Numéro 5 - 1er février 2020

L'accord Canada-États-Unis-Mexique

L'élite dominante au Canada, au Mexique et aux États-Unis hâte l'intégration continentale pour servir ses intérêts privés

Plan d'action conjoint pour la collaboration
dans le domaine des minéraux critiques

Non à l'intégration du Canada à l'économie
de guerre impérialiste américaine!

- Fernand Deschamps -


Troisième anniversaire de la fusillade au
Centre culturel islamique de Québec

Intensifions la lutte à la défense des droits de tous!


Appuyons le peuple Wet'suwet'en qui défend ses droits ancestraux

Mettons fin à l'injustice coloniale! GRC hors du territoire Wet'suwet'en!

Lettre ouverte au premier ministre Trudeau et au premier ministre Horgan

- First Peoples Law -

Rassemblement de solidarité avec les Wet'suwet'en à Comox Valley


Le Canada honore l'imposteur vénézuélien

Le gouvernement Trudeau se couvre de honte

- Margaret Villamizar -


Tous en appui à l'héroïque résistance
du peuple palestinien à l'occupation!

Non à l'« accord du siècle » États-Unis/Israël! Mettons fin à l'occupation israélienne de la Palestine!

- Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste), 31 janvier 2020 -


Journée mondiale d'action contre une guerre contre l'Iran

Luttons pour un gouvernement antiguerre et contre la politique d'apaisement du Canada envers l'impérialisme américain!
- Nick Lin -

Grande manifestation à Bagdad pour le retrait des forces étrangères

Photos de la Journée mondiale d'action du 25 janvier



L'accord Canada-États-Unis-Mexique

L'élite dominante au Canada, au Mexique
et aux États-Unis hâte l'intégration continentale pour servir ses intérêts privés

Le président des États-Unis Donald Trump a promulgué la version amendée de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) lors d'une cérémonie à la Maison-Blanche le 29 janvier. Quatre cents membres de l'élite dominante, avec en arrière-plan des travailleurs américains des secteurs manufacturiers et pétroliers portant des salopettes et des casques de travail ont assisté à l'adoption formelle de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) que le Mexique a déjà ratifié. Aucun représentant des rivaux acharnés de Trump de la faction politique de l'oligarchie financière du Parti démocrate n'a été autorisé à participer à la cérémonie.

Avec sa façon inimitable d'étaler son immense richesse sociale et son origine de classe, l'oligarchie financière, comme si celle-ci conférait aux riches le droit de dominer la classe ouvrière, Trump a déclaré à la foule, dans l'hilarité générale : « Nous avons mis là-dedans tout notre coeur – c'est probablement la raison numéro un pour laquelle j'ai décidé de mener cette vie folle, par opposition à cette belle et simple vie de luxe que je menais avant. »

Au début des pourparlers pour remplacer l'ALÉNA en 2017, Trump avait agressivement condamné l'accord qu'il avait qualifié de « désastre » pour les États-Unis. Mais voilà que le nouvel accord n'apporte aucun changement substantiel. L'ACEUM consolide la base de l'accord de libre-échange initial. Il donne aux oligarques financiers des pouvoirs supranationaux leur permettant de manipuler l'économie des trois pays au profit de leurs intérêts privés étroits, d'exploiter la classe ouvrière, de vider sans restriction ces pays de leurs ressources naturelles, de contrôler le 1,2 billion de dollars en commerce annuel de biens produits par les travailleurs, et de mener la guerre avec impunité dans leur course à l'hégémonie mondiale tout en se moquant éperdument des conséquences de leurs actes irresponsables.

L'élargissement de la portée du contrôle des riches oligarques sur les trois pays et leur économie et leur intégration à la Forteresse Amérique du Nord doit également être vu dans son rapport avec la construction de corridors sécurisés de commerce et de communication partout sur le continent, le pouvoir élargi de la police frontalière des États-Unis au Canada et au Mexique, et le fait que les trois peuples seront liés malgré eux à la sécurité intérieure des États-Unis, à l'économie de guerre en expansion continue et à la quête d'hégémonie mondiale de l'oligarchie financière américaine.

La loi habilitante de l'ACEUM est déposée au parlement

Le jour même de la cérémonie de signature de Trump, la vice-première ministre Chrystia Freeland a déposé un projet de loi au parlement canadien pour mettre en oeuvre l'ACEUM. Les médias de masse de l'oligarchie financière se sont activés pour exiger que le parlement minoritaire dirigé par les libéraux adopte rapidement le projet de loi et que les partis politiques de l'opposition n'entravent pas son passage rapide.

Les organisations d'affaires de l'élite dominante ont aussi laissé entendre qu'on ne devait d'aucune façon ralentir l'adoption de l'ACEUM, mettant en garde le gouvernement et l'opposition. Le Conseil canadien des affaires, l'Alliance canadienne du commerce agroalimentaire, la Chambre de commerce du Canada et les Manufacturiers et Exportateurs du Canada ont fait parvenir un message au parlement exhortant « les parlementaires de tous les partis politiques de soutenir les de marches visant une ratification et une mise en oeuvre rapides de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). Après trois ans d'incertitude dans ce dossier, il est plus que temps de rétablir la prévisibilité à long terme au sein des chaînes d'approvisionnement de l'Amérique du Nord. [...] Il est ici question de stabilité ainsi que de la capacité de l'Amérique du Nord à concurrencer les marchés mondiaux à titre de marché intégré. Il est temps que le Canada emboite le pas et ratifie l'accord. »

L'ACEUM et l'ALÉNA représentent l'affirmation du contrôle de l'oligarchie financière sur la vie des peuples de l'Amérique du Nord et la négation de leur droit d'avoir un mot à dire et un contrôle sur ce qui touche leur vie de près, l'économie en particulier. L'ACEUM rend le contrôle de l'économie et de l'environnement social et naturel encore plus difficile à atteindre. Il représente le pouvoir des oligarques à contourner et à annuler tout règlement ou toute restriction adopté par le passé ou qui pourrait l'être à l'avenir pour atténuer les conséquences et les répercussions de leur objectif socialement irresponsable de profit privé maximum et la tendance inquiétante de l'économie impérialiste à la concentration de la richesse sociale entre les mains d'un groupe plus en plus restreint de personnes, tandis que les riches s'enrichissent et les pauvres s'appauvrissent.

Les peuples du continent se doivent de dénoncer haut et fort l'ACEUM et les forces politiques qui leur ont imposé cet accord. La classe ouvrière de l'Amérique du Nord n'a pas le pouvoir politique ni n'est suffisamment organisée pour se constituer en opposition efficace en ce moment. Toutefois, elle doit se rendre compte que cette direction de l'économie soumise au contrôle et aux objectifs de l'oligarchie financière n'est pas soutenable et qu'elle ne peut qu'engendrer des crises économiques récurrentes, la guerre et une plus grande dégradation de la Terre Mère.

Une nouvelle direction de l'économie sous le contrôle et avec l'objectif socialement responsable de la classe ouvrière est non seulement possible, elle est nécessaire. Pour arriver au contrôle de l'économie et de l'objectif de servir le peuple et d'humaniser l'environnement social et naturel, la classe ouvrière doit tout mettre en oeuvre pour s'organiser elle-même pour s'investir du pouvoir par le renouveau démocratique et, de sa propre voix, parler avec audace et clarté dans ses propres intérêts et pour un avenir prometteur pour la jeunesse et la société.

Pour un aperçu des principaux changements à l'ALÉNA et aux ajouts contenus dans l'ACEUM, lire les articles suivants du LML :

- « Le bruit autour du nouvel accord de libre-échange entre les États-Unis, le Mexique et le Canada », K.C. Adams, 6 octobre 2018

- « L'ordre du jour commercial agressif des États-Unis ébranle les arrangements en place », K.C. Adams, 15 juin 2019

- « Rondes six et sept des négociations de l'ALÉNA », 3 mars 2018

(Photos: LML, B. Proulx)

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Plan d'action conjoint pour la collaboration dans
le domaine des minéraux critiques

Non à l'intégration du Canada à l'économie
de guerre impérialiste américaine !

« L'intégration du Canada à l'économie de guerre impérialiste américaine est un grand sujet de préoccupation pour les Canadiens. L'économie de guerre des États-Unis étend ses tentacules à tous les États américains ainsi qu'au Canada et à d'innombrables autres endroits à l'étranger.[...] L'économie de guerre américaine existe en relation avec la lutte pour l'hégémonie mondiale de l'oligarchie financière centrée aux États-Unis. Le vol de la richesse sociale des peuples du monde et la concurrence avec d'autres grandes puissances alimentent l'économie de guerre qui, à son tour, engendre l'instabilité, la violence et d'autres guerres. » - « L'intégration du Canada à l'économie de guerre impérialiste américaine » de K.C. Adams, Le Marxiste-Léniniste, 21 décembre 2019.

Le 9 janvier, Ressources naturelles Canada a publié un communiqué de presse dans lequel il indique : « Aujourd'hui, le Canada et les États-Unis ont annoncé qu'ils avaient finalisé le plan d'action canado-américain pour la collaboration dans le domaine des minéraux critiques, mettant ainsi en avant leur intérêt commun à sécuriser les chaînes logistiques de différents minéraux critiques nécessaires à d'importants secteurs manufacturiers, dont la technologie des communications, l'aérospatiale et la défense ainsi que les technologies propres. [...] Le plan d'action guidera nos travaux de coopération dans des sphères comme la consultation de l'industrie ; les efforts visant à sécuriser les chaînes logistiques de minéraux critiques au profit de diverses industries stratégiques et de la défense ; l'amélioration du partage de l'information sur les ressources minérales et le potentiel minier ; et la collaboration au sein de différents forums multilatéraux et avec divers pays. Il promouvra également la réalisation d'initiatives conjointes, qui favoriseront notamment la coopération en recherche-développement, la modélisation des chaînes logistiques et un soutien accru à l'industrie. [...] Des spécialistes des deux pays se réuniront dans les semaines à venir pour proposer des initiatives conjointes en vue de remédier aux préoccupations communes touchant la sécurité de l'approvisionnement en minéraux – et ainsi soutenir la croissance économique et assurer la sécurité intérieure du Canada et des États-Unis. »[1]

Le communiqué de presse mentionne que « le plan d'action » survient après la visite de Trudeau à Washington en juin dernier lorsqu'il a rencontré le président Trump et a discuté « des tensions entre les États-Unis et l'Iran. Ils ont notamment soulevé les rapports que l'Iran a abattu un drone américain dans l'espace aérien international ». Dans cette atmosphère d'escalade des préparatifs de guerre, les deux dirigeants ont « discuté de moyens d'améliorer la sécurité entourant les réserves de minéraux, d'assurer la compétitivité des industries minières et de veiller à ce que les chaînes d'approvisionnement soient sûres et fiables. [...] le Canada et les États-Unis concevront un plan d'action conjoint pour encourager la collaboration à ce chapitre. »

Trudeau a souligné « l'importance de l'uranium canadien pour la sécurité énergétique de l'Amérique du Nord et a fait valoir que le Canada est un fournisseur fiable d'uranium pour les États-Unis depuis plus de 75 ans ».[2]

Le rôle du gouvernement du Québec dans le plan d'action conjoint pour la collaboration dans le domaine des minéraux critiques

« Un matériau nécessaire à des fins militaires est considéré comme stratégique et un matériau est qualifié de critique si des événements futurs qui affectent son approvisionnement de l'étranger menacent de nuire gravement à l'économie d'un pays. » (DeYoung et al, Procès-verbaux du 42 e Forum sur la géologie des minéraux industriels, 2006, Raleigh, Caroline du Nord)

Avant que Trudeau ne se rende à Washington, le premier ministre du Québec François Legault était à la Maison-Blanche le 22 mai 2019. Legault a rencontré Wells Griffith, l'assistant spécial au président et directeur en matière d'environnement et d'énergie internationale auprès du Conseil de sécurité nationale. Par la suite, Legault a rencontré Mark Menezes, le sous-secrétaire à l'Énergie auprès du département américain de l'Énergie.

Le bureau du premier ministre a publié un communiqué de presse dans lequel il fait remarquer que Legault a exprimé aux représentants des États-Unis la volonté de son gouvernement « d'augmenter considérablement la vente d'hydroélectricité sur le territoire américain. Il leur a également exposé son intention de voir le Québec devenir un partenaire important des États-Unis dans le dossier des minéraux stratégiques ».

Le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, a visité la capitale américaine à la fin de septembre 2019 pour procéder à la signature d'une déclaration commune renforçant la coopération scientifique et technologique entre le gouvernement du Québec et la Commission géologique des États-Unis (U.S. Geological Survey) du département de l'Intérieur des États-Unis. L'entente prévoit une collaboration étroite « en matière de cartographie et d'analyses de données, particulièrement dans le dossier des minéraux critiques et stratégiques »

Dans un communiqué faisant suite à cette rencontre, le bureau du ministre Julien a écrit : « Le ministre a notamment pu s'entretenir avec Steven Fortier, Senior Policy Advisor du White House Office of Science and Technology Policy. Cette rencontre a permis de constater l'importance qu'accorde l'administration américaine à la nécessité de trouver des fournisseurs de minéraux critiques fiables afin de réduire les vulnérabilités de leur propre chaîne d'approvisionnement. Le ministre a ainsi pu faire valoir le potentiel du Québec à cet égard. [...] Ces minéraux sont en forte croissance parce qu'ils répondent à des enjeux liés aux nouvelles technologies et à la transition énergétique (transport, aviation, télécommunication, énergie renouvelable et industrie militaire). Plusieurs biens qui sont fabriqués pour l'économie de demain en contiennent, dont les équipements électroniques et les voitures électriques. Washington s'est dit ouvert à améliorer le commerce international et la collaboration avec ses alliés pour assurer une chaîne d'approvisionnement avec des pays dont l'exemplarité sociale et environnementale est démontrée. »

La déclaration se termine en soulignant l'importance de l'économie du Québec pour l'économie de guerre des États-Unis : « Les minéraux critiques et stratégiques, produits au Québec, sont le niobium, le graphite, les éléments du groupe du platine, le cobalt et le titane. De plus, le Québec possède un potentiel minéral pour le lithium, les éléments de terres rares et le vanadium. La demande pour les minéraux critiques et stratégiques et critiques est en forte croissance, car elle répond à des enjeux liés aux nouvelles technologies et à la transition énergétique. [...] Le Québec est le premier fournisseur d'électricité étranger aux États-Unis et l'un des plus grands producteurs d'hydroélectricité au monde. »

Des gestes cyniques pour promouvoir l'intégration
à l'économie de guerre des États-Unis

Le 19 novembre 2019, le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles a annoncé l'amorce d'un processus de consultation pour « une réflexion sur la place du Québec dans la mise en valeur des minéraux critiques et stratégiques ». À cette fin, le gouvernement a produit un guide de discussion intitulé « Réflexion sur la place du Québec dans la mise en valeur des minéraux critiques et stratégiques (MCS) ».[3]

Le guide de discussion indique que « Le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles considère les minéraux critiques comme ceux qui revêtent aujourd'hui une importance économique significative pour des secteurs clés de l'économie, qui présentent un risque élevé sur le plan de l'approvisionnement et qui n'ont pas de substituts disponibles commercialement. Les minéraux stratégiques sont des substances minérales nécessaires à la mise en oeuvre des politiques économiques du Québec, notamment le Plan d'électrification et de changement climatique 2020-2030 et la Politique énergétique 2030. [...] L'aéronautique, les télécommunications, les énergies renouvelables (solaire, éolien, etc.), le stockage d'énergie, le secteur médical et l'électrification des transports sont des secteurs en forte croissance et pour lesquels un approvisionnement en MCS est indispensable. »

Toute référence au fait que les MCS sont essentiels et critiques à l'industrie militaire et à l'économie de guerre a disparu comme par magie du Guide de discussion du ministère et est remplacée par l'importance des « changements climatiques » et des « énergies renouvelables » même si plusieurs des MCS présents au Québec sont extraits ou ont le potentiel d'être extraits aux fins de préparatifs de guerre.[4]

Par exemple, l'aluminium primaire est produit et l'oxyde de titane est extrait au Québec. L'exploitation du vanadium est également possible. Le United States Geological Survey dans son examen d'étude sur le vanadium dit : « Le vanadium a été utilisé avec de l'aluminium pour donner la résistance requise dans les alliages de titane utilisés dans les moteurs à réaction et les fuselages d'avions à grande vitesse. »[5]

Le gouvernement du Québec a publié un questionnaire concernant l'exploitation minière et la production de MCS dans lequel la question suivante est posée : « Est-il souhaitable que le gouvernement et ses sociétés d'État soutiennent l'attraction d'investissements dans les filières de MCS québécoises et, si oui, de quelle façon ? »

Ce questionnaire devrait être dénoncé comme faisant partie d'une campagne gouvernementale cynique qui vise à gagner l'opinion publique pour que les fonds de l'État soient dilapidés vers l'oligarchie financière impliquée dans les MCS par des stratagèmes pour payer les riches et pour entraîner davantage le Québec et le Canada dans l'économie de guerre des États-Unis. Un aspect important pour faire du Canada et du Québec un facteur de paix dans le monde est l'opposition à l'intégration du pays dans l'économie de guerre impérialiste américaine.

Notes

1. « Le Canada et les États-Unis mettent la dernière main à leur plan d'action conjoint pour la collaboration dans le domaine des minéraux critiques », communiqué de presse, Ressources naturelles Canada, 9 janvier 2020.

2. Le Bureau du premier ministre (BPM) et Ressources naturelles Canada se vantent de la braderie des ressources naturelles du Canada au service de l'oligarchie financière centrée aux États-Unis dans sa quête pour la domination mondiale. « Les minéraux critiques utilisés par les industries de la défense, de la fabrication et des hautes technologies sont indispensables aux économies et à la sécurité nationale du Canada et des États-Unis. Le riche secteur des minéraux du Canada est bien placé pour répondre à une grande partie de la demande nord-américaine et pour tirer profit des opportunités découlant du commerce stratégique et de l'investissement. » (BPM)

« Important fournisseur de 13 des 35 minerais que les États-Unis jugent essentiels à la sécurité économique et nationale, le Canada pourrait également devenir une source fiable d'autres minéraux critiques, dont les métaux des terres rares – composants essentiels de nombreux appareils électroniques à usage quotidien. À l'heure actuelle, notre pays est le premier fournisseur des États-Unis en potasse, indium, aluminium et tellure, de même que leur deuxième fournisseur en niobium, tungstène et magnésium. Enfin, en plus d'être un partenaire fiable pour les États-Unis dans le secteur de l'uranium depuis plus de 75 ans, le Canada comble environ 25 % de leurs besoins en uranium. » (Ressources naturelles Canada)

3. Guide de discussion - Réflexion sur la place du Québec dans la mise en valeur des minéraux critiques et stratégiques, 2019, Gouvernement du Québec

4. Minéraux critiques et stratégiques au Québec, 2019, Gouvernement du Québec

5. Vanadium Statistics and Information, Désirée E. Polyak, National Minerals information Center, United States Geological Survey.

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Troisième anniversaire de la fusillade au Centre culturel islamique de Québec

Intensifions la lutte à la défense des droits de tous!


Vigile à Québec, le 30 janvier 2017, le jour suivant la fusillade au Centre culturel islamique

Le 29 janvier 2020 est le 3e anniversaire de la fusillade au Centre culturel islamique de Québec. Ce soir-là, un homme a fait irruption dans le centre où les personnes priaient, a ouvert le feu, a tué six personnes et en a blessé 19 autres. Peu de temps après, le tireur a été arrêté. Il a plaidé coupable aux six chefs d'accusation de meurtre au premier degré et de six tentatives de meurtre et il est condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 40 ans.

Il y a trois ans de cela, le lendemain de la fusillade, les Québécois et les Canadiens se sont immédiatement ralliés pour défendre ensemble les droits de tous et toutes. Les vigiles, rassemblements et cérémonies ont condamné cet acte violent et ont offert leurs sincères condoléances et leur soutien aux familles, aux amis et à la communauté qui ont perdu des êtres chers ainsi qu'aux communautés musulmanes qui sont la cible de l'islamophobie organisée et inspirée par l'État.

Les gens se sont unis pour affirmer que si la communauté musulmane et toutes les autres communautés ne peuvent s'épanouir, libres d'exprimer leur droit d'être et libres de toute violence exercée contre elles, alors les peuples québécois et canadien ne le peuvent pas non plus.


Montréal, 30 janvier 2017

Ottawa, 30 janvier 2017


Edmonton, 30 janvier 2017

Whitehorse, 30 janvier 2017

En commémorantle 3e anniversaire de la fusillade et en nous souvenant de ceux qui sont morts, nous nous rappelons la tension constante qui est imposée dans nos vies à tous. La fusillade au Centre culturel islamique s'est produite quelques jours seulement après la publication du décret du président des États-Unis qui interdisait aux citoyens de sept pays ayant une population à majorité musulmane d'entrer aux États-Unis et qui a fermé les frontières américaines aux réfugiés.

En ce 3e anniversaire, un climat toxique continue d'être exprimé de manière ouvertement hystérique, belliciste et raciste. Cela se voit dans les assassinats ciblés et les menaces de guerre contre l'Iran de l'impérialisme américain, et dans les activités criminelles des États-Unis pour provoquer des changements de régime et des coups d'État dans les Amériques. On le voit également dans la politique d'apaisement du gouvernement Trudeau envers les impérialistes américains alors qu'il ne manque jamais une occasion de parler de paix et d'unité.

Les Québécois et les Canadiens veulent mettre fin à toutes les sortes de crimes haineux. La façon dont les libéraux de Trudeau utilisent cette détermination du peuple en s'attaquant au droit à la conscience et en criminalisant ceux qui se battent pour les droits, s'opposent à la guerre et veulent faire naître le nouveau, est une question sérieuse dont il faut discuter.

Le gouvernement Trudeau a adopté entièrement le point de vue perfide selon lequel la profonde insatisfaction des Canadiens à l'égard du processus politique et du système des partis cartellisés provient d'acteurs étrangers et de leurs instruments au Canada, que ce soient des agents consentants ou dupes qui doivent être matés et criminalisés. Au nom de la lutte contre le discours haineux en ligne, des plans sont faits pour ramener « des options de recours civils pour les victimes de discours haineux ». Les « options » dont il est question ont été retirées du Code pénal parce qu'elles violaient le droit à la liberté d'expression. Leur réintroduction est un instrument avec lequel des personnes peuvent être diffamées et déclarés hors-la-loi. D'autres mesures envisagées comprennent des sanctions sévères pour les plateformes de médias sociaux qui ne suppriment pas le « contenu illégal » dans les 24 heures. Qui décide de ce qui constitue un « contenu illégal » est une grave préoccupation, en particulier lorsque la police et les agences de sécurité assimilent l'opposition à l'OTAN et à NORAD et à l'intégration du Canada à la machine de guerre américaine à de la déloyauté ou de la subversion.

C'est le peuple qui lutte pour ses droits et ses organisations qui sont visés. Le gouvernement Trudeau prétend que l'État canadien avec le Parti libéral au pouvoir s'oppose aux discours haineux et à l'extrémisme. En quoi le fait d'organiser des coups d'État et des changements de régime, d'imposer des sanctions dévastatrices contre les peuples des pays qui n'acceptent pas l'hégémonie impérialiste et de criminaliser les peuples autochtones qui défendent leurs propres territoires peut-il être considéré « modéré », alors que s'opposer à l'intégration du Canada à la machine de guerre des États-Unis et soutenir les luttes des peuples pour leurs projets d'édification nationale sans ingérence impérialiste est « extrémiste » ? De telles définitions intéressées de l'élite dirigeante pour justifier l'utilisation des pouvoirs de police, la criminalisation et la diffamation des individus et de leurs organisations ne peuvent jamais être acceptées.

Il est de notre responsabilité sociale de nous assurer qu'aucun individu ou collectif ne soit laissé à lui-même face aux attaques contre ses droits, que nous apprenions les uns des autres au cours de cette lutte et que nous mettions en place un espace de discussion et d'échange de vues où nous parlons en notre propre nom et trouvons des moyens d'élaborer notre projet d'édification nationale pour le bien-être de tous.

Nous n'oublierons jamais l'attentat criminel contre la communauté musulmane de Québec !
Intensifions la lutte à la défense des droits de tous !

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Appuyons le peuple Wet'suwet'en qui défend ses droits ancestraux

Mettons fin à l'injustice coloniale! GRC hors du territoire Wet'suwet'en!


Des étudiants du secondaire et de l'université à Vancouver débraient de leurs classes, le 27 janvier 2020, en solidarité avec les défenseurs de la terre Wet'suwet'en.

La semaine dernière, dans toute la Colombie-Britannique et parout ailleurs au pays, les travailleurs et les jeunes ont intensifié leurs actions pour exiger que les gouvernements fédéral et de la Colombie-Britannique reconnaissent le droit des Wet'suwet'en au consentement libre, préalable et éclairé concernant la construction du gazoduc Coastal GasLink sur leur territoire.

Des centaines d'étudiants du secondaire et de l'université ont quitté leurs classes à Vancouver le 27 janvier, se sont rassemblés devant l'hôtel de ville de Vancouver, puis se sont rendus au bureau de circonscription du ministre de l'Environnement et de la Stratégie en matière de changement climatique, George Heyman. À Victoria, le 21 janvier, les jeunes autochtones en solidarité avec les Wet'suwet'en ont occupé le bureau du ministère de l'Énergie, des Mines et des Ressources pétrolières. Le ministre a refusé de rencontrer les jeunes, qui ont été expulsés de force du bureau par la police. Le 24 janvier, le conseil municipal de Victoria a adopté une résolution dans laquelle il « invite les gouvernements de la Colombie-Britannique et du Canada à suspendre les permis autorisant la construction du gazoduc Coastal GasLink et à entamer des consultations de bonne foi avec le peuple Wet'suwet'en ». Il appelle « les gouvernements de la Colombie-Britannique et du Canada à mettre fin à toute tentative de déplacement forcé des Wet'suwet'en de leurs territoires traditionnels et à s'abstenir de tout recours à la force coercitive contre les Wet'suwet'en qui cherchent à empêcher la construction du gazoduc Coastal GasLink par des méthodes non violentes. » Dans les petites et grandes communautés de la province, il y a eu des projections de films et des discussions, des piquetages et d'autres actions.


Des étudiants de Vancouver font du piquetage devant le bureau de circonscription du ministre de l'Environnement et de la Stratégie en matière de changement climatique, George Heyman.

Le 3 février, le cabinet provincial se réunira dans la vallée de Comox. Un groupe ad hoc, appelé Brigade d'appui aux Unist'ot'en (USB), organise un « accueil » sur le lieu du souper auquel assisteront le premier ministre et les ministres du gouvernement pour exiger que le gouvernement de la Colombie-Britannique rencontre les chefs héréditaires, assume sa responsabilité de défendre le droit des Wet'suwet'en à un consentement libre, préalable et éclairé, et retire la GRC du territoire Wet'suwet'en.

En tête des revendications, il y a la fin de la criminalisation des défenseurs de la terre Wet'suwet'en, ce qui comprend la suppression du point de contrôle de la GRC et la fin de l'occupation par la GRC du territoire Wet'suwet'en. La présence de la GRC et le traitement arbitraire de journalistes, avocats, observateurs juridiques, membres de la nation Wet'suwet'en et autres personnes apportant de la nourriture et des fournitures médicales et autres, ainsi que la surveillance aérienne continue visent à intimider et à maintenir la menace constante d'intensification de la violence policière.

Le 30 janvier, une conférence de presse a eu lieu à Vancouver pour annoncer le dépôt d'une plainte auprès de la Commission civile d'examen et de traitement des plaintes de la GRC, demandant au président de la commission des plaintes de « lancer une plainte et une enquête d'intérêt public à l'initiative du président concernant les actions abusives et illégales que la GRC a commises en instaurant un point de contrôle et une zone d'exclusion sur le chemin Morice West Forest Service dans le territoire Wet'suwet'en. La conférence de presse a été convoquée par l'Association des libertés civiles de Colombie-Britannique (BCCLA), les chefs héréditaires Wet'suwet'en et l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique, soutenus par la West Coast Environmental Law et Pivot Legal Society. Le directeur de la BCCLA, Harsh Walia, a été cité dans le Tyee, lors de la conférence de presse : « Le point de contrôle de la GRC, qui se trouve au kilomètre 27, dépasse totalement la portée du pouvoir d'exécution accordé à la GRC par l'injonction », et « les agents de la GRC au point de contrôle ont invoqué des politiques incohérentes et changeantes à ceux qui ont été refoulés, qui sont toutes arbitraires. »


Le grand chef Stewart Phillip à la conférence de presse du 30 janvier 2020

À la conférence de presse, le grand chef Stewart Phillip, président de l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique, a déclaré sans ambages : « Je voudrais demander publiquement au premier ministre John Horgan de descendre de son cheval colonial et d'honorer les chefs héréditaires Wet'suwet'en de sa présence personnelle ». Il a ajouté : « Les chefs héréditaires ont demandé une rencontre en personne avec le premier ministre Horgan et il a catégoriquement refusé. » Le 27 janvier, le premier ministre Horgan a nommé Nathan Cullen, ancien député néodémocrate dont la circonscription comprenait le territoire Wet'suwet'en, à titre de liaison du gouvernement. Cullen a tweeté : « Aujourd'hui, il a été annoncé que je devais aider à faciliter le dialogue et à servir de liaison pour la controverse en cours entourant le projet de gazoduc CGL à travers le territoire Wet'suwet'en. »

Le 30 janvier, le Bureau des Wet'suwet'en a publié un communiqué de presse disant, en partie

: « Les chefs héréditaires Wet'suwet'en ont accepté d'entamer une discussion avec le gouvernement de la Colombie-Britannique, pour une période de sept jours, afin de désamorcer le conflit en cours entourant le projet Coastal Gas Link. »

« La table de discussion sera connue sous le nom de 'Wiggus', le mot Wet'suwet'en qui signifie respect. Dans la décision historique de la Cour suprême de Delgamuukw Gisday'wa Wiggus, il a été défini comme le 'respect de tous les êtres vivants', à commencer par soi-même ».

Les rapports des médias indiquent que le premier ministre ne participera pas à ces discussions et a annoncé publiquement quel sera le résultat. Le Prince George Citizen, rapportant une conférence de presse tenue le 29 janvier par le premier ministre dans cette ville, l'a cité en ce qui concerne les discussions. « Je ne m'attends pas à ce que les dirigeants disent demain qu'ils aiment le gazoduc. Ce n'est pas mon attente. Mais il doit y avoir une compréhension légitime que la majorité de la population de la région en bénéficiera, et c'est ce que le dialogue produira. »


Des jeunes font du piquetage devant les bureaux de la GRC à Toronto, le 24 janvier 2020, et affichent sur la porte un avis d'éviction de la GRC du territoire Wet'suwet'en.

(Photos: UBCIC, Climate Convergence, Will, Rising Tide)

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Lettre ouverte au premier ministre Trudeau
et au premier ministre Horgan


Les étudiants débraient des écoles et des universités de la région de Vancouver, le 27 janvier 2020, et se rassemblent à l'hôtel de ville en solidarité avec les Wet'suwet'en.

Objet : Opposition des chefs héréditaires Wet'suwet'en au projet de gazoduc Coastal GasLink

Nous écrivons à titre de colons et de professionnels du droit autochtone de partout au Canada pour exprimer notre profonde préoccupation au sujet du conflit concernant le gazoduc Coastal GasLink dans le territoire Wet'suwet'en. Nous appelons les gouvernements fédéral et provincial à rencontrer immédiatement les chefs héréditaires Wet'suwet'en et à aborder cette question d'une manière qui respecte le principe de réconciliation, l'autorité de la loi des Wet'suwet'en, la Déclaration sur les droits des peuples autochtones de l'ONU et l'honneur de la Couronne.

La présence policière sur le territoire Wet'suwet'en s'est intensifiée de manière alarmante depuis l'ordonnance du tribunal de décembre interdisant aux individus d'entraver le projet et l'avis d'expulsion des chefs héréditaires à Coastal GasLink. Les organisations autochtones et de défense des droits humains, y compris l'ONU, ont fait part de leurs préoccupations concernant les violations des droits autochtones dans le territoire Wet'suwet'en. Entre-temps, le gouvernement provincial a refusé les demandes des chefs héréditaires de les rencontrer. Le premier ministre John Horgan a récemment annoncé que « l'état de droit » devait prévaloir et que le projet se poursuivrait malgré l'opposition des chefs héréditaires. Il a par la suite refusé de rencontrer les chefs dans le nord de la Colombie-Britannique. Le premier ministre Justin Trudeau a également pris ses distances, qualifiant le différend de question provinciale.

Nous sommes profondément troublés par les positions de la Colombie-Britannique et du Canada. Il ne s'agit pas fondamentalement d'un différend entre Coastal GasLink et les Wet'suwet'en, ni entre les chefs héréditaires et les conseils de bande de la Loi sur les Indiens. Cela va au coeur de la relation entre la Couronne et les peuples autochtones et des obligations qui en découlent. Les gouvernements provincial et fédéral doivent participer directement à sa résolution.

Les chefs héréditaires, et non les conseils de bande, étaient les plaignants dans l'affaire Delgamuukw-Gisday'wa, devant la Cour suprême. La Cour a confirmé que les Wet'suwet'en n'avaient jamais cédé le titre de leurs terres ancestrales et a accepté de nombreuses preuves décrivant leur système de gouvernance héréditaire. Le fait que les conseils de bande ont signé des ententes sur les avantages avec Coastal GasLink ne peut justifier l'effacement de la loi autochtone ni annuler l'obligation de la Couronne de rencontrer les chefs héréditaires.

L'opposition des Wet'suwet'en ne peut pas non plus être résolue par des réunions entre Coastal GasLink et les chefs héréditaires. La Cour suprême a été claire : la Couronne doit dialoguer directement avec le groupe autochtone dont les droits sont en jeu. Cette obligation ne peut être remplie par des tiers ayant un intérêt direct dans la réussite du projet.

L'insistance du premier ministre Horgan sur la « règle de droit » ne reconnaît pas que la loi pertinente comprend non seulement l'ordonnance d'injonction, mais la Constitution, les décisions de la Cour suprême et - surtout - les lois et institutions Wet'suwet'en. Les lois des peuples autochtones, y compris celles des Wet'suwet'en, sont antérieures à celles du Canada. Elles font aussi autorité et ont droit au respect. À l'ère de la vérité et de la réconciliation, le respect de la règle de droit doit inclure le respect de l'autorité du droit autochtone et un engagement à établir une relation juste et durable entre les systèmes juridiques autochtones et des colons canadiens.

La Colombie-Britannique et le Canada sont tenus d'agir honorablement dans leurs relations avec les peuples autochtones, notamment en s'engageant dans des processus respectueux pour faire avancer la réconciliation. De plus, l'une des principales raisons pour lesquelles la Constitution de 1867 accordait au gouvernement fédéral le pouvoir législatif exclusif sur les « Indiens et les terres réservées aux Indiens » était la reconnaissance du fait que les communautés de colons locales pourraient bien ne pas respecter les relations préexistantes entre les peuples autochtones et leurs territoires. La Cour suprême a affirmé à plusieurs reprises les responsabilités d'Ottawa envers les peuples autochtones. Une dérobade du Canada serait contraire à un principe clé du constitutionnalisme canadien.

Les positions fédérale et provinciale risquent de saper l'effort collectif du Canada de parvenir à une réconciliation significative avec les peuples autochtones. Nous commençons tout juste à affronter notre passé et notre présent coloniaux partagés et à remédier aux torts de longue date infligés aux peuples autochtones. Certains gouvernements ont pris des mesures positives dans cette direction, notamment en s'engageant à mettre en oeuvre les appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation et la Déclaration des Nations unies. Ces premières étapes sonnent creux lorsque la Couronne refuse d'honorer la demande de réunion des chefs héréditaires, et encore moins de reconnaître et de respecter la loi Wet'suwet'en.

Il y a plus de vingt ans, le juge en chef Lamer, écrivant au nom de la Cour suprême, a reconnu le devoir moral de la Couronne d'engager des négociations de bonne foi avec les Wet'suwet'en pour résoudre la question de la propriété et de la juridiction sur leurs terres ancestrales. Cette affirmation appropriée est renforcée par l'appréciation croissante que ces négociations ont lieu entre deux systèmes d'autorité juridique et politique. La réconciliation et la justice ne peuvent être obtenues en s'appuyant sur la GRC ou des entreprises de ressources pour faire le travail de la Couronne.

Nous exhortons la Colombie-Britannique et le Canada à rencontrer les chefs héréditaires Wet'suwet'en et à s'engager dans un processus de règlement pacifique et honorable de cette question.

Pour la liste des signataires, cliquez ici.

(22 janvier 2020. Traduit de l'anglais par LML. Photos: T. Fast, H. Lightening, N. Redekop)

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Au calendrier d'événement

Rassemblement de solidarité avec
les Wet'suwet'en à Comox Valley

Courtenay le 8 janvier 2020 (D. Radmore)

Accueillons les députés provinciaux
Lundi 3 février - 18 h

Black Fin Pub (sous-sol)
Amenez vos messages, pancartes, bannières et dons pour le Unis'ot'en Legal Fund
Téléphonez ou écrivez au premier ministre John Horgan : (250) 387-1715, john.horgan.mla@leg.bc.ca

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Le Canada honore l'imposteur vénézuélien

Le gouvernement Trudeau se couvre de honte


Piquet à Ottawa contre la visite de Guaido le 27 janvier 2020

Le 26 janvier, à un jour de préavis, il a été annoncé que l'imposteur qui s'est proclamé « président par intérim » du Venezuela, Juan Guaido, venait au Canada pour rencontrer le premier ministre Trudeau et le ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne.

La tournée européenne qui a précédé son voyage au Canada n'a pas réussi à redorer le blason de Guaido. Alors que le premier ministre britannique, Boris Johnson, qui l'a reçu en grande pompe comme un président à sa résidence officielle,  le président français, Emmanuel Macron le seul autre chef d'État à l'avoir reçu  – mais en tant que « le député Guaido » - a été plus privée et discrète. Le premier ministre d'Espagne ,Pedro Sanchez, a refusé de le recevoir  et a envoyé  son nouveau ministre des Affaires étrangères le rencontrer en dehors des locaux du  gouvernement. D'autres, comme la chancelière allemande, Angela Merkel, et les premiers ministres des Pays-Bas, de l'Autriche et de la Grèce, auraient eu de brèves discussions avec lui en marge du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, où sa plus grande déception a été de ne pas se faire photographier avec Donald Trump qui était déjà parti avant son arrivée. Le gouvernement Trudeau a fait de son mieux pour sauver la face à Davos en parrainant une réunion pour Guaido des ambassadeurs des pays du Groupe de Lima au parlement européen.

Guaido rencontre des ambassadeurs des pays du Groupe de Lima à l'ambassade
de la Colombie à Ottawa le 27 janvier 2020.

Mais à Ottawa, sa dernière escale officielle de ce que ses gestionnaires appellent maintenant une «tournée mondiale», avant de se rendre aux États-Unis dans une autre tentative de paraître aux côtés de son grand patron Trump, le gouvernement Trudeau a reçu Guaido de la manière qu'il le souhaitait. Cet imposteur est de plus en plus méprisé chez lui en tant qu'individu corrompu et indigne de confiance par ceux qui pourtant, il y a un an, soutenaient sa «présidence». À tel point que l'un de ses rivaux a été élu pour le remplacer à la présidence de l'Assemblée nationale. Pourtant, au Canada, il a été reçu par le premier ministre dans son bureau de la Colline du Parlement et a défilé en tant que «président Guaido», le ministre Champagne abandonnant souvent la partie «intérimaire» de ce faux titre. Trudeau a déclaré qu'il avait salué la marionnette et fauteur de coup d'État à la solde des États-Unis lors de leur réunion pour «le leadership dont il a fait preuve dans ses efforts pour ramener la démocratie au Venezuela» et lui a offert «notre soutien continu».

Après sa rencontre avec Trudeau et une conférence de presse avec Champagne, et bien sûr les séances de photos, Guaido ont été conduits au parlement où il a été présenté comme un visiteur spécial assis dans la tribune à une chambre pleine des députés, car c'était le jour d'ouverture de la présente séance. Ils ont consciencieusement donné à «Son Excellence le président par intérim de la République bolivarienne du Venezuela», - comme l'a dit le Président - de vifs applaudissements et une ovation debout.

Bien que l'on ne sache pas s'il y avait des députés présents à la Chambre qui ont refusé de participer à cette activité déshonorante, aucun chef de parti ou porte-parole n'a manifesté d'opposition à ce que ce comploteur de coup d'État séditieux soit reçu par le premier ministre du Canada et au Parlement en tant que champion de la démocratie. Ce rôle a été assumée par les Canadiens qui ont protesté contre sa visite en leur nom lors d'une manifestation militante sur la Colline du Parlement, et à la députée du NPD pour la circonscription manitobaine de la circonscription de Churchill-Keewatinook Aski, Niki Ashton, qui a tweeté en son propre nom : « C'est honteux de voir @Justin Trudeau promouvoir une personnalité non élue et chercher à légitimer un ordre du jour qui divise beaucoup et qui est antidémocratique . »

 Les autres députés et partis ont beaucoup à répondre et doivent être tenus pour responsables de leur complicité à la politique d'apaisement du gouvernement Trudeau envers les États-Unis et de leur soumission à ses visées criminelles contre la République bolivarienne du Venezuela et le peuple du Venezuela.

Le dernier acte de Guaido à Ottawa a été sa rencontre avec la « diaspora vénézuélienne » lors d'un rassemblement organisé pour lui à l'Espace événementiel allsaints  par la section d'Ottawa du Conseil international du Canada (CIC). Des représentants du gouvernement canadien étaient également présents et ont pris la parole. Le président du CIC, Ben Rowswell, ancien ambassadeur du Canada au Venezuela, était le maître de cérémonie. La fonction principale de Rowswell pendant son mandat de 2014 à 2017 a été d'utiliser l'ambassade du Canada à Caracas comme quartier général de subversion pour une campagne agressive de « promotion de la démocratie » de style américain pour soutenir les groupes d'opposition soutenus de l'étranger.

Cependant, tout ne s'est pas déroulé rondement pour l'imposteur, dans ce qui a semblé une visite triomphale à Ottawa. Les médias ont  à peine retransmis sa réponse au ministre Champagne, qui avait déclaré que le Canada interviendrait (encore une fois) auprès de Cuba pour qu'elle « devienne partie prenante de la solution plutôt que du problème  » au Venezuela, déclaration que le sous-secrétaire d'État américain aux affaires de l'hémisphère occidental, Michael Kozak, a  vivement condamnée. Guaido avait déclaré aux journalistes que : « En ce qui concerne Cuba, nous irons de l'avant, nous voulons qu'ils fassent partie de la solution ». Kozak lui a fait savoir qu'il s'était écarté du scénario établit, et a précisé que « Cuba n'est pas la solution aux problèmes du peuple vénézuélien, c'est le problème ».

Cela a forcé l'« ambassadeur » de  Guaido et son bureau de presse à se mettre en mode de contrôle des dégâts.  Le faux ambassadeur du Venezuela a déclaré que Guaido n'avait à aucun moment parlé de négocier avec Cuba et qu'«au contraire, il avait dénoncé l'ingérence illégitime, abusive et honteuse de la dictature cubaine, de sorte que sortir de la crise signifiait mettre fin à son occupation [du Venezuela]». Le « gouvernement » de Guaido a publié à la hâte une déclaration énumérant toutes les mesures hostiles qu'il prenait, comme l'interdiction de l'expédition de pétrole vénézuélien à Cuba et l'appel à d'autres pays pour aider à la faire respecter, ainsi que la demande faite aux « présidents d'Amérique latine et des États-Unis »de prendre des sanctions contre Cuba. Il a déclaré que le seul rôle possible pour Cuba au Venezuela était de retirer ses fonctionnaires du pays. Pour faire bonne mesure, la déclaration a promis le soutien de Guaido au programme de changement de régime américain au Nicaragua et à Cuba, en prévision de son unique événement annoncé publiquement aux États-Unis - un discours à Miami le 1er février à un rassemblement de contre-révolutionnaires qui réclament à grands cris que les États-Unis apportent la « liberté » à ces pays ainsi qu'au Venezuela.

Ses revirements pathétiques concernant Cuba pour plaire à la fois au gouvernement libéral du Canada et à sa marraine   Freeland à Ottawa, et à ses vrais maîtres de Washington alors qu'il s'apprêtait à aller aux États-Unis pour le reste de la semaine, ne sont pas passés inaperçus parmi les Vénézuéliens. C'est le cas en particulier de ceux qui s'identifient aux factions fragmentées de l'opposition qui veulent que les États-Unis interviennent plus directement. Plusieurs se sont moqués de Guaido dans les médias sociaux pour penser qu'il peut plaire à « dieu et au diable » et s'en tirer à bon compte. C'est ainsi que s'est terminée une autre étape de la « tournée mondiale » de cet empereur sans habits qui, en plus de souffrir les humiliations aux mains de ceux qu'il espérait séduire afin d'améliorer son image, a été reçu par des manifestations populaires qui dénonçaient sa présence dans leur pays, sa sale mission et l'appui qu'on cherche à lui donner au nom des peuples.

À cet égard, les Canadiens qui ont manifesté sur la Colline du Parlement le 27 janvier 2020 se sont exprimés au nom de bien d'autres à travers le pays lorsqu'ils ont déclaré que Guaido n'était pas le bienvenu au Canada et ont exigé que la souveraineté du Venezuela soit respectée. Maintenant, c'est à ceux qui ont organisé et pris part a cet exercice honteux de relations publiques à Ottawa, ainsi qu'aux partis au Parlement et aux députés qui sont restes silencieux et ne s'y sont pas opposés, de rendre compte de leur comportement déshonorant. C'est évidemment ce qui a enhardi le faux «ambassadeur du Venezuela au Canada» à déclarer à tort que Juan Guaido jouissait non seulement du soutien du gouvernement canadien et de l'ensemble du Parlement, mais du peuple canadien!


Piquet à Ottawa contre la visite de Guaido le 27 janvier 2020

(Misión Verdad, CBC, Global News, Globe and Mail. Photos: LML)

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Tous en appui à l'héroïque résistance du peuple palestinien à l'occupation!

Non à l'« accord du siècle » États-Unis/Israël! Mettons fin à l'occupation israélienne de la Palestine!

Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) dénonce fermement le plan « De la paix à la prospérité : une vision pour améliorer la vie des peuples palestinien et israélien » mis de l'avant par le président Trump le 28 janvier, comme une provocation et un acte de violence contre le peuple palestinien. Ce plan vise à éteindre ses droits, en particulier le droit de retour, un droit collectif qui a été affirmé année après année par l'Assemblée générale des Nations unies. En proposant que les plus de 7 millions de Palestiniens, dont ceux de Gaza et de Cisjordanie, soient établis dans ce qui sera un bantoustan à Gaza, dans les pays où ils vivent actuellement ou dans un autre État que les États-Unis vont généreusement négocier, le plan vise à éteindre la mémoire historique du peuple palestinien et ses décennies de lutte pour ses droits, exprimées si glorieusement par la « Marche du droit de retour » à Gaza en 2018 et 2019.

Le peuple palestinien n'a pas eu son mot à dire sur quelque aspect que ce soit de cet « accord du siècle » qui n'est rien d'autre que la version moderne de la Déclaration de Balfour de 1917  avec laquelle les impérialistes britanniques ont remis la Palestine aux sionistes pour qu'ils créent leur « État juif », sans le consentement du peuple palestinien, et qui est à l'origine de tous les crimes et atrocités commis depuis contre le peuple palestinien. « De la paix à la prospérité : une vision pour améliorer la vie des peuples palestinien et israélien » donne le feu vert au vol des terres les plus productives présentement possédées par les Palestiniens, comme dans la vallée du Jourdain, et à la construction d'encore plus colonies de peuplement sur les terres palestiniennes. Il mènerait à l'expansion et à la consolidation de l'État sioniste tout en dépouillant le peuple palestinien au nom de la paix et de la stabilité et de la soi-disant prospérité des deux peuples.


Manifestation à Gaza pour rejeter l'accord de Trump, le 29 janvier 2020

En ce qui concerne le Canada joue le rôle le plus déshonorant en cautionnant les crimes d'Israël et en blâmant sans cesse les Palestiniens pour la violence, tout en demeurant silencieux sur les massacres, le vol de terres et la destruction des propriétés palestiniennes et en accusant d'antisémitisme tous ceux qui dénoncent les crimes d'Israël. Il se présente encore une fois comme un « honnête négociateur » afin de s'assurer un siège au Conseil de sécurité de l'ONU. Le jour où Trump a présenté sa proposition, le ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, a déclaré : « Le Canada demeure résolu à atteindre l'objectif d'une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient. [...] Le Canada reconnaît la nécessité de redoubler d'efforts pour trouver une solution négociée au conflit israélo-palestinien et examinera attentivement les détails du plan américain de paix pour le Moyen-Orient. Le Canada soutient depuis longtemps que la paix ne peut être obtenue que par des négociations directes entre les deux parties. Nous exhortons les parties à établir les conditions nécessaires à la tenue de ces négociations. »


Pendant qu'Israël poursuit un bombardement meurtrier à Gaza pour terroriser le peuple et le forcer à se soumettre au diktat israélo-américain, les grands médias au Canada restent silencieux. La photo est du 31 janvier 2020.

Comment peut-on s'asseoir et négocier la « paix » si la condition est qu'on renonce à tous ses droits ? Loin d'être un « honnête négociateur », le gouvernement canadien poursuit son rôle d'apaiseur des politiques et des crimes des États-Unis et d'Israël contre le peuple palestinien.

Le peuple palestinien, les gouvernements du Moyen-Orient et toutes les personnes éprises de paix et de justice au Canada et dans le monde ont fermement rejeté l'« accord du siècle » comme une fraude et une provocation contre l'héroïque peuple palestinien.

Le PCC(M-L) appelle le peuple canadien à intensifier son appui à la juste cause du peuple palestinien face à ce nouvel assaut des agresseurs américano-israéliens. Les Canadiens doivent demander des comptes au gouvernement pour sa conciliation et son appui actif à l'occupation sioniste de la Palestine et les crimes des occupants. Ils doivent parler en leur propre nom en appui à la résistance juste et héroïque du peuple palestinien à l'occupation israélienne et pour l'affirmation de son inaliénable droit d'être.

Tous en appui à la juste lutte du peuple palestinien !
Le peuple palestinien ne renoncera jamais à son droit de retour et à sa patrie !
Non à l'« accord du siècle » !

(Photos: LML, Palestine Today, A. Shameya)

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Journée mondiale d'action contre une guerre contre l'Iran

Luttons pour un gouvernement antiguerre et contre la politique d'apaisement du Canada envers l'impérialisme américain !


Montréal, 25 janvier 2020

Partout dans le monde le 25 janvier, les peuples sont descendus dans la rue pour rejeter toute guerre contre l'Iran et l'agression et les sanctions menées par les États-Unis contre l'Iran et d'autres pays.

Les Canadiens ont affirmé leur conscience antiguerre, condamné l'agression des États-Unis, déclaré que le Canada doit être une zone de paix et appelé à l'instauration d'un gouvernement antiguerre qui retirera immédiatement le Canada de l'OTAN et de NORAD. Les actions ont démontré qu'en dépit de la frappe par drone des États-Unis contre l'Irak le 3 janvier et la destruction accidentelle par l'Iran du vol PS752 de l'Ukraine International Airlines, les gens ne sont pas désorientés et formulent les prises de position qui sont requises afin de s'unir à la défense de la paix internationale.

Malgré tous les efforts pour présenter les événements en Iran comme une vieille querelle entre l'Iran et les États-Unis, les peuples sont bien conscients des objectifs hégémoniques des États-Unis au Moyen-Orient et savent que l'Iran et son peuple ont longtemps été pris à partie par le États-Unis parce qu'ils refusent de se soumettre à leur diktat. C'est également le cas de l'Irak, occupé depuis plus de 15 ans par les États-Unis et une coalition de forces de l'OTAN, dans laquelle l'armée canadienne fait partie intégrante, et son peuple refuse toujours de renoncer à son droit de décider de ses affaires et son droit  d'être libre de tout diktat étranger.

Les positions audacieuses des Canadiens contre la guerre et l'agression impérialiste des États-Unis offrent un contraste frappant avec la politique d'apaisement servile pratiquée par le gouvernement Trudeau envers l'administration Trump et l'impérialisme américain. On le voit à la façon dont le Canada est entièrement immergé dans l'ingérence de l'OTAN dans la région et à son appui aux sanctions que les États-Unis imposent à l'Iran.

Non seulement le Canada participe-t-il directement à l'occupation militaire de l'Irak, mais il pratique constamment la politique de l'apaisement envers les crimes de guerre des États-Unis en mettant de l'avant sa thèse que les contributions du Canada à l'OTAN, en production d'armements et en participation aux coalitions dirigées par les États-Unis comme la coalition qui occupe présentement l'Irak, font partie de sa « contribution au maintien de la paix ». Cela est mélangé avec le concept de « sécurité collective » des États-Unis en vertu de laquelle les États-Unis considèrent l'opposition à leurs efforts de domination mondiale comme une menace à leur propre sécurité. Tels sont les « idéaux élevés » de l'« ordre international fondé sur des règles » qui sont invoqués, notamment par le Canada lorsqu'il s'ingère dans les affaires intérieures du Venezuela et de la Bolivie et appelle au changement de régime et à des coups d'État ouverts.

Cette politique de l'apaisement se voit aussi au refus du gouvernement canadien de reconnaître que le blâme pour avoir transformé l'espace aérien de l'Iran en zone de guerre, ce qui a mené à la destruction du vol PS752 le 8 janvier, doit être en grande partie porté par les États-Unis et leur frappe par drone en Irak le 3 janvier pour assassiner des dirigeants militaires iraniens et irakiens. Affaires mondiales Canada écrit : « Le premier ministre Trudeau s'est entretenu directement avec le président de l'Iran, Hassan Rouhani, et a clairement indiqué que le Canada s'attend et demande que les autorités iraniennes coopèrent pleinement à tous égards en ce qui concerne l'accès, le rapatriement et l'enquête. » Cependant, il ne va pas tenir les États-Unis redevables d'avoir instigué le conflit.

L'apaisement des États-Unis par le Canada ne représente pas les Canadiens. C'est une insulte à la mémoire de tous ceux qui ont été tués sur le vol PS752, sans égard à la nationalité, et ne fait que créer les conditions pour que de pareilles tragédies se produisent à l'avenir. C'est entièrement inacceptable.

Récemment, l'Association canadienne pour l'OTAN a cherché à fomenter un esprit de méfiance et d'hostilité envers la Chine, reprenant la position des États-Unis et de l'OTAN selon laquelle la Chine pose une menace dans le monde. Le Canada pratique déjà l'apaisement envers les États-Unis sur cette question également, comme le démontre sa détention de la dirigeante de Huawei Meng Wangzhou à la demande des États-Unis. Cela non plus ne doit pas passer.

Pour les États-Unis, la frappe par drone en Irak est une autre tentative désespérée d'unir leur bureaucratie afin de surmonter une crise interne qui s'approfondit. Un tel scénario s'est déjà produit en avril 2017, avec une frappe au missile en Syrie, suivie peu après par l'utilisation de la bombe à effet de souffle (MOAB) en Afghanistan. Le PCC(M-L) avait alors condamné l'utilisation de la Syrie comme terrain d'essai de guerres plus étendues. Il avait aussi indiqué que « l'échec des États-Unis [à unir leur bureaucratie] avec les frappes aériennes en Syrie la semaine dernière les pousse à des actes de vengeance de plus en plus barbares contre tous ceux qui refusent de se soumettre à leur volonté. Les attaques contre des cibles vulnérables qui leur servent à menacer la Chine, la Russie, la RPDC et les peuples qui luttent pour leur droit d'exister méritent la condamnation de toutes les personnes éprises de justice et de paix. » Il est clair que ces tentatives d'unir la bureaucratie américaine rongée par la crise ont échoué lamentablement.

L'« ordre international fondé sur des règles » qui est promu par le gouvernement canadien est de la poudre aux yeux pour cacher le mépris pour le droit international qui dit que les conflits entre les pays doivent être résolus pacifiquement par des moyens diplomatiques. Le Canada doit retirer ses troupes de l'Irak. C'est une condition fondamentale pour la paix dans la région et c'est aussi la demande du parlement irakien et des peuples de l'Irak et de l'Iran. Le Canada doit rétablir ses relations diplomatiques avec l'Iran qui ont été rompues par le gouvernement Harper en 2012 et qui n'ont jamais été rétablies malgré les promesses du gouvernement Trudeau.

Comment faire du Canada un facteur de paix dans le monde et développer la personnalité démocratique moderne qui réclame que les questions de guerre et de paix soient décidées par les peuples est le problème posé et à résoudre aujourd'hui.

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Grande manifestation à Bagdad pour le retrait des forces étrangères


Le 24 janvier, des centaines de milliers de personnes de tous âges ont manifesté à Bagdad pour exiger le retrait immédiat des troupes étrangères d'Irak. Les manifestants ont scandé « Non, non à l'Amérique » et « Non, non à l'occupation » et imploré les familles des soldats américains : « Insistez sur le retrait de vos fils et filles de notre pays ou préparez leurs cercueils. »

Actuellement, il y a environ 8000 soldats étrangers en Irak qui font partie d'une coalition dirigée par les États-Unis censée combattre l'État islamique. De ce nombre, 5200 sont des soldats américains. Une mission distincte de l'OTAN, dirigée par le Canada, comprend 500 soldats étrangers.

Le 5 janvier, le parlement irakien a voté pour que les troupes étrangères quittent l'Irak. Peu de temps après, les activités de la coalition et la mission de l'OTAN auraient été suspendues. Cependant, des responsables du gouvernement irakien envisageraient de remplacer les forces de la coalition anti-État islamique par une présence accrue de l'OTAN.

« Nous discutons avec les pays de la coalition - France, Royaume-Uni, Canada — de plusieurs scénarios, a déclaré Abdelkarim Khalaf, porte-parole du premier ministre Adel Abdel Mahdi le 29 janvier. L'essentiel est qu'aucune troupe de combat ne soit présente et que notre espace aérien ne soit plus utilisé. »

Le 30 janvier, l'armée irakienne a publié une déclaration selon laquelle les opérations militaires conjointes avec la coalition dirigée par les États-Unis reprendraient. « Compte tenu de la poursuite des activités du groupe terroriste [EI] dans de nombreuses régions de l'Irak et dans le but d'utiliser le temps restant de la coalition internationale avant d'établir une nouvelle relation [...], il a été décidé de mener des actions conjointes », indique le communiqué.



(Avec des informations tirées des agences nouvelles. Photos: S. Mazlomeen, S.J. Peace)

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Photos de la Journée mondiale d'action du 25 janvier

Canada

Halifax



Montréal


Ottawa



Toronto



Hamilton


Windsor


Calgary



Edmonton



Vancouver

États-Unis

Washington, DC


Boston, Massachusetts


New York


Minneapolis, Minnesota


Lehigh Valley, Pennsylvanie


Philadelphie, Pennsylvanie

Pittsburgh, Pennsylvanie

Salt Lake City, Utah


Atlanta, Géorgie: San Antonio, Texas


Little Rock, Arkansas


Denver, Colorado


Albuquerque, Nouveau-Mexique


Davis, Californie

Fresno, Californie

Los Angeles, Californie


Sacramento, Californie

San Francisco, Californie

San Jose, Californie; Santa Rosa, Californie

Ailleurs dans le monde

Manille, Philippines


Osaka, Japon

Wellington, Nouvelle-Zélande


Melbourne, Australie


Shannon, Irlande


Bruxelles, Belgique


(Photos: LML, USW Local 1005, MAWO, Progressive Veterans, Workers World, Answer, E.L. Fiala, DSA, kesler bear, J. Storrie. Panchito V, Yolo Collective, PSL, B. Huff, Inshore Photos, D. Bacher, Liberation, J. Britton, Bulatlat, S. Ryota, D. Miles, W. Freedom, Bray WAR display, W. De Ceukelaire)

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