7 décembre 2017
Le traitement abusif de nos
travailleurs
accidentés
et malades doit cesser!
Défendons la dignité du
travail! Luttons pour les
droits de tous et toutes!
- K.C. Adams -
PDF
Joignons-nous
aux
actions
du
Réseau
ontarien
des groupes de travailleurs
accidentés le 11 décembre pour défendre les droits
et la dignité des travailleurs accidentés et
malades
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Le traitement
abusif de nos travailleurs accidentés et
malades doit cesser!
• Défendons la dignité du
travail! Luttons pour les droits de tous
et de toutes! - K.C. Adams
Non à la
violation du droit de conscience!
• Quatre enseignantes de l'Ontario suspendues
pour avoir refusé de se soumettre au diktat du collège
• La violation du droit de conscience des
enseignants
est inacceptable - Enver Villamizar
• Les suspensions à La Cité
illustrent les raisons pour lesquelles la liberté
académique est primordiale - Syndicat des
employés de la fonction
publique de l'Ontario
La discrimination des
femmes demeure une réalité
• Les droits ne sont pas négociables!
• Le gouvernement Trudeau refuse par
intérêt étroit de renverser la législation
antisyndicale et anti-femmes de l'ère Harper - Peggy
Morton
Les paramédics
du Québec intensifient leur lutte pour des conditions qui
correspondent au travail important qu'ils font
• Les paramédics bloquent l'accès
à l'édifice du ministère de la Santé
à Québec pour exiger le déblocage des
négociations - Pierre
Chénier
Mettons fin aux attaques de l'État
contre nos travailleurs
accidentés et malades!
Défendons la dignité du travail!
Luttons pour les droits de tous et de toutes!
- K.C. Adams -
Le 11 septembre, jour de l'ouverture du parlement de l'Ontario, le
Réseau ontarien des groupes
de travailleurs accidentés a lancé une campagne à
l'échelle de la province pour défendre le
droit des travailleurs à une indemnisation.
La façon dont la société traite
les travailleurs accidentés et
malades est un trait important qui nous permet de savoir si elle est
moderne et civilisée. Tous les travailleurs doivent savoir que
s'ils
sont blessés au travail ou tombent malades, ils seront
traités, eux et
leur famille, avec respect et dignité. Ils doivent savoir et
réaliser
en pratique que
leur niveau de vie va être maintenu et garanti, sans qu'il soit
remis
en question ou contesté. Ils doivent savoir et réaliser
en toute
tranquillité d'esprit que des professionnels bien formés
vont leur
fournir tout ce qu'il faut pour les aider à retrouver la
santé et,
si ce n'est pas possible, pour leur garantir un niveau de vie canadien
avec des
alternatives pour qu'ils puissent vivre une vie bien remplie. Si le
pire se produit et que le travailleur est tué au travail ou
meurt d'une
maladie professionnelle, l'État doit, par le biais des
programmes
sociaux, prendre sa responsabilité et garantir que la famille du
travailleur maintienne son niveau de vie.
Malheureusement, selon les
régimes actuels d'indemnisation des
travailleurs à travers le pays, ce n'est pas le cas. Les
travailleurs
sont souvent soumis à des procédures bureaucratiques
cauchemardesques
organisées par l'État et à des soupçons qui
entravent et ne favorisent
pas leur rétablissement et mènent souvent à plus
de misère et
d'angoisse.
Les pratiques antiouvrières des régimes d'indemnisation
des
travailleurs sont un réquisitoire contre le Canada, en tant que
pays de
régression et non civilisé et non un digne membre de la
famille moderne
et cultivée des nations.
Le fait même que les groupes de travailleurs
accidentés doivent
constamment faire de l'agitation pour améliorer les
régimes existants
montre que l'État canadien se soucie si peu et fait si peu pour
ses
travailleurs blessés ou malades. Le fait que les travailleurs
accidentés soient forcés de faire de l'agitation pour
recevoir un
traitement civilisé
parce que le régime actuel refuse de traiter la classe
ouvrière avec la
dignité et le respect qu'elle mérite, est un
sérieux réquisitoire
contre le Canada, ses relations de production et l'État. C'est
au crédit de la classe ouvrière canadienne qu'en
dépit de ce traitement méprisant la demande de justice
pour les travailleurs accidentés est de plus en plus un cri de
ralliement parmi les travailleurs partout au Canada.
Les travailleurs produisent la valeur dont notre
société et le
peuple dépendent pour leur bien-être et leur existence.
Pourquoi l'État
traite-t-il les producteurs avec un tel mépris et les
condamne-t-il en
tant que coût plutôt que de les honorer en tant que
producteurs de
toute la valeur ? Qu'est-ce qui pousse les élites
dirigeantes à cracher
sur
les travailleurs qui créent les conditions sociales et
matérielles pour
l'existence de la société et de l'économie ?
La seule réponse possible
est que l'élite impérialiste au pouvoir considère
que les travailleurs
accidentés drainent la richesse sociale qu'elle convoite, en
tant
qu'esclaves salariés superflus facilement remplaçables
sur le marché du
travail d'esclaves salariés.
Le mépris antiouvrier manifesté par ceux
qui possèdent et
contrôlent l'économie trouve son origine dans le
privilège de classe et
leur conviction que des travailleurs qui sont gravement
accidentés,
malades ou âgés devraient simplement être
remplacés et jetés au rebut
comme des machines bonnes pour la ferraille. Une fois que les
travailleurs
sont accidentés, malades ou trop âgés pour
travailler, les élites
dirigeantes cherchent à les remplacer sur le marché des
esclaves
salariés et à éliminer toute réclamation de
la part des travailleurs
accidentés, malades ou retraités à la valeur que
la classe ouvrière
produit.
Ce caractère régressif et cette
inhumanité proviennent de l'être
social et de la vision de ceux qui possèdent et contrôlent
l'économie
socialisée, ceux qui ne font pas le travail réel qui
produit la valeur,
mais qui profitent du travail de ceux qui le font. Leur mépris
pour les
travailleurs trouve son origine dans le privilège de classe et
est à
l'origine
de la lutte de classe constante des travailleurs accidentés pour
leurs
droits et pour vivre dans la dignité. Le contrôle de ceux
qui ne
travaillent pas mais qui profitent du travail de la classe
ouvrière est
la cause première de pourquoi les lieux de travail ne sont pas
humanisés et que les conditions dangereuses persistent. Agir
autrement
et améliorer les
conditions et les soins pour les malades, les accidentés et les
retraités voudrait dire prendre du revenu dans les coffres des
riches.
Il faut confronter et combattre la vision antisociale et
antitravailleur de l'élite dirigeante sur toutes les questions,
la
condamner et finalement la renverser en tant que vision dominante de la
société.
Par des actions organisées avec analyse, la
classe ouvrière est
déterminée à faire prévaloir dans la
société sa vision prosociale
moderne et civilisée. Cela veut dire que dans l'ici et le
maintenant il
faut lutter pour des investissements accrus dans des programmes sociaux
tels ceux qui sont destinés au soin des travailleurs malades ou
accidentés.
Cela signifie que les travailleurs doivent condamner et bannir de la
conscience collective la vision antisociale de l'élite
dirigeante qui
méprise les producteurs réels, la classe ouvrière.
Le système actuel
d'attaques de l'État contre nos travailleurs malades et
accidentés
montre que l'élite dirigeante est inapte à gouverner.
Avec une vision prosociale aux commandes de
l'économie et de
l'État, les ouvriers seraient confiants que si un accident ou
une
maladie leur arrivait, les programmes sociaux entreraient en action
pour assurer leur rétablissement rapide sans que leur niveau de
vie et
celui de leur famille n'en souffre. Sous un régime prosocial,
les
travailleurs
auraient confiance que s'ils se blessent au travail, tout serait fait
pour assurer leur bien-être et leur sécurité, et
qu'ils seraient en
mesure de continuer à mener une vie entière et productive
selon au
niveau où ils en sont capables.
Les travailleurs naissent de la société
et produisent la valeur que
le peuple et la société requièrent pour leur
existence. Les
travailleurs sont le fondement humain d'une société
moderne. Ils ont
besoin et méritent le respect et l'aide sans réserve de
la société en
toutes circonstances.
Arrêtons les attaques
organisées par l'État contre nos
travailleurs malades et accidentés ! Augmentez les
investissements dans
les programmes sociaux !
Joignez-vous au mouvement de la classe
ouvrière pour bâtir les institutions indépendantes
des travailleurs qui
luttent pour une nouvelle direction prosociale de
l'économie !
Non à la violation du droit de
conscience!
Quatre enseignantes de l'Ontario suspendues pour avoir
refusé de se soumettre au diktat du collège
Équipe volante d'étudiants et de membres du personnel
scolaire le 28 novembre 2017 après
une protestation silencieuse à la réunion du conseil
d'administration du Conseil des
employeurs des collèges à Toronto
La Cité collégiale, le collège
public francophone à Ottawa, a
suspendu quatre enseignantes sans solde jusqu'au 26 janvier pour
«
insubordination ». Les trois enseignantes à temps
plein et
l'enseignante à charge partielle, qui travaillent au Programme
de
thérapie respiratoire, ont refusé de signer un contrat
avec le collège
qui
garantissait que toutes les compétences nécessaires
requises des
étudiants allaient être acquises avec trois semaines
d'enseignement de
moins, pour que l'année académique finisse comme
prévu à la fin
d'avril. Les enseignantes à temps plein suspendues
représentent tout le
personnel à temps plein du programme.
Les thérapeutes respiratoires aident les gens
qui souffrent de
problèmes pulmonaires, notamment dans des procédures de
traitement de
traumatismes, d'anesthésie et de maintien des fonctions vitales.
La
thérapie respiratoire est régie par Loi de 1991
sur les professions de la santé réglementées.
Les diplômés du programme
travaillent dans les salles d'urgence des hôpitaux et dans les
unités
de soins intensifs. Les thérapeutes respiratoires utilisent des
ventilateurs mécaniques et d'autre équipement de maintien
des fonctions
vitales. Ils aident également à diagnostiquer et traiter
les maladies
du coeur et des poumons.
Les quatre enseignantes ont jugé qu'elles ne
pouvaient pas signer
cette garantie et ont soumis deux propositions d'achèvement du
programme qui auraient demandé la prolongation de l'année
académique
jusqu'à la fin du mois de mai. Le collège n'a pas
accepté
les deux
propositions. Il existe dans la convention collective (qui demeure en
vigueur
jusqu'à ce qu'une autre soit imposée par l'arbitre
mandaté par le
gouvernement provincial) des mécanismes de règlement par
un arbitre des
disputes relatives aux changements effectués à la charge
de travail par
l'employeur.
Le collège a plutôt recouru à la
force
et à la violation
du droit de conscience des enseignantes.
La direction du
collège a engagé des instructeurs substituts pour prendre
le contrôle
des classes des quatre instructrices de thérapie respiratoire
suspendues et a ainsi ajouté au stress des étudiants.
Ceux-ci sont en
retard de cinq semaines et un jour dans leur programme à cause
du refus
de négocier du Conseil des employeurs des collèges et du
refus du
gouvernement
ontarien d'investir dans l'éducation collégiale qui ont
été la cause de
la grève. La Cité collégiale voulait que la
session d'automne soit
complétée de façon condensée par
l'élimination d'une semaine du congé
des Fêtes et de la semaine de lecture du printemps. Les
étudiants
auraient donc été à court de trois semaines
d'enseignement plutôt que
cinq.
La direction du collège a dit que les étudiants avaient
à leur
disposition des mesures de rattrapage, le recours à des tuteurs
par
exemple ou au temps de laboratoire d'accès libre. Cela ne tenait
pas
compte de l'opinion des enseignantes qui devaient donner le cours et
remplir leur devoir envers la société.
Il existe une clause en
vertu de
laquelle un étudiant peut obtenir son diplôme « avec
restrictions »
inscrites sur sa licence. Cela leur permet de
pratiquer sauf dans les
secteurs où la formation n'a pas été
complétée. Ce n'est pas la solution idéale pour
les étudiants. L'administration exploite le souci des
enseignants pour les étudiants pour faire pression sur eux pour
qu'ils fassent du temps supplémentaire pour que les
étudiants puissent graduer sans restrictions. Les enseignantes
qui se sont fait
suspendre ne pouvaient pas acquiescer à une telle demande, y
voyant un
manquement à l'éthique.
Le collège cherche sans doute a éviter
les poursuites en cour ou
d'autres actions de la part des étudiants pour perte
d'éducation. Au
lieu de résoudre la question d'une manière qui soutient
les droits de
tous de même que l'intégrité de l'éducation
publique et des soins de
santé, la direction de la Cité collégiale a
recouru à la force et à la
violation
des droits, attaquant ces enseignantes, leurs étudiants et
causant des
dommages à la société dans son ensemble.
En refusant d'accepter ce que les administrateurs du
collège
cherchaient à imposer et en présentant plutôt leurs
propres
propositions pour que le programme soit complété d'une
façon comprimée,
les enseignantes ont soutenu l'intégrité de leur
profession, le droit
des étudiants à l'éducation et le droit à
la santé de ceux dont le
bien-être dépend
des professionnels éduqués et formés dans le
système collégial.
Le Syndicat des employés de la fonction publique
de l'Ontario
(SEFPO) a annoncé qu'en plus des suspensions de ses membres, la
Cité a
demandé qu'au moins une enseignante retire un message Twitter
qui
comprenait un lien menant à un article paru dans le Ottawa
Citizen sur leur suspension. [1]
La Cité a accusé les membres du syndicat de «
ternir » la réputation du collège.
L'enseignante qui est citée par le Citizen
et qui est
elle-même à charge partielle, a parlé sur le
réseau radio de la CBC
pendant la grève et expliqué les problèmes
auxquels les étudiants et
les membres du personnel scolaire à temps partiel et à
contrat font
face à cause du caractère instable de leurs emplois. [2]
Sa suspension pourrait bien être une mesure de
représailles pour avoir
parlé publiquement de ce problème. Quoi qu'il en soit,
les travailleurs
de l'Ontario ne vont pas accepter cette persécution !
Les suspensions et les attaques à la
liberté de parole sont
inacceptables et doivent être annulées. Les actions prises
par le
collège ont sans doute été calculées et
visent à envoyer le message au
personnel scolaire de toute la province qui fait face aux mêmes
demandes de se soumettre ou de craindre le pire. La présidente
de la
section locale du
syndicat du personnel scolaire de la Cité collégiale,
Mona Chevalier, a
qualifié les actions du collège d' « abus de
pouvoir évident ». Elle a
dit que cela « vise à créer de la terreur chez tout
enseignant qui veut
affirmer ses convictions professionnelles. Et pas juste ses convictions
— son sens de l'éthique. Nous n'allons pas permettre que cela
passe. »
Le fait que ces enseignantes ait refusé de se
soumettre montre que
le diktat est illégitime et enfreint leur droit de conscience en
tant
qu'enseignantes et professionnelles, lequel est le rempart le plus
important contre la destruction de l'éducation publique pour
qu'elle
serve mieux les riches. Le SEPFO a annoncé qu'il va organiser
une
action à
l'échelle de la province pour appuyer les enseignantes
suspendues et
notamment amasser de l'appui financier.
Forum ouvrier lance l'appel à tous
ceux qui sont en
position de le faire d'exprimer leur opposition à ce recours
flagrant
au diktat et de soutenir le droit des membres du personnel scolaire de
défendre l'intégrité de leur discipline et le
droit de leurs étudiants
au niveau d'éducation le plus élevé que la
société puisse fournir. Le
gouvernement Wynne doit rendre des comptes de cet état de
choses, lui
qui a eu recours au diktat et donné carte blanche aux
collèges pour en
faire de même.
Réintégrez les
enseignantes de collège suspendues !
Non à la
criminalisation de la dissidence ! Non c'est Non !
Notes
1. Joanne Laucius, « College
instructors
who
say
they
can't
fit
material into school year suspended for 'insubordination' »
--
Le
Ottawa Citizen, numéro du 28
novembre 2017.
2. Entrevue à Ottawa Morning, à la radio
de CBC, le 20 octobre 2017.
La violation du droit de conscience des
enseignants est inacceptable
- Enver Villamizar -
La suspension des enseignantes qui ont refusé de
se soumettre au
diktat du collège ne peut pas être acceptée.
Comment les enseignants
peuvent-ils défendre des normes professionnelles bien
établies qui sont
censées protéger l'intérêt public lorsque
leur droit de conscience est
violé de façon aussi flagrante ? Comment des
standards
peuvent-ils être légitimes et soutenir ce que la
société a établi
jusqu'à maintenant comme normes et attentes sans que soit
affirmé le
droit de conscience de ceux qui sont supposés les
défendre et juger
s'ils sont respectés ou non ? Comment ceux qui n'ont pas
pratiqué dans
un domaine peuvent-ils dicter à ceux qui ont les
compétences, les techniques et les connaissances
requises
pour obtenir un permis dans ce domaine, simplement parce qu'ils sont
l'employeur ? Comment un gouvernement qui prétend se
soucier du public
et des étudiants peut-il créer une telle situation ?
Le gouvernement a imposé une loi pour forcer le
retour au travail
des membres du personnel scolaire en grève et il a rendu
illégale toute
forme de grève, ou même une recommandation de
grève, sous peine de
lourdes amendes. Cela signifie maintenant que l'action individuelle ou
collective du personnel scolaire, comme la grève du zèle
pour
s'opposer à ces violations inacceptables du droit de conscience
et de
l'éthique professionnelle, a été rendue
illégale. Pendant ce temps, la
législation a également interdit les lockouts par
l'employeur.
Pourtant, quatre professeurs ont essentiellement été mis
en lockout
par la direction du collège et remplacés par ce qui
équivaut à des
briseurs de
grève. Un tel mépris flagrant de la notion même d
'« équité » qui exige
que tout le monde suit les mêmes règles
révèle bien ce qui en est de «
l'équité » des libéraux lorsque
l'objectif est d'attaquer les droits
des travailleurs.
Le personnel scolaire ne peut pas accepter des mesures
qui
attaquent l'intégrité de ses disciplines scolaires et le
rôle important
qu'ils jouent dans la préparation de ses étudiants
à respecter des
normes professionnelles élevées. Si c'était le
cas, ce serait un mépris
envers leur profession et le travail important qu'ils font. Il y a
aussi la menace de la
perte de leurs brevets d'enseignant ou d'autres
pénalités. Quelque
chose doit céder et ça ne peut pas être ceux qui
défendent l'éthique
professionnelle et les droits. Les travailleurs et le grand public ne
sont pas d'humeur à accepter des violations fondamentales de la
liberté
de parole et de la liberté de conscience en
général, encore moins
d'enseignants respectés.
L'objectif de la loi de retour au travail du
gouvernement Wynne
était de criminaliser les revendications des professeurs et
leurs
droits en les contraignant à un système d'arbitrage dans
lequel un
arbitre, qui est contraint dans son travail par les paramètres
gouvernementaux, peut dicter le résultat sans le consentement de
ceux
qui seront forcés de
travailler selon les nouvelles dispositions de la convention
collective. Le personnel scolaire refuse de se plier aux exigences du
collège qui vont à l'encontre de son éthique
professionnelle, ce qui
montre bien que les diktats ne font qu'empirer les choses.
Présentement
l'éducation des étudiants est encore plus menacée,
le collège a manqué
de respect
envers les professeurs de la façon la plus flagrante et toute
confiance
dans le système public d'éducation est minée
davantage.
Qu'arrivera-t-il aux étudiants qui s'opposent au
diktat de
l'administration du collège, qui continuent d'appuyer leurs
professeurs
et refusent de se plier au plan du collège ? Seront-ils
menacés
d'expulsion ou se feront-ils voler leurs frais de scolarité sur
la base
qu'ils ont eu le choix de ne pas compléter leur semestre et
d'obtenir
un
remboursement avant la date limite du 5 décembre mais ne
l'ont pas
fait ? Sont-ils censés accepter tout ce que le
collège veut, peu
importe comment cela compromet leur éducation et le rôle
important
qu'ils veulent jouer dans la société ? C'est
intenable.
Le gouvernement Wynne et les collèges doivent
être empêchés
d'utiliser la force de cette manière pour résoudre de
telles
divergences d'opinion. Les collèges ne peuvent pas être
autorisés à
suspendre ou à congédier un membre du corps enseignant
pour avoir
défendu l'intégrité de sa profession, surtout
quand, à toutes fins
utiles, c'est un
moyen d'imposer un lockout aux professeurs et d'amener des briseurs de
grève. Les opinions de ceux qui fournissent l'éducation
et sont
responsables des résultats doivent être respectées
et il en est de même
de celles des étudiants. Le gouvernement et les collèges
doivent être
contraints de reculer et de mettre fin à leur violation du droit
de
ceux
qui fournissent des services publics de dire Non ! aux
conditions de travail inacceptables.
Négociez, ne dictez pas !
Défendons le droit de conscience et
la liberté d'expression !
Les suspensions à La Cité illustrent les
raisons pour lesquelles la liberté académique est
primordiale
- Syndicat des employés de la
fonction publique de l'Ontario, le 30 novembre 2017 -
Les membres du personnel scolaire de la Cité collégiale
sur leurs lignes de piquetage
le 30 octobre 2017
La suspension de quatre professeures à La
Cité collégiale, à
Ottawa, illustre les raisons pour lesquelles le personnel scolaire des
collèges doit avoir la liberté, et la capacité, de
prendre des
décisions sur les questions qui touchent à
l'enseignement, a déclaré le
Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario
(SEFPO).
« La Cité a suspendu quatre membres du
SEFPO qui défendaient
l'intégrité de leur profession », a
déclaré JP Hornick, la présidente
de l'équipe de négociation du personnel scolaire des
collèges (SEFPO).
« L'administration du collège veut que le personnel
scolaire dise que
les étudiants possèdent toutes les compétences
requises par le
programme de thérapie respiratoire, qu'ils les aient acquises ou
non. »
« Cela illustre parfaitement ce que le personnel
scolaire a
toujours dit : les administrateurs des collèges prennent
des décisions
concernant les programmes d'études alors qu'ils n'ont pas les
compétences pour les prendre, a-t-elle expliqué. Dans le
cas précis,
les administrateurs mettent les étudiants et le public en
danger. »
Le syndicat a proposé que l'on fasse appel
à l'Ordre des thérapeutes respiratoires de l'Ontario pour
résoudre ce différend.
« À la suite de la grève de cinq
semaines qui a pris fin le 20
novembre, le retour au travail des plus de 12 000 membres du
personnel
scolaire a été marqué par des problèmes qui
entravent les efforts des
collèges pour sauver la session des
étudiants », a déclaré JP Hornick.
« En vertu du projet de loi 178, la loi
sur le retour au travail qui a été adoptée
le 19 novembre dernier, les
parties doivent respecter la convention collective du personnel
scolaire, mais les collèges refusent de le faire »
« À moins que les collèges ne
commencent à émettre de nouveaux
contrats et formulaires de charge de travail au personnel scolaire pour
rattraper le temps perdu, nous allons bientôt être aux
prises avec une
autre crise », a-t-elle ajouté. « Nous
travaillons d'arrache-pied pour
sauver la session, mais nous ne travaillerons pas d'une manière
qui viole notre convention collective ou la loi. »
Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, a
indiqué que « les
manoeuvres antisyndicales des collèges ne sont que des
fourberies ».
« Les problèmes au collège La
Cité, qui est notoirement connu pour
être antisyndical, ne sont que la pointe de
l'iceberg », a-t-il ajouté.
« Les collèges mettent en oeuvre une stratégie
coordonnée et
centralisée qui semble conçue pour anéantir le
syndicat même s'ils
doivent sacrifier la qualité de l'éducation pour parvenir
à leurs fins.
C'est
pourquoi je demande à Deb Matthews, la ministre de
l'Enseignement
supérieur et de la Formation professionnelle, d'ordonner aux
collèges
de respecter le Projet de loi 178 et de coopérer avec le
personnel
scolaire pour sauver la session. »
La discrimination des femmes demeure une
réalité
Les droits ne sont pas négociables!
Au Canada, l'offensive antisociale brutale menée
par les
gouvernements à tous les niveaux pour rendre les monopoles
concurrentiels sur les marchés mondiaux a un impact sur la
condition
des femmes. La prétention que les femmes ont atteint
l'égalité est une
fantaisie tant qu'elles sont considérées comme des cibles
légitimes
d'indignités de
toutes sortes. La société consacre l'appauvrissement,
l'exploitation et
l'oppression des femmes et les femmes dominent dans les secteurs les
plus pauvres, les plus exploités et les plus opprimés.
Dans ce
contexte, les prétentions des gouvernements de défendre
l'égalité des
femmes en encourageant entrepreneuriat féminin sont vraiment
pathétiques.
Les gouvernements qui paient les riches et sabrent le financement des
programmes sociaux sont directement responsables des abus, de
l'humiliation et de la brutalité que connaissent les femmes.
Les gouvernements et l'oligarchie financière
qu'ils servent
refusent de même reconnaître que les femmes ont des droits
du fait
qu'elles sont des êtres humains et du fait qu'elles sont femmes,
et à
ce titre responsables non seulement de la production mais aussi de la
reproduction, sans parler de garantir ces droits en pratique. Cela
montre qu'ils
sont devenus un obstacle au progrès. Ils sont farouchement
opposés à
tout renouveau fondé sur la reconnaissance des droits de tous et
toutes
et à cause de cela ils ne sont pas aptes à gouverner.
Une approche moderne aurait comme point de
départ que tous et
toutes ont des droits du fait qu'ils sont des êtres humains et
que les
femmes ont des droits du fait qu'elles sont femmes. Cela
établirait une
fois pour toutes que la discrimination des femmes est illégale
et les
gouvernements et les monopoles sont redevables de leurs actes, sujets
à
des peines de réparation et des mesures punitives lorsque les
femmes
sont discriminées.
Le gouvernement Trudeau refuse par intérêt
étroit de renverser la législation antisyndicale et
anti-femmes de l'ère Harper
- Peggy Morton -
En juin 2016, l'Alliance de la fonction publique
du Canada (AFPC) a
conclu une entente avec les Opérations des enquêtes
statistiques (OES)
pour régler le conflit sur l'équité salariale
opposant l'agence et
de 20 000 à 25 000 intervieweurs, anciens et
actuels, qui ont été à
l'emploi de Statistique Canada ou des
OES entre 1985 et 2013. Il s'agissait de remédier
à la discrimination
salariale qui perdurait depuis longtemps dans ce secteur où les
employés sont principalement des femmes.
L'AFPC a déposé une plainte à la
Commission des droits de la
personne pour le compte de ses membres employés par sept
employeurs
différents, dont les OES, en 2002. La plainte a finalement
été référée
à la Commission des relations de travail et de l'emploi dans le
secteur
public fédéral en 2014. Lorsque les paiements
compensatoires ont finalement été versés, l'AFPC a
appris que le calcul
du règlement ne tenait pas compte des congés
payés, du taux des heures
supplémentaires, de la pleine indemnisation des jours
fériés et
d'autres types d'indemnité.
Plusieurs de ces employés ont fait appel de ce
règlement mais les
OES ont refusé de concéder et de verser les
indemnités dues. L'AFPC a
donc annoncé qu'elle soumettra le différend à une
tierce partie
indépendante pour obtenir une décision finale et
exécutoire. « Depuis
trop longtemps nos membres espèrent mettre fin à cette
discrimination
salariale et obtenir la rémunération à laquelle
ils ont droit », écrit
l'AFPC dans son communiqué.
L'arbitrage exécutoire est la seule avenue qui
reste à l'AFPC
puisqu'en 2009 le gouvernement Harper a adopté une loi,
toujours en
place, qui interdit aux syndicats de la fonction publique d'adresser
des plaintes relatives à l'équité salariale
à la Commission des droits
de la personne. La Loi sur l'équité dans la
rémunération du secteur
public
interdit aux syndicats d'assister les travailleurs dans leurs
démarches
pour déposer des plaintes en matière
d'équité salariale sous peine
d'une amende de 50 000 $. La loi comprend par ailleurs
une obligation
de tenir compte des « facteurs du marché » dans
les plaintes relatives
à l'équité salariale. Elle légalise la
discrimination en acceptant comme normaux et acceptables ces «
facteurs
du marché » qui sont déjà
discriminatoires envers les femmes. Les
femmes au Canada touchent seulement environ 70 % du salaire
moyen des
hommes. Cette loi rétrograde invoque le fait que dans l'ensemble
de
l'économie les femmes touchent des salaires
plus bas, à cause de la discrimination sous toutes ses formes,
pour
justifier les faibles salaires des femmes dans la fonction publique.
Les gouvernements et les partis ont abordé la
question de l'équité
salariale avec des promesses et des enquêtes de toutes sortes
mais ils
l'ont toujours maintenue dans le cadre d'énoncés de
principe où les
victimes de l'injustice sont en fait abandonnées à leur
sort. En 2000,
le gouvernement fédéral de Jean Chrétien a mis sur
pied un
Groupe de travail sur l'équité salariale formé
d'experts qui a présenté
son rapport en 2004. Le Groupe a reconnu l'importance de
l'équité
salariale comme droit humain fondamental. Il a recommandé
l'adoption
d'une nouvelle loi d'équité salariale qui exigerait de
tous les
employeurs de compétence fédérale, des secteurs
public et privé, qu'ils
examinent leurs régimes de salaire pour faire en sorte qu'ils
fournissent l'équité salariale. La loi devait s'appliquer
à tous les
employés : temps plein, temps partiel, temporaires, sur
appel ou à
contrat. Le Groupe de travail a dit que cela revêtait une
importance
particulière parce que les femmes faisaient face à une
barrière
additionnelle à
l'obtention de salaires et d'avantages sociaux à un niveau
canadien du
fait qu'elles se retrouvaient en très grand nombre dans les
emplois à
temps partiel, sur appel et à contrat. Le Groupe de travail a
aussi
recommandé que la loi sur l'équité salariale
s'applique également aux
femmes des minorités nationales, aux travailleuses autochtones
et aux
travailleuses handicapées.
Le gouvernement Trudeau s'est engagé à
présenter une nouvelle loi à
ce sujet d'ici la fin de 2018. La ministre de l'emploi de
l'époque,
MaryAnn Mihychuk, a dit en octobre dernier que la loi va
privilégier
une approche « proactive » de l'équité
salariale qui viserait à aider
les employeurs à se conformer à la loi plutôt
qu'à forcer
les employés à déposer des plaintes au sujet de
salaires
discriminatoires. Mihychuk a dit que forcer les employés
à déposer des
plaintes et à aller en cour s'était avéré
« fastidieux, coûteux et
injuste pour les travailleurs ». Cependant, le gouvernement
n'a même
pas encore abrogé la loi du gouvernement Harper qui interdit aux
syndicats d'aider
leurs membres qui font des plaintes aux tribunaux des droits de la
personne. Que le gouvernement s'apprête ou non à remplir
sa promesse
d'adopter une loi est une diversion. Le gouvernement libéral de
Justin
Trudeau s'est empressé de faire un spectacle au sujet de
l'équilibre
des genres au Cabinet et a même présenté un projet
de loi qui encourage
les conseils d'administration des compagnies à inclure plus de
femmes.
Trudeau ne manque jamais d'invoquer les droits des femmes partout dans
le monde. Pendant ce temps, son refus de renverser une loi aussi
ouvertement antisyndicale et anti-femmes qui vise à
empêcher de
s'organiser par le biais de leurs syndicats pour affirmer leurs droits
est
très révélateur. En affirmant que les droits ne
sont pas négociables,
nous serons capables de forcer les libéraux de Justin Trudeau
à rendre
des comptes pour leurs promesses et leurs énoncés de
principe qui sont
contraires à leurs actions.
Les paramédics du Québec
intensifient leur lutte pour des conditions qui correspondent au
travail important qu'ils font
Les paramédics bloquent l'accès à
l'édifice du ministère de la Santé à
Québec pour exiger le déblocage des négociations
- Pierre Chénier -
Les paramédics du Québec tentent de
négocier de nouvelles conventions collectives et sont en
grève générale depuis mars 2017.
Excédés du blocage de leurs négociations par le
gouvernement du Québec,
plus de 300 paramédics ont manifesté devant
l'édifice du ministère de
la Santé à Québec et en ont bloqué
l'accès
depuis tôt le matin jusqu'à 14 heures environ mardi
le 21 novembre. Les
travailleurs ont mis des pneus devant les entrées de
l'édifice pour
faire en sorte que personne ne puisse entrer au travail. Seule
l'entrée
à la garderie a été laissée libre. Les
paramédics ont établi un cordon
tout autour de l'action qui indiquait « Lutte
syndicale ». Les employés ont été
retournés à la maison par le
ministère et l'édifice a été fermé
toute la journée. De nombreuses
personnes ont appuyé l'action dont des automobilistes qui ont
klaxonné
en passant devant le blocus. Le représentant du secteur
préhospitalier
de la FSSS-CSN (Fédération de la santé et des
services
sociaux-Confédération des syndicats nationaux), Jean
Gagnon a dit à
Forum ouvrier que l'action avait pour but de « faire comprendre
au
ministre de la Santé qu'il y a un blocage des
négociations, alors voilà
ce que ça fait quand on bloque les choses. On veut passer le
message au
ministre de débloquer la négociation dans le secteur
préhospitalier
pour conclure les négociations le plus rapidement possible et
à notre
satisfaction ».
Les conventions collectives des paramédics sont
échues depuis le 31 mars 2015.
Ils demandent une bonification de leur régime de retraite, des
augmentations salariales comparables à ce qu'ont obtenu les
travailleurs du secteur public en 2015, une réduction de
leur charge de
travail qui est devenue intenable au fil
des années et l'abolition des horaires de faction dans les
régions qui
les obligent à être sur appel 24 heures par
jour, 7 jours par semaine
pendant deux semaines puis deux semaines en congé. Les
paramédics
mènent la lutte depuis longtemps pour la reconnaissance de leur
profession et des services d'urgence inestimables qu'ils rendent
à
la société. La population leur voue le plus grand respect
mais il n'en
va pas de même du gouvernement. En effet, celui-ci leur refuse
des
conditions qui correspondent au travail qu'ils font et cherche à
abaisser ces conditions, au détriment de ce que les
paramédics ont été
capables d'obtenir par leur lutte unie et organisée ces
dernières
décennies, qui
a amélioré la situation dans le secteur. Le gouvernement
affirme que
les paramédics fournissent un service essentiel et a
enchâssé cela dans
la loi, pas pour reconnaître les droits qui découlent du
rôle que les
paramédics jouent, mais pour refuser de négocier avec eux
et nier leurs
demandes et laisser traîner les choses depuis plus de deux ans et
demi
maintenant.
Les participants à l'action étaient des
membres de la section du
préhospitalier de la FSSS-CSN. La situation de ces travailleurs
a ceci
de particulier qu'en juillet dernier, ils en sont arrivés
à une entente
de principe avec un de leurs employeurs, Urgences Santé,
à Montréal et
Laval. Cette entente ne peut pas être entérinée et
mise en oeuvre tant
que le régime de retraite qui y a été
adopté n'est pas adopté par les
autres paramédics de la fédération et par les
membres des autres
syndicats du préhospitalier. Le régime de retraite est
national mais
les conditions d'une négociation nationale ont été
sabotées
délibérément par le gouvernement. En effet, il
existait une table de
négociation nationale
depuis 1984 où étaient négociées des
choses comme les régimes de
retraite, les assurances et les salaires. En avril 2016, le
ministre
Gaétan Barrette a rompu avec cette pratique et retourné
vers les
entreprises ambulancières l'ensemble de la négociation en
abolissant la
table nationale au niveau du ministère. Ceci, alors que c'est
l'État
qui finance entièrement toutes les entreprises de
paramédics, depuis
Urgence Santé, qui est gouvernementale, jusqu'à la
Corporation des
services ambulanciers du Québec (CSAQ), qui représente la
très vaste
majorité des entreprises ambulancières en dehors de
Montréal et Laval
(entreprises privées, organismes à but non lucratif et
coopératives).
Avec grande hypocrisie et irresponsabilité, le
gouvernement parle des
employeurs du secteur comme des entreprises indépendantes qui
négocient
avec les travailleurs de façon autonome. Il leur a soi-disant
confié la
négociation des salaires mais il leur a imposé des
contrats de service
à budget qui comprennent des coupures de 121
millions $ sur 3 ans dans leur enveloppe budgétaire.
Ceci
représente un ordre direct d'attaquer les salaires et les
conditions de
travail des paramédics. Non seulement le gouvernement
cherche-t-il à
faire porter l'odieux de toute détérioration des
conditions de travail
à ces entreprises mais il fait maintenant l'objet d'une
contestation
judiciaire de la part de la Corporation des services ambulanciers du
Québec qui conteste la légalité de ces contrats,
alors à l'heure actuelle il n'y a pas de négociations sur
les salaires.
En conversation avec Forum ouvrier, Jean Gagnon
a décrit
de la façon suivante comment ce blocage opère. «
Comme la négociation
n'est pas finie partout dans le secteur, le régime de retraite
qui est
sur la table dans notre entente de principe doit être
accepté par tous
les syndicats du secteur. Comme le salarial n'est pas
réglé pour les
travailleurs à l'échelle du Québec, parce que la
CSAQ entre autres ne
négocie pas présentement, il ne peut pas y avoir
d'entente de principe
ailleurs. Les autres syndicats CSN et les autres syndicats qui ne sont
pas CSN ne vont pas dire oui au régime de retraite tant que
leurs
conditions salariales n'auront pas été
réglées. C'est un tout.
Depuis 1984, nous avons toujours eu les mêmes augmentations
de salaire.
Tant qu'ils n'ont pas les mêmes augmentations de salaire sur la
table
et qu'on n'a pas réglé les problèmes de la charge
de travail et des
horaires de travail, il n'y aura pas de règlement. Autrement
dit, il
faut que les choses soient réglées partout en même
temps. »
« En plus, les employeurs n'ont pas
l'autorité pour éliminer les
horaires de faction et régler la charge de travail. Le
déploiement des
ambulances au Québec relève du gouvernement et des
établissements de
santé. Nos conventions collectives ne sont pas signées
avec les
établissements. C'est tout un casse-tête. Alors on dit au
gouvernement
de
régler ces problèmes. Avant cela, on avait une table
nationale, on
réglait les choses. Le ministre nous a enlevé notre table
nationale et
depuis ce temps-là, il n'y a plus rien qui se
règle. »
Les paramédics sont déterminés
à rendre le gouvernement Couillard
redevable de ses actes et à faire échouer ses efforts
pour échapper à
ses responsabilités et semer des divisions parmi les
paramédics pour
abaisser les conditions de travail et à la retraite. Les
paramédics
continuent leur lutte pour améliorer leurs conditions de travail
et la
livraison des services et n'acceptent pas d'être dressés
les uns contre
les autres et de voir leur force unie affaiblie.
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