Le peuple vénézuélien affirme son droit à la souveraineté


Le peuple vénézuélien accompagne les députés élus à leur accréditation, le 11 décembre 2020.

Des élections à l'Assemblée nationale du Venezuela se sont tenues le dimanche 6 décembre dans le contexte d'une vaste mobilisation du peuple vénézuélien pour affirmer son droit d'être et son droit de décider de sa propre destinée. Le peuple vénézuélien a prévalu malgré les activités d'ingérence, les menaces, les activités de sabotage et de désinformation des États-Unis, du Canada, de sa marionnette le Groupe de Lima et de l'Union européenne pour discréditer et assiéger le peuple vénézuélien. La victoire du gouvernement bolivarien dans ces conditions d'encerclement et d'étouffement est une grande réalisation.

Les observateurs internationaux ont applaudi le déroulement de l'élection et salué les efforts du gouvernement vénézuélien pour assurer la participation de tous, le respect des mesures sanitaires contre la COVID-19, la mise en place de bureaux de vote électronique sophistiqués et de nombreuses autres mesures. Il n'y a eu aucun incident et aucune irrégularité.


Les observateurs internationaux font leur rapport sur la conduite de l'élection du 6 décembre, le 9 décembre 2020.

Le taux de participation a excité les médias impérialistes, incités par le président autoproclamé Juan Guaido qui prétend que le faible taux de participation signifie que le peuple vénézuélien a répondu à l'appel de boycotter les élections. On ne peut pas savoir pourquoi le taux de participation est bas et c'est une « explication » étroite et intéressée, opportuniste et provocatrice de la part d'une marionnette qui s'est fait connaître uniquement grâce aux puissances étrangères, bien loin du pouvoir populaire.

Le Canada, les États-Unis, l'Union européenne pour leur part ont refusé de reconnaître le résultat de l'élection, le Canada ayant publié avec arrogance un communiqué le 6 décembre, avant même le dévoilement du résultat final de l'élection. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, le gouvernement a déclaré que « ce processus ne répondait pas aux conditions minimales d'un exercice libre et équitable de la démocratie. »


Piquetage à Ottawa à la veille des élections au Venezuela, le 5 décembre 2020.

C'est ce même gouvernement libéral de Justin Trudeau qui, aux dernières élections en 2019, a été élu avec 22 % du nombre total d'électeurs admissibles au vote et a reçu 33 % des votes enregistrés. Lors des dernières élections législatives en Haïti, bien moins de 25 % des électeurs sont allés voter et pourtant toutes ces grandes puissances ont reconnu le vote. Le Canada a même « accompagné » le gouvernement haïtien lors d'élections par le biais des services d'Élections Canada. Le 13 janvier 2020, le mandat de la Chambre des députés d'Haïti et de deux tiers de ses sénateurs a pris fin, rendant le Parlement non fonctionnel. Le président Jovenel Moïse a pu alors gouverner par décrets depuis ce moment-là. Aucune déclaration n'a été publiée faisant état d'élections non « libres et équitables » en Haïti.

Et le Canada, comme l'Union européenne, applaudit les résultats des élections rongées par la crise aux États-Unis. La « démocratie » américaine ne pose pas de problèmes, disent-ils. Les élections sont vraisemblablement « libres et équitables » dans ce pays où littéralement des milliards de dollars sont versés dans les coffres des candidats à la présidentielle et des millions de personnes ne sont même pas autorisées à voter. Cette interprétation de ce qui est « libre et équitable » est méprisable au plus haut point. Cela n'aide certainement pas à rétablir la crédibilité des systèmes électoraux de la part de ceux qui disent de telles choses.

Le « débat » imposé sur le taux de participation est une diversion lamentable et fait partie d'un plan orchestré pour écraser le projet d'édification nationale bolivarien et plus largement la lutte des peuples des Amériques pour prendre en main leur destinée en faveur de leur propre projet d'édification nationale. Les élections au Venezuela ont eu lieu dans le contexte de l'offensive déployée non seulement contre ce pays, mais également contre les peuples des Amériques, que ce soit en Bolivie, à Cuba, au Chili et tant d'autres pays des Amériques qui réclament que les Amériques soient une zone de paix, de respect entre les peuples et les nations, sans ingérence, sans blocus ni sanctions.

Les peuples contestent les gouvernements corrompus, la dictature du Fonds monétaire international, les connivences avec les Joe Biden, Donald Trump, Mike Pompeo et leurs semblables et leurs activités militaires dans la région. De nombreux peuples appellent également à établir une nouvelle assemblée constituante afin de reconstituer leur État-nation sur une base moderne qui reconnaît les droits de tous, remettent en question le processus corrompu au service des riches et des oligarques financiers et d'une infime élite. C'est là que le bât blesse pour les grandes puissances qui ne peuvent arrêter le mouvement des peuples pour le Nouveau dont le peuple vénézuélien fait fièrement partie.

La bataille pour la démocratie véritable et sur la question de qui décide est à l'ordre du jour.

(Photos : AVN, LML, O.Redes)


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 83 - 12 décembre 2020

Lien de l'article:
Le peuple vénézuélien affirme son droit à la souveraineté - Claude Brunelle


    

Site Web:  www.pccml.ca   Courriel:  redaction@cpcml.ca