La Journée internationale des
droits de l'homme
Le respect des droits humains, point de départ de toute société digne de se dire démocratique
Le Canada prétend être un modèle d'égalité et de
respect des droits humains malgré ses violations
de plus en plus flagrantes des droits des humains
au pays et à l'échelle internationale. Non
seulement ses pratiques font-elles du tort aux
personnes directement touchées, mais elles portent
atteinte à la conscience de la société dans son
ensemble. Prenons par exemple le traitement des
travailleurs pendant la pandémie, ou des personnes
âgées dans les résidences de soins de longue durée
qui sont considérées comme sacrifiables, des
sans-abri dont les abris de fortune peuvent être
détruits et les biens brûlés impunément dans des
descentes policières comme cela s'est produit à
Montréal cette semaine, après qu'une situation
semblable ait été dénoncée à Vancouver cet été.
Les pratiques du Canada montrent la noirceur d'âme
des dirigeants qui excusent l'état actuel des
choses et s'en dissocient en prétendant que tel ou
tel problème ne relève pas de leur responsabilité.
Les déclarations concernant l'approvisionnement de
toutes les réserves des Premières Nations en eau
potable et en logements salubres sont des
promesses vides de sens et ne sont pas
justiciables. Ces droits ne sont pas reconnus. Sur
le plan international, l'application des régimes
de sanctions impérialistes américains est un acte
de guerre qui entraîne des conséquences
humanitaires dévastatrices pour lesquelles le
gouvernement n'assume aucune responsabilité.
L'offensive
antisociale se poursuivant sans relâche, de
nombreuses lois sont adoptées qui portent atteinte
aux droits fondamentaux de l'être humain. Le
gouvernement ne s'élève pas contre ces violations
qu'il ne reconnaît même pas.
Au contraire, l'approche du gouvernement sur
toutes les questions est de payer les riches.
Toutes les victimes de cette politique sont vues
comme moins qu'humaines. Tant qu'il en est ainsi,
les grands discours sur les droits à l'égalité,
les droits des minorités, les droits des
autochtones, les droits des femmes, les droits de
l'enfant ou des personnes âgées ou les droits de
citoyenneté, le droit à la vie privée et tous les
autres droits ne sont que des paroles en l'air.
Aucune section du peuple ne peut être traitée de
manière égale quand la discrimination en vertu de
la réalité concrète de chacun est la règle.
Plus important encore, le droit de conscience,
reconnu dans la Déclaration universelle des droits
de l'homme, est naturellement foulé aux pieds
quand l'être humain n'est pas au centre des
préoccupations du gouvernement. Au nom des droits,
les élites dirigeantes au service d'intérêts
privés étroits se livrent à toutes sortes
d'activités criminelles : toutes sortes de
balivernes sont dites sur l'« unité
nationale », la liberté d'opinion politique,
le droit des nations d'exercer leur souveraineté,
la paix, la démocratie et les « droits de la
personne » pour virer la vérité à l'envers. Cela
fait partie de la crise de crédibilité et de
légitimité dans laquelle sont embourbés les
gouvernements dits démocratiques.
L'offensive antisociale néolibérale a conduit la
société dans une direction opposée à ce qui est
requis, à savoir une société qui reconnaît les
droits humains de tous et toutes. Elle part du
principe que seules les revendications de la
petite élite financière ont une quelconque
légitimité.
Sans s'attaquer à ce problème, la célébration de
la Journée internationale des droits de l'homme ne
contribuera pas à la cause des êtres humains et
encore moins à la réalisation de leurs droits.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 82 - 9 décembre 2020
Lien de l'article:
La Journée internationale des
droits de l'homme: Le respect des droits humains, point de départ de toute société digne de se dire démocratique
Site Web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
|