augmenté de 43 % depuis deux ans. On lit dans un
communiqué émis par le syndicat le 16 octobre que
«Postes Canada doit aussi régler le problème des
accidents du travail qui ont augmenté de 43 % au cours
des deux dernières années. Aujourd'hui, le taux de
blessures invalidantes chez les facteurs et factrices est huit fois
plus élevé que dans le reste du secteur
fédéral, qui comprend le débardage, les mines, le
transport routier et les chemins de fer».
En ce qui concerne les FFRS, bien que le syndicat ait
gagné son grief sur l'équité salariale pour les
employés ruraux, Postes Canada refuse toujours de modifier le
Système de mesure des itinéraires. Ce changement est
pourtant essentiel si l'on veut que les FFRS obtiennent un nombre
d'heures garanti et soient payés pour toutes les heures
travaillées. En plus, les FFRS insistent pour être
payés directement par Postes Canada lorsqu'ils sont en
congé pour un accident de travail, comme le sont les facteurs et
les travailleurs internes de l'unité urbaine.
St-Jean, Terre-Neuve, le 28 septembre 2018
Peterborough, Ontario, le 28 septembre 2018
Toronto,Ontario, le 28 septembre 2018
La lutte des travailleurs pour la
sécurité du transport aérien
Les pilotes d'avion canadiens intensifient
leur campagne pour des mesures de
réduction de la fatigue
L'incident potentiellement
catastrophique de 2017 met en lumière
la lutte
que mènent sans relâche les travailleurs du transport
aérien
contre
les pratiques non sécuritaires
L'Association des pilotes d'Air Canada
et la Coalition Ciel plus sûr, qui regroupe les 9 000
pilotes d'avions de passagers et de fret du
Canada, intensifient leur campagne pour des mesures modernes de
réduction de la fatigue. Ils le font suite à une
étude réalisée sur un incident potentiellement
tragique qui s'est produit à l'aéroport principal de San
Francisco en 2017.
Lors de cet incident, un avion d'Air Canada arrivant de
Toronto avait failli atterrir sur une piste secondaire où
attendaient quatre gros porteurs remplis de passagers prêts
à décoller. Seulement quatre mètres
séparaient l'Airbus A320 d'Air Canada de l'un des quatre avions
stationnés sur la piste. Les pilotes avaient réussi
à remonter à la dernière seconde
et à éviter une catastrophe.
Le Bureau américain de la sécurité
des transports (NTSB) a déclaré que la fatigue des
pilotes d'Air Canada a été un des principaux facteurs de
ce désastre évité de peu (grâce à
l'acuité mentale que les pilotes ont réussi malgré
tout à démontrer pour éviter la catastrophe).
Selon le NTSB, le pilote
responsable du vol était éveillé depuis 19
heures consécutives et son copilote depuis 12 heures. Aucun
des deux n'avait fait de sieste
pendant le vol et les deux respectaient les règles en vigueur de
Transports Canada.
Le NTSB a aussi souligné que la manière
dont les messages sont transmis aux pilotes par les compagnies
aériennes peut porter à confusion. Ce 7
juillet 2017, la configuration des pistes à
l'aéroport de San Francisco avait été
changée en raison de réparations. Ce genre d'information
est relayée par les transporteurs aux pilotes dans
des messages qui sont souvent écrits dans un langage technique
difficile à déchiffrer. Dans cet incident, les
changements aux configurations des pistes se trouvaient à la
huitième page d'un document de 10 pages dont la
présentation utilise un langage qui s'apparente à la
programmation informatique.
Les revendications de l'Association des pilotes d'Air
Canada (APAC)
Dans son communiqué du 26 septembre, l'APAC
rappelle les principales revendications que les pilotes canadiens ont
présentées à Transports Canada en ce qui concerne
la
réduction de la fatigue. Elle écrit : « L'APAC
s'est jointe à d'autres groupes de pilotes pour réclamer
que le gouvernement canadien mette fin à des années
d'atermoiements et corrige les règles imparfaites, notamment en
prenant les mesures suivantes :
« Il faut s'attaquer à la fatigue des
pilotes qui assurent des long-courriers de nuit en limitant à
huit heures et demie de vol les périodes de service en
soirée - conformément aux conclusions de l'étude
de la NASA ;
« Il faut s'assurer que tout système de
gestion des risques liés à la fatigue se base sur les
limites prescrites par la science,
ce qui exige des données pouvant être
vérifiées d'une façon indépendante ainsi
que l'approbation et la supervision rigoureuses de Transports Canada
avant de s'écarter de la période de service
maximale ;
« Les pilotes - qu'ils transportent des passagers
ou du fret - devraient avoir les mêmes limites qui les
protègent contre la fatigue, instaurées en même
temps, peu importe la taille de leurs avions. »
Aucune de ces mesures, qui ont été
élaborées par les pilotes, ceux-là mêmes
à qui nous confions notre sécurité quand nous
voyageons par avion, ne se retrouve dans l'ébauche de
règlement que Transports Canada a publiée en juillet.
Selon l'ACPA, les revendications des pilotes correspondent à ce
que la science et les pratiques internationales
recommandent et doivent être incorporées dans la
réglementation proposée par Transports Canada.
Les mesures sur la fatigue proposées par
Transports Canada
La Coalition Ciel plus sûr émet
plusieurs critiques au projet de règlement de Transports Canada
concernant les heures de travail des membres d'équipage et les
périodes de repos. Selon les pilotes, les grands transporteurs
aériens se plaignent que les mesures proposées pour
réglementer les heures de travail vont réduire leurs
profits et
créer une crise dans la planification des horaires. Selon Ciel
plus sûr, la pression exercée par les compagnies est en
train de pousser Transports Canada à abaisser ses propositions
de réglementation déjà entièrement
inadéquates.
Les pilotes critiquent le projet de règlement
qui permettra aux pilotes de voler jusqu'à 10,5 heures la
nuit sur des vols long-courriers, Cette proposition compromet le
sommeil des pilotes lors du retour à la base après un vol
outre-mer ou pour des périodes de service commençant la
nuit. Ils demandent que les périodes de service pour les
vols du soir soient fixées à 8,5 heures de temps de
vol.
L'ébauche de règlement proposé
autorise 112 heures de vol en moins de 28 jours. Les pilotes
revendiquent une durée de vol maximale de 100 heures
sur 28 jours, ce qui correspond à la norme mondiale
de 100 heures ou moins. En vertu de la réglementation
proposée, le Canada sera l'un des trois pays seulement
à autoriser les pilotes professionnels à effectuer plus
de 100 heures de vol en une seule période de 28 jours.
Les deux autres pays sont l'Inde et le Bangladesh.
En ce qui concerne la période de service
maximale sur une année, le projet de règlement impose un
temps de service maximal de 2400 heures, ce qui fera du Canada le
pays ayant les limites de temps de service les plus
élevées au monde. À titre de
référence, l'Union européenne a un temps de
service maximal de 1900
à 2000 heures par an. Selon les pilotes canadiens, les
limites de service doivent également tenir compte de l'heure du
jour et assurer une récupération et un repos
adéquats, ce qui n'est pas le cas du présent
règlement de Transports Canada.
Les pilotes soulignent que le système de
signalement des cas de fatigue prévu dans le projet de
règlement autorise les représailles et les sanctions
à l'encontre des travailleurs. Ils demandent que le signalement
de la fatigue soit fait sans crainte de représailles. Comme il
n'existe pas de garanties explicites dans le règlement
proposé, les pilotes
qui se déclarent fatigués vont être exposés
aux caprices d'exploitants vindicatifs. Les pilotes disent qu'ils
appuieront un système de réglementation uniquement s'il
offre aux pilotes professionnels une protection contre les
représailles lorsqu'ils signalent des problèmes de
fatigue et d'autres problèmes de sécurité.
L'insistance que doivent démontrer
les pilotes montre à quel point le problème des
représailles est devenu aigu, comme il l'est dans le cas des
travailleurs ferroviaires.
Les pilotes s'opposent également fermement au
Système de gestion des risques liés à la fatigue
(SGRF) proposé dans la nouvelle réglementation, qui
comprend des limites que les pilotes dénoncent
déjà comme inacceptables. Ils soulignent aussi que
presque toutes les limites normatives établies dans le projet de
règlement peuvent être
contournées - sans surveillance ou approbation de la part de
l'organisme de réglementation.
Le SGRF permet aux transporteurs de s'exempter des
règles selon leur propre plan d'affaires et leurs autres
considérations qui sont dictées par l'objectif de la
réalisation du profit maximum. Selon les syndicats de pilotes ,
« cela va permettre aux exploitants de faire passer les
considérations commerciales avant le souci de la
sécurité, donc créer
une faible marge de sécurité parfaitement inacceptable
pour les passagers aériens du Canada et les localités et
quartiers à proximité des aéroports ».
Selon les estimations du gouvernement, le SGRF sera mis en oeuvre par
les exploitants sur un maximum de 20 % des vols
réglementés. Cela veut dire qu'un pourcentage important
de vols va être effectué sans supervision effective. Dans
son document d'information sur le projet de règlement,
Transports Canada présente de façon honteuse les
systèmes de gestion des risques liés à la fatigue
comme quelque chose de positif, alors qu'ils perpétuent
l'auto-réglementation des entreprises.
Transports Canada écrit : « Les
systèmes de gestion des risques de fatigue permettent aux
exploitants aériens d'adapter les politiques, les
procédures et les pratiques afin de gérer les risques de
fatigue dans le cadre d'une activité. Ces systèmes
offrent aussi davantage de souplesse aux exploitants, y compris ceux
qui assurent des services
de fret aérien, à condition qu'ils puissent
démontrer un niveau équivalent de sécurité.
À titre d'exemple, un exploitant aérien pourrait avoir la
permission de prolonger le temps de service de vol prescrit s'il
respecte les exigences des systèmes de gestion des risques de
fatigue et s'il montre que ni la vigilance ni la fatigue ne seront
touchées. »
« La gestion des risques de fatigue »
et « davantage de souplesse aux exploitants » sont le
refrain néolibéral criminel de la gestion des risques et
de l'efficacité qui vise à garantir des profits plus
élevés aux monopoles. Cette auto-réglementation au
nom des profits et de l'efficacité est imposée aux
travailleurs, aux communautés et
au pays. Cela contrevient à la pratique et à la
conception moderne selon lesquelles il faut éliminer les dangers
et les dommages causés aux personnes et à la nature en
faisant en sorte que ceux qui font le travail déterminent
comment celui-ci doit se faire, dans le contexte d'ensemble de
l'humanisation
des endroits de travail et de l'environnement social et
naturel.
Ces propos présomptueux de Transports Canada
montrent que ce gouvernement, à l'instar du gouvernement Harper,
refuse de prendre ses responsabilités et de contraindre les
transporteurs aériens à respecter les normes de
santé et de sécurité les plus
élevées possibles comme une question de principe,
conformément aux revendications et à la
vision des choses moderne de ceux qui font le travail.
Les pilotes et les autres travailleurs du transport
aérien prennent en main cette lutte pour une conception et une
approche éclairées et modernes en ce qui concerne la
réglementation du transport aérien. Le
quasi-désastre qui s'est produit à San Francisco
démontre qu'il ne faut pas reculer. Tous les travailleurs
canadiens doivent applaudir et
appuyer les pilotes et leur lutte contre Transports Canada et s'en
inspirer pour intensifier leur propre lutte pour une nouvelle direction
de l'économie, contrôlée par ceux qui font le
travail.
Le droit aux soins de santé en
Nouvelle-Écosse
Les Néo-Écossais en action pour
défendre
ce qui leur appartient de droit
- Kevin Corkill -
Shelburne, le 13 octobre 2018
Le 13 octobre, des actions ont eu lieu partout en
Nouvelle-Écosse pour défendre le système de
santé public en tant que droit. La situation
dans la plupart des régions rurales est à un niveau
critique devenu encore plus catastrophique par l'annonce des
libéraux de Stephen McNeil de fermer les hôpitaux
Northside
General dans le
nord de Sydney et le New Waterford Condolidated. Cette décision
reflète une tendance de l'offensive
néolibérale antisociale qui est de fermer les
hôpitaux et les remplacer par des services réduits et des
alternatives lamentables. Les résidents ruraux du Cap Breton
doivent maintenant se déplacer jusqu'à 40 minutes
pour avoir accès à un
médecin tandis que d'autres n'en ont tout simplement pas et
doivent se rendre à l'urgence pour recevoir des soins.
Le gouvernement dit que certains des services qui
étaient livrés dans les deux hôpitaux qui doivent
fermer seront déménagés à
l'hôpital régional de Cap Breton, à Sydney, dont
l'urgence est la deuxième en importance dans la province, et
où il y a déjà une pénurie de personnel
pour traiter des nombreux problèmes et des besoins des
résidents.
Les médecins, infirmières et autres
professionnels de la Nouvelle-Écosse dans le domaine de la
santé ont mis de l'avant de nombreuses revendications et des
suggestions pour subvenir aux nombreux besoins en services de
santé. Cependant, comme dans tous les autres domaines de la vie
sous le système impérialiste, ces préoccupations
et ces idées tombent dans l'oreille d'un sourd. Tout ce qui ne
sert pas les demandes et les intérêts privés des
riches et de leurs représentants au gouvernement est simplement
mis de côté.
Lors de la manifestation à Sydney, la docteure
Margaret Anne Fraser a présenté ses suggestions pour
remédier
à la situation, touchant par exemple au
recrutement, à une planification des ressources pour une plus
grande flexibilité des médecins, à des lits de
soins de longue durée par la construction de centres de soins
qui pourraient
éventuellement être transformés en logements
durables si les besoins venaient à changer dans l'avenir, etc.
Sur un ton optimiste qui reflète sa confiance
dans le peuple à résoudre des problèmes si on lui
donne l'opportunité de le faire, tout en mettant en garde
contre le danger de ne pas agir, la docteure Fraser a dit :
«
Je ne crois pas que le système soit défectueux, mais je
crois par contre qu'il est dangereusement
surexploité. »
Lors du rassemblement dans le nord de Sydney, la
docteure Stephanie Langley et trois autres médecins locaux sont
intervenus : « Depuis la mise en place de cette nouvelle
autorité de la santé, la lutte est des plus ardues et les
décisions sur vos soins de santé sont prises par des
cadres supérieurs qui vivent à Halifax — il y a un
mépris
flagrant pour les opinions des médecins qui travaillent dans les
communautés », a-t-elle dit.
Elle a parlé du problème de «
Qui décide » . Commet se peut-il que ceux qui sont
les experts et qui font le travail, qui savent comment se posent les
problèmes, n'ont pas de façon de mettre leurs
idées en oeuvre et de les mener à terme ? Qui sont
ceux qui empêchent les travailleurs de résoudre les
problèmes et les privent de
leur droit à un système de santé moderne ?
Ceux qui exercent le pouvoir politique refusent
d'écouter les voix du peuple qui exige ses droits.
L'élite dirigeante empêche les travailleurs
médicaux de permettre au peuple d'exercer son droit aux soins de
santé, tout comme elle empêche les enseignants et les
autres membres du personnel de l'éducation de répondre
aux besoins des étudiants et à leur droit à
l'éducation.
Un système de gouvernancequi prive les personnes
des
droits qu'elles possèdent en tant qu'êtres humain ne
lui apporte
aucun honneur et montre à tous que le renouveau
démocratique qui investit le peuple du pouvoir est à
l'ordre du jour. Par leurs actions pour défendre et
réclamer le droit aux soins de santé, les
Néo-Écossais expriment leur détermination à
s'investir du pouvoir de
décider et à bâtir le nouveau.
Digby, le 13 octobre 2018
Windsor, le 13 octobre 2018
La lutte contre l'offensive antisociale
au Québec
Les syndicats de la fonction publique avertissent
le gouvernement Legault de ne pas couper
de postes dans le secteur public
- Pierre Chénier -
Réunis en point de presse le lundi 15
octobre, des syndicats et organisations communautaires ont averti le
gouvernement Legault que son engagement de couper 5 000
postes dans le secteur public est inacceptable. Ils ont aussi
demandé l'adoption de mesures contre le travail précaire,
qui est de plus répandu au Québec
comme d'ailleurs dans le reste du Canada, comme l'augmentation
immédiate du salaire minimum à 15 $ l'heure,
des horaires de travail connus au moins 5 jours à l'avance
et au moins 10 jours de congé payés par année
pour maladie et raisons familiales pour tous les travailleurs et
travailleuses du Québec.
Lors de ce point de presse, le président du
Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Christian
Daigle, a déclaré que la réduction de la fonction
publique pendant les années du gouvernement Couillard, a
déjà causé une sérieuse diminution des
services en région qui doit être renversée.
« Couper dans la fonction publique, c'est «
couper dans l'os parce qu'il y a longtemps qu'il n'y a plus de gras
à couper » a déclaré le
président du Syndicat des professionnels du gouvernement du
Québec (SPGQ), Richard Perron.
Il faisait ainsi allusion à l'affirmation du
premier ministre Legault comme quoi, en réduisant les effectifs
de la fonction publique, il ne vise qu'à réduire le
« gaspillage » qui s'y fait selon lui et non à
toucher aux services. Ceci est un mantra de l'offensive antisociale
néolibérale, la soi-disant différenciation entre
les services administratifs
et les services directs à la population, pour justifier le
démantèlement des services publics dans leur ensemble et
leur privatisation.
Le résultat des coupures dans les
ministères du Transport
et de la Sécurité publique
Il a été
révélé que de tous les ministères du
Québec, le ministère des Transports est un de ceux qui
ont été le plus saignés à blanc depuis le
début ses années 1990. Son personnel a
été coupé d'environ la moitié et une grande
part de ses activités ont été
transférées au secteur privé avec le personnel
lui-même. Le personnel
expérimenté de la sécurité civile agissant
au sein du ministère de la Sécurité publique a
été encouragé à partir et les effectifs de
techniciens et les effectifs ouvriers ont même connu une baisse
absolue de leur nombre de 2004 à 2016.
On l'a bien vu lors de la gestion désastreuse
des ministères responsables, le ministère de la
Sécurité publique et le ministère des Transports,
lors de la tempête de neige qui a frappé le Québec
du 11 au 16 mars 2017. Des centaines de personnes ont
été coincées dans leur voiture sur une autoroute
pour des périodes allant
de 4 à 13 heures, sans aide sauf celle que les
automobilistes se sont procurée mutuellement et celle des
pompiers qui sont intervenus directement en l'absence d'intervention
des ministères concernés. Six personnes au moins sont
décédées pendant ces journées dans diverses
régions du Québec.
C'est à tout cela que les travailleurs de la
fonction publique et les autres travailleurs s'opposent, en leur nom et
en notre nom.
Le droit à un moyen de subsistance
en Ontario
Une journée d'action pour dire Non! à la
menace
du gouvernement Ford d'abroger la loi 148
Rassemblement devant le ministère du Travail, le 15
octobre 2018
Le 15 octobre, une journée d'action
à l'échelle de la province a été
organisée pour dire au gouvernement Ford de ne pas toucher aux
modifications apportées à la législation du
travail dans la loi Un plan pour l'équité en milieu
de travail et de meilleurs emplois, 2017 .
Près de 50 lignes de piquetage, de
rassemblements et de blitz de sensibilisation ont été
organisés dans toute la province dans le cadre de la campagne
Quinze dollars et Justice, en collaboration avec la
Fédération des travailleurs et des travailleuses de
l'Ontario (FTO) et ses syndicats membres. Unifor a également
encouragé ses membres à
participer aux manifestations.
Un rassemblement a eu lieu au ministère du
Travail à Toronto. Plusieurs intervenants ont souligné
que les modifications des salaires et des conditions de travail
contenues dans la loi 148 ne suffisent pas pour vivre
correctement dans une ville comme Toronto, mais font néanmoins
une grande différence dans la vie de nombreux
travailleurs pauvres - les travailleurs issus des minorités et
les travailleuses - dont les deux tiers travaillent à temps
partiel et occupent plusieurs emplois. Un contingent de femmes
métallos, venues à Toronto pour une conférence
intitulée Femmes d'acier, a participé au rassemblement.
Parallèlement à ces manifestations, le
SEFPO a pris des mesures dans les collèges communautaires pour
marquer le premier anniversaire de la grève des professeurs. Des
actions ont été organisées sur tous les campus des
collèges pour rejeter les tentatives de nombreux collèges
de nier aux travailleurs le droit d'organiser des
événements
syndicaux « de nature politique » sur leur campus.
« Nous défendons les droits des
travailleurs soutenus par la loi 148, Un plan pour
l'équité en milieu de travail et de meilleurs emplois
, y compris un salaire minimum de 15 dollars l'heure, un salaire
égal pour un travail égal et des congés de maladie
pour les travailleurs temporaires et contractuels. Si les
collèges
veulent interdire aux travailleurs de parler de leurs droits, ils
doivent savoir que c'est tout le SEFPO qu'ils vont devoir
affronter », a déclaré le président du
SEFPO, Warren (Smokey) Thomas.
En septembre, la ministre du Travail, Laurie Scott, a
menacé de suspendre l'augmentation du salaire minimum
à 15 dollars l'heure prévue par la loi et qui
entrera en vigueur le 1er janvier 2019 ; le 2
octobre, le premier ministre Doug Ford a repris cette menace. Le
ministre du Développement économique, Jim
Wilson, a été plus explicite en déclarant que la
loi de 2017, Un plan pour l'équité en milieu de
travail et de meilleurs emplois , était en cours de
révision et que certaines parties de la loi « vont
probablement disparaître ».
Dans la période qui a
précédé la journée d'action du 15
octobre, les organisateurs de la campagne du Quinze dollars et Justice
ont dit : « À moins que des mesures
législatives ne soient prises, des déclarations de ce
type peuvent être interprétées comme des ‘ballons
d'essai'. Les gouvernements font des déclarations pour jauger la
réaction du public à une initiative. La façon dont
le public réagit aide le gouvernement à décider
s'il va aller de l'avant ou pas, ou même aller plus loin. C'est
pourquoi ce que nous faisons maintenant est vraiment
important. » D'autres mobilisations vont être
organisées.
Ottawa
Peterborough
Ajax
Newmarket
North Bay
Collège Georgian, Barrie
Collège George Brown, Toronto
Toronto, ministère du Travail
Université de Toronto
Parkdale
Université York
Mississauga
Brampton
Hamilton
St. Catharines
Waterloo
Guelph
London
Tillsonburg
Collège du Sault, Sault -Ste-Marie
Les travailleurs de soutien à
l'éducation du nord de l'Alberta
défendent leurs droits!
Les travailleurs de soutien du district scolaire
catholique de Living Waters obtiennent une entente
- Peggy Askin -
Après deux ans et demi de négociations et
une grève de 18 jours, les travailleurs de soutien à
l'éducation du district scolaire catholique de Living Waters ont
voté en faveur des recommandations du médiateur pour en
arriver à une entente. La commission scolaire a aussi
accepté le rapport et les travailleurs sont retournés au
travail
le 17 octobre.
Le personnel de soutien des écoles catholiques
de Living Waters travaille dans les communautés d'Edson, de
Slave Lake et de Whitecourt, à l'ouest et au nord-ouest
d'Edmonton. Il a déclenché sa grève
le 28 septembre après que la commission scolaire eut
entrepris des démarches pour imposer un lockout. Les
travailleurs, membres
du Syndicat des employés et employées provinciaux de
l'Alberta (SEEPA), section locale 71, travaillent comme
aide-enseignants dans les classes, assistent les élèves
à la bibliothèque, entretiennent et nettoient les
écoles et fournissent tout le soutien administratif
nécessaire au bon fonctionnement des écoles. Le SEEPA
écrit: « Les
enfants ont besoin de soutien à l'école.
L'éducation ne peut fleurir que dans des endroits
sécuritaires où les livres sont accessibles, où
les corridors sont propres, où on retrouve des visages
familiers, où il y a des mentors qui comprennent les besoins des
étudiants et où le bureau est
organisé. » Les
conditions de travail des travailleurs sont les
conditions d'apprentissage des élèves.
La section locale SEEPA 71 était en
négociations depuis 2016 et a fermement défendu sa
revendication d'une entente qui fournirait des heures de travail
stables, bien définies et une année de travail
prévisible et constante. La lutte était aussi pour une
augmentation de salaire qui prend en compte le coût de la vie et
qui reflète la valeur
du travail réalisé. Le personnel de soutien a
décidé d'aller en grève pour mettre fin à
une situation où on leur demandait d'en faire plus avec moins,
puisque les heures sont réduites et le nombre
d'élèves par classe continue d'augmenter, a dit le
vice-président du SEEPA Rod Feland. Il a ajouté: «
Le personnel de soutien travaille des
heures instables ce qui fait qu'il est impossible pour les
élèves d'avoir une routine constante et les ressources
dont ils ont besoin pour exceller dans un environnement
pédagogique sécuritaire et favorable à leur
apprentissage. »
La nouvelle entente garantit aux employés
réguliers à temps plein au moins un nombre de
journées de travail équivalent aux journées
d'école des élèves pendant l'année. Parmi
les recommandations du médiateur, il y a aussi un minimum
d'heures de travail quotidien garanties dans toutes les fonctions.
En vertu de l'ancienne entente, les travailleurs
n'avaient pas d'heures de travail garanties. La longueur «
normale » d'une journée de travail et le nombre
d'heures de travail par semaine fixés pour chaque fonction
pouvaient être réduits ou augmentés selon le bon
vouloir de l'employeur. Aussi la moyenne des « heures
normales »
était-elle fixée sur une durée de toute une
année scolaire plutôt que d'une période de paie.
Non seulement le travail précaire rend-il la vie difficile pour
les travailleurs, il engendre une situation chaotique pour les
élèves, ce qui a des répercussions réelles
et importantes sur leurs conditions d'apprentissage. « Le plus
de 120 travailleurs de
Living Waters que le SEEPA représente avec fierté ont
toujours été conscient de la valeur de leur travail,
parce qu'ils sont aussi conscients de la valeur de leurs
élèves et de l'importance d'une éducation de
qualité que ces membres contribuent à fournir chaque
jour », a dit Feland.
Par leurs actions, les travailleurs et leurs
communautés ont défendu le principe que l'éducation
est
un
droit !
Les étudiants ont débrayé
le 28 septembre à l'école St. Joseph à
Whitecourt pour se joindre aux travailleurs rassemblés à
l'extérieur. Ils ont continué de participer aux lignes de
piquetage avant et après leurs cours et pendant leur temps
libre, comme l'ont fait les étudiants de Holy Redeemer
à
Edson et St. Francis of Assisi à Slave Lake.
Les parents ont publié des vidéos sur You Tube pour
exprimer combien ils respectaient et estimaient les travailleurs de
l'éducation qui travaillent avec leurs enfants avec des besoins
particuliers. Le 9 octobre, une femme qui s'est identifiée
comme une grand-mère a interrompu les négociations afin
de remettre une lettre au directeur. Elle a dit
aux défenseurs de l'éducation sur les lignes de
piquetage : « Je ne peux exprimer à quel point
j'appuie ce que vous faites ici. » Ce ne sont que quelques
exemples de l'appui et de l'encouragement que les travailleurs ont
reçus.
Félicitations aux travailleurs de Living Waters
pour leur défense de l'éducation et à leurs
communautés qui leur ont fourni un appui militant pendant toute
la durée de la grève.
Les travailleurs forestiers
du nord de la Colombie-Britannique
défendent la dignité
du travail
Les travailleurs de scieries du nord
de la Colombie-Britannique en grève
contre des concessions antiouvrières
Piquet à Tolko près de Williams Lake, le 16
octobre, 2018 (M. Lamb-Yorksi)
Le 16 octobre, les travailleurs de scieries du
nord de la Colombie-Britannique, membres de la section
locale 1-2107 du Syndicat des Métallos, ont entrepris des
grèves tournantes en dressant une ligne de piquetage devant
l'usine Lakeview Lumber de Tolko à Williams Lake. Ils veulent
forcer les propriétaires représentés par le
Conseil sur les relations de travail de la partie intérieure
nord (CONIFER) à retirer leur diktat pour des concessions
antiouvrières. Le président de la section locale, Brian
O'Rourke, a dit qu'il s'agit « de la deuxième étape
de notre
processus et notre plan est de continuer et de maintenir les
grèves rotatives chez les employeurs membres de
CONIFER ». Les compagnies membres de CONIFER comprennent
Canfor, Conifex, Tolko, Hampton Affiliates, Dunkley Lumber, West Fraser
et Lakeland Mills et sont réparties sur tout le territoire de la
partie intérieure centrale et nord de la province.
La convention collective des travailleurs s'est
terminée le 30 juin. À la fin du mois de septembre,
le comité de négociation du syndicat a tenu cinq jours de
négociation avec les compagnies de CONIFER en présence
d'un médiateur et a dû constater que CONIFER insiste pour
que ses demandes de concessions soient le sujet discuté
pendant les négociations. La section locale a finalement
demandé au médiateur de se retirer et a demandé
que les travailleurs cessent de faire du temps supplémentaire
à partir du 6 octobre, en tant que première
étape de leurs moyens de pression. En août, les
travailleurs avaient voté un mandat de grève
à 93 % . Le 3
octobre, le syndicat a remis un préavis de grève
de 72 heures et est donc dans une position de grève
légale depuis le 6 octobre.
Parmi les principales demandes de concessions on
compte :
- une convention collective de six ans
- une offre salariale provocatrice de 0.5 % d'augmentation
pendant 4 ans et de 1,5 % pendant deux ans
- un nouveau taux pour les nouveaux engagés qui débute
à 85 % du taux actuel
- l'obligation des travailleurs qui sont sur des quarts de travailleurs
alternatifs de travailler à temps simple lors des congés
fériés
- le passage de la période de probation des nouveaux
employés de 30 à 60 jours
- l'interdiction aux travailleurs d'être
représentés par le syndicat aux entrevues qui peuvent
mener à des mesures disciplinaires
- le transfert des coûts des avantages sociaux vers les
travailleurs
Le 1er vice-président de la section
locale 1-2017 du Syndicat des Métallos, Paul French, a dit
que « la compagnie veut nous enlever des choses pour lesquelles
nous nous sommes battus et que nous avons remportées au fil des
années ». En réponse aux activités des
employeurs, le président Brian O'Rourke a dit que les
travailleurs vont frapper les entreprises de CONIFER
stratégiquement et « les ramener à la table [de
négociation] ».
CONIFER réclame ces concessions bien que les
prix du bois-d'oeuvre soient élevés depuis un bon moment.
Même s'ils ont baissé ces dernières semaines, ils
ont atteint les 650 dollars par 1000 pieds-planches en juin.
En 2017, West Fraser a déclaré un profit de 596
millions et Canfor un profit de 345 millions,
une augmentation de 151 millions de dollars par rapport
à 2016.
Le directeur exécutif de CONIFER Mike Bryce a
dit que les entreprises forestières recherchent une entente qui
tient compte des « réalités à long terme
d'une industrie cyclique » plutôt que des conditions
actuelles sur les marchés.
Les travailleurs rejettent cet argument
intéressé et revendiquent leur droit à des
conditions de travail qui correspondent au travail qu'ils font et qui
sont négociées. Ils ne peuvent certainement pas faire
reposer leurs demandes sur les tribulations et les vicissitudes d'une
industrie qui a comme fondement la poursuite du profit privé
étroit des
monopoles.
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