2 novembre 2017
Les travailleurs de
l'éducation disent Non!
aux
attaques
à
leurs
conditions
de travail
Tous avec le personnel scolaire en
grève dans les collèges de l'Ontario!
PDF
Rassemblement
et
marche
des
étudiants
Tous avec le personnel scolaire des collèges de l'Ontario!
Jeudi
2
novembre
à
midi
Rassemblement
à 900 rue Bay, devant le bureau de Deb Mathews,
vice-première ministre et ministre de l'Enseignement
supérieur
et de la Formation professionnelle
Marche jusqu'à Queen's Park
Organisé
par
la
Marche
des
étudiants
du
collège
Centennial
et
la section locale 558 du SEPFO
Facebook
Pour être informé des autres actions en appui au personnel
scolaire,
lire le calendrier des événements ici.
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Les travailleurs de
l'éducation disent Non! aux attaques
à leurs conditions de travail
•Tous avec le personnel scolaire en grève
dans les collèges de l'Ontario!
• Prenons en main la demande
d'arrêter de
payer les riches! Les investissements dans l'éducation doivent
être augmentés!
• Journée de grève des
travailleurs des Centres de
la petite enfance au Québec
Non au vol légalisé des pensions et des avantages sociaux
des travailleurs!
• Les travailleurs de Hamilton manifestent en
appui aux travailleurs de Sears
Dénonciation
de
la
réglementation
gouvernementale
au
service des monopoles
• Les travailleurs du Nouveau-Brunswick
intensifient leur lutte pour l'indemnisation des travailleurs
accidentés
• « La réglementation
joue un
rôle important dans la sauvegarde de nos communautés.
» - Entrevue avec Fred Hahn, président du
SCFP-Ontario (Syndicat canadien de la fonction publique)
Au calendrier d'événements
• Célébrations
du
centenaire
de
la
Grande Révolution socialiste d'Octobre!
Les travailleurs de l'éducation
disent Non! aux
attaques
à leurs conditions de travail
Tous avec le personnel scolaire en grève
dans
les collèges de l'Ontario!
Piquetage du personnel scolaire du collège Fanshawe devant le
bureau de circonscription de Deb Mathews à London le 30 octobre
2017
Forum ouvrier appelle tous ceux qui en ont la
possibilité de se joindre au rassemblement en appui au personnel
en
grève des collèges de l'Ontario jeudi le 2 novembre
à Queen's Park à
Toronto, de midi à 13h15.
Les membres du personnel en grève ont dit
clairement qu'ils veulent
un changement de direction dans les collèges pour mettre fin au
recours
croissant aux enseignants contractuels (des enseignants sans travail
stable à temps plein). Leurs demandes visent à limiter
l'expansion de
la tendance au travail contractuel précaire et à
entreprendre de la
renverser. Ils demandent également l'instauration de
mécanismes qui
permettent au personnel scolaire et aux étudiants d'avoir plus
de voix
au chapitre dans leurs institutions afin que la qualité de
l'éducation
soit défendue et renforcée. Ces demandes
requièrent l'augmentation des
investissements dans le système d'éducation de la part
des
gouvernements provinciaux et fédéral. Cela s'oppose
à la tendance
néolibérale de restructuration des programmes sociaux
pour mieux payer
les riches. Le néolibéralisme est la politique de payer
les riches, qui
est censée produire des «
retombées » pour le peuple.
La restructuration
néolibérale se fait notamment par le recours
accru à ce qu'on appelle les arrangements d'emploi «
flexible » pour
abaisser les salaires et libérer des fonds pour payer les
riches. Par
contre, un accroissement des investissements dans l'éducation
servirait
à améliorer les conditions de travail du personnel
scolaire des
collèges et les actifs du réseau collégial, qui
sont les
conditions d'apprentissage des étudiants. Le personnel scolaire
demande
entre autres des salaires, des avantages sociaux et des pensions qui
correspondent au travail vital qu'il accomplit.
En plus de réduire l'investissement dans les
collèges au moyen des
contrats « flexibles » précaires, les
administrateurs collégiaux disent
vouloir une « flexibilité » qui s'exerce d'un
semestre à l'autre dans
le but de servir à un tempo rapide les demandes des grands
monopoles en
compétences spécifiques. Les grandes entreprises
demandent qu'on leur offre des diplômés bien formés
pour servir leurs
intérêts privés étroits plutôt que
l'édification nationale canadienne.
Les monopoles ont conçu le système collégial de
façon à ce qu'il serve
leurs demandes d'employés formés sans qu'ils doivent pour
autant payer
pour cette formation.
Le détournement de fonds publics des
collèges dans le but de payer
les riches dans d'autres secteurs se fait aussi sur le dos des fils et
filles des travailleurs et de leurs familles qui sont forcés de
payer
des frais de scolarité élevés et
d'autres frais d'usager
pour compenser ce manque d'investissements de l'État dans
l'éducation
postsecondaire. Ces jeunes et leurs familles se retrouvent dans une
relation d'asservissement organisé face aux banques qui
profitent de
leur endettement par le biais des intérêts qui sont
payés par les
gouvernements ou par les jeunes et leurs familles.
En demandant d'avoir leur mot à dire sur ce qui
est enseigné, sur
les méthodes d'enseignement et sur l'évaluation des
progrès des
étudiants, le personnel scolaire cherche à limiter la
capacité des
monopoles à utiliser les collèges au service de leurs
intérêts privés
étroits qui entrent de plus en conflit avec le
développement global de
l'Ontario et
du Canada.
Les grévistes du collège Niagara sont rejoints sur leurs
lignes de piquetage par les
professeurs de l'Université Brock
Le Conseil des employeurs des collèges a mis de
l'avant des
propositions qui vont aggraver la situation et qui sont en
contradiction complète avec ce que le personnel scolaire
demande. Le
Conseil veut accroître sa capacité d'avoir recours
à des enseignants
moins payés et sans sécurité et d'utiliser les
trous de la
loi 148, Loi
de 2017 pour l'équité en milieu de travail et de
meilleurs emplois
pour préserver sa capacité de maintenir la direction
actuelle des
choses. Le conseil agit ainsi parce qu'il fait sien l'objectif
néolibéral de mettre tous les actifs de la
société
à la disposition des
riches, y compris les jeunes et les travailleurs. Par
le
biais de la réglementation et en contrôlant qui est
nommé sur les
conseils, le Conseil des employeurs et les Conseils d'administration
des collèges deviennent des instruments dans les mains des
monopoles et
du gouvernement pour qu'ils imposent leur volonté au
système
d'éducation collégial au lieu que celui-ci soit
façonné par les
représentants des
communautés et la volonté populaire.
Le gouvernement renforce le cadre dans lequel le
Conseil des
employeurs des collèges, les syndicats et quiconque est
mobilisé
négocient pour trouver la meilleure manière d'appliquer
le
programme
néolibéral en éducation et de la faire servir aux
riches et à leurs
intérêts privés étroits. La lutte du
personnel scolaire et des autres
éducateurs qui
soutiennent le droit moderne à l'éducation a toujours
été dirigée
contre le cadre d'ensemble imposé par l'État. Par
exemple, les libéraux
de Dalton McGuinty et les progressistes-conservateurs de Tim Hudak ont
été forcés de reculer dans leur application
dictatoriale de leur
programme néolibéral lorsque les travailleurs de
l'Ontario ont dit Non !
à la loi 115 et à ses pouvoirs
législatifs arbitraires d'attaquer
les travailleurs. Présentée en 2012, la loi 115
visait à priver de
leurs droits les enseignants et les autres travailleurs de
l'éducation
du primaire au secondaire et elle a été accueillie par un
retentissant Non c'est Non !
Craignant une lutte ouverte avec les travailleurs, les
libéraux de
Kathleen Wynne et les progressistes-conservateurs de Patrick Brown
disent maintenant qu'ils appuient la négociation collective mais
selon
des paramètres qu'ils définissent et qui reviennent
à trouver la façon
de priver les travailleurs de leurs droits. Les travailleurs sont
cependant
en train d'apprendre ce que sont les faux choix et des
négociations qui
se tiennent selon un cadre antisocial prédéterminé
et ils trouvent des
façons d'affirmer leur Non !
selon les conditions.
Les membres du personnel scolaire
et les étudiants disent Non !
aux
paramètres qui leur sont imposés en contestant la
direction d'ensemble
des choses. Leur Non !
est un Non ! à la
négation des droits des
travailleurs et au vol de la valeur qu'ils créent par leur
travail par
des gouvernements qui agissent au nom des riches. Les
membres du personnel scolaire et les étudiants disent Non !
à la
réduction des investissements dans l'éducation, à
des négociations
frauduleuses dans lesquelles les travailleurs doivent choisir quel
poison va leur être administré. Ils soutiennent par leur Non ! le
droit
de tous à une éducation moderne au sein d'un
système organisé pour
satisfaire les besoins du peuple, de l'économie et de
l'édification
nationale. Leur Non ! est
un
Oui ! au
droit de
ceux qui
dispensent les
services dont la société dépend pour son existence
d'avoir un mot
décisif sur ces services, sur la quantité
d'investissement qui est
requise par les services, sur la façon dont ils sont
dispensés et pour
qui
ils le sont.
Non c'est non !
Augmentez les investissements dans les programmes
sociaux !
Arrêtez de payer les riches !
Prenons en main la demande d'arrêter de payer
les riches! Les investissements dans
l'éducation doivent être augmentés!
Rassemblement au ministère de l'Enseignement
supérieur
et de la Formation professionnelle à Toronto le 25
octobre 2017
Les membres du personnel scolaire de l'Ontario
mènent une juste
lutte pour améliorer non seulement leurs propres conditions de
travail
mais aussi celles de milliers d'enseignants collégiaux aux
emplois
contractuels précaires. Ils cherchent aussi par leur lutte
à élever les
conditions d'apprentissage des étudiants. Le ratio enseignants
contractuels
/enseignants temps plein est de 70/30 et les enseignants le
dénoncent
comme étant préjudiciable non seulement à
eux-mêmes mais aux étudiants.
Le gouvernement libéral de
l'Ontario et ses administrateurs
collégiaux nommés disent que réduire le
déséquilibre en amenant le
ratio à 50-50 coûterait au Trésor public de
l'Ontario 250 millions $,
une somme qu'il ne veut pas payer. La réponse du gouvernement
soulève
plusieurs questions importantes :
1) Des investissements accrus dans les programmes
sociaux, dans ce
cas-ci l'éducation, sont vitaux à une économie et
une société modernes.
2) Les enseignants et leurs étudiants ne
devraient pas subir les
conséquences d'un budget d'austérité provincial
arbitraire qui ne peut
répondre aux besoins en éducation des 500 000
étudiants et qui
s'attaque aux enseignants par l'embauche de milliers d'entre eux
à des contrats injustes et précaires de trois mois.
3) Les 24 collèges de l'Ontario et leurs
enseignants forment chaque
année des milliers de travailleurs très qualifiés.
L'économie moderne
ne peut pas fonctionner sans des travailleurs qualifiés qui sont
hautement spécialisés. Les entreprises de l'Ontario et
d'ailleurs,
particulièrement aux États-Unis, emploient ces
étudiants qui, en
travaillant pour eux, reproduisent la valeur de leur éducation
provenant non seulement du niveau collégial mais de la
maternelle &arave;
la 12e année.
Cette valeur sociale reproduite de leur
éducation devrait être
retournée dans un échange approprié avec les
établissements
d'enseignement qui l'ont produite et ne pas être empochée
comme un
profit supplémentaire par les employeurs, peu importe où
ils se
trouvent au Canada ou dans le monde. Un système
d'éducation moderne
requiert un
système d'échange moderne qui permet de réaliser
la valeur qu'il
produit. La méthode actuelle de financement de
l'éducation, à partir
d'un budget provincial où les revenus sont
générés par l'impôt général,
est une fraude qui perpétue le mensonge que l'éducation
est un coût. De
plus, le fait d'imposer aux étudiants des frais de
scolarité est une
atteinte au droit moderne de tous à une éducation, y
compris à une
éducation postsecondaire
L'éducation n'est pas un coût.
L'éducation est une valeur produite
socialement que les travailleurs instruits reproduisent par leur
travail. Pour que la classe ouvrière produise au niveau requis
dans une
économie moderne, les travailleurs ont besoin de
l'éducation en tant
que droit pour eux-mêmes et comme une nécessité
pour l'économie et la
société. L'économie moderne ne peut pas
fonctionner sans que des
travailleurs de l'éducation forment des travailleurs instruits
et sans
que ces travailleurs instruits reproduisent par leur travail la valeur
de leur éducation produite socialement. Il faut aussi que cette
valeur
soit retournée au moyen d'un échange
approprié entre les
entreprises qui
les emploient et le système d'éducation et ses
institutions.
La déclaration que l'éducation est un
coût est un subterfuge que
l'élite dominante impérialiste utilise pour transformer
le système
d'éducation en une autre manoeuvre organisée par
l'État pour payer les
riches, où les entreprises privées utilisent la valeur de
l'éducation produite socialement sans payer adéquatement
pour elle, afin de
s'enrichir
davantage.
4) Les enseignants et les autres travailleurs de
l'éducation, les
véritables producteurs de la valeur en éducation, doivent
avoir leur
mot à dire et exercer un contrôle sur leurs conditions de
travail et
leurs conditions d'emploi. Les enseignants et les autres travailleurs
de l'éducation des collèges devraient avoir leur mot
à dire et un
contrôle
sur les programmes d'études, le fonctionnement de leurs milieux
de
travail, leurs conditions d'emploi, dont les salaires et un ratio
approprié temps plein/temps partiel chez les enseignants, sur
les
investissements annuels requis pour continuer les opérations par
le
renouvellement des immobilisations, et ils devraient jouer un
rôle dans
la
détermination de la valeur de l'éducation de leurs
diplômés, laquelle
devrait être réalisée dans un échange avec
ceux qui emploient les
travailleurs formés qui prendrait la forme de paiements
retournés
directement aux
collèges.
Les administrateurs devraient gérer les
collèges et veiller à ce
qu'ils fonctionnent bien mais ne devraient pas s'ingérer dans
les
affaires des enseignants et des autres travailleurs de
l'éducation qui
font leur travail. Les gouvernements doivent mettre fin à la
pratique de permettre aux monopoles de fixer le contenu des cours et de
la recherche dans le système d'enseignement postsecondaire, ce
qui constitue la privatisation de l'éducation sous forme de
travail gratuit pour les monopoles et leurs intérêts
privés étroits. Les
représentants du gouvernement
devraient plutôt user de leur autorité pour faire en sorte
que les
entreprises
qui embauchent des diplômés de l'Ontario réalisent
dans un échange
approprié la valeur de l'éducation des travailleurs
qu'elles emploient.
Cette nécessité de réaliser la valeur de
l'éducation produite socialement
va aussi pour les entreprises à l'étranger,
particulièrement aux
États-Unis, qui embauchent chaque année plus
de 150 000 Canadiens
instruits sans reconnaître la source de cette valeur en
éducation, et surtout sans réaliser cette valeur dans un
échange sous forme de paiements.
Les membres du personnel scolaire du collège Cambrian à
Sudbury reçoivent un appui financier de la section locale 656 du
SEPFO le 31 octobre 2017.
Journée de grève des travailleurs des
Centres de la petite enfance au Québec
Montréal le 30 octobre 2017
Lundi le 30 octobre, environ 11 000
travailleuses dans plus de 400
Centres de la petite enfance ont déclenché une
grève d'une journée à
l'échelle du Québec contre les demandes de reculs des
employeurs et du
gouvernement dans tous les aspects de leurs conditions de travail et de
retraite. Dès les petites heures du
matin, les travailleuses qui sont membres de la
Confédération des
syndicats nationaux (CSN), ont dressé des lignes de piquetage
devant
leur CPE et ont tenu des manifestations dans plusieurs villes dont
Montréal, Québec, Sherbrooke, Joliette, Rimouski,
Cap-aux-Meules,
Bonaventure, Rouyn-Noranda, Brossard, Gatineau, Trois-Rivières,
Sept-Îles et
Saint-Félicien. Les travailleuses de CPE ont voté
récemment, à 94 % des
participantes au vote, une banque de six jours de grève pour
faire
débloquer les négociations, forcer le retrait des
concessions demandées
et signer des conventions collectives qui leur sont acceptables.
L'élément déclencheur de la journée de
grève, en plus du très
grand écart entre les deux parties dans les négociations,
est la plus
récente provocation du gouvernement qui a dit que les
négociations vont
être rompues tant que les travailleurs n'accepteront pas les
concessions demandées dans le régime de retraite. Bien
que le
gouvernement affirme que la majeure partie des enjeux de la
négociation sont résolus,
les représentantes des travailleuses aux manifestations ont dit
qu'aucune avancée n'a été faite sur la question de
la retraite, des
salaires, des assurances collectives, des disparités
régionales dans
les conditions, du statut d'emploi d'éducatrice
spécialisée, et sur
plusieurs autres. Il y a eu plus de 30 sessions de
négotiations et le
gouvernement, sur
plusieurs questions importantes, n'a même pas
présenté des offres que
les travailleuses pourraient considérer comme dignes
d'êtres considérées.
Sur les lignes de piquetage et
dans les manifestations, les
travailleuses dénonçaient fermement les efforts du
gouvernement pour
abaisser leurs conditions et la qualité des services en
dévalorisant
leur profession, leurs qualifications et leur formation. Le fait que le
gouvernement leur manque de respect et les ramène à un
niveau de «
gardiennes » d'enfants plutôt que d'éducatrices
revenait dans les
conversations et les discours. Par exemple, les travailleuses
dénonçaient le gouvernement qui cherche à
éliminer les ratios
spécifiques qui régissent le nombre d'enfants par
éducatrice, des
ratios qui correspondent à la complexité du travail
d'éducatrice selon
la situation et les
problèmes vécus par les enfants. Il cherche à les
remplacer par des
ratios globaux qui n'ont rien à voir avec les conditions
réelles et il
cherche à retirer les ratios des conventions collectives,
empêchant les
travailleuses de lever des griefs si les ratios sont inacceptables. Le
gouvernement, ont dit les travailleuses, cherche aussi à
éliminer les
heures
pédagogiques qui font partie de l'horaire de travail des
travailleuses
et qui sont des heures de préparation dont elles ont besoin pour
offrir
des services qui correspondent aux besoins des enfants. « Nos
tâches
sont de plus en plus complexes, les enfants nous arrivent avec des
problèmes de plus en plus complexes à cause des
problèmes dans la
société, avec l'immigration la question de la langue dans
notre
communication avec les enfants elle aussi est une complexité, et
le
gouvernement ne reconnaît rien de cela », a dit une
travailleuse à un
journaliste de Forum ouvrier
lors de la manifestation à
Montréal. Parmi
les pancartes qu'on voyait le plus souvent, il y a celles qui
disaient : « Notre formation a de la valeur ! Non aux
reculs ! »
Un des sentiments les plus forts qui étaient
exprimés par les
travailleurs est que les services à la petite enfance ne peuvent
pas
être offerts de façon adéquate sans que celles et
ceux qui offrent les
services aient une voix décisive dans la prise de
décision sur les
conditions d'exercice des services.
La présidente du Syndicat des travailleuses des
CPE de Montréal et
Laval-CSN, Carole Leroux, a bien exprimé cela lorsqu'elle a dit
lors de
ses remarques à la manifestation de Montréal :
« Plusieurs d'entre nous sont là depuis
longtemps, et qui au juste
sait comment cela fonctionne, qui sait ce dont les enfants ont besoin.
C'est nous les travailleuses en CPE qui possédons la formation
et
l'expertise pour travailler auprès des enfants qui nous sont
confiés.
Vous pouvez constater à quel point les reculs demandés
sont une attaque
directe à la qualité des services offerts aux enfants et
une attaque
contre les femmes qui forment 96 % de la main-d'oeuvre. Nous
refusons
de participer au nivellement de la qualité vers le
bas. »
Les travailleuses des Centres de la petite enfance sont
conscientes
qu'elles accomplissent un travail important pour la
société, en
permettant notamment aux femmes de participer au travail productif en
prenant soin de leurs enfants, et en éduquant les enfants
à vivre en
société dès le bas âge. Elles demandent des
conditions de travail qui
correspondent au travail important et qualifié qu'elles
accomplissent
pour la société et n'acceptent pas d'être
traitées comme un coût à
réduire au nom de l'austérité antisociale.
Non
au vol légalisé des pensions et des avantages sociaux des
travailleurs!
Les travailleurs de Hamilton manifestent en appui
aux travailleurs de Sears
Les travailleurs de Hamilton ont répondu
à l'appel de la section
locale 1005 du Syndicat des Métallos à manifester en
appui aux
travailleurs et aux retraités de Sears et à leurs
familles qui sont privés des pensions et des avantages sociaux
qui leur reviennent de droit par Sears Holdings et son recours à
la Loi sur
les
arrangements
avec
les
créanciers
des compagnies (LACC).
Les
travailleurs ont déployé drapeaux, bannières et
pancartes dans la rue
devant, d'un côté, le bureau de circonscription du
député Bob Bratina
et de
l'autre un magasin Sears arborant des enseignes «
Fermeture ». La
section 1005 a fièrement placé sa bannière
« La LACC est du vol
légalisé » devant le bureau de Bratina pendant
que les drapeaux des
travailleurs de l'éducation en grève du collège
Mohawk, du Syndicat des
travailleurs et travailleuses des postes, de la section
locale 3396 du SCFP représentant les travailleurs de la
Commission
scolaire catholique de Hamilton et du Syndicat des travailleurs de
brasserie, généraux et professionnels (Section
locale 2 de l'UIES)
flottaient au vent dans la rue. Les travailleurs ont lancé des
slogans
et joué de leurs instruments bruyants à l'intention des
automobilistes qui ont souvent klaxonné en appui à
l'action.
Gary Howe, le
président de la section 1005 du Syndicat des
Métallos
a dit : « Nous savons tous pourquoi nous sommes ici. Nous
sommes ici
pour appuyer les travailleurs de Sears qui se font attaquer par la
LACC. Cela fait depuis 2003 que notre section locale dit que la
LACC
est du vol légalisé. Elle sert à attaquer les
droits des travailleurs. » Sears Holdings a sorti du
Canada l'argent des
pensions et des avantages sociaux des travailleurs, a-t-il
dit.
Bill Mahoney, le poète en résidence de la
section locale 1005, a
bien capté l'esprit militant de l'action avec son poème
qui se
terminait ainsi : « Qui va bâtir un monde libre et
juste si ce n'est
pas vous et moi ? ».
Paul Miller, député provincial de
Hamilton East-Stoney-Creek, a donné le nom d'une série de
compagnies en Ontario qui ont eu
recours à la LACC
pour attaquer les pensions et les avantages sociaux des travailleurs.
La même chose se prépare maintenant pour le secteur
public. Cela doit
cesser, a-t-il dit.
Anthony Marco, le président du Conseil du
travail du district de
Hamilton, a appelé les travailleurs à s'unir,
syndiqués comme non
syndiqués, à prendre en main la lutte pour les droits de
tous et pour
changer les lois de la faillite qui ont été
utilisées contre tellement
de travailleurs à Hamilton et à l'échelle de la
province et du pays.
Les manifestants marchent dans le magasin Sears en solidarité
avec les travailleurs de Sears.
Les manifestants ont bloqué la circulation sur
la rue achalandée à
quatre voies qui sépare le bureau du député du
magasin Sears et ils ont
traversé la rue drapeaux et bannières
déployés. Devant le magasin
Sears, ils ont lancé « N'achetez pas chez
Sears » avant de marcher dans
le magasin en défiant les agents de sécurité qui
les ont
menacés de les faire arrêter pour leur geste de
solidarité avec les
travailleurs de Sears. Les manifestants ont continué de marcher
dans le
centre d'achats et à lancer des slogans et ils ont reçu
l'appui des
gens qui s'y trouvaient. Ils en sont sortis remplis de fierté
pour ce
geste militant à la défense des droits de tous.
Dénonciation de la
réglementation gouvernementale au service des monopoles
Les travailleurs du Nouveau-Brunswick
intensifient leur lutte pour l'indemnisation des travailleurs
accidentés
Alors que le gouvernement du Nouveau-Brunswick va de
l'avant avec
son Groupe de travail sur les activités de Travail
Sécuritaire NB qu'il a mis sur pied le 30 mai et qu'un
document de
réflexion a été
publié en octobre, les travailleurs demandent que leurs
revendications
pour une indemnisation juste et adéquate des travailleurs
accidentés ou devenus malades au travail soient satisfaites.
Travail sécuritaire NB est la
société de la Couronne chargée de la mise en
application des lois provinciales sur la
santé et la
sécurité au travail et sur l'indemnisation des
travailleurs.
Le 24 octobre, la
section du Nouveau-Brunswick du Syndicat canadien
de la fonction publique (SCFP) a organisé une manifestation
devant le
parlement de la province pour protester contre la
détérioration continue du régime d'indemnisation
des travailleurs
accidentés depuis au moins 20 ans.
À cette occasion, le SCFP-Nouveau-Brunswick et
la Fédération des
travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick ont
réaffirmé leurs
demandes immédiates qui visent à changer cette
situation :
- L'élimination de la période d'attente
de trois jours pour les travailleurs blessés ;
- L'augmentation des prestations pour les
travailleurs blessés et décédés ; et
- L'accélération du processus de
réclamation, par l'embauche de personnel de première
ligne à Travail sécuritaire NB.
Les travailleurs ont fait remarquer que la
détérioration la plus
dramatique du régime d'indemnisation s'est produite sous le
gouvernement libéral de Frank McKenna quand il a adopté
la loi 55
en 1993. Cette loi a imposé la période d'attente
de 3 jours, a réduit
les montants que les travailleurs accidentés pouvaient recevoir
et
a placé un fardeau de la preuve plus lourd sur ces travailleurs
pour
établir le lien entre leur blessure ou leur maladie et le
travail.
Ces mesures étaient très semblables
à celles qu'ont adoptées les
autres gouvernements néolibéraux de l'époque. Le
prétexte invoqué pour
l'adoption des mesures était que les monopoles paient «
des cotisations
trop élevées » dans le régime, que cela
privait les entreprises des
fonds nécessaires pour investir dans l'économie et
créer des
emplois et que le régime d'indemnisation pourrait s'effondrer si
de
telles mesures antiouvrières n'étaient pas prises. Ce qui
allait être
qualifié au fil des années de « passif non
capitalisé » du régime
d'indemnisation allait servir de prétexte à pousser les
travailleurs
accidentés plus profondément dans la pauvreté et
leur imposer toutes
sortes de politiques arbitraires. Ces politiques ont été
spécifiquement
conçues pour leur nier
l'indemnisation qui leur revient de droit. La vie des travailleurs
accidentés est ainsi devenue de plus en plus difficile. Du
même coup, une partie plus petite de la valeur nouvelle que
créent
les
travailleurs et qui est accaparée par les monopoles a
été mise
dans le régime de
compensation, et cette valeur «
libérée » a été utilisée
ailleurs selon le bon plaisir des monopoles. Cela a introduit un
déséquilibre extrême dans le régime
d'indemnisation qui n'a fait que s'aggraver depuis.
Les travailleurs présentent leurs demandes pour
restreindre cette
tendance et ces politiques et pour améliorer les conditions de
vie des
travailleurs accidentés.
Lors de la manifestation, le président du
SCFP-Nouveau-Brunswick
Daniel Légère a dit qu'il est temps de renverser la
situation. « Assez
c'est assez ! Nous devons les forcer à satisfaire nos
demandes ! »
Forum
ouvrier s'est
entretenu avec le président de la Fédération des
travailleurs et
travailleuses du Nouveau-Brunswick, Patrick Colford, sur le Groupe de
travail et le Document de réflection et ce à quoi les
travailleurs
s'attendent :
« Nous sommes plutôt contents que les gens
du Nouveau-Brunswick
sont consultés mais quand vous lisez le document vous être
frappés tout
de suite par le préjugé qu'il exprime en faveur des
employeurs. Par
exemple, on parle dans le document du Centre de
rééducation qui est
géré par Travail sécuritaire NB . Le document
mentionne que les autres provinces n'opèrent pas
de tels
centres et il propose d'envoyer les services de
rééducation en
sous-traitance à des entreprises privées. Cela fait des
années que le
gouvernement parle de fermer le centre et ils ont d'ailleurs
réduit son
financement. Le centre est un guichet unique pour les travailleurs
accidentés qui fournit de la rééducation physique
et psychologique. Le
centre doit demeurer une institution publique et son financement doit
être augmenté. »
Le président de la fédération a
aussi parlé du processus d'appel
qui est en vigueur lorsque TSNB rejette les réclamations des
travailleurs.
« En ce moment, lorsque des réclamations
sont niées et que les
travailleurs portent leur cause en appel, nous réussissons
à renverser
plusieurs décisions de TSNB. Au début, les
décisions étaient renversées
par un conseil arbitral. Les employeurs se sont mis à se
plaindre que
trop de décisions étaient renversées en appel et
que leur taux de
cotisation augmentait. On a donc créé un tribunal d'appel
et là encore
les travailleurs ont souvent gain de cause. Les employeurs se plaignent
encore et ils veulent que le tribunal soit éliminé. Ils
ne voulaient
pas du conseil arbitral, ils ne veulent plus du tribunal, ce qu'ils
veulent c'est que les décisions de TSNB soient sans appel. C'est
inacceptable. »
Il a dit en conclusion de l'entretien :
« Nous voulons que le Groupe de travail prenne
ses responsabilités
et reconnaisse que le plus gros problème c'est que les
travailleurs ne
sont pas écoutés et protégés. Dans les
années 1990, quand le régime
était déficitaire, nous avons fait des concessions et il
semble
maintenant qu'avec ces nouveaux changements ils veulent imposer de
nouvelles concessions aux travailleurs. Le régime
d'indemnisation au
Nouveau-Brunswick ne favorise pas les travailleurs, il favorise
uniquement les employeurs. C'est à ce problème qu'il faut
s'attaquer. »
« La réglementation joue un rôle
important dans la sauvegarde de nos communautés. »
- Entrevue avec Fred Hahn,
président du SCFP-Ontario
(Syndicat canadien de la fonction publique) -
Le gouvernement libéral ontarien de Kathleen
Wynne tente actuellement d'adopter le projet de loi 154, Loi
de 2017 visant à réduire les formalités
administratives
inutiles, un projet de loi omnibus qui comprend, enfoui quelque
part, l'annexe 4, qui vise à démanteler la
réglementation gouvernementale. Forum ouvrier a
récemment parlé à Fred Hahn, le président
de
la division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique,
qui a lancé une campagne publique pour faire retirer
l'annexe 4 du
projet de loi omnibus. Le SCFP-Ontario a présenté un
exposé sur cette
question au Comité permanent de la justice de l'Ontario et
exhorte les Ontariens à se joindre à la campagne,
notamment en envoyant
des messages à leurs députés demandant que
l'annexe 4 soit retirée du
projet de loi. Pour plus d'informations sur la façon d'envoyer
un
message et pour obtenir un exemple de message, cliquer ici.
***
Forum ouvrier : Dans votre
présentation au comité,
vous critiquez l'utilisation de projets de loi omnibus pour adopter des
changements législatifs importants qui sont dissimulés
dans ces projets
de loi.
Fred Hahn : Oui. Les projets de
loi omnibus sont
en eux-mêmes un problème. S'ils doivent être
utilisés, ils sont
supposés l'être pour faire un ménage dans des
choses qui sont toutes
liées entre elles. Au lieu de cela, nous savons que depuis plus
de 20
ans, les gouvernements utilisent les projets de loi omnibus à
des fins pour lesquelles ils n'ont pas été conçus.
Ce projet de loi
modifie différentes composantes de différents textes
législatifs, en
permettant par exemple l'impression par courriel plutôt que par
lettre,
ce qui, je suppose, convient à une loi omnibus, mais il y a
quelque
chose de nouveau, l'annexe 4, sur lequel nous nous sommes
penchés.
Nous croyons que si cette mesure législative était
présentée de façon
indépendante en tant que mesure législative distincte,
elle ferait
l'objet d'un examen beaucoup plus approfondi, et c'est ce que nous
avons demandé dans notre commentaire sur le projet de
loi 154.
FO : Quelle est votre
position sur l'annexe 4 ?
FH : Avec l'annexe 4, le
gouvernement fait en
sorte que chaque fois qu'un ministère ajoute un nouveau
règlement ou
modifie une loi existante, il doit examiner les coûts
associés à la
mise en oeuvre de ce nouveau règlement ou de sa modification. Il
doit
fournir une compensation aux entreprises à but lucratif
pour éliminer les coûts de conformité avec la
nouvelle réglementation.
En fait, croyez-le ou non, il y a un règlement enseveli dans le
projet
de loi 154 qui laisse entendre que le gouvernement devrait
compenser
chaque dollar par la somme de 1,25 $. Il ne dit pas
exactement comment
cette « compensation » va fonctionner.
Est-ce que ce sera une réduction d'impôt ? Est-ce que
ce sera pour les entreprises une
dérogation à certains
règlements afin de compenser ce coût ? Qui
sait ? Cela ouvre une brèche
dangereuse dans la législation, pas seulement pour ce
gouvernement,
mais pour les gouvernements futurs. Les règlements comme nous le
savons
peuvent être modifiés à volonté par le
gouvernement sans avoir à passer par l'assemblée
législative.
Cela ressemble beaucoup au décret de janvier
dernier de Donald
Trump, qui stipule que pour chaque nouveau règlement, deux
règlements
existants doivent être enlevés ou supprimés. La
différence est qu'avec
le courant politique que représente Trump, c'est fait
très ouvertement
aux États-Unis et l'administration Trump est fière de le
présenter
publiquement, tandis que le gouvernement libéral de l'Ontario le
dissimule dans un projet de loi omnibus.
Ce type de mesures vient de la croyance, que certains
membres du
milieu des affaires voudraient nous faire avaler, que la
réglementation
est quelque chose de mauvais, que ce ne sont que des tracasseries
administratives qui ne servent à rien. Le projet 154 porte
d'ailleurs
le titre de Loi de 2017 visant à réduire les
formalités administratives
inutiles. En fait, lorsque nous parlons de
réglementation, nous savons aussi
que, par exemple, des centaines d'entre elles qui sont attenantes
à la Loi
sur la santé et la sécurité au travail
protègent les gens au travail. La réglementation
environnementale empêche une répétition de la
crise survenue à
Walkerton. [En 2000,
l'approvisionnement en eau de la petite
collectivité de
Walkerton en Ontario a été contaminé par une
souche dangereuse de
bactérie E. coli, qui a causé la mort de sept personnes
et des maladies
graves parmi des milliers de personnes -- note de FO.]
L'exemple de la tragédie de Walkerton est
incroyablement puissant.
L'enquête sur les décès survenus à Walkerton
a démontré que les
changements apportés aux règlements et la diminution des
règlements sur
la purification de l'eau ont mené directement à
l'éclosion d'E. Coli
dans le système d'eau et à la mort des gens. À la
suite de la
tragédie, la purification de l'eau a été fortement
réglementée une fois
de plus. Nous avions de nombreux membres au sein du système du
réseau
municipal d'aqueduc qui, en tant qu'employés, ne respectaient
pas ces
nouvelles normes, mais nous avons travaillé fort avec les
employeurs,
en leur disant qu'ils devaient respecter ces normes et que nous
devions leur fournir une nouvelle formation. Les normes sont là
pour la
sécurité publique. Nous voulions donner aux gens une
nouvelle formation
pour qu'ils sachent clairement quelles sont leurs obligations, comment
fonctionnent ces normes. C'est ainsi qu'on va de l'avant. C'est
l'exemple le plus flagrant mais je suis sûr qu'il y en a beaucoup
d'autres qui démontrent que la réglementation joue un
rôle important
dans la protection de nos collectivités.
FO : Quelle campagne
mène le SCFP-Ontario pour faire retirer l'annexe 4 ?
FH : Nous avons publié
un communiqué de presse
pour attirer l'attention du public. Nous avons contacté des
journalistes. Nous avons essayé d'amener les gens à y
prêter attention.
Cela n'a pas été facile parce que la politique est
ensevelie dans le
projet de loi et encadrée comme s'il n'y avait rien à
examiner, rien à
craindre. Nous avons contacté nos partenaires de la coalition,
en
particulier nos partenaires de la coalition environnementale.
Avec eux, nous avons écrit une lettre conjointe
demandant que
l'annexe 4 soit supprimée. Quiconque est
préoccupé par l'environnement
comprend que la voie à suivre pour aller de l'avant vers un
avenir
respectueux de l'environnement ne se limite pas à des
initiatives
écologiques ou à une forme d'ordre du jour du secteur
privé. Des
règlements sont nécessaires pour protéger
l'environnement. La
réglementation constitue le coeur de la mise en oeuvre et de
l'interprétation de la législation. Nous demandons
également à nos
membres d'envoyer des courriels à leurs députés
sur ces questions. Il
n'y a pas beaucoup de temps pour une campagne plus large parce que le
projet de loi va être examiné article par article le 26
octobre. [1]
Note
1. Le projet de loi 154 est passé à la
troisième lecture les 30 et 31 octobre. Il a été
adopté le 1er novembre et recevra la Sanction royale du
lieutenant-gouverneur.
Lors du débat de troisième lecture le 30
octobre, le ministre du Développement économique et de la
Croissance Brad Duguid a dit que les préoccupations qui ont
été soulevées au sujet du bill omnibus sont
« absolument sans fondement ». Il n'a pas parlé de
la sérieuse préocccupation soulevéee par le
SCFP-Ontario à savoir que la réglementation peut
aisément être éliminée sans examen public
parce qu'elle ne passe pas par le Parlement, en plus bien sûr du
fait que les Ontariens sont déjà marginalisés par
rapport à la prise de décision. Le ministre Duguid a
plutôt parlé des « mesures de contrôle et de
contrepoids qui existent dans notre système » qui
empêcheraient toute indemnisation réglementaire de «
mettre en danger la vie des gens ». Cela bien sûr nie
l'expérience vécue qui montre que les gouvernements
néolibéraux privent le peuple de pouvoir et adoptent les
règlements qu'ils veulent au nom de grands idéaux comme
la création d'emplois, la nécessité d'un climat
d'affaires concuirrentiel, lesquels ont des impacts négatifs
prévisibles dans la vie des gens.
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