Numéro 5 - 1er février 2020
L'accord Canada-États-Unis-Mexique
L'élite dominante au Canada, au Mexique et
aux États-Unis hâte l'intégration continentale
pour servir ses intérêts privés
Plan d'action conjoint pour
la collaboration
dans le domaine des minéraux critiques
• Non
à l'intégration du Canada à l'économie
de guerre impérialiste américaine!
- Fernand Deschamps -
Troisième anniversaire de la fusillade au
Centre culturel islamique de Québec
• Intensifions
la lutte à la défense des droits de tous!
Appuyons le peuple Wet'suwet'en qui défend ses
droits ancestraux
• Mettons
fin à l'injustice coloniale! GRC hors du
territoire Wet'suwet'en!
• Lettre
ouverte au premier ministre Trudeau et au
premier ministre Horgan
- First Peoples Law -
• Rassemblement
de solidarité avec les Wet'suwet'en à Comox
Valley
Le Canada honore l'imposteur vénézuélien
• Le
gouvernement Trudeau se couvre de honte
- Margaret Villamizar -
Tous en appui à l'héroïque résistance
du peuple palestinien à l'occupation!
• Non
à l'« accord du siècle » États-Unis/Israël!
Mettons fin à l'occupation israélienne de la
Palestine!
- Parti communiste du
Canada (marxiste-léniniste), 31
janvier 2020 -
Journée mondiale d'action contre une guerre contre
l'Iran
• Luttons
pour un gouvernement antiguerre et contre la
politique d'apaisement du Canada envers
l'impérialisme américain!
- Nick Lin -
• Grande
manifestation à Bagdad pour le retrait des
forces étrangères
• Photos
de la Journée mondiale d'action du 25
janvier
L'accord Canada-États-Unis-Mexique
Le président des États-Unis Donald Trump a
promulgué la version amendée de l'Accord de
libre-échange nord-américain (ALÉNA) lors d'une
cérémonie à la Maison-Blanche le 29 janvier.
Quatre cents membres de l'élite dominante, avec en
arrière-plan des travailleurs américains des
secteurs manufacturiers et pétroliers portant des
salopettes et des casques de travail ont assisté à
l'adoption formelle de l'Accord
Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) que le Mexique a
déjà ratifié. Aucun représentant des rivaux
acharnés de Trump de la faction politique de
l'oligarchie financière du Parti démocrate n'a été
autorisé à participer à la cérémonie.
Avec sa
façon inimitable d'étaler son immense richesse
sociale et son origine de classe, l'oligarchie
financière, comme si celle-ci conférait aux riches
le droit de dominer la classe ouvrière, Trump a
déclaré à la foule, dans l'hilarité
générale : « Nous avons mis là-dedans tout
notre coeur – c'est probablement la raison numéro
un pour laquelle j'ai décidé de mener cette vie
folle, par opposition à cette belle et simple vie
de luxe que je menais avant. »
Au début des pourparlers pour remplacer l'ALÉNA
en 2017, Trump avait agressivement condamné
l'accord qu'il avait qualifié de « désastre »
pour les États-Unis. Mais voilà que le nouvel
accord n'apporte aucun changement substantiel.
L'ACEUM consolide la base de l'accord de
libre-échange initial. Il donne aux oligarques
financiers des pouvoirs supranationaux leur
permettant de manipuler l'économie des trois pays
au profit de leurs intérêts privés étroits,
d'exploiter la classe ouvrière, de vider sans
restriction ces pays de leurs ressources
naturelles, de contrôler le 1,2 billion de
dollars en commerce annuel de biens produits par
les travailleurs, et de mener la guerre avec
impunité dans leur course à l'hégémonie mondiale
tout en se moquant éperdument des conséquences de
leurs actes irresponsables.
L'élargissement de la portée du contrôle des
riches oligarques sur les trois pays et leur
économie et leur intégration à la Forteresse
Amérique du Nord doit également être vu dans son
rapport avec la construction de corridors
sécurisés de commerce et de communication partout
sur le continent, le pouvoir élargi de la police
frontalière des États-Unis au Canada et au
Mexique, et le fait que les trois peuples seront
liés malgré eux à la sécurité intérieure des
États-Unis, à l'économie de guerre en expansion
continue et à la quête d'hégémonie mondiale de
l'oligarchie financière américaine.
La loi habilitante de l'ACEUM est déposée au
parlement
Le jour même de la cérémonie de signature de
Trump, la vice-première ministre Chrystia Freeland
a déposé un projet de loi au parlement canadien
pour mettre en oeuvre l'ACEUM. Les médias de masse
de l'oligarchie financière se sont activés pour
exiger que le parlement minoritaire dirigé par les
libéraux adopte rapidement le projet de loi et que
les partis politiques de l'opposition n'entravent
pas son passage rapide.
Les
organisations d'affaires de l'élite dominante ont
aussi laissé entendre qu'on ne devait d'aucune
façon ralentir l'adoption de l'ACEUM, mettant en
garde le gouvernement et l'opposition. Le Conseil
canadien des affaires, l'Alliance canadienne du
commerce agroalimentaire, la Chambre de commerce
du Canada et les Manufacturiers et Exportateurs du
Canada ont fait parvenir un message au parlement
exhortant « les parlementaires de tous les partis
politiques de soutenir les de marches visant une
ratification et une mise en oeuvre rapides de
l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). Après
trois ans d'incertitude dans ce dossier, il est
plus que temps de rétablir la prévisibilité à long
terme au sein des chaînes d'approvisionnement de
l'Amérique du Nord. [...] Il est ici question de
stabilité ainsi que de la capacité de l'Amérique
du Nord à concurrencer les marchés mondiaux à
titre de marché intégré. Il est temps que le
Canada emboite le pas et ratifie l'accord. »
L'ACEUM et l'ALÉNA représentent l'affirmation du
contrôle de l'oligarchie financière sur la vie des
peuples de l'Amérique du Nord et la négation de
leur droit d'avoir un mot à dire et un contrôle
sur ce qui touche leur vie de près, l'économie en
particulier. L'ACEUM rend le contrôle de
l'économie et de l'environnement social et naturel
encore plus difficile à atteindre. Il représente
le pouvoir des oligarques à contourner et à
annuler tout règlement ou toute restriction adopté
par le passé ou qui pourrait l'être à l'avenir
pour atténuer les conséquences et les
répercussions de leur objectif socialement
irresponsable de profit privé maximum et la
tendance inquiétante de l'économie impérialiste à
la concentration de la richesse sociale entre les
mains d'un groupe plus en plus restreint de
personnes, tandis que les riches s'enrichissent et
les pauvres s'appauvrissent.
Les peuples du continent se doivent de dénoncer
haut et fort l'ACEUM et les forces politiques qui
leur ont imposé cet accord. La classe ouvrière de
l'Amérique du Nord n'a pas le pouvoir politique ni
n'est suffisamment organisée pour se constituer en
opposition efficace en ce moment. Toutefois, elle
doit se rendre compte que cette direction de
l'économie soumise au contrôle et aux objectifs de
l'oligarchie financière n'est pas soutenable et
qu'elle ne peut qu'engendrer des crises
économiques récurrentes, la guerre et une plus
grande dégradation de la Terre Mère.
Une nouvelle direction de l'économie sous le
contrôle et avec l'objectif socialement
responsable de la classe ouvrière est non
seulement possible, elle est nécessaire. Pour
arriver au contrôle de l'économie et de l'objectif
de servir le peuple et d'humaniser l'environnement
social et naturel, la classe ouvrière doit tout
mettre en oeuvre pour s'organiser elle-même pour
s'investir du pouvoir par le renouveau
démocratique et, de sa propre voix, parler avec
audace et clarté dans ses propres intérêts et pour
un avenir prometteur pour la jeunesse et la
société.
Pour un aperçu des principaux changements à
l'ALÉNA et aux ajouts contenus dans l'ACEUM, lire
les articles suivants du LML :
- « Le
bruit autour du nouvel accord de libre-échange
entre les États-Unis, le Mexique et le Canada »,
K.C. Adams, 6 octobre 2018
- « L'ordre
du jour commercial agressif des États-Unis
ébranle les arrangements en place »,
K.C. Adams, 15 juin 2019
- « Rondes
six et sept des négociations de l'ALÉNA », 3
mars 2018
(Photos: LML, B. Proulx)
Plan d'action conjoint pour la
collaboration dans
le domaine des minéraux critiques
- Fernand Deschamps -
« L'intégration du Canada à l'économie de
guerre impérialiste américaine est un grand
sujet de préoccupation pour les Canadiens.
L'économie de guerre des États-Unis étend ses
tentacules à tous les États américains ainsi
qu'au Canada et à d'innombrables autres endroits
à l'étranger.[...] L'économie de guerre
américaine existe en relation avec la lutte pour
l'hégémonie mondiale de l'oligarchie financière
centrée aux États-Unis. Le vol de la richesse
sociale des peuples du monde et la concurrence
avec d'autres grandes puissances alimentent
l'économie de guerre qui, à son tour, engendre
l'instabilité, la violence et d'autres
guerres. » - « L'intégration du Canada
à l'économie de guerre impérialiste
américaine » de K.C. Adams, Le
Marxiste-Léniniste, 21
décembre 2019.
Le 9
janvier, Ressources naturelles Canada a publié un
communiqué de presse dans lequel il indique :
« Aujourd'hui, le Canada et les États-Unis ont
annoncé qu'ils avaient finalisé le plan d'action
canado-américain pour la collaboration dans le
domaine des minéraux critiques, mettant ainsi en
avant leur intérêt commun à sécuriser les chaînes
logistiques de différents minéraux critiques
nécessaires à d'importants secteurs
manufacturiers, dont la technologie des
communications, l'aérospatiale et la défense ainsi
que les technologies propres. [...] Le plan
d'action guidera nos travaux de coopération dans
des sphères comme la consultation de
l'industrie ; les efforts visant à sécuriser
les chaînes logistiques de minéraux critiques au
profit de diverses industries stratégiques et de
la défense ; l'amélioration du partage de
l'information sur les ressources minérales et le
potentiel minier ; et la collaboration au
sein de différents forums multilatéraux et avec
divers pays. Il promouvra également la réalisation
d'initiatives conjointes, qui favoriseront
notamment la coopération en
recherche-développement, la modélisation des
chaînes logistiques et un soutien accru à
l'industrie. [...] Des spécialistes des deux pays
se réuniront dans les semaines à venir pour
proposer des initiatives conjointes en vue de
remédier aux préoccupations communes touchant la
sécurité de l'approvisionnement en minéraux – et
ainsi soutenir la croissance économique et assurer
la sécurité intérieure du Canada et des
États-Unis. »[1]
Le communiqué de presse mentionne que « le plan
d'action » survient après la visite de
Trudeau à Washington en juin dernier lorsqu'il a
rencontré le président Trump et a discuté « des
tensions entre les États-Unis et l'Iran. Ils ont
notamment soulevé les rapports que l'Iran a abattu
un drone américain dans l'espace aérien
international ». Dans cette atmosphère
d'escalade des préparatifs de guerre, les deux
dirigeants ont « discuté de moyens d'améliorer la
sécurité entourant les réserves de minéraux,
d'assurer la compétitivité des industries minières
et de veiller à ce que les chaînes
d'approvisionnement soient sûres et fiables. [...]
le Canada et les États-Unis concevront un plan
d'action conjoint pour encourager la collaboration
à ce chapitre. »
Trudeau a souligné « l'importance de l'uranium
canadien pour la sécurité énergétique de
l'Amérique du Nord et a fait valoir que le Canada
est un fournisseur fiable d'uranium pour les
États-Unis depuis plus de 75 ans ».[2]
Le rôle du gouvernement du Québec dans le plan
d'action conjoint pour la collaboration dans le
domaine des minéraux critiques
« Un matériau nécessaire à des fins militaires
est considéré comme stratégique et un matériau est
qualifié de critique si des événements futurs qui
affectent son approvisionnement de l'étranger
menacent de nuire gravement à l'économie d'un
pays. » (DeYoung et al, Procès-verbaux
du 42 e Forum sur la géologie des minéraux
industriels, 2006, Raleigh, Caroline du Nord)
Avant que Trudeau ne se rende à Washington, le
premier ministre du Québec François Legault était
à la Maison-Blanche le 22 mai 2019.
Legault a rencontré Wells Griffith, l'assistant
spécial au président et directeur en matière
d'environnement et d'énergie internationale auprès
du Conseil de sécurité nationale. Par la suite,
Legault a rencontré Mark Menezes, le
sous-secrétaire à l'Énergie auprès du département
américain de l'Énergie.
Le bureau du premier ministre a publié un
communiqué de presse dans lequel il fait remarquer
que Legault a exprimé aux représentants des
États-Unis la volonté de son gouvernement «
d'augmenter considérablement la vente
d'hydroélectricité sur le territoire américain. Il
leur a également exposé son intention de voir le
Québec devenir un partenaire important des
États-Unis dans le dossier des minéraux
stratégiques ».
Le ministre de l'Énergie et des Ressources
naturelles, Jonatan Julien, a visité la capitale
américaine à la fin de septembre 2019 pour
procéder à la signature d'une déclaration commune
renforçant la coopération scientifique et
technologique entre le gouvernement du Québec et
la Commission géologique des États-Unis (U.S.
Geological Survey) du département de l'Intérieur
des États-Unis. L'entente prévoit une
collaboration étroite « en matière de cartographie
et d'analyses de données, particulièrement dans le
dossier des minéraux critiques et
stratégiques »
Dans un communiqué faisant
suite à cette rencontre, le bureau du ministre
Julien a écrit : « Le ministre a notamment pu
s'entretenir avec Steven Fortier, Senior Policy
Advisor du White House Office of Science and
Technology Policy. Cette rencontre a permis de
constater l'importance qu'accorde l'administration
américaine à la nécessité de trouver des
fournisseurs de minéraux critiques fiables afin de
réduire les vulnérabilités de leur propre chaîne
d'approvisionnement. Le ministre a ainsi pu faire
valoir le potentiel du Québec à cet égard. [...]
Ces minéraux sont en forte croissance parce qu'ils
répondent à des enjeux liés aux nouvelles
technologies et à la transition énergétique
(transport, aviation, télécommunication, énergie
renouvelable et industrie militaire). Plusieurs
biens qui sont fabriqués pour l'économie de demain
en contiennent, dont les équipements électroniques
et les voitures électriques. Washington s'est dit
ouvert à améliorer le commerce international et la
collaboration avec ses alliés pour assurer une
chaîne d'approvisionnement avec des pays dont
l'exemplarité sociale et environnementale est
démontrée. »
La déclaration se termine en soulignant
l'importance de l'économie du Québec pour
l'économie de guerre des États-Unis : « Les
minéraux critiques et stratégiques, produits au
Québec, sont le niobium, le graphite, les éléments
du groupe du platine, le cobalt et le titane. De
plus, le Québec possède un potentiel minéral pour
le lithium, les éléments de terres rares et le
vanadium. La demande pour les minéraux critiques
et stratégiques et critiques est en forte
croissance, car elle répond à des enjeux liés aux
nouvelles technologies et à la transition
énergétique. [...] Le Québec est le premier
fournisseur d'électricité étranger aux États-Unis
et l'un des plus grands producteurs
d'hydroélectricité au monde. »
Des gestes cyniques pour promouvoir
l'intégration
à l'économie de guerre des États-Unis
Le 19 novembre 2019, le ministre de
l'Énergie et des Ressources naturelles a annoncé
l'amorce d'un processus de consultation pour « une
réflexion sur la place du Québec dans la mise en
valeur des minéraux critiques et
stratégiques ». À cette fin, le gouvernement
a produit un guide de discussion intitulé «
Réflexion sur la place du Québec dans la mise en
valeur des minéraux critiques et stratégiques
(MCS) ».[3]
Le guide de discussion indique que « Le ministère
de l'Énergie et des Ressources naturelles
considère les minéraux critiques comme ceux qui
revêtent aujourd'hui une importance économique
significative pour des secteurs clés de
l'économie, qui présentent un risque élevé sur le
plan de l'approvisionnement et qui n'ont pas de
substituts disponibles commercialement. Les
minéraux stratégiques sont des substances
minérales nécessaires à la mise en oeuvre des
politiques économiques du Québec, notamment le
Plan d'électrification et de changement
climatique 2020-2030 et la Politique
énergétique 2030. [...] L'aéronautique, les
télécommunications, les énergies renouvelables
(solaire, éolien, etc.), le stockage d'énergie, le
secteur médical et l'électrification des
transports sont des secteurs en forte croissance
et pour lesquels un approvisionnement en MCS est
indispensable. »
Toute
référence au fait que les MCS sont essentiels et
critiques à l'industrie militaire et à l'économie
de guerre a disparu comme par magie du Guide de
discussion du ministère et est remplacée par
l'importance des « changements climatiques »
et des « énergies renouvelables » même si
plusieurs des MCS présents au Québec sont extraits
ou ont le potentiel d'être extraits aux fins de
préparatifs de guerre.[4]
Par exemple, l'aluminium primaire est produit et
l'oxyde de titane est extrait au Québec.
L'exploitation du vanadium est également possible.
Le United States Geological Survey dans son examen
d'étude sur le vanadium dit : « Le vanadium a
été utilisé avec de l'aluminium pour donner la
résistance requise dans les alliages de titane
utilisés dans les moteurs à réaction et les
fuselages d'avions à grande vitesse. »[5]
Le gouvernement du Québec a publié un
questionnaire concernant l'exploitation minière et
la production de MCS dans lequel la question
suivante est posée : « Est-il souhaitable que
le gouvernement et ses sociétés d'État soutiennent
l'attraction d'investissements dans les filières
de MCS québécoises et, si oui, de quelle
façon ? »
Ce questionnaire devrait être dénoncé comme
faisant partie d'une campagne gouvernementale
cynique qui vise à gagner l'opinion publique pour
que les fonds de l'État soient dilapidés vers
l'oligarchie financière impliquée dans les MCS par
des stratagèmes pour payer les riches et pour
entraîner davantage le Québec et le Canada dans
l'économie de guerre des États-Unis. Un aspect
important pour faire du Canada et du Québec un
facteur de paix dans le monde est l'opposition à
l'intégration du pays dans l'économie de guerre
impérialiste américaine.
Notes
1. «
Le Canada et les États-Unis mettent la dernière
main à leur plan d'action conjoint pour la
collaboration dans le domaine des minéraux
critiques », communiqué de presse,
Ressources naturelles Canada, 9
janvier 2020.
2. Le Bureau du premier
ministre (BPM) et Ressources naturelles Canada se
vantent de la braderie des ressources naturelles
du Canada au service de l'oligarchie financière
centrée aux États-Unis dans sa quête pour la
domination mondiale. « Les minéraux critiques
utilisés par les industries de la défense, de la
fabrication et des hautes technologies sont
indispensables aux économies et à la sécurité
nationale du Canada et des États-Unis. Le riche
secteur des minéraux du Canada est bien placé pour
répondre à une grande partie de la demande
nord-américaine et pour tirer profit des
opportunités découlant du commerce stratégique et
de l'investissement. » (BPM)
« Important fournisseur de 13 des 35
minerais que les États-Unis jugent essentiels à la
sécurité économique et nationale, le Canada
pourrait également devenir une source fiable
d'autres minéraux critiques, dont les métaux des
terres rares – composants essentiels de nombreux
appareils électroniques à usage quotidien. À
l'heure actuelle, notre pays est le premier
fournisseur des États-Unis en potasse, indium,
aluminium et tellure, de même que leur deuxième
fournisseur en niobium, tungstène et magnésium.
Enfin, en plus d'être un partenaire fiable pour
les États-Unis dans le secteur de l'uranium depuis
plus de 75 ans, le Canada comble
environ 25 % de leurs besoins en
uranium. » (Ressources naturelles Canada)
3. Guide
de discussion - Réflexion sur la place du Québec
dans la mise en valeur des minéraux critiques et
stratégiques, 2019, Gouvernement du
Québec
4. Minéraux
critiques et stratégiques au Québec, 2019,
Gouvernement du Québec
5. Vanadium
Statistics and Information, Désirée E. Polyak,
National Minerals information Center, United
States Geological Survey.
Troisième anniversaire de la
fusillade au Centre culturel islamique de Québec
Vigile à Québec, le 30 janvier 2017, le
jour suivant la fusillade au Centre culturel
islamique
Le 29 janvier 2020 est le 3e
anniversaire de la fusillade au Centre culturel
islamique de Québec. Ce soir-là, un homme a fait
irruption dans le centre où les personnes
priaient, a ouvert le feu, a tué six personnes et
en a blessé 19 autres. Peu de temps après, le
tireur a été arrêté. Il a plaidé coupable aux six
chefs d'accusation de meurtre au premier degré et
de six tentatives de meurtre et il est condamné à
la prison à perpétuité sans possibilité de
libération conditionnelle avant 40 ans.
Il y a trois ans de cela, le lendemain de la
fusillade, les Québécois et les Canadiens se sont
immédiatement ralliés pour défendre ensemble les
droits de tous et toutes. Les vigiles,
rassemblements et cérémonies ont condamné cet acte
violent et ont offert leurs sincères condoléances
et leur soutien aux familles, aux amis et à la
communauté qui ont perdu des êtres chers ainsi
qu'aux communautés musulmanes qui sont la cible de
l'islamophobie organisée et inspirée par l'État.
Les gens se sont unis pour affirmer que si la
communauté musulmane et toutes les autres
communautés ne peuvent s'épanouir, libres
d'exprimer leur droit d'être et libres de toute
violence exercée contre elles, alors les peuples
québécois et canadien ne le peuvent pas non plus.
Montréal, 30 janvier 2017
Ottawa, 30
janvier 2017
Edmonton, 30
janvier 2017
Whitehorse,
30 janvier 2017
En commémorantle 3e anniversaire de la fusillade
et en nous souvenant de ceux qui sont morts, nous
nous rappelons la tension constante qui est
imposée dans nos vies à tous. La fusillade au
Centre culturel islamique s'est produite quelques
jours seulement après la publication du décret du
président des États-Unis qui interdisait aux
citoyens de sept pays ayant une population à
majorité musulmane d'entrer aux États-Unis et qui
a fermé les frontières américaines aux réfugiés.
En ce 3e anniversaire, un climat toxique
continue d'être exprimé de manière ouvertement
hystérique, belliciste et raciste. Cela se voit
dans les assassinats ciblés et les menaces de
guerre contre l'Iran de l'impérialisme américain,
et dans les activités criminelles des États-Unis
pour provoquer des changements de régime et des
coups d'État dans les Amériques. On le voit
également dans la politique d'apaisement du
gouvernement Trudeau envers les impérialistes
américains alors qu'il ne manque jamais une
occasion de parler de paix et d'unité.
Les Québécois et les Canadiens veulent mettre fin
à toutes les sortes de crimes haineux. La façon
dont les libéraux de Trudeau utilisent cette
détermination du peuple en s'attaquant au droit à
la conscience et en criminalisant ceux qui se
battent pour les droits, s'opposent à la guerre et
veulent faire naître le nouveau, est une question
sérieuse dont il faut discuter.
Le gouvernement Trudeau a adopté entièrement le
point de vue perfide selon lequel la profonde
insatisfaction des Canadiens à l'égard du
processus politique et du système des partis
cartellisés provient d'acteurs étrangers et de
leurs instruments au Canada, que ce soient des
agents consentants ou dupes qui doivent être matés
et criminalisés. Au nom de la lutte contre le
discours haineux en ligne, des plans sont faits
pour ramener « des options de recours civils pour
les victimes de discours haineux ». Les «
options » dont il est question ont été
retirées du Code pénal parce qu'elles violaient le
droit à la liberté d'expression. Leur
réintroduction est un instrument avec lequel des
personnes peuvent être diffamées et déclarés
hors-la-loi. D'autres mesures envisagées
comprennent des sanctions sévères pour les
plateformes de médias sociaux qui ne suppriment
pas le « contenu illégal » dans les 24
heures. Qui décide de ce qui constitue un «
contenu illégal » est une grave
préoccupation, en particulier lorsque la police et
les agences de sécurité assimilent l'opposition à
l'OTAN et à NORAD et à l'intégration du Canada à
la machine de guerre américaine à de la déloyauté
ou de la subversion.
C'est le peuple qui lutte pour ses droits et ses
organisations qui sont visés. Le gouvernement
Trudeau prétend que l'État canadien avec le Parti
libéral au pouvoir s'oppose aux discours haineux
et à l'extrémisme. En quoi le fait d'organiser des
coups d'État et des changements de régime,
d'imposer des sanctions dévastatrices contre les
peuples des pays qui n'acceptent pas l'hégémonie
impérialiste et de criminaliser les peuples
autochtones qui défendent leurs propres
territoires peut-il être considéré «
modéré », alors que s'opposer à l'intégration
du Canada à la machine de guerre des États-Unis et
soutenir les luttes des peuples pour leurs projets
d'édification nationale sans ingérence
impérialiste est « extrémiste » ? De
telles définitions intéressées de l'élite
dirigeante pour justifier l'utilisation des
pouvoirs de police, la criminalisation et la
diffamation des individus et de leurs
organisations ne peuvent jamais être acceptées.
Il est de notre responsabilité sociale de nous
assurer qu'aucun individu ou collectif ne
soit laissé à lui-même face aux attaques contre
ses droits, que nous apprenions les uns des autres
au cours de cette lutte et que nous mettions en
place un espace de discussion et d'échange de vues
où nous parlons en notre propre nom et trouvons
des moyens d'élaborer notre projet d'édification
nationale pour le bien-être de tous.
Nous n'oublierons jamais
l'attentat criminel contre la communauté
musulmane de Québec !
Intensifions la lutte à la défense
des droits de tous !
Appuyons le peuple Wet'suwet'en
qui défend ses droits ancestraux
Des étudiants du secondaire et de l'université à
Vancouver débraient de leurs classes, le 27
janvier 2020, en solidarité avec les
défenseurs de la terre Wet'suwet'en.
La semaine dernière, dans
toute la Colombie-Britannique et parout ailleurs
au pays, les travailleurs et les jeunes ont
intensifié leurs actions pour exiger que les
gouvernements fédéral et de la
Colombie-Britannique reconnaissent le droit des
Wet'suwet'en au consentement libre, préalable et
éclairé concernant la construction du gazoduc
Coastal GasLink sur leur territoire.
Des centaines d'étudiants du secondaire et de
l'université ont quitté leurs classes à Vancouver
le 27 janvier, se sont rassemblés devant
l'hôtel de ville de Vancouver, puis se sont rendus
au bureau de circonscription du ministre de
l'Environnement et de la Stratégie en matière de
changement climatique, George Heyman. À Victoria,
le 21 janvier, les jeunes autochtones en
solidarité avec les Wet'suwet'en ont occupé le
bureau du ministère de l'Énergie, des Mines et des
Ressources pétrolières. Le ministre a refusé de
rencontrer les jeunes, qui ont été expulsés de
force du bureau par la police. Le 24 janvier,
le conseil municipal de Victoria a adopté une
résolution dans laquelle il « invite les
gouvernements de la Colombie-Britannique et du
Canada à suspendre les permis autorisant la
construction du gazoduc Coastal GasLink et à
entamer des consultations de bonne foi avec le
peuple Wet'suwet'en ». Il appelle « les
gouvernements de la Colombie-Britannique et du
Canada à mettre fin à toute tentative de
déplacement forcé des Wet'suwet'en de leurs
territoires traditionnels et à s'abstenir de tout
recours à la force coercitive contre les
Wet'suwet'en qui cherchent à empêcher la
construction du gazoduc Coastal GasLink par des
méthodes non violentes. » Dans les petites et
grandes communautés de la province, il y a eu des
projections de films et des discussions, des
piquetages et d'autres actions.
Des étudiants de Vancouver font du piquetage
devant le bureau de circonscription du ministre de
l'Environnement et de la Stratégie en matière de
changement climatique, George Heyman.
Le 3 février, le cabinet provincial se
réunira dans la vallée de Comox. Un groupe ad hoc,
appelé Brigade d'appui aux Unist'ot'en (USB),
organise un « accueil » sur le lieu du souper
auquel assisteront le premier ministre et les
ministres du gouvernement pour exiger que le
gouvernement de la Colombie-Britannique rencontre
les chefs héréditaires, assume sa responsabilité
de défendre le droit des Wet'suwet'en à un
consentement libre, préalable et éclairé, et
retire la GRC du territoire Wet'suwet'en.
En tête des revendications, il y a la fin de la
criminalisation des défenseurs de la terre
Wet'suwet'en, ce qui comprend la suppression du
point de contrôle de la GRC et la fin de
l'occupation par la GRC du territoire
Wet'suwet'en. La présence de la GRC et le
traitement arbitraire de journalistes, avocats,
observateurs juridiques, membres de la nation
Wet'suwet'en et autres personnes apportant de la
nourriture et des fournitures médicales et autres,
ainsi que la surveillance aérienne continue visent
à intimider et à maintenir la menace constante
d'intensification de la violence policière.
Le 30 janvier, une conférence de presse a eu
lieu à Vancouver pour annoncer le dépôt d'une
plainte auprès de la Commission civile d'examen et
de traitement des plaintes de la GRC, demandant au
président de la commission des plaintes de «
lancer une plainte et une enquête d'intérêt public
à l'initiative du président concernant les actions
abusives et illégales que la GRC a commises en
instaurant un point de contrôle et une zone
d'exclusion sur le chemin Morice West Forest
Service dans le territoire Wet'suwet'en. La
conférence de presse a été convoquée par
l'Association des libertés civiles de
Colombie-Britannique (BCCLA), les chefs
héréditaires Wet'suwet'en et l'Union des chefs
indiens de la Colombie-Britannique, soutenus par
la West Coast Environmental Law et Pivot Legal
Society. Le directeur de la BCCLA, Harsh Walia, a
été cité dans le Tyee, lors de la
conférence de presse : « Le point de contrôle
de la GRC, qui se trouve au kilomètre 27,
dépasse totalement la portée du pouvoir
d'exécution accordé à la GRC par
l'injonction », et « les agents de la GRC au
point de contrôle ont invoqué des politiques
incohérentes et changeantes à ceux qui ont été
refoulés, qui sont toutes arbitraires. »
Le grand chef Stewart Phillip à la conférence de
presse du 30 janvier 2020
À la conférence de presse, le grand chef Stewart
Phillip, président de l'Union des chefs indiens de
la Colombie-Britannique, a déclaré sans
ambages : « Je voudrais demander publiquement
au premier ministre John Horgan de descendre de
son cheval colonial et d'honorer les chefs
héréditaires Wet'suwet'en de sa présence
personnelle ». Il a ajouté : « Les chefs
héréditaires ont demandé une rencontre en personne
avec le premier ministre Horgan et il a
catégoriquement refusé. » Le 27 janvier,
le premier ministre Horgan a nommé Nathan Cullen,
ancien député néodémocrate dont la circonscription
comprenait le territoire Wet'suwet'en, à titre de
liaison du gouvernement. Cullen a tweeté : «
Aujourd'hui, il a été annoncé que je devais aider
à faciliter le dialogue et à servir de liaison
pour la controverse en cours entourant le projet
de gazoduc CGL à travers le territoire
Wet'suwet'en. »
Le 30 janvier, le Bureau des Wet'suwet'en a
publié un communiqué de presse disant, en partie
: « Les chefs héréditaires Wet'suwet'en ont
accepté d'entamer une discussion avec le
gouvernement de la Colombie-Britannique, pour
une période de sept jours, afin de désamorcer le
conflit en cours entourant le projet Coastal Gas
Link. »
« La table de discussion sera connue sous le
nom de 'Wiggus', le mot Wet'suwet'en qui
signifie respect. Dans la décision historique de
la Cour suprême de Delgamuukw Gisday'wa Wiggus,
il a été défini comme le 'respect de tous les
êtres vivants', à commencer par soi-même ».
Les rapports des médias indiquent que le premier
ministre ne participera pas à ces discussions et a
annoncé publiquement quel sera le résultat. Le Prince
George Citizen, rapportant une conférence de
presse tenue le 29 janvier par le premier
ministre dans cette ville, l'a cité en ce qui
concerne les discussions. « Je ne m'attends pas à
ce que les dirigeants disent demain qu'ils aiment
le gazoduc. Ce n'est pas mon attente. Mais il doit
y avoir une compréhension légitime que la majorité
de la population de la région en bénéficiera, et
c'est ce que le dialogue produira. »
Des jeunes font du piquetage devant les bureaux de
la GRC à Toronto, le 24 janvier 2020, et
affichent sur la porte un avis d'éviction de la
GRC du territoire Wet'suwet'en.
- First Peoples Law -
Les étudiants débraient des écoles et des
universités de la région de Vancouver, le 27
janvier 2020, et se rassemblent à l'hôtel de ville
en solidarité avec les Wet'suwet'en.
Objet : Opposition des chefs héréditaires
Wet'suwet'en au projet de gazoduc Coastal
GasLink
Nous écrivons à titre de colons et de
professionnels du droit autochtone de partout au
Canada pour exprimer notre profonde préoccupation
au sujet du conflit concernant le gazoduc Coastal
GasLink dans le territoire Wet'suwet'en. Nous
appelons les gouvernements fédéral et provincial à
rencontrer immédiatement les chefs héréditaires
Wet'suwet'en et à aborder cette question d'une
manière qui respecte le principe de
réconciliation, l'autorité de la loi des
Wet'suwet'en, la Déclaration sur les droits des
peuples autochtones de l'ONU et l'honneur de la
Couronne.
La présence
policière sur le territoire Wet'suwet'en s'est
intensifiée de manière alarmante depuis
l'ordonnance du tribunal de décembre interdisant
aux individus d'entraver le projet et l'avis
d'expulsion des chefs héréditaires à Coastal
GasLink. Les organisations autochtones et de
défense des droits humains, y compris l'ONU,
ont fait part de leurs préoccupations concernant
les violations des droits autochtones dans le
territoire Wet'suwet'en. Entre-temps, le
gouvernement provincial a refusé les demandes des
chefs héréditaires de les rencontrer. Le premier
ministre John Horgan a récemment annoncé que «
l'état de droit » devait prévaloir et que le
projet se poursuivrait malgré l'opposition des
chefs héréditaires. Il a par la suite refusé de
rencontrer les chefs dans le nord de la
Colombie-Britannique. Le premier ministre Justin
Trudeau a également pris ses distances, qualifiant
le différend de question provinciale.
Nous sommes profondément troublés par les
positions de la Colombie-Britannique et du Canada.
Il ne s'agit pas fondamentalement d'un différend
entre Coastal GasLink et les Wet'suwet'en, ni
entre les chefs héréditaires et les conseils de
bande de la Loi sur les Indiens. Cela va
au coeur de la relation entre la Couronne et les
peuples autochtones et des obligations qui en
découlent. Les gouvernements provincial et fédéral
doivent participer directement à sa résolution.
Les chefs héréditaires, et non les conseils de
bande, étaient les plaignants dans l'affaire
Delgamuukw-Gisday'wa, devant la Cour suprême. La
Cour a confirmé que les Wet'suwet'en n'avaient
jamais cédé le titre de leurs terres ancestrales
et a accepté de nombreuses preuves décrivant leur
système de gouvernance héréditaire. Le fait que
les conseils de bande ont signé des ententes sur
les avantages avec Coastal GasLink ne peut
justifier l'effacement de la loi autochtone ni
annuler l'obligation de la Couronne de rencontrer
les chefs héréditaires.
L'opposition des Wet'suwet'en ne peut pas non
plus être résolue par des réunions entre Coastal
GasLink et les chefs héréditaires. La Cour suprême
a été claire : la Couronne doit dialoguer
directement avec le groupe autochtone dont les
droits sont en jeu. Cette obligation ne peut être
remplie par des tiers ayant un intérêt direct dans
la réussite du projet.
L'insistance du premier ministre
Horgan sur la « règle de droit » ne reconnaît
pas que la loi pertinente comprend non seulement
l'ordonnance d'injonction, mais la Constitution,
les décisions de la Cour suprême et - surtout -
les lois et institutions Wet'suwet'en. Les lois
des peuples autochtones, y compris celles des
Wet'suwet'en, sont antérieures à celles du Canada.
Elles font aussi autorité et ont droit au respect.
À l'ère de la vérité et de la réconciliation, le
respect de la règle de droit doit inclure le
respect de l'autorité du droit autochtone et un
engagement à établir une relation juste et durable
entre les systèmes juridiques autochtones et des
colons canadiens.
La Colombie-Britannique et le Canada sont tenus
d'agir honorablement dans leurs relations avec les
peuples autochtones, notamment en s'engageant dans
des processus respectueux pour faire avancer la
réconciliation. De plus, l'une des principales
raisons pour lesquelles la Constitution
de 1867 accordait au gouvernement fédéral le
pouvoir législatif exclusif sur les « Indiens et
les terres réservées aux Indiens » était la
reconnaissance du fait que les communautés de
colons locales pourraient bien ne pas respecter
les relations préexistantes entre les peuples
autochtones et leurs territoires. La Cour suprême
a affirmé à plusieurs reprises les responsabilités
d'Ottawa envers les peuples autochtones. Une
dérobade du Canada serait contraire à un principe
clé du constitutionnalisme canadien.
Les positions fédérale et provinciale risquent de
saper l'effort collectif du Canada de parvenir à
une réconciliation significative avec les peuples
autochtones. Nous commençons tout juste à
affronter notre passé et notre présent coloniaux
partagés et à remédier aux torts de longue date
infligés aux peuples autochtones. Certains
gouvernements ont pris des mesures positives dans
cette direction, notamment en s'engageant à mettre
en oeuvre les appels à l'action de la Commission
de vérité et réconciliation et la Déclaration des
Nations unies. Ces premières étapes sonnent creux
lorsque la Couronne refuse d'honorer la demande de
réunion des chefs héréditaires, et encore moins de
reconnaître et de respecter la loi Wet'suwet'en.
Il y a plus de vingt ans, le juge en chef Lamer,
écrivant au nom de la Cour suprême, a reconnu le
devoir moral de la Couronne d'engager des
négociations de bonne foi avec les Wet'suwet'en
pour résoudre la question de la propriété et de la
juridiction sur leurs terres ancestrales. Cette
affirmation appropriée est renforcée par
l'appréciation croissante que ces négociations ont
lieu entre deux systèmes d'autorité juridique et
politique. La réconciliation et la justice ne
peuvent être obtenues en s'appuyant sur la GRC ou
des entreprises de ressources pour faire le
travail de la Couronne.
Nous exhortons la Colombie-Britannique et le
Canada à rencontrer les chefs héréditaires
Wet'suwet'en et à s'engager dans un processus de
règlement pacifique et honorable de cette
question.
Pour la liste des signataires, cliquez ici.
Au
calendrier d'événement
Courtenay le 8 janvier 2020 (D. Radmore)
Accueillons les
députés provinciaux
Lundi 3 février - 18 h
Black Fin Pub (sous-sol)
Amenez vos messages, pancartes, bannières et
dons pour le Unis'ot'en Legal Fund
Téléphonez ou écrivez au premier ministre John
Horgan : (250) 387-1715,
john.horgan.mla@leg.bc.ca
Le Canada honore l'imposteur
vénézuélien
- Margaret Villamizar -
Piquet à Ottawa contre la visite de Guaido le 27
janvier 2020
Le 26 janvier, à un jour de préavis, il a été
annoncé que l'imposteur qui s'est proclamé «
président par intérim » du Venezuela, Juan Guaido,
venait au Canada pour rencontrer le premier
ministre Trudeau et le ministre des Affaires
étrangères, François-Philippe Champagne.
La tournée européenne qui a précédé son voyage au
Canada n'a pas réussi à redorer le blason de
Guaido. Alors que le premier ministre britannique,
Boris Johnson, qui l'a reçu en grande pompe comme
un président à sa résidence officielle, le
président français, Emmanuel Macron le seul autre
chef d'État à l'avoir reçu – mais en tant
que « le député Guaido » - a été plus privée et
discrète. Le premier ministre d'Espagne ,Pedro
Sanchez, a refusé de le recevoir et a
envoyé son nouveau ministre des Affaires
étrangères le rencontrer en dehors des locaux
du gouvernement. D'autres, comme la
chancelière allemande, Angela Merkel, et les
premiers ministres des Pays-Bas, de l'Autriche et
de la Grèce, auraient eu de brèves discussions
avec lui en marge du Forum économique mondial de
Davos, en Suisse, où sa plus grande déception a
été de ne pas se faire photographier avec Donald
Trump qui était déjà parti avant son arrivée. Le
gouvernement Trudeau a fait de son mieux pour
sauver la face à Davos en parrainant une réunion
pour Guaido des ambassadeurs des pays du Groupe de
Lima au parlement européen.
Guaido rencontre des ambassadeurs des pays du
Groupe de Lima à l'ambassade
de la Colombie à Ottawa le 27 janvier 2020.
Mais à Ottawa, sa dernière escale officielle de
ce que ses gestionnaires appellent maintenant une
«tournée mondiale», avant de se rendre aux
États-Unis dans une autre tentative de paraître
aux côtés de son grand patron Trump, le
gouvernement Trudeau a reçu Guaido de la manière
qu'il le souhaitait. Cet imposteur est de plus en
plus méprisé chez lui en tant qu'individu corrompu
et indigne de confiance par ceux qui pourtant, il
y a un an, soutenaient sa «présidence». À tel
point que l'un de ses rivaux a été élu pour le
remplacer à la présidence de l'Assemblée
nationale. Pourtant, au Canada, il a été reçu par
le premier ministre dans son bureau de la Colline
du Parlement et a défilé en tant que «président
Guaido», le ministre Champagne abandonnant souvent
la partie «intérimaire» de ce faux titre. Trudeau
a déclaré qu'il avait salué la marionnette et
fauteur de coup d'État à la solde des États-Unis
lors de leur réunion pour «le leadership dont il a
fait preuve dans ses efforts pour ramener la
démocratie au Venezuela» et lui a offert «notre
soutien continu».
Après sa rencontre avec Trudeau et une conférence
de presse avec Champagne, et bien sûr les séances
de photos, Guaido ont été conduits au parlement où
il a été présenté comme un visiteur spécial assis
dans la tribune à une chambre pleine des députés,
car c'était le jour d'ouverture de la présente
séance. Ils ont consciencieusement donné à «Son
Excellence le président par intérim de la
République bolivarienne du Venezuela», - comme l'a
dit le Président - de vifs applaudissements et une
ovation debout.
Bien que l'on ne
sache pas s'il y avait des députés présents à la
Chambre qui ont refusé de participer à cette
activité déshonorante, aucun chef de parti ou
porte-parole n'a manifesté d'opposition à ce que
ce comploteur de coup d'État séditieux soit reçu
par le premier ministre du Canada et au Parlement
en tant que champion de la démocratie. Ce rôle a
été assumée par les Canadiens qui ont protesté
contre sa visite en leur nom lors d'une
manifestation militante sur la Colline du
Parlement, et à la députée du NPD pour la
circonscription manitobaine de la circonscription
de Churchill-Keewatinook Aski, Niki Ashton, qui a
tweeté en son propre nom : « C'est honteux de voir
@Justin Trudeau promouvoir une personnalité non
élue et chercher à légitimer un ordre du jour qui
divise beaucoup et qui est antidémocratique . »
Les autres députés et partis ont beaucoup à
répondre et doivent être tenus pour responsables
de leur complicité à la politique d'apaisement du
gouvernement Trudeau envers les États-Unis et de
leur soumission à ses visées criminelles contre la
République bolivarienne du Venezuela et le peuple
du Venezuela.
Le dernier acte de Guaido à Ottawa a été sa
rencontre avec la « diaspora vénézuélienne » lors
d'un rassemblement organisé pour lui à l'Espace
événementiel allsaints par la section
d'Ottawa du Conseil international du Canada (CIC).
Des représentants du gouvernement canadien étaient
également présents et ont pris la parole. Le
président du CIC, Ben Rowswell, ancien ambassadeur
du Canada au Venezuela, était le maître de
cérémonie. La fonction principale de Rowswell
pendant son mandat de 2014 à 2017 a été d'utiliser
l'ambassade du Canada à Caracas comme quartier
général de subversion pour une campagne agressive
de « promotion de la démocratie » de style
américain pour soutenir les groupes d'opposition
soutenus de l'étranger.
Cependant, tout ne s'est pas déroulé rondement
pour l'imposteur, dans ce qui a semblé une visite
triomphale à Ottawa. Les médias ont à peine
retransmis sa réponse au ministre Champagne, qui
avait déclaré que le Canada interviendrait (encore
une fois) auprès de Cuba pour qu'elle « devienne
partie prenante de la solution plutôt que du
problème » au Venezuela, déclaration que le
sous-secrétaire d'État américain aux affaires de
l'hémisphère occidental, Michael Kozak, a
vivement condamnée. Guaido avait déclaré aux
journalistes que : « En ce qui concerne Cuba, nous
irons de l'avant, nous voulons qu'ils fassent
partie de la solution ». Kozak lui a fait savoir
qu'il s'était écarté du scénario établit, et a
précisé que « Cuba n'est pas la solution aux
problèmes du peuple vénézuélien, c'est le problème
».
Cela a forcé l'« ambassadeur » de Guaido et
son bureau de presse à se mettre en mode de
contrôle des dégâts. Le faux ambassadeur du
Venezuela a déclaré que Guaido n'avait à aucun
moment parlé de négocier avec Cuba et qu'«au
contraire, il avait dénoncé l'ingérence
illégitime, abusive et honteuse de la dictature
cubaine, de sorte que sortir de la crise
signifiait mettre fin à son occupation [du
Venezuela]». Le « gouvernement » de Guaido a
publié à la hâte une déclaration énumérant toutes
les mesures hostiles qu'il prenait, comme
l'interdiction de l'expédition de pétrole
vénézuélien à Cuba et l'appel à d'autres pays pour
aider à la faire respecter, ainsi que la demande
faite aux « présidents d'Amérique latine et des
États-Unis »de prendre des sanctions contre Cuba.
Il a déclaré que le seul rôle possible pour Cuba
au Venezuela était de retirer ses fonctionnaires
du pays. Pour faire bonne mesure, la déclaration a
promis le soutien de Guaido au programme de
changement de régime américain au Nicaragua et à
Cuba, en prévision de son unique événement annoncé
publiquement aux États-Unis - un discours à Miami
le 1er février à un rassemblement de
contre-révolutionnaires qui réclament à grands
cris que les États-Unis apportent la « liberté » à
ces pays ainsi qu'au Venezuela.
Ses revirements pathétiques concernant Cuba pour
plaire à la fois au gouvernement libéral du Canada
et à sa marraine Freeland à Ottawa, et
à ses vrais maîtres de Washington alors qu'il
s'apprêtait à aller aux États-Unis pour le reste
de la semaine, ne sont pas passés inaperçus parmi
les Vénézuéliens. C'est le cas en particulier de
ceux qui s'identifient aux factions fragmentées de
l'opposition qui veulent que les États-Unis
interviennent plus directement. Plusieurs se sont
moqués de Guaido dans les médias sociaux pour
penser qu'il peut plaire à « dieu et au diable »
et s'en tirer à bon compte. C'est ainsi que s'est
terminée une autre étape de la « tournée mondiale
» de cet empereur sans habits qui, en plus de
souffrir les humiliations aux mains de ceux qu'il
espérait séduire afin d'améliorer son image, a été
reçu par des manifestations populaires qui
dénonçaient sa présence dans leur pays, sa sale
mission et l'appui qu'on cherche à lui donner au
nom des peuples.
À cet égard, les Canadiens qui ont manifesté sur
la Colline du Parlement le 27 janvier 2020 se sont
exprimés au nom de bien d'autres à travers le pays
lorsqu'ils ont déclaré que Guaido n'était pas le
bienvenu au Canada et ont exigé que la
souveraineté du Venezuela soit respectée.
Maintenant, c'est à ceux qui ont organisé et pris
part a cet exercice honteux de relations publiques
à Ottawa, ainsi qu'aux partis au Parlement et aux
députés qui sont restes silencieux et ne s'y sont
pas opposés, de rendre compte de leur comportement
déshonorant. C'est évidemment ce qui a enhardi le
faux «ambassadeur du Venezuela au Canada» à
déclarer à tort que Juan Guaido jouissait non
seulement du soutien du gouvernement canadien et
de l'ensemble du Parlement, mais du peuple
canadien!
Piquet à Ottawa contre la visite de Guaido le 27
janvier 2020
(Misión Verdad, CBC, Global
News, Globe and Mail. Photos: LML)
Tous en appui à l'héroïque
résistance du peuple palestinien à l'occupation!
- Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste), 31 janvier 2020
-
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) dénonce fermement le plan «
De la paix à la prospérité : une vision pour
améliorer la vie des peuples palestinien et
israélien » mis de l'avant par le président
Trump le 28 janvier, comme une provocation et
un acte de violence contre le peuple palestinien.
Ce plan vise à éteindre ses droits, en particulier
le droit de retour, un droit collectif qui a été
affirmé année après année par l'Assemblée générale
des Nations unies. En proposant que les plus
de 7 millions de Palestiniens, dont ceux de
Gaza et de Cisjordanie, soient établis dans ce qui
sera un bantoustan à Gaza, dans les pays où ils
vivent actuellement ou dans un autre État que les
États-Unis vont généreusement négocier, le plan
vise à éteindre la mémoire historique du peuple
palestinien et ses décennies de lutte pour ses
droits, exprimées si glorieusement par la « Marche
du droit de retour » à Gaza en 2018
et 2019.
Le
peuple palestinien n'a pas eu son mot à dire sur
quelque aspect que ce soit de cet « accord du
siècle » qui n'est rien d'autre que la
version moderne de la Déclaration de Balfour
de 1917 avec laquelle les
impérialistes britanniques ont remis la
Palestine aux sionistes pour qu'ils créent leur
« État juif », sans le consentement du
peuple palestinien, et qui est à l'origine de
tous les crimes et atrocités commis depuis
contre le peuple palestinien. « De la paix à la
prospérité : une vision pour améliorer la
vie des peuples palestinien et israélien »
donne le feu vert au vol des terres les plus
productives présentement possédées par les
Palestiniens, comme dans la vallée du Jourdain,
et à la construction d'encore plus colonies de
peuplement sur les terres palestiniennes. Il
mènerait à l'expansion et à la consolidation de
l'État sioniste tout en dépouillant le peuple
palestinien au nom de la paix et de la stabilité
et de la soi-disant prospérité des deux peuples.
Manifestation à Gaza pour rejeter l'accord de
Trump, le 29 janvier 2020
En ce qui concerne le Canada joue le rôle le plus
déshonorant en cautionnant les crimes d'Israël et
en blâmant sans cesse les Palestiniens pour la
violence, tout en demeurant silencieux sur les
massacres, le vol de terres et la destruction des
propriétés palestiniennes et en accusant
d'antisémitisme tous ceux qui dénoncent les crimes
d'Israël. Il se présente encore une fois comme un
« honnête négociateur » afin de s'assurer un
siège au Conseil de sécurité de l'ONU. Le jour où
Trump a présenté sa proposition, le ministre des
Affaires étrangères, François-Philippe Champagne,
a déclaré : « Le Canada demeure résolu à
atteindre l'objectif d'une paix globale, juste et
durable au Moyen-Orient. [...] Le Canada reconnaît
la nécessité de redoubler d'efforts pour trouver
une solution négociée au conflit
israélo-palestinien et examinera attentivement les
détails du plan américain de paix pour le
Moyen-Orient. Le Canada soutient depuis longtemps
que la paix ne peut être obtenue que par des
négociations directes entre les deux parties. Nous
exhortons les parties à établir les conditions
nécessaires à la tenue de ces négociations. »
Pendant qu'Israël poursuit un bombardement
meurtrier à Gaza pour terroriser le peuple et le
forcer à se soumettre au diktat israélo-américain,
les grands médias au Canada restent silencieux. La
photo est du 31 janvier 2020.
Comment peut-on s'asseoir et négocier la «
paix » si la condition est qu'on renonce à
tous ses droits ? Loin d'être un « honnête
négociateur », le gouvernement canadien
poursuit son rôle d'apaiseur des politiques et des
crimes des États-Unis et d'Israël contre le peuple
palestinien.
Le peuple palestinien, les gouvernements du
Moyen-Orient et toutes les personnes éprises de
paix et de justice au Canada et dans le monde ont
fermement rejeté l'« accord du siècle » comme
une fraude et une provocation contre l'héroïque
peuple palestinien.
Le PCC(M-L) appelle le peuple canadien à
intensifier son appui à la juste cause du peuple
palestinien face à ce nouvel assaut des agresseurs
américano-israéliens. Les Canadiens doivent
demander des comptes au gouvernement pour sa
conciliation et son appui actif à l'occupation
sioniste de la Palestine et les crimes des
occupants. Ils doivent parler en leur propre nom
en appui à la résistance juste et héroïque du
peuple palestinien à l'occupation israélienne et
pour l'affirmation de son inaliénable droit
d'être.
Tous en appui à la juste
lutte du peuple palestinien !
Le peuple palestinien ne renoncera
jamais à son droit de retour et à sa
patrie !
Non à l'« accord du
siècle » !
(Photos: LML,
Palestine Today, A. Shameya)
Journée mondiale d'action contre
une guerre contre l'Iran
- Nick Lin -
Montréal, 25 janvier 2020
Partout dans le
monde le 25 janvier, les peuples sont descendus
dans la rue pour rejeter toute guerre contre
l'Iran et l'agression et les sanctions menées par
les États-Unis contre l'Iran et d'autres pays.
Les Canadiens ont affirmé leur conscience
antiguerre, condamné l'agression des États-Unis,
déclaré que le Canada doit être une zone de paix
et appelé à l'instauration d'un gouvernement
antiguerre qui retirera immédiatement le Canada de
l'OTAN et de NORAD. Les actions ont démontré qu'en
dépit de la frappe par drone des États-Unis contre
l'Irak le 3 janvier et la destruction
accidentelle par l'Iran du vol PS752 de l'Ukraine
International Airlines, les gens ne sont pas
désorientés et formulent les prises de position
qui sont requises afin de s'unir à la défense de
la paix internationale.
Malgré tous les efforts pour présenter les
événements en Iran comme une vieille querelle
entre l'Iran et les États-Unis, les peuples sont
bien conscients des objectifs hégémoniques des
États-Unis au Moyen-Orient et savent que l'Iran et
son peuple ont longtemps été pris à partie par le
États-Unis parce qu'ils refusent de se soumettre à
leur diktat. C'est également le cas de l'Irak,
occupé depuis plus de 15 ans par les États-Unis et
une coalition de forces de l'OTAN, dans laquelle
l'armée canadienne fait partie intégrante, et son
peuple refuse toujours de renoncer à son droit de
décider de ses affaires et son droit d'être
libre de tout diktat étranger.
Les positions
audacieuses des Canadiens contre la guerre et
l'agression impérialiste des États-Unis offrent un
contraste frappant avec la politique d'apaisement
servile pratiquée par le gouvernement Trudeau
envers l'administration Trump et l'impérialisme
américain. On le voit à la façon dont le Canada
est entièrement immergé dans l'ingérence de l'OTAN
dans la région et à son appui aux sanctions que
les États-Unis imposent à l'Iran.
Non seulement le Canada participe-t-il
directement à l'occupation militaire de l'Irak,
mais il pratique constamment la politique de
l'apaisement envers les crimes de guerre des
États-Unis en mettant de l'avant sa thèse que les
contributions du Canada à l'OTAN, en production
d'armements et en participation aux coalitions
dirigées par les États-Unis comme la coalition qui
occupe présentement l'Irak, font partie de sa «
contribution au maintien de la paix ». Cela
est mélangé avec le concept de « sécurité
collective » des États-Unis en vertu de
laquelle les États-Unis considèrent l'opposition à
leurs efforts de domination mondiale comme une
menace à leur propre sécurité. Tels sont les «
idéaux élevés » de l'« ordre international
fondé sur des règles » qui sont invoqués,
notamment par le Canada lorsqu'il s'ingère dans
les affaires intérieures du Venezuela et de la
Bolivie et appelle au changement de régime et à
des coups d'État ouverts.
Cette politique de l'apaisement se voit aussi au
refus du gouvernement canadien de reconnaître que
le blâme pour avoir transformé l'espace aérien de
l'Iran en zone de guerre, ce qui a mené à la
destruction du vol PS752 le 8 janvier, doit
être en grande partie porté par les États-Unis et
leur frappe par drone en Irak le 3 janvier
pour assassiner des dirigeants militaires iraniens
et irakiens. Affaires mondiales Canada
écrit : « Le premier ministre Trudeau s'est
entretenu directement avec le président de l'Iran,
Hassan Rouhani, et a clairement indiqué que le
Canada s'attend et demande que les autorités
iraniennes coopèrent pleinement à tous égards en
ce qui concerne l'accès, le rapatriement et
l'enquête. » Cependant, il ne va pas tenir
les États-Unis redevables d'avoir instigué le
conflit.
L'apaisement des États-Unis par le Canada ne
représente pas les Canadiens. C'est une insulte à
la mémoire de tous ceux qui ont été tués sur le
vol PS752, sans égard à la nationalité, et ne fait
que créer les conditions pour que de pareilles
tragédies se produisent à l'avenir. C'est
entièrement inacceptable.
Récemment, l'Association canadienne pour l'OTAN a
cherché à fomenter un esprit de méfiance et
d'hostilité envers la Chine, reprenant la position
des États-Unis et de l'OTAN selon laquelle la
Chine pose une menace dans le monde. Le Canada
pratique déjà l'apaisement envers les États-Unis
sur cette question également, comme le démontre sa
détention de la dirigeante de Huawei Meng Wangzhou
à la demande des États-Unis. Cela non plus ne doit
pas passer.
Pour les États-Unis, la frappe par drone en Irak
est une autre tentative désespérée d'unir leur
bureaucratie afin de surmonter une crise interne
qui s'approfondit. Un tel scénario s'est déjà
produit en avril 2017, avec une frappe au
missile en Syrie, suivie peu après par
l'utilisation de la bombe à effet de souffle
(MOAB) en Afghanistan. Le PCC(M-L) avait alors
condamné l'utilisation de la Syrie comme terrain
d'essai de guerres plus étendues. Il avait aussi
indiqué que « l'échec des États-Unis [à unir leur
bureaucratie] avec les frappes aériennes en Syrie
la semaine dernière les pousse à des actes de
vengeance de plus en plus barbares contre tous
ceux qui refusent de se soumettre à leur volonté.
Les attaques contre des cibles vulnérables qui
leur servent à menacer la Chine, la Russie, la
RPDC et les peuples qui luttent pour leur droit
d'exister méritent la condamnation de toutes les
personnes éprises de justice et de paix. » Il
est clair que ces tentatives d'unir la
bureaucratie américaine rongée par la crise ont
échoué lamentablement.
L'« ordre international fondé sur des
règles » qui est promu par le gouvernement
canadien est de la poudre aux yeux pour cacher le
mépris pour le droit international qui dit que les
conflits entre les pays doivent être résolus
pacifiquement par des moyens diplomatiques. Le
Canada doit retirer ses troupes de l'Irak. C'est
une condition fondamentale pour la paix dans la
région et c'est aussi la demande du parlement
irakien et des peuples de l'Irak et de l'Iran. Le
Canada doit rétablir ses relations diplomatiques
avec l'Iran qui ont été rompues par le
gouvernement Harper en 2012 et qui n'ont
jamais été rétablies malgré les promesses du
gouvernement Trudeau.
Comment faire du Canada un facteur de paix dans
le monde et développer la personnalité
démocratique moderne qui réclame que les questions
de guerre et de paix soient décidées par les
peuples est le problème posé et à résoudre
aujourd'hui.
Le 24 janvier, des centaines de milliers de
personnes de tous âges ont manifesté à Bagdad pour
exiger le retrait immédiat des troupes étrangères
d'Irak. Les manifestants ont scandé « Non, non à
l'Amérique » et « Non, non à
l'occupation » et imploré les familles des
soldats américains : « Insistez sur le
retrait de vos fils et filles de notre pays ou
préparez leurs cercueils. »
Actuellement, il y a environ 8000 soldats
étrangers en Irak qui font partie d'une coalition
dirigée par les États-Unis censée combattre l'État
islamique. De ce nombre, 5200 sont des
soldats américains. Une mission distincte de
l'OTAN, dirigée par le Canada, comprend 500
soldats étrangers.
Le 5 janvier, le parlement irakien a voté
pour que les troupes étrangères quittent l'Irak.
Peu de temps après, les activités de la coalition
et la mission de l'OTAN auraient été suspendues.
Cependant, des responsables du gouvernement
irakien envisageraient de remplacer les forces de
la coalition anti-État islamique par une présence
accrue de l'OTAN.
« Nous discutons avec les pays de la coalition -
France, Royaume-Uni, Canada — de plusieurs
scénarios, a déclaré Abdelkarim Khalaf,
porte-parole du premier ministre Adel Abdel Mahdi
le 29 janvier. L'essentiel est qu'aucune
troupe de combat ne soit présente et que notre
espace aérien ne soit plus utilisé. »
Le 30 janvier, l'armée irakienne a publié
une déclaration selon laquelle les opérations
militaires conjointes avec la coalition dirigée
par les États-Unis reprendraient. « Compte tenu de
la poursuite des activités du groupe terroriste
[EI] dans de nombreuses régions de l'Irak et dans
le but d'utiliser le temps restant de la coalition
internationale avant d'établir une nouvelle
relation [...], il a été décidé de mener des
actions conjointes », indique le communiqué.
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