Le gouvernement Trudeau persévère dans
sa falsification anticommuniste de l'histoire
À peine quinze pays adhèrent au mythe hitlérien de l'Holodomor
En 2008, le gouvernement
Harper a déclaré le quatrième samedi de novembre «
Jour commémoratif de la famine et du
génocide ukrainiens » pour commémorer l'Holodomor,
qualifié par certains de génocide ou de
« famine artificielle » perpétrée délibérément par
l'Union soviétique en 1932 et 1933. Le
gouvernement conservateur de l'Alberta a proclamé
peu après le Jour commémoratif de la
famine et du génocide ukrainiens (Holodomor) par l'adoption de
la Loi 37 et d'autres provinces ont emboîté
le pas avec des lois similaires et des événements
annuels.
Le gouvernement Harper a créé une
journée spéciale de commémoration du
prétendu génocide, bien que sur les 194 pays du monde,
seulement 15 d'entre eux ont officiellement accepté de qualifier
les événements dont il est question de génocide,
c'est-à-dire une politique délibérée
d'extermination d'une nation ou d'un groupe ethnique particulier.
L'Ukraine, le Canada et les États-Unis sont trois de ces quinze
pays. Aucun pays africain, asiatique ou arabe n'approuve la
qualification de génocide de l'Holodomor. Il est significatif
qu'Israël, qui commémore bien sûr l'Holocauste, ne
soit pas d'accord avec le fait que ce qui s'est passé en Ukraine
soit qualifié de génocide.
De plus, aucun document officiel n'a jamais été
produit pour confirmer que le
gouvernement soviétique avait mené une politique
délibérée de famine en
Ukraine. En fait, en 1934 le ministère
des Affaires étrangères britannique a déclaré à la
Chambre des Lords qu'il n'y avait aucune preuve
pouvant soutenir les allégations contre le
gouvernement soviétique concernant les pénuries
alimentaires, en se basant sur le témoignage
de Sir John Maynard, un expert renommé en matière
de famine qui s'est en fait rendu en
Ukraine au cours de l'été 1933. Parmi les autres
personnalités connues de l'époque qui
partageaient ce point de vue, citons le
journaliste américain Walter Duranty, l'écrivain H.
G.
Welles, le dramaturge George Bernard Shaw et le
président français Edouard Herriot.
En arrivant au pouvoir en 2015, le gouvernement
libéral de Justin Trudeau a poursuivi cette campagne de Harper
avec des déclarations annuelles prétendant que la famine
de 1932-1933 était un génocide systémique
artificiel provoqué par le gouvernement soviétique, que
des millions de personnes ont été tuées par la
famine, qu'il s'agissait d'une tentative d'anéantir le peuple
ukrainien et que c'est un autre exemple des souffrances causées
par le communisme. Dans ces déclarations, il est
également souligné la contribution que les Ukrainiens ont
apportée au Canada et que le Canada appuie les Ukrainiens et
leur gouvernement. Ceux qui n'acceptent pas que la situation en Ukraine
en 1932 et 1933 fut une famine créée par l'homme sont
tout bonnement traités de « négationnistes »
par les partisans de l'Holodomor, au même titre que les «
négationnistes de l'Holocauste ».
L'idée d'une famine provoquée
délibérément par le gouvernement soviétique
est un mythe qui a été inventé par les nazis pour
discréditer l'Union soviétique et lui enlever le grand
prestige qu'elle avait acquis aux yeux des peuples du monde. Les faits
montrent que s'il est vrai que l'Ukraine a connu des pénuries
alimentaires importantes, notamment à cause de la longue
campagne interventionniste des puissances impérialistes de 1918
à 1922 à laquelle ont participé des soldats
canadiens, et des tentatives des vestiges du régime tsariste de mobiliser les
paysans riches appelés koulaks contre la
collectivisation de l'agriculture, il n'y a jamais
eu de
« famine artificielle » en Ukraine. Mark Tauger,
professeur associé d'histoire à l'Université de
Virginie occidentale, a effectué des recherches
exhaustives et conclu que les difficultés en
Ukraine étaient principalement dues à des facteurs
naturels récurrents qui ont entraîné de
graves réductions de la production agricole,
notamment des sécheresses périodiques et la
persistance de parasites et de maladies attaquant
différentes cultures alors que les moyens de
les combattre étaient encore en développement.
Aujourd'hui, le mythe du génocide est ressuscité délibérément
pour répandre la désinformation et
dissimuler les crimes que commettent les
impérialistes américains dans leurs efforts pour
dominer le monde, avec les sionistes israéliens et
leurs soutiens en Europe et en Amérique du
Nord, incluant le gouvernement du Canada.
Les nazis ont créé le mythe du génocide ukrainien
en 1933 pour discréditer l'Union
soviétique, leur ennemi le plus redoutable. Ils
ont publié des « nouvelles » à sensation dans
les journaux allemands, qui ont ensuite été
reprises par la presse réactionnaire britannique,
notamment par Lord Rothermere, propriétaire du Daily
Mail de Londres, qui était un
antisoviétique, un anticommuniste, un antisémite et
un antiouvrier enragé. Ami d'Hitler et de Mussolini
et sympathisant du parti fasciste britannique
d'Oswald Mosley, Rothermere a envoyé plusieurs
télégrammes de félicitations à Hitler avant
l'invasion de la Pologne.
En septembre 1934, le milliardaire William
Randolph Hearst, le plus grand éditeur américain
de la « presse à sensation » et un sympathisant du
nazisme, a rencontré Hitler et son ministre
de la propagande nazie, Joseph Goebbels, et reçu
des fonds en liquide pour promouvoir une
image positive des nazis aux États-Unis. Les
journaux de Hearst ont publié de nombreux
articles payés par Adolf Hitler, Herman Goering et
Benito Mussolini, et Randolph Hearst a
assisté au grand rassemblement du Parti nazi à
Nuremberg en 1934, dont Leni Riefenstahl a
fait le film de propagande nazie notoire Le
triomphe de la volonté.
La une du Chicago American,
un quotidien du groupe Hearst, consacrée à
la
promotion du mensonge de la famine
ukrainienne, 3 mars 1935. Cliquez pour
agrandir.
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Encouragés par les hitlériens, les journaux de
Hearst sont aussitôt devenus les plus grands
propagandistes du mythe du génocide et ont utilisé
de fausses photographies et publié des
mensonges qui ont été réfutés par des preuves
solides à maintes et maintes reprises.
La campagne calomniatrice de Hearst a commencé le
8 février 1935 avec un titre de première
page, fabriqué de toutes pièces, dans le Chicago American : «
Six millions meurent de faim en Union
soviétique ». La vérité est que la révolution en
Union soviétique au début des années 1930
entamait une nouvelle étape caractérisée par une
intense lutte de classe au cours de laquelle
les paysans pauvres sans terre se sont soulevés
contre les riches propriétaires terriens, les
koulaks, et ont entamé la collectivisation de
l'agriculture. La collectivisation fut entreprise
en
conjonction avec la campagne d'industrialisation
rapide de l'Union soviétique afin de répondre
aux besoins des peuples soviétiques et de la
défense de l'Union soviétique contre les
agressions étrangères.
Les articles de la presse Hearst sont à l'origine
du grand mythe au sujet de millions de morts
en Union soviétique. Ces mythes ont été repris par
la CIA et le MI5, et après la guerre par les
responsables de la chasse aux sorcières
maccarthyste et par des propagandistes payés,
comme Robert Conquest, professeur de Stanford et un
ancien agent du MI5. Pendant des décennies,
ces calomnies ont servi à dresser un portrait
négatif du socialisme en URSS. Combattant ces
fabrications, le syndicaliste canadien Douglas
Tottle a publié en 1987 un livre bien documenté
intitulé Fraud, Famine and Fascism dans
lequel il expose systématiquement les
mythes de l'Holodomor. Ce livre est disponible sur
Internet, accessible à tout lecteur
objectif.
Le gouvernement Trudeau montre de plus en plus son appui
ouvert aux forces les plus réactionnaires dans tous les
contextes. Il pratique la politique d'apaisement envers les crimes des
impérialistes américains contre l'humanité.
Plusieurs articles publiés en 2017 ont
révélé que la ministre des Affaires
étrangères, Chrystia Freeland, avait
délibérément dissimulé que son
grand-père était un collaborateur nazi en Pologne et en
Autriche pendant la guerre. Cela a mené plusieurs ministres du
gouvernement et des experts des médias à faire l'apologie
de l'occupation nazifasciste de l'Europe pendant la Deuxième
Guerre mondiale et des collaborateurs nazis.
Sixième Congrès de l'Ukrainian Labor Farmer Temple
Association (ULFTA), devant le temple
ouvrier ukrainien de Winnipeg en janvier 1925. En
1940, le gouvernement canadien a interdit
l'ULFTA, a saisi ses avoirs et les a donnés à la
Fédération nationale ukrainienne profasciste.
Dans leur empressement à exonérer la ministre qui
a menti sur les origines de sa famille et
qui a présenté Michael Chomiak, son
grand-père collaborateur nazi, comme « une victime du
communisme » et de l'agression russe, certains sont allés
jusqu'à présenter les actions de Chomiak et d'autres qui
ont pris part au génocide des juifs d'Europe et à
d'innombrables atrocités comme étant moralement
acceptables ou un choix qui se justifie dans une situation difficile.
D'autres affirment qu'en ces temps de paix relative, on ne doit pas
porter de jugement sur ceux qui ont décidé, pour une
raison ou une autre, de soutenir l'asservissement fasciste de l'Europe.
Nul doute que les millions de personnes qui ont combattu et sont mortes
dans la lutte couronnée de succès pour vaincre les nazis
exprimeraient leur désaccord véhément.
Trudeau a également poursuivi le projet de Harper
de construire un monument aux soi-disant victimes du communisme. Ce
projet aurait été proposé pour la première
fois à Harper en 2008 par l'ambassadeur tchèque Pavel
Vosalik. Ce n'est pas un hasard si, en 2009, la Chambre des communes du
Canada a adopté à l'unanimité une
résolution visant à désigner le 23 août
Journée nationale de commémoration du Canada pour les
victimes du « communisme et du nazisme », une tentative
pitoyable d'assimiler le communisme et le nazisme. En raison de
l'opposition persistante d'une bonne partie du peuple canadien, le
mémorial anticommuniste a été retardé
à plusieurs reprises, sa taille a été
réduite et son emplacement proposé continue d'être
contesté. Après la défaite de Harper en 2015, le
gouvernement Trudeau a relancé le projet et a commencé la
construction sur la base du design adopté en juin 2018.
Autre exemple de soutien flagrant aux forces
réactionnaires : le représentant du gouvernement
Trudeau aux Nations unies, sans doute sur ordre,
s'abstient systématiquement lors du vote en
novembre chaque année sur la résolution russe
contre la glorification du nazisme. La
résolution s'intitule « Combattre la glorification
du nazisme, du néonazisme et d'autres
pratiques qui contribuent à alimenter les formes
contemporaines de racisme, de discrimination
raciale, de xénophobie et d'intolérance qui y sont
associées ». En novembre 2019, les
États-Unis et l'Ukraine ont été les seuls pays à
voter contre la résolution de l'ONU, qui a été
adoptée facilement avec le vote de 121 pays.
Autre fait à noter : le gouvernement Trudeau ne
dénonce jamais officiellement le fait que les nazis ont
exterminé plus de trois millions de personnes en Ukraine. Ces
crimes terribles se seraient volatilisés. C'est comme si les
nazis, et non l'Union soviétique, avaient été les
alliés du Canada pendant la guerre. De plus, aucun gouvernement
canadien n'a fait d'annonces officielles, ni créé de
journées commémoratives ou lancer des campagnes
nationales pour honorer les personnes massacrées par les nazis
en Ukraine et pour dénoncer leurs assassins.
Le gouvernement Trudeau a également gardé le
silence sur la manière dont l'État canadien a
permis que des criminels de guerre nazis connus
entrent au Canada après la Deuxième Guerre
mondiale, et les a protégés ensuite contre des
poursuites judiciaires. Cela inclut les 2 000
membres de la Division SS Galicie, composée de
volontaires ukrainiens et condamnée comme
organisation criminelle aux procès de Nuremberg,
qui sont arrivés au Canada après la
Deuxième Guerre mondiale, alors qu'ils étaient
membres de la SS nazie et avaient combattu
pour les nazis contre l'Union soviétique et ses
alliés, dont le Canada.
Enfin, aucun gouvernement canadien, y compris
celui de Justin Trudeau, n'a encore créé de journée
officielle de commémoration des innombrables
victimes autochtones du génocide perpétré
pendant la colonisation de ce qui est aujourd'hui
le Canada et le Québec, qui a commencé il y
a des centaines d'années. La récente enquête
nationale sur les femmes et les filles autochtones
disparues et assassinées a pourtant conclu que le
Canada a commis un « génocide des
Autochtones fondé sur la race ». Dans un rapport
complémentaire expliquant les raisons de
cette conclusion, les commissaires notent que le
Canada « a adopté une politique continue
visant à détruire les peuples autochtones
physiquement, biologiquement et en tant qu'unités
sociales ».
La promotion intégrale de l'anticommunisme par le
gouvernement Trudeau est une autre
tentative de réécrire l'histoire et de propager sa
conception impérialiste intéressée de la liberté,
de
la démocratie, des droits de l'homme et des
pouvoirs de police. L'objectif de cette campagne
doit être vigoureusement dénoncé. Il s'agit d'une
tentative de nous entraîner dans la campagne
de l'impérialisme américain qui déclare la Russie
un ennemi, et de dérouter les Canadiens pour
qu'ils ne puissent pas s'organiser pour défendre
efficacement leur droit de conscience,
affirmer leurs revendications afin de faire du
Canada une zone de paix et défendre les droits
de toutes et de tous.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 75 - 24 novembre 2020
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