13 septembre 2018
Les travailleurs des Postes d'une
seule voix
Postes Canada doit rendre des comptes!
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Les
travailleurs
des
Postes
d'une
seule voix
• Postes Canada doit rendre des comptes!
À titre
d'information
• L'état des négociations entre
le STTP et Postes Canada
Brûlés
par Phénix
• Les fonctionnaires fédéraux
exigent que les problèmes du système de paye
Phénix soient réglés - Peggy
Askin
• La campagne de l'AFPC pour réparer le
système de paye Phénix
Ce saccage du Canada
ne doit pas passer!
• Tenue d'un piquet militant à Calgary
pour s'opposer à l'abandon des circuits d'autobus par Greyhound
et explorer de nouvelles solutions
• Intervention de Nicole Montford lors du
piquet à Calgary pour s'opposer
à la fermeture des liaisons
d'autobus par Greyhound
Les travailleurs des Postes d'une seule
voix
Postes Canada doit rendre des comptes!
Les factrices et facteurs ruraux et suburbains
manifestent à Paradise à Terre-Neuve en août 2016
pour l'équité salariale pour les factrices et facteurs
des zones urbaines.
Le 28 août 2018, Postes Canada a
annoncé dans les médias monopolisés une
perte au deuxième trimestre de 242 millions de dollars. Cette
prétendue perte a été annoncée au moment
d'une augmentation de près de 20 % des revenus de la livraison
de colis au deuxième trimestre.
Cette annonce tombe à
un moment crucial des négociations entre Postes Canada (PC) et
le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes (STTP).
Certains soupçonnent que l'annonce d'une perte financière
est une tentative malhonnête de PC de faire pression sur le
syndicat dans cette période de médiation pour une
nouvelle convention suite à la rupture des négociations
à la fin de juin
La perte en question n'est pas réelle mais est le
produit d'une astuce comptable qui permet à Postes Canada de
déterminer le montant potentiel nécessaire pour
régler le conflit d'équité salariale qui perdure
avec les facteurs et factrices ruraux et suburbains (FFRS)
syndiqués avec le STTP. Ce conflit perdure depuis plus de deux
ans parce que Postes Canada refuse tout simplement de respecter les
justes revendications de ses employés ruraux et suburbains.
À ce jour, Postes Canada a refusé d'en arriver à
un règlement dans le processus de médiation sur
l'équité salariale même si la procédure
judiciaire a permis de conclure que les près de 8 000 FFRS
reçoivent en salaire au moins 25 % de moins que les facteurs
urbains. 80 % des FFRS sont des femmes. Une décision juridique
issue d'arbitrage du 31 mai 2018 affirme que, bien que les facteurs
urbains et les FFRS soit embauchés sur la base de
capacités semblables au travail et dans la livraison du
courrier, un fossé important existe entre eux. Dans sa
décision, l'arbitre n'a imposé aucune mesure corrective
à la société d'État pour qu'elle rectifie
la situation mais a plutôt avisé le syndicat et Postes
Canada de poursuivre les négociations et, à défaut
d'une entente avant le 31 août 2018, l'arbitre déciderait
de l'indemnité. Les deux parties attendent sa décision
sur le montant de cette indemnité.[1]
Le chiffre de 242 millions de dollars est un
estimé de la société d'État du montant
requis pour compenser les FFRS en raison de ces années de
discrimination et de violation de leurs droits à des salaires et
des avantages sociaux similaires à ceux obtenus par leurs
collègues du secteur urbain.
En réalité, même si la
société d'État a déclaré une perte
comptable, elle n'a pas versé un seul cent aux travailleurs en
compensation de ces années de violation de leurs droits.
Tout ce bruit par Postes Canada, avec l'aide des
médias monopolisés, au sujet d'une « grave perte
financière » n'est qu'une tentative pitoyable de
dissimuler que pendant des années la société
d'État a violé les lois fédérales touchant
à l'équité salariale et qu'elle a non seulement
sous-payé ces employées, mais leur a imposé de
lourdes
conditions de travail en plus de les priver d'avantages sociaux
auxquels elles avaient droit.
Même si aujourd'hui l'heure de
vérité a sonné et l'équité
salariale, c'est la loi, Postes Canada prétend toujours que le
fait d'accorder aux travailleurs les salaires et les avantages sociaux
auxquels ils ont droit sur le plan judiciaire et moral, occasionnera de
«
graves difficultés financières » à la
société d'État. Pour ceux qui contrôlent
Postes Canada, et selon leur conception du monde antisociale, les
travailleurs qui produisent la valeur postale en transportant des
lettres et des colis du point A au point B sont un « coût
de production » débilitant. Cette conception du monde
rétrograde a
imprégné toute la lutte sur l'équité
salariale et aussi les négociations pour des conventions
collectives avec le STTP.
Les dirigeants de la société
d'État ne méritent que mépris pour ce coup
publicitaire de perte de deuxième trimestre et d'en faire une
question dans les négociations actuelles pour une nouvelle
convention. Ces dirigeants antisociaux cherchent à punir tous
les postiers pour une compensation que la société
d'état doit verser puisqu'elle est
responsable d'avoir violé pendant de nombreuses années
les droits des FFRS. Cela ne doit pas passer et ne passera pas.
Les travailleurs et travailleuses des postes
représentent un contingent important de la classe
ouvrière canadienne. Les postiers, avec l'appui militant des
membres de leurs communautés, sont déterminés
à tenir la société d'État responsable de
ces nombreuses années d'injustice subies par les FFRS. Les
Canadiens rejettent ces tactiques de
négociation éhontées des dirigeants de la
société d'État qui refusent d'assumer leurs
responsabilités pour leur crime de discrimination contre les
FFRS et déclarent que l'indemnité qu'ils doivent verser
est une « perte » pour s'en servir comme instrument de
chantage dans ces négociations. Méprisable et
inacceptable ! Tous unis pour une
convention acceptable pour tous les travailleurs et travailleuses des
postes.
Note
1. Voir article du 19 juin du Forum
ouvrier — L'arbitrage
n'a pas résolu les décennies
d'injustice subies par les FFRS.
À titre d'information
L'état des négociations entre le STTP
et Postes Canada
Les négociations entre le Syndicat des
Travailleurs et Travailleuses des Postes et Postes Canada sont rompues
depuis la fin de juin 2018. Dans la première semaine de
juillet, le syndicat a été informé de la
nomination de deux conciliateurs et du début de la
période de conciliation.
En vertu du Code canadien du travail, il y a une
période de conciliation de 60 jours qui, selon
l'échéancier, est arrivée à terme le 4
septembre 2018. Cette période peut être
prolongée avec le consentement des deux parties.
La conciliation doit être suivie d'une «
période de refroidissement de 21 jours » qui
prendrait fin le 25 septembre 2018, après quoi, en
vertu du Code du travail, le droit de grève ou de lockout serait
en vigueur une minute après minuit le 26
septembre 2018.
Le vendredi 7 septembre 2018, le syndicat a
reçu des offres globales de Postes Canada pour les
négociations avec les postiers urbains et les facteurs ruraux et
suburbains. Le syndicat affirme que les propositions de la
société d'État sont « inacceptables et
irrespectueuses » et que l'offre globale est truffée
de reculs et de «
chevaux de Troie ». Récemment le syndicat a tenu un
vote de grève national de ses membres de toutes les sections
locales. Il a annoncé les résultats de ce vote le 9
septembre 2018 : 93,8 % des postiers urbains
et 95,9 % des facteurs ruraux et suburbains ont voté
en faveur de la grève s'il n'y a pas
entente avec Postes Canada.
Dans un bulletin syndical on peut lire que le
comité de négociation est présentement en
réunion « pour déterminer la prochaine étape
à suivre en réponse à l'offre globale de Postes
Canada ».
Brûlés par Phénix
Les fonctionnaires fédéraux exigent que
les problèmes du système de paye Phénix soient
réglés
- Peggy Askin -
Les fonctionnaires du gouvernement fédéral
représentés par l'Alliance de la Fonction publique du
Canada (AFPC) ont confronté le premier ministre Justin Trudeau
à son arrivée pour une soirée de financement
à Edmonton le 5 septembre. Ils ont dénoncé le
refus du gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour
résoudre les
problèmes persistants du système de paye Phénix.
Les
travailleurs ont organisé un rassemblement animé pour
transmettre leur message : Arrangez le système de paye
maintenant ! Il ne suffit pas que le gouvernement reconnaisse le
problème et affirme comprendre les difficultés qu'il a
causées ; il faut prendre des mesures
sérieuses pour l'arranger maintenant !
Marianne Hladun, vice-présidente
exécutive régionale, Prairies, de l'AFPC, a
expliqué l'objectif de ce rassemblement : « Les
fonctionnaires fédéraux ne sont pas payés
correctement depuis près de deux ans et quand nous avons appris
que le premier ministre allait être en ville, nous avons
pensé qu'il était important qu'il voit les visages
des gens qu'il ne paye pas. »
À l'occasion de la fête du
Canada, l'AFPC
a lancé une campagne nationale pour « souligner
le
grand dévouement des fonctionnaires fédéraux qui
continuent de servir la population du Canada malgré les
problèmes de paye causés par Phénix qui leur
polluent l'existence depuis deux ans ». L'AFPC affirme que
Phénix a
causé de grandes difficultés aux fonctionnaires du
gouvernement fédéral, qui font face à un stress
sans fin, notamment à cause des payes qu'ils ne reçoivent
pas et le harcèlement des agences de recouvrement. Malgré
les difficultés imposées par le fiasco de la paye
Phénix, « Nos membres continuent d'aller travailler parce
qu'ils
se soucient
réellement des Canadiens et des services qu'ils leur
offrent », a souligné Chris Aylward, président
national de l'AFPC
Plus de la moitié des 290 000
fonctionnaires du gouvernement fédéral payés dans
le cadre du système Phénix ont été
sous-payés, surpayés ou pas du tout payés,
avec 577 000 problèmes de rémunération
impayés. Ils peuvent rester des semaines sans paye. S'ils sont
payés en trop, l'AFPC souligne que le gouvernement
exige le remboursement du « montant brut » des
trop-payés et non le montant net après impôt, et
que d'autres retenues sur la paie ont réduit le montant brut,
entraînant ainsi encore plus de difficultés. Les
travailleurs n'ont pas encore reçu les dédommagements qui
leur sont dus pour des dommages causés ou ni d'aide pour les
personnes qui
connaissent des difficultés financières.
Le gouvernement Harper a embauché IBM pour
remplacer le système de paye qui existait, affirmant que cela
permettrait « d'économiser » 70 000$ par an en
éliminant un grand nombre de travailleurs fédéraux
internes. Au lieu de cela, on estime que le projet de loi visant
à corriger les problèmes de Phénix atteindra 1,2
milliard de dollars en plus des dommages subis par les fonctionnaires.
La mise en oeuvre du système d'IBM a été
approuvée par le gouvernement même s’il était
évident que le système n'était pas prêt
à être lancé et les essais appropriés
n'avaient pas été faits, et malgré les demandes de
l'AFPC de reporter la deuxième phase de la mise en oeuvre.
Forum ouvrier demande aux Canadiens d'appuyer
les revendications des fonctionnaires du gouvernement
fédéral d'arranger le système paye maintenant et
de s'opposer aux stratagèmes pour payer les riches où les
intérêts privés sont payés des millions au
détriment des travailleurs et des services qu'ils offrent.
Arrêtez de payer les riches !
Investissez dans les programmes sociaux !
La campagne de l'AFPC pour réparer
le système de paye Phénix
Forum ouvrier s'est entretenu avec Marianne
Hladun, vice-présidente exécutive régionale,
Prairies, de l'AFPC au sujet de la campagne du syndicat et de la
réponse du gouvernement. Elle a expliqué que, selon le
gouvernement, celui-ci travaille à résoudre le
problème et comprend les difficultés que cela occasionne
pour les gens, mais le gouvernement n'a pas tenu ses promesses. Il doit
prendre la situation au sérieux et régler le
problème, a-t-elle déclaré.
Hladun a expliqué que le gouvernement a
maintenant annoncé son intention de supprimer le système
Phénix et de conclure un contrat avec une autre
société privée pour un nouveau système. La
nouvelle demande de propositions (DDP) ne se termine que le 24
août 2020, dans deux ans. Cela signifie qu'il faudra plus de deux
ans avant même qu'une entreprise ne soit choisie et que ne
commence le travail pour concevoir le nouveau système. «
C'est ridicule, a déclaré Hladun. Ce ne sont que de
solutions de fortune et de relations publiques. Le gouvernement peut
bien prétendre qu’il va faire une nouvelle DPP, mais nos
fonctionnaires ne sont toujours pas payés ou, s'ils le sont, ils
sont sous-payés ou trop payés. »
La présidente de l'Institut professionnel de la
fonction publique du Canada, Debi Daviau, demande au gouvernement
fédéral d'essayer le système de l'Agence du revenu
du Canada en attendant le remplacement de Phénix. Daviau
souligne que des systèmes alternatifs sont
déjà disponibles au sein du gouvernement et peuvent
être adaptés à
l'ensemble de la fonction publique fédérale.
Ce saccage du Canada ne doit pas passer!
Tenue d'un piquet militant à Calgary pour
s'opposer à l'abandon des circuits d'autobus par Greyhound
et explorer de nouvelles solutions
Les Calgariens ont organisé un piquet et une
discussion animée lors de la Fête du travail pour
s'opposer à la fermeture imminente des lignes d'autobus
Greyhound dans l'Ouest canadien et le nord de l'Ontario et discuter de
solutions.
Au début de juillet, Greyhound Canada
a annoncé qu'après le 31 octobre 2018, elle cesserait ses
activités sur toutes ses lignes d'autobus dans l'Ouest canadien
et le nord de l'Ontario, à l'exception d'une route en
Colombie-Britannique. La cessation de ces services n’est rien de moins
que de la destruction nationale. Un lien de transport sera
éliminé qui est vital pour de nombreux Canadiens dans les
régions rurales, dont un grand nombre de personnes parmi les
plus vulnérables de la société. En outre, 450
travailleurs de Greyhound représentés par la section
locale 1374 du Syndicat uni du transport au Canada (ATU) perdront leur
emploi.
L'organisatrice Nicole Montford a déclaré
au début du piquet : « Les autobus sont un service
essentiel qui permet aux gens et aux communautés de rester
branchés. De manière très concrète, ces
compressions font que le monde devient moins accessible et nos villes
et villages de plus en plus isolées.
Montford a également parlé de la
nécessité pour Greyhound de répondre aux besoins
des aînés, notamment ceux qui nécessitent des soins
médicaux uniquement disponibles dans les grandes villes, des
peuples autochtones qui ont besoin de moyens de transport sûrs et
fiables et des étudiants qui utilisent les transports en commun
pour aller à l'école. Elle a appelé le
gouvernement fédéral à rencontrer les
représentants de l'ATU et à trouver une solution publique
pour répondre aux besoins des communautés rurales de
l'Ouest canadien et du nord de l'Ontario.
Après ces mots d'ouverture, tout le monde a
été invité à prendre la parole et presque
tout le monde avait quelque chose à dire pour défendre le
droit des Canadiens à un service de transport par autobus
sécuritaire et abordable. Les intervenants ont
donné des exemples de la façon dont les liaisons
d'autobus nationales et régionales sont nécessaires pour
les travailleurs canadiens. Une jeune femme métisse a
souligné à quel point ce service d'autobus est important
pour les peuples autochtones, affirmant qu'il faut améliorer le
service de transport pour qu'il n'y ait pas d'autres routes des larmes.
Le gouvernement Trudeau aime parler de réconciliation avec les
peuples autochtones mais une véritable réconciliation
nécessite des actions concrètes sur cette question et
bien d'autres, a-t-elle déclaré.
Une autre personne a soulevé la question du
rôle vital des services nationaux et régionaux de
liaisons par autobus pour l'économie, lien essentiel permettant
aux individus d'atteindre leur plein potentiel et de contribuer en tant
que
membres à part entière de la société.
Les militants du PCC(M-L)
ont souligné que les monopoles à capitaux
étrangers n'ont aucun intérêt dans notre pays. Ils
considèrent le peuple et son économie comme un objet
à exploiter pour leurs intérêts privés
étroits. Ils ne devraient pas être autorisés
à prendre des décisions importantes qui bouleversent la
vie des gens et nuisent à l'économie, comme la fermeture
de Greyhound. C'est le peuple qui doit décider à la fois
de la direction de l'économie et des moyens de transport
nécessaires pour assurer leur reproduction élargie et
répondre aux exigences et aux besoins des Canadiens.
Le Canada est un pays ; les sociétés de
transport monopolistes ne devraient pas être autorisées
à exploiter les lignes les plus rentables entre les grandes
villes au détriment du reste du pays. Les revenus provenant du
service sur les liaisons rentables devraient être utilisés
pour subventionner les lignes moins fréquentées. Le
Canada après tout est un pays immense. Pourquoi ne pas explorer
la possibilité de travailler de concert avec Postes Canada pour
desservir les collectivités éloignées en combinant
la livraison accrue de colis et de plus importants transports en commun
des passagers ? Les travailleurs qui voient la nécessité
d'un mode de transport en commun sécuritaire, qui ont
formé des travailleurs professionnels au coeur d'une
économie intégrée moderne, devraient être
ceux qui en sont responsables et qui le contrôlent. Les
travailleurs qui ont à coeur la situation de ces
communautés et veulent de servir les intérêts
généraux de la société peuvent trouver des
solutions à nos problèmes qui favorisent le peuple et
contribue à humaniser l'environnement social et naturel, ont dit
les militants du PCC(M-L).
Un mode de transport en commun sûr et abordable
au Canada est un droit fondamental. Les discussions concernant les
solutions à la fermeture de Greyhound reflètent les
efforts des travailleurs pour s'investir du pouvoir et défendre
les droits des personnes et la dignité de tous.
À qui l'économie ?
À nous l'économie !
Qui décide ? C'est nous qui
décidons !
Arrêtez de payer les riches !
Augmentez les investissements
dans les programmes sociaux !
Intervention de Nicole Montford lors du piquet
à Calgary pour s'opposer à la fermeture des
liaisons d'autobus par Greyhound
[...]
je
veux
féliciter
haut
et fort nos amis de Winnipeg qui ont
organisé un événement lors de la marche et du
barbecue à l'occasion de la Fête du travail. C'est
fantastique que deux événements se déroulent
simultanément aujourd'hui dans deux villes et deux provinces
différentes. Je pense que cela montre vraiment que nous ne
sommes pas seuls et que de nombreuses autres personnes au Canada se
sentent interpellées.
Comme vous le savez tous, Greyhound a annoncé en
juillet qu'il allait mettre fin à ses services dans l'Ouest
canadien dès le 31 octobre. Comme le transport en commun
dans les villes, les autobus sont un service essentiel pour garder le
contact entre les gens et les communautés. De manière
très concrète, ces compressions font que le
monde devient moins accessible en maintenant nos villes et villages de
plus en plus isolées. En outre, bon nombre des personnes parmi
les plus vulnérables de notre société
dépendent des autobus pour aller d'une communauté
à l'autre et accéder à des services essentiels qui
ne sont disponibles que dans les grands centres urbains.
Par exemple, les aînés ont souvent besoin
de soins médicaux de spécialistes qui ne sont disponibles
que dans les grandes villes. S'il n'y a pas de service d'autobus, ces
personnes âgées doivent décider entre quitter leur
communauté et obtenir les soins dont elles ont besoin. C'est un
choix que personne ne devrait avoir à faire.
Les femmes autochtones sont
également menacées par ces choix. Le rapport
intérimaire de l'enquête sur les femmes autochtones
disparues et assassinées indique clairement que l'un des
principaux facteurs est le manque de moyens de transport sûrs,
abordables et fiables. C'est déjà un problème
constaté et ces fermetures ne feront qu'empirer les
choses.
Les étudiants sont également
touchés. Bien que de nombreux étudiants qui poursuivent
des études postsecondaires viennent de villes, nombreux sont
ceux qui viennent de communautés rurales. Les étudiants
ruraux ne devraient pas avoir à choisir entre leur avenir et
visiter leur famille.
Nous sommes en septembre et aucun plan n'a
été annoncé par le gouvernement
fédéral ou par les gouvernements provinciaux pour faire
face à cette crise imminente des transports. Le gouvernement
fédéral doit encore rencontrer les représentants
de l'ATU. Greyhound a démontré l'échec du
marché à fournir ce service essentiel. C'est pourquoi
nous sommes ici aujourd'hui.
Nous appelons à l'action du gouvernement dans ce
dossier. Une solution publique est nécessaire pour assurer le
transport non seulement entre nos grandes villes, mais aussi dans
toutes les communautés rurales qui composent l'Ouest canadien et
le nord de l'Ontario.
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Site web: www.pccml.ca
Email: forumouvrier@cpcml.ca
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