7 mars 2020 SUPPLÉMENT     Numéro 7

Journée internationale des femmes 2020

Les femmes aux premiers rangs de la lutte pour la paix, la liberté et la démocratie

En cette journée du 8 mars 2020, Le Marxiste-Léniniste transmet ses salutations les plus chaleureuses et militantes à toutes les femmes combattantes dans les rangs du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) et aux femmes du Québec, du Canada et du monde qui sont aux premiers rangs de tous les combats historiques pour la paix, la liberté et la démocratie qui est, en essence, une lutte pour investir le peuple, et non les riches, du pouvoir. Partout où se mène la lutte pour humaniser l'environnement naturel et social, les femmes n'ont pas d'égales.

À l'occasion de la Journée internationale des femmes 2020, Le Marxiste-Léniniste dédie ce supplément aux femmes combattantes partout dans le monde. Tout au long des périodes coloniales, anti-esclavagistes, anti-impérialistes, les femmes ont toujours été aux premiers rangs des batailles historiques. À chaque époque, elles se sont attaquées aux conditions auxquelles elles faisaient face et ont agi pour s'opposer à ce qui bloquait l'affirmation de leurs droits et pour donner naissance au Nouveau.

Aujourd'hui, elles réclament leurs droits en tant que femmes, en tant que créatrices de la génération future, en tant que travailleuses opposées à toutes formes d'exploitation et d'oppression, en particulier l'exploitation et l'oppression des plus vulnérables dont les travailleurs migrants. Les femmes luttent en tant qu'êtres humains, pour le droit à un moyen de subsistance selon un standard digne d'une société moderne, le droit au logement, à la santé, à l'éducation et à une retraite en sécurité qui soit garantie. Les femmes agissent d'une seule voix en tant que membres de la société, affirmant leur droit de participer aux prises de décisions sur toutes les questions qui les concernent. C'est ce qu'elles doivent faire pour exercer leur humanité et leur féminité et participer à tous les aspects de la vie.

Partout dans le monde, les femmes sont celles qui subissent le plus le fardeau de l'offensive antisociale néolibérale mondiale et des sanctions, de l'agression et de la guerre impérialistes qui l'accompagnent. Elles résistent et s'efforcent de changer la situation en faveur du peuple. La domination de la vie par l'oligarchie financière ne permet pas aux femmes de s'affirmer et d'éliminer les obstacles et la violence brutale qu'elle impose. Les femmes exigent que lorsqu'elles disent non !, leur non ! devienne effectif et réel. Chacune de ces luttes fait ressortir le conflit qui existe entre le mouvement des femmes et les aspirations des femmes et l'autorité politique actuelle et le besoin urgent de se donner du pouvoir pour mettre en oeuvre les solutions pour lesquelles elles se battent.

Nous vivons un tournant historique auquel les femmes sont confrontées tous les jours et notamment en ce jour du 8 mars, Journée internationale des femmes. En utilisant leur parole, leurs arguments, leurs dénonciations et actions, les femmes exigent un changement de la direction de l'économie et le renouveau démocratique. Dans ce sens, la conscience sociale des femmes joue un rôle crucial pour avancer les réclamations de la société pour la paix, la sécurité, la justice et l'humanisation de l'environnement naturel et social et c'est tout à leur honneur.

En cette Journée internationale des femmes 2020, Le Marxiste-Léniniste publie ce supplément pour souligner le rôle héroïque des femmes dans la lutte de l'humanité pour la paix, la liberté et la démocratie. Contrairement à de nombreux récits officiels qui cherchent à reléguer les femmes à des positions secondaires dans ces luttes historiques pour le progrès humain, les femmes n'ont jamais été des « assistantes » et ont toujours été des combattantes courageuses aux premiers rangs de la lutte de l'humanité pour s'investir du pouvoir de décider.

Les origines de la Journée
internationale des femmes


Deuxième conférence internationale des femmes socialistes, 26-27 août 1910, Copenhague, Danemark où des femmes de partout dans le monde ont adopté la résolution pour fonder la Journée internationale des femmes

C'est le rôle dirigeant combatif joué par les femmes partout dans le monde au coeur de toutes les luttes décisives de leur époque qui a mené à la décision d'organiser une journée internationale pour célébrer leur courage et leur détermination et faire valoir leurs réclamations à la société comme une question de la plus haute importance.

1907 : La communiste allemande Clara Zetkin propose l'idée d'une manifestation annuelle en appui aux femmes ouvrières et aux droits des femmes lors de la Première conférence internationale des femmes socialistes à Stuttgart, en Allemagne.

1909 : Une « Journée de la femme » est organisée aux États-Unis le 28 février, organisée par le Comité national des femmes du Parti socialiste américain. Des manifestations mettent en lumière la revendication du vote des femmes ainsi que des droits des femmes ouvrières, en particulier dans l'industrie du textile. Elles rendent aussi honneur aux milliers de femmes qui mènent de nombreuses luttes grévistes à ce moment-là dans des villes telles que Montréal, Chicago, Philadelphie et New York.


Les travailleuses du textile aux États-Unis organisent de nombreuses grèves
dans leur lutte pour leurs droits en tant que femmes ouvrières.

1910 : Une résolution proposée par Clara Zetkin à la Deuxième conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague, au Danemark, pour créer une Journée internationale des femmes est adoptée.

1911 : Les premiers rassemblements de la Journée internationale des femmes ont lieu en Autriche, au Danemark, en Allemagne et en Suisse le 19 mars, auxquels participent plus d'un million de femmes et d'hommes.

1912 : Les femmes de France, des Pays-Bas et de Suède célèbrent à leur tour la Journée internationale des femmes. Dans la période menant à la Première Guerre mondiale, ces activités sont menées contre la guerre impérialiste, pour exprimer la solidarité entre les femmes ouvrières de différents pays et pour rejeter l'hystérie empreinte de chauvinisme national des cercles dominants.

1913 : Les femmes russes observent leur première Journée internationale des femmes le 23 février selon le calendrier julien (le 8 mars, selon le calendrier grégorien). La réaction tsariste sanguinaire empêche la tenue de manifestations publiques mais, dirigées par les femmes communistes, les femmes trouvent différentes façons de célébrer cette journée.

Première édition de Rabotnitsa
(L'ouvrière)

1914 : La première édition de Rabotnitsa (La femme ouvrière), un journal pour les femmes de la classe ouvrière, est publiée en Russie. Le Comité central bolchévique crée un comité spécial pour organiser la Journée internationale des femmes. Des réunions ont lieu dans les usines et les lieux publics pour discuter des questions en lien avec l'oppression des femmes et pour élire des représentantes devant veiller à la mise en oeuvre des propositions adoptées à ces réunions au sein du nouveau comité.

1917 : En Russie, la Journée internationale des femmes de 1917 est une période de lutte intense contre le régime tsariste. Les travailleurs, dont les femmes des industries du textile et de la métallurgie, sont en grève dans la capitale, Saint-Pétersbourg. Le 8 mars (le 23 février selon le calendrier julien), des milliers de femmes travailleuses d'usine à Saint-Pétersbourg sont en grève, revendiquant le pain et la paix. Elles revendiquent « Du pain pour nos enfants » et « Que nos époux reviennent des tranchées ». C'est le début de la Révolution de février qui mènera à l'abdication du tsar et à la création d'un gouvernement provisoire qui reconnaît le suffrage universel ainsi que les droits égaux des femmes.


Lors de la Journée internationale des femmes en 1917, des milliers de femmes ouvrières des usines de Saint-Pétersbourg font la grève pour du pain et la paix.

Grève par les femmes ouvrières de l'usine Eddy Match Company
à Hull dans l'Outaouais au Québec en 1919
Clara Zetkin (gauche) et Rosa Luxembourg, 1910

1920 : V.I. Lénine a une importante discussion avec Clara Zetkin, qu'elle relate dans la brochure Lénine sur la question des femmes, dans laquelle il affirme qu'il « faut absolument que nous créions un fort mouvement international des femmes, sur une base théorique claire ». Il rappelle l'expérience du rôle des femmes dans la révolution russe. Il dit, entre autres :

« À Petrograd, à Moscou, dans les villes et les centres industriels, comme à la campagne, les ouvrières ont eu dans la Révolution une conduite admirable. Sans elles, nous n'aurions pas vaincu, ou à peine vaincu. C'est mon opinion. Quelle vaillance elles ont montrée, et montrent encore ! Représentez-vous toutes les souffrances, toutes les privations qu'elles subissent. Et elles tiennent, parce qu'elles veulent maintenir le régime des Soviets, parce qu'elles veulent la liberté, le communisme. [...] Cela prouve les capacités des femmes et l'importance considérable que leur travail représente pour la société. La première dictature du prolétariat ouvre vraiment la voie à la complète égalité sociale de la femme. Elle supprime plus de préjugés que ne peut le faire toute la littérature féministe [...]. »

1921 : Le 8 mars devient officiellement la Journée internationale des femmes lorsque des femmes bulgares, membres du Secrétariat international des femmes de l'Internationale communiste, proposent une motion voulant que l'événement soit célébré partout dans le monde le 8 mars. Cette date est choisie pour rendre hommage aux femmes de la Révolution russe, reconnaissant ainsi leur rôle comme une contribution à la lutte des femmes pour leur émancipation sur le plan international.

1928 : Le premier rassemblement de la Journée internationale des femmes a lieu en Australie. Il est organisé par des femmes communistes pour exiger une journée de travail de huit heures, à travail égal, salaire égal, des congés annuels payés et un salaire décent pour les sans-emploi.

1937 : Des femmes espagnoles manifestent contre les forces fascistes du général Francisco Franco pour souligner la Journée internationale des femmes.


Grève par les ouvrières du textile à Montréal en 1937

1943 : Les femmes italiennes soulignent la Journée internationale des femmes par de militantes manifestations contre le dictateur fasciste Benito Mussolini qui envoie leurs enfants mourir dans la Deuxième Guerre mondiale.

Ainsi, depuis 1911, la Journée internationale des femmes est à la fois une journée de célébration des femmes pour leurs droits et les droits de tous et une journée pour affirmer de manière militante l'opposition des femmes à la guerre et à l'agression impérialiste, et pour le droit des peuples de décider de leur avenir. L'esprit de cette journée a toujours été de souligner que pour remporter les droits des femmes et lutter pour la paix et la sécurité, les femmes doivent elles-mêmes être aux premiers rangs de ces luttes et des gouvernements qui représentent ces revendications.

Héroïnes des Amériques jusqu'à la fin du XIXe siècle


Anacaona à Hispaniola et Sanité Bélair et Cécile Fatiman en Haïti ont joué un rôle important dans les luttes anticoloniales dans leurs pays.

Du XVIe au XIXe siècle : Une période de lutte anticoloniale et anti-esclavagiste dans les Amériques s'ouvre avec le début de la colonisation européenne vers la fin du XIVe siècle. Elle connaît un développement prodigieux au début du XIXe siècle avec le triomphe des anciens esclaves africains sur les Français lors de la Révolution haïtienne de 1804. Les femmes jouent un rôle central dans tous les aspects de cette révolte en organisant d'autres esclaves pour qu'ils refusent un travail dangereux, en pratiquant des rituels spirituels qui inspirent à se joindre à la cause de la liberté, par un travail de renseignement et en combattant contre les Français. Peu de temps après qu'Haïti ait gagné son indépendance et rejeté le joug de l'esclavage, une vague d'insurrections se produit dans les colonies établies par les Espagnols. Les femmes jouent également un rôle crucial dans ces rébellions, notamment en tant que dirigeantes au combat, et font preuve d'une bravoure exemplaire.

Nanny

Anacaona est la première femme des Amériques à se soulever contre les conquérants espagnols. Elle naît en 1474 sur l'île d'Hispaniola (maintenant Haïti et République dominicaine), où Colomb a débarqué pour la première fois en décembre 1492. Lorsqu'elle apprend les abus que commettent les colonialistes contre les femmes des Caraïbes, elle mène le peuple de Xaragua à la résistance contre les Espagnols. Le Xaragua resta le seul territoire territoire insoumis à l'arrivée d'Ovando (nouveau gouverneur espagnol) en Ayiti en 1502.  Elle sera poursuivie par Ovando durant 6 mois. À sa capture, il lui offre de l'épargner si elle devient sa concubine. Elle refuse et est pendue publiquement en 1504. Elle avait 29 ans.

« Nanny » également connue sous le nom de « Reine des Maroons » est née dans ce qui est aujourd'hui le Ghana en Afrique. Au début du XVIIIe siècle, elle dirige dans les collines de la Jamaïque une communauté d'Africains anciennement réduits en esclavage, connus sous le nom de Windward Maroons. Elle organise des raids dans les plantations britanniques pour libérer des centaines de personnes de l'esclavage qui continuent à lutter contre les colonialistes britanniques. Elle est une héroïne nationale de la Jamaïque, célèbre pour son succès en tant que dirigeante, tacticienne et stratège militaire.


Bartolina Sisa; statue de Sisa et Tupac Katari à El Alto, Bolivie

Bartolina Sisa est une femme aymara qui se bat aux côtés de son mari, le chef Tupac Katari, et sa soeur Gregoria Apaza, à la tête d'une armée de 40 000 personnes dans une rébellion indigène contre les colonialistes espagnols dans le sud du Pérou (aujourd'hui la Bolivie). Ils assiègent la ville de La Paz pendant 184 jours, se retirent seulement après l'arrivée de nouvelles troupes coloniales de Lima et de Buenos Aires. Sisa et Katari sont trahies et capturées. Sisa est brutalement torturée mais ne divulgue aucune information. Après avoir été forcée de voir son mari noyé et écartelé publiquement, elle subit un sort tout aussi horrible moins d'un an plus tard. Son corps est ensuite coupé avec sa tête et ses membres exposés dans les villages autochtones pour envoyer un message d'avertissement le 5 septembre 1782. En son honneur, le 5 septembre est reconnu en Bolivie comme la Journée internationale de la femme autochtone.

Juana Azurduy de Padilla et Micaela Bastidas

Micaela Bastidas est la conseillère de son mari, le dirigeant indépendantiste inca Tupac Amaru II, et elle-même une dirigeante révolutionnaire à part entière. Elle commande un bataillon d'insurgés et est connue comme une stratège militaire audacieuse et remarquable. En 1781, après un soulèvement raté, elle est capturée par les Espagnols et exécutée sur une place publique avec son mari et un de leurs fils pour avoir organisé la rébellion.

Maria Andrea Parado de Bellido, une révolutionnaire indigène péruvienne, transmet des informations aux forces patriotes pour les aider dans leur lutte contre les royalistes espagnols. Capturée et amenée devant un peloton d'exécution en 1822, elle rejette l'offre de dernière minute de ses ravisseurs de lui épargner la vie si elle divulgue le nom de ses collaborateurs, déclarant : « Je ne suis pas ici pour vous divulguer des informations, mais pour me sacrifier pour la cause de liberté. »

Juana Azurduy de Padilla est une combattante de la guérilla qui se bat aux côtés de son mari, Manuel Ascencio Padilla, pour l'indépendance bolivienne. Elle se mérite le grade de lieutenant-colonel. Elle est connue pour son appui indéfectible aux peuples autochtones du Haut-Pérou et son leadership militaire. En 1815, au cours d'une bataille à Pintatora, elle quitte le champ de bataille pour donner naissance à son quatrième fils, revient quelques heures plus tard sur les lignes de front pour rallier ses troupes, et capture personnellement l'étendard des forces espagnoles vaincues.

Manuela Saenz; Maria Andrea Parado de Bellido; tableau de « La Pola » affrontant la mort avec défiance

En Colombie, Policarpa « La Pola » Salavarrieta est une espionne courageuse et efficace pour les forces révolutionnaires, faisant rapport sur les forces loyalistes et gagnant leurs soldats à la cause de l'indépendance. Capturée en 1817, à 22 ans et condamnée à mort pour haute trahison. Les mains liées, La Pola marche jusqu'à sa mort accompagnée de deux prêtres. Au lieu de répéter les prières qu'ils lui demandent de réciter pour sauver son âme, elle maudit les Espagnols et prédit leur prochaine défaite. Ses derniers mots devant le peloton d'exécution sont de rallier ses camarades d'armes : « J'ai plus qu'assez de courage pour subir cette mort et encore mille autres. N'oubliez pas mon exemple. » La Pola est une héroïne nationale de la Colombie.

L'héroïne révolutionnaire d'origine équatorienne Manuela Saenz rejoint son compagnon, le libérateur Simón Bolívar, sur le champ de bataille et joue un rôle politique important pendant les guerres pour libérer la Nouvelle-Grenade (aujourd'hui le Venezuela, la Colombie et l'Équateur) de la domination coloniale espagnole.

Murale en hommage au sacrifice de Gertrudis Bocanegra pour l'indépendance du Mexique
sur la place publique qui porte aujourd'hui son nom à Morelos, Michoacán, Mexique ;
Maria Quitéria de Jesus

María Gertrudis Teodora Bocanegra Mendoza rejoint les forces de la guerre d'indépendance du Mexique (1810-1821) à ses débuts. Elle est une messagère qui aide à former un réseau de communication entre les principaux lieux de la rébellion. Elle est capturée en 1817 et soumise à la torture pour révéler les noms d'autres rebelles, ce qu'elle refuse fermement de faire, et est exécutée pour trahison.

Maria Quitéria (1792 –1853) de Bahia, au Brésil, se bat dans la guerre d'indépendance contre le Portugal habillée en homme. Elle est promue lieutenante et décorée de l'ordre impérial pour sa bravoure et ses compétences et est reconnue comme une héroïne nationale de son pays.

 Ana Betancourt; Juana Saltitopa.

Juana de la Merced Trinidad (1815-1860), mieux connue sous le nom de Juana Saltitopa, militante dominicaine et femme militaire, est reconnue comme un symbole de l'héroïsme féminin pour ses efforts pendant la guerre d'indépendance.

Ana Betancourt, combattante de l'indépendance cubaine, s'adresse en 1869 à l'Assemblée constitutionnelle des patriotes cubains à Guáimaro et déclare à l'occasion de la proclamation de la première constitution anticoloniale insurrectionnelle de Cuba : « Citoyens : la femme cubaine a attendu avec patience et résignation dans le coin sombre et calme de sa maison, cette heure sublime, pour une juste révolution pour briser son joug et libérer ses ailes. [...] Vous avez détruit l'esclavage basé sur la couleur en émancipant l'esclave. Le moment est venu de libérer la femme ! »


Femme patriote; bannière aux assemblées publiques du printemps 1837; Julie Papineau
Drapeau des patriotes planté par les combattants de Saint-Eustache en décembre 1837

1837-1838 : Les femmes prennent place aux côtés des hommes lors de la Rébellion de 1837 pour établir la nation québécoise et lutter contre la domination coloniale britannique. Lors de réunions publiques au printemps de 1837, avant la rébellion, des femmes comme Emily Boileau-Kimber jouent un rôle crucial. Parmi les autres femmes notables, mentionnons Julie Papineau, épouse de Louis-Joseph Papineau, chef du Parti patriote. Elle est une personnalité politique à part entière et participe à la fondation d'un comité de femmes patriotes. Lorsque la lutte armée commence, les femmes aident à produire les balles et à fabriquer des cartouches pour la poudre à fusil.

Madame Masson et Madame Dumouchel, parmi les plus ardentes des Patriotes, conçoivent et tissent le premier drapeau québécois planté en décembre 1837 par les combattants de Saint-Eustache. Les femmes sont réputées pour leur compassion exceptionnelle dans le traitement de toutes les victimes du conflit, de quelque côté qu'elles soient. Émilie Gamelin se fait connaître pour son aide aux prisonniers politiques et aux rebelles capturés.


Harriet Tubman (à gauche 2 photos) ; Sojourner Truth

Sojourner Truth est une abolitionniste afro-américaine et militante des droits des femmes, plus connue pour son discours sur les inégalités raciales prononcé en 1851 à l'Ohio Women's Rights Convention. Elle est née esclave. Vendue aux enchères à l'âge de 9 ans et deux fois de plus par la suite, elle s'échappe avec sa petite fille en 1826, prend le nom de Sojourner Truth et consacre sa vie à la cause de l'abolition de l'esclavage, des droits politiques des femmes et de la réforme pénitentiaire. Connue comme l'une des principales dirigeantes des abolitionnistes, elle insiste sur le fait que la communauté abolitionniste doit lutter pour les droits civils des femmes noires comme des hommes. En 1865, près de 100 ans avant le mouvement pour les droits civiques aux États-Unis, Truth tente de forcer la déségrégation des tramways à Washington en utilisant des voitures destinées aux blancs. Elle décède en 1883.

Née vers 1822, Harriet Tubman est une abolitionniste afro-américaine et militante politique pour le suffrage des femmes. Elle échappe à l'esclavage et devient connue comme la plus célèbre « chef de train » du chemin de fer clandestin, le réseau secret de maisons sûres utilisé pour ramener les fugitifs de l'esclavage vers le nord. Année après année, elle revient dans le sud pour servir de guide aux personnes qui fuient l'esclavage. Elle n'est jamais capturée malgré la récompense de 10 000 $ pour son arrestation. Tubman souffre toute sa vie de son traitement brutal, y compris d'un traumatisme crânien qui l'a laissée partiellement sourde, mais cela ne l'arrête pas. Pendant la guerre civile, elle travaille pour l'armée de l'Union en tant que cuisinière et infirmière, mais également en tant que scout et espionne armée. Première femme à diriger une expédition armée pendant la guerre, elle a dirigé le raid sur la rivière Combahee, qui a libéré plus de 700 esclaves en Caroline du Sud. Elle est décédée à l'âge de 93 ans et a été enterrée avec les honneurs militaires au cimetière de Fort Hill à Auburn, New York.

Mary Ann Shadd Cary

Mary Ann Shadd Cary, née en 1823 dans le Delaware, est une activiste anti-esclavagiste et pour les droits des femmes et la première femme noire à fonder un journal en Amérique du Nord. En 1850, lorsque le Congrès des États-Unis adopte la Loi sur les esclaves fugitifs visant à décourager toute aide aux esclaves en fuite et à ordonner leur arrestation, Shadd s’établit au Canada où le reste de sa famille vient rapidement la rejoindre. En 1858, son père Abraham devient le premier noir à être élu au Canada, au poste de conseiller de la municipalité de Raleigh en Ontario. À Windsor, en Ontario, Mary Ann Shadd fonde une école intégrée racialement, démontrant son engagement à la lutte contre le racisme par l’éducation. Elle fonde également et est la rédactrice d’un journal hebdomadaire anti-esclavagiste, le Provincial Freeman. C’est le premier journal qui donne une voix aux Afro-Américains. Elle le publie jusqu’en 1861 dans le sud de l'Ontario. Après la guerre civile, Shadd retourne aux États-Unis où elle devient la deuxième femme afro-américaine à obtenir un diplôme de droit et se joint à l’Association nationale pour le suffrage des femmes et fait campagne aux côtés de Susan B. Anthony et Elizabeth Cady Stanton.


Guerrière apache Lozen ; femme guerrière cheyenne du nord, Buffalo Calf Road Woman

1849-1886 : Les guerres des Apaches, entre les États-Unis et diverses nations apaches se déroulent pendant cette période, une période particulièrement intense dans les guerres anticoloniales qui se déroulent du XVIIIe au XXe siècle. Parmi les chefs des Apaches se trouve la femme guerrière Lozen. Elle est la soeur d'un chef important, Victorio, qui à une occasion l'a décrite comme suit : « Lozen est ma main droite ... forte comme un homme, plus courageuse que la plupart et rusée dans sa stratégie. Lozen est un bouclier pour son peuple. » Selon un guerrier nommé Kaywaykla, elle était l'une des plus habiles des Apaches : « Elle pouvait monter, tirer et se battre comme un homme ; et je pense qu'elle avait plus de capacité à planifier une stratégie militaire que Victorio. »

1876 : Une série de batailles a lieu, connue plus tard sous le nom de la Grande Guerre des Sioux. Au cours d'un des conflits, la bataille de Rosebud Creek, la femme guerrière cheyenne du nord, Buffalo Calf Road Woman, sauve son frère blessé, le chef Comes in Sight. Sa bravoure motive le reste des Cheyennes à la victoire. Plus tard cette année-là, elle se bat aux côtés de son mari Black Coyote lors de la célèbre « Bataille de Little Bighorn ». La tradition orale des Cheyennes du nord lui attribue le fait d'avoir renversé de son cheval le lieutenant-colonel George Armstrong Custer avant qu'il meure à Little Bighorn.

Le rôle des femmes dans le mouvement pour l'affirmation politique

Une réunion de Chartistes en 1848 dans la commune de Kennington

Anne Knight ; Congrès mondial contre l'esclavage en 1840 ; Elizabeth Pease

1836 : Le mouvement des chartistes émerge en tant que mouvement de la classe ouvrière en Grande-Bretagne pour obtenir des droits politiques et investir la classe ouvrière du pouvoir, sur la base des principes démocratiques, mais aussi de la lutte contre la corruption. Bien que l'un de ses premiers objectifs soit le suffrage universel qui était réservé aux hommes propriétaires, les femmes y ont joué un rôle dirigeant. Parmi elles, il y a les femmes qui se sont fait valoir dans le mouvement pour l'abolition de l'esclavage sous l'empire britannique, dont plusieurs étaient des quakers. Plusieurs deviennent plus tard des dirigeantes du mouvement pour le vote des femmes qui s'est développé vers la fin du XIXe siècle.


Louise Michel (debout à gauche); tableau de femmes de la Commune de Paris

1871 : Les femmes jouent un rôle exceptionnel dans la création et la défense de la Commune de Paris, qui est la première prise de pouvoir de l'État par le prolétariat et une des plus glorieuses pages de l'histoire de la classe ouvrière internationale. Avec l'Union des femmes comme organisation dirigeante, elles organisent les travailleuses sur les barricades, les postes d'ambulance et les cantines. L'Union des femmes les mobilise également pour lutter pour l'émancipation des femmes. Chaque arrondissement de Paris dispose de comités de l'Union pour le recrutement des femmes travailleuses militantes.

Nathalie Lemel, membre de l'Union des femmes, appelle les femmes à se joindre au travail : « Nous sommes arrivées au moment suprême, où nous devons pouvoir mourir pour notre nation. Plus de faiblesse ! Plus d'incertitude ! Toutes les femmes aux armes ! Toutes les femmes au devoir ! Versailles doit être anéanti ! »

Une autre combattante exceptionnelle est Louise Michel du Comité de vigilance de Montmartre, qui en est élue présidente. Le comité organise des ateliers, recrute des infirmières ambulancières, aide les femmes de soldats, envoie des conférencières dans les clubs, etc. Elle est combattante et travailleuse médicale au 61e bataillon de Montmartre.


Les femmes du Manitoba, de la Saskatchewan et de l'Alberta ont gagné le droit de vote au niveau provincial en 1916, avant les provinces de l'Est, tandis qu'au niveau fédéral certaines femmes obtiennent le droit de vote en 1917; ce n'est qu'en 1918 que la plupart des femmes non-autochtones l'obtiendront.

1904 : L'Alliance internationale pour le vote des femmes est fondée à Berlin suite à des décennies de luttes des femmes pour le droit de suffrage universel, affirmant en même temps leur rôle sur toutes les questions brûlantes du jour, telles que l'abolition de l'esclavage et la défense des droits des travailleurs. Les femmes propriétaires obtiennent le droit de voter sur l'Île de Man en 1881. Les femmes de ce qui était à l'époque une colonie britannique, la Nouvelle-Zélande, obtiennent le droit de vote en 1893. En Australie, les femmes obtiennent progressivement le droit de vote entre 1894 et 1911. Au Canada, certaines femmes ont obtenu le droit de vote au niveau fédéral en 1917, alors qu'une grande partie des femmes non-autochtones ont obtenu le suffrage universel en 1918. En Grande-Bretagne et en Allemagne, les femmes peuvent voter dès 1918. En Autriche et dans les Pays-Bas, dès 1919. Et aux États-Unis, en 1920. Au Québec, 2020 est le 80e anniversaire du droit de vote des femmes qui n'a été obtenu qu'en 1940. Les femmes et les hommes autochtones, en vertu de la Loi sur les Indiens coloniale au Canada, n'ont pu voter qu'en 1960.


Conseil de l'organisation de suffrage du Québec, Ligue des droits des femmes

Des femmes de Winnipeg avec des pétitions de la Ligue pour l'égalité politique des femmes ; Emily Howard Stowe, fondatrice de l'Association canadienne du droit de vote des femmes


Irene Parlby, Louise McKinney, Nellie McClung, Henrieta Muir Edwards and Emily Murphy, connues sous le nom des « Célèbres cinq » gagnent leur cause devant les tribunaux en 1929 pour la reconnaissance légale des femmes comme des personnes au Canada.


Réunion de suffragettes en Angleterre en 1908 ; manifestation en 1911 devant un poste de police

Mouvement de suffragettes aux États-Unis

Les femmes combattant dans la Guerre civile d'Espagne et la Deuxième Guerre mondiale


Les femmes ont fait des contributions remarquables à la cause de la République durant la Guerre civile en Espagne.

1936-1945 : Les femmes ont fait des contributions remarquables du côté des Républicains dans la Guerre civile espagnole (1936-1939) et dans la défaite du fascisme nazi pendant la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945). Les femmes de littéralement tous les pays d'Europe et d'Eurasie, conjointement avec les femmes de toutes les Amériques, ont joué un rôle primordial comme espionnes, messagères, radiotélégraphistes, fabricantes de grenades et de bombes, ambulancières, secouristes, saboteuses, combattantes de guérilla, simples soldats, tireuses d'élite et pilotes. Plusieurs sont torturées sans jamais divulguer des renseignements. Plusieurs sont exécutées – par pendaison, guillotine, peloton ou sous les balles d'un seul bourreau, dans les crématoires nazis, ou à la suite des coups reçus ou aux conditions insupportables des camps de prison nazis.

Neus Català est une femme catalane et une communiste qui, lorsque les troupes de Franco ont envahi la Barcelone en 1939, a conduit 200 orphelins de la guerre civile espagnole au-delà des montagnes enneigées des Pyrénées jusqu'en France. Elle demeure en France afin de combattre le fascisme nazi pendant la Deuxième Guerre mondiale avec la résistance française. Elle est finalement capturée par les Allemands et déportée au camp de concentration pour femmes à Ravensbruck puis à un camp de travaux forcés où elle et ses camarades sabotent les bombes et munitions qu'elles sont forcées de produire. « Nous, femmes, n'étions pas des assistantes », écrivait-elle plus tard dans ses mémoires, « nous étions des combattantes. » Neus Català décède le 13 avril 2019 à l'âge de 103 ans.


Tina Modotti; Freddie et Truus Oversteegen

Assunta Adelaide Luigia Modotti Mondini, connue sous le nom de « Tina Modotti », est née à Oudine, dans la région Frioul-Vénétie Julienne, Italie, en 1896 et décédée au Mexique en 1942. Elle était photographe et communiste révolutionnaire et a contribué à la lutte contre le fascisme au sein du Secours rouge international. Utilisant différents pseudonymes, elle se rend dans des pays sous domination fasciste pour aider les familles des prisonniers politiques. Pendant la guerre civile espagnole, elle organise l'évacuation vers le Mexique et l'Union soviétique des enfants orphelins de la guerre. En 1939, lorsque Barcelone est occupée par les forces fascistes de Franco, elle parvient à fuir au Mexique, y poursuivant son travail auprès des réfugiés de la guerre civile espagnole.

En Hollande, en 1940, les jeunes soeurs Freddie et Truus Oversteegen participent avec leur mère, une communiste, dans la distribution de journaux et de tracts illégaux pour la résistance. En 1941, les adolescentes commencent à entreprendre des missions plus périlleuses : sortir clandestinement des enfants juifs du pays, dynamiter des ponts et des chemins de fer, et attirer, embusquer et tuer des Allemands nazis et leurs collaborateurs hollandais.


Timbre de Noor Inayat Khan ; statue de Khan ; Olga Benàrio Prestes

Noor Inayat Khan est née en 1914 et grandit en France. Sa famille déménage en Grande-Bretagne en 1940. Dans sa volonté de contribuer à la défaite du fascisme hitlérien, elle devient membre des femmes auxiliaires de l'armée de l'air où elle suit une formation de radiotélégraphie. En 1943, elle est envoyée au coeur de la France occupée en tant qu'agent secret avec le réseau Prosper de la Résistance française. Le réseau, cependant, est hautement infiltré et la plupart de ses membres sont arrêtés. Dans une citation posthume saluant son courage moral et physique, il est dit que « Khan a refusé d'abandonner ce qui était devenu le poste le plus important et dangereux en France, bien qu'on lui ait offert la possibilité de retourner en Angleterre, parce qu'elle ne voulait pas laisser ses camarades français sans communications et elle espérait aussi pouvoir reconstituer son groupe ». Quelques mois plus tard, Khan est trahie et faite prisonnière par la Gestapo. Elle subit un interrogatoire des plus brutaux, mais ne divulgue que de faux renseignements. Elle est ensuite envoyée dans un camp de prisonniers en Allemagne et éventuellement à Dachau où elle et trois autres femmes agents sont exécutées en septembre 1944. Le dernier mot de Khan avant son exécution devant le peloton est : « Liberté ! »

Olga Benàrio Prestes est née en 1908 dans une famille juive de Munich. À l'âge de 15 ans, elle commence à travailler avec l'organisation clandestine de la jeunesse communiste allemande. Après son arrestation à la suite des accusations de « haute trahison » et après avoir aidé une camarade à fuir de prison, elle s'enfuit de l'Allemagne pour aller en Union soviétique où elle suit une formation militaire et stratégique. En 1934, elle a la responsabilité d'accompagner et de protéger le communiste brésilien Luis Carlos Prestes lorsque celui-ci sort de l'exil pour retourner au Brésil. Ils arrivent à Rio de Janeiro en plein coeur du soulèvement qu'appuie le Parti communiste contre le dictateur Getulio Vargas. Benàrio et Prestes sont arrêtés et en septembre ils sont extradés en Allemagne nazie. Au camp de prisonniers de Ravensbrück, elle poursuit son travail révolutionnaire antifasciste au sein d'un réseau clandestin de prisonniers communistes. En 1942, elle est envoyée aux chambres à gaz avec des centaines d'autres prisonniers politiques.

En Union soviétique, 800 000 femmes se rendent directement au Front de l'Est pendant la Grande Guerre patriotique, appellation de la Deuxième Guerre mondiale. Elles font partie des troupes régulières de l'Armée rouge et d'autres unités de combat.

Des tireuses d'élite de l'Armée rouge prêtes à aller au front ; des ouvrières sur les lignes de production à l'usine de tracteurs de Stalingrad


Le 588e régiment des bombardiers de nuit de l'Armée rouge

Deux femmes ukrainiennes qui se sont démarquées sont la tireuse d'élite Lyudmila Pavlichenko qui a à son actif 309 ennemis tués, et la pilote Nadezhda Popova, membre du redouté escadron de bombardiers de nuit que les Allemands nommaient les « Sorcières de nuit ». Popova a mené 852 missions dangereuses en basse altitude dans un vieux biplan en contreplaqué et bien que son avion ait été abattu à de nombreuses reprises, elle en est sortie indemne.

En 1941, Zoya Kosmodemyanskaya, 18 ans, participe à une unité de sabotage menant des activités de guérilla contre les forces nazies qui occupent un village soviétique. Elle est capturée en pleine mission et torturée sans divulguer de renseignements. Le matin suivant, elle est pendue devant les villageois locaux, mais avant de mourir elle déclare du haut du gibet : « Je ne crains pas de mourir, camarades. C'est une joie que de mourir pour son peuple ! » Et à l'intention de ses exécuteurs allemands : « Vous me pendez maintenant, mais je ne suis pas seule. Nous sommes deux cents millions. Vous ne pouvez pas tous nous pendre. Je serai vengée par eux. » Zoya est la première femme à être déclarée Héros de l'Union soviétique pendant la guerre et elle devient un symbole populaire de la résistance.

Les adolescentes Zoya Kosmodemyanskaya (en haut) en Union soviétique et Lepa Radi (en bas, à droite) en Yougoslavie qui ont participé à la lutte contre les forces nazies, ont défié leurs bourreaux. Zoya est devenue un symbole populaire de la résistance (portrait et statue en bas à gauche et au centre).

En 1943, Lepa Radi, 17 ans, une communiste serbe bosniaque et membre des Partisans yougoslaves, est capturée alors qu'elle protège les femmes et les enfants qui fuient les forces nazies par un barrage de tirs sur les troupes SS en avancée. Elle est pendue après avoir été torturée sans rien divulguer. Avant d'être pendue, elle exhorte son peuple à se battre pour sa liberté et à ne pas capituler devant les malfaiteurs. Lorsqu'on lui offre un pardon de dernière minute à condition qu'elle divulgue le nom de ses camarades et dirigeants, elle réplique qu'elle ne trahira pas son peuple et que ses camarades se feront connaître le jour où ils vengeront sa mort.

D'autres femmes, comme Mala Zimetbaum, une juive de Belgique, a aussi confronté ses bourreaux de façon semblable, en se moquant d'eux et en les défiant, attirant sur elle un sort encore plus cruel. Mala est la première femme à s'évader du camp de prisonniers d'Auschwitz-Birkenau, mais a été capturée et exécutée.


Des combattantes partisanes en Ukraine, Russie, Pologne, Bélarus, Yougoslavie et Italie

(Sources : Archives du LML, archives de HBRC, Wikipedia, People's Dispatch, Global Research, ww2today, Upworthy.com, Allthatisinteresting.com)

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