Des tentatives désespérées de mobiliser les jeunes pour la guerre et les préparatifs de guerre
Le gouvernement du Canada et l'OTAN continuent
de prendre des mesures pour mobiliser les jeunes
dans leurs guerres impérialistes et leurs
préparatifs de guerre. On lit dans un rapport
récent du think tank Centre d'analyse de la
politique européenne que « l'OTAN fait face à une
menace existentielle s'il ne peut pas rejoindre
les jeunes générations ». Le rapport souligne
que « l'OTAN n'en a pas fait assez pour susciter
l'intérêt des dirigeants européens plus
jeunes ».
« 'Nous devons
reconnaître qu'il existe toute une nouvelle
génération de citoyens de l'après-guerre froide
qui a grandi dans un environnement entièrement
différent, qui ont déjà commencé à assumer des
rôles dans les gouvernements nationaux et qui ont
des priorités différentes qui correspondent
davantage à des menaces pour l'avenir', a dit
l'auteure du rapport, Lauren Speranza, à Defense
News.
« 'Si l'OTAN ne les fait pas entrer dans le giron
maintenant, nous risquons ce scénario dans lequel
l'OTAN est considérée comme dépassée et n'a pas
l'adhésion d'une nouvelle génération de dirigeants
politiques, et risque alors de se retrouver à la
retraite.'
« Speranza a présenté trois aspects clés sur
lesquels l'alliance doit concentrer ses efforts
afin de faire en sorte que l'OTAN demeure
pertinente pour cette cohorte de l'après-guerre
froide.
« 'Le premier aspect est l'accent sur les menaces
non traditionnelles qui sont bien en deçà
de ce qu'on trouve à l'article 5, un
aspect qui a un impact sur la vie de tous les
jours des milléniaux et de la génération z, ce
qu'il n'a pas sur les décideurs politiques
d'aujourd'hui', selon Speranza. Un effort
davantage proactif à ce sujet (que l'OTAN a
commencé à faire ces dernières années)
contribuerait à susciter l'intérêt d'une façon que
l'article 5, qui concerne la clause de
défense collective de l'alliance, n'est peut-être
pas capable de faire », a-t-elle dit.
« 'Le deuxième est le besoin de développer un
programme de technologie et d'innovation.
L'industrie privée de la technologie est toujours
en concurrence avec le secteur de la défense pour
de jeunes talents, et il est souvent victorieux,
mais l'OTAN traîne aussi de l'arrière par rapport
au Pentagone et à l'Union européenne dans la façon
dont elle recrute et offre des défis intéressants
aux jeunes experts en technologie.
« 'Le troisième aspect concerne les déclarations
de la direction de l'OTAN selon lesquelles elle
doit déterminer ses relations avec la Chine et
quel rôle l'alliance peut jouer dans le Pacifique.
« 'De nombreux dirigeants de la prochaine
génération ont un intérêt pour l'Asie, et les
mobiliser pour contribuer à faire comprendre
comment des partenariats avec les pays asiatiques
pourraient être établis favoriserait les deux
parties, a dit Speranza. Il ne s'agit
pas de déchirer le programme actuel de l'OTAN. Il
s'agit de trouver les façons de communiquer ces
priorités d'une façon qui trouve un écho chez les
dirigeants de la prochaine génération.' »
Le 9 novembre, à Bruxelles, « le secrétaire
général de l'OTAN Jens Stoltenberg a inauguré le
Sommet de la jeunesse OTAN 2030 qui a duré
une journée et dont l'objectif était de susciter
de l'intérêt pour l'alliance parmi les milléniaux
et les futurs dirigeants de la génération
z », a indiqué le Defense News.
« 'Vous, les dirigeants de demain, en Amérique du
Nord et en Europe, êtes les plus concernés par
notre sécurité, et l'OTAN 2030 est votre
occasion de vous avancer et de sauvegarder votre
avenir, votre liberté, votre alliance', a
dit Stoltenberg dans ses commentaires d'ouverture.
Le Centre d'analyse de la politique européenne a
approuvé le sommet.
Le reportage du Defense News se poursuit
ainsi :
« Le sommet de la prochaine génération est un
exemple parfait des défis internes que Speranza
voit pour les quartiers généraux de l'alliance.
Cet effort est présenté comme un moyen d'amener
des voix plus jeunes à l'OTAN à un moment où
l'alliance fait un grand examen de son avenir,
appelé OTAN 2030, et où elle a annoncé son
plan de former un groupe de jeunes dirigeants qui
agira parallèlement à l'examen – tous de bons
gestes, sur papier.
« Cependant, écrit Speranza, 'dans un monde
idéal, nous ferions juste incorporer des
représentants de la génération future dans le
groupe de réflexion principal, au lieu
d'entretenir un processus parallèle.'
« 'Souvent, la génération future veut être
consultée, mais elle a très peu d'occasions de
l'être, et si elle l'est, c'est toujours sous
cette étiquette de génération future; elle ne
s'assoit pas à la table des adultes et ne
travaille pas côte-à-côte avec eux. En maintenant
cette division, nous rendons un mauvais service à
l'alliance.' »
En fait, la
nouvelle génération qui est née après la chute de
l'Union soviétique et de la division du monde de
la guerre froide en deux camps n'est pas infectée
par les préoccupations de la guerre froide des
superpuissances. « Nous ne jouons pas leur jeu.
Chaque jour, nos efforts de conscientisation,
d'information et de mobilisation doivent garantir
que les jeunes ne vont pas être mobilisés pour la
guerre impérialiste et ne vont pas servir de chair
à canon pour les guerres hégémoniques des
oligarques et de leurs gouvernements », a dit
Alexandre Cubaynes, au nom de Jeunes pour le
renouveau démocratique. « Le Canada ne doit pas
participer aux préparatifs de guerre impérialiste
des États-Unis et doit aussi défendre sa
souveraineté d'une manière significative. Nous
voulons dire que nous ne permettrons pas que
les impérialistes américains exercent leur
commandement et leur contrôle sur l'espace aérien
et terrestre du Canada, sur ses eaux, sur le
gouvernement et sur les actifs militaires du pays.
Nous devons sortir de l'OTAN et de NORAD et
travailler à une politique étrangère indépendante.
Cela signifie retirer tous les soldats, navires et
équipements canadiens de tout territoire étranger.
Chose de la plus haute importance, cela veut dire
se préparer à établir un gouvernement
antiguerre. »
Déclarant que le slogan de la jeunesse est Pas
un seul jeune pour la guerre impérialiste, Alexandre
a
dit : « Notre objectif est d'établir un
gouvernement antiguerre pour que le Canada soit un
facteur de paix et non de guerre prédatrice. Un
gouvernement antiguerre retirera le Canada de
l'OTAN et de NORAD et des organisations et
arrangements militaires agressifs, et mettra fin à
l'ingérence dans les affaires des pays souverains.
Un gouvernement antiguerre oeuvrera à mettre
fin au déplacement des peuples qui est le résultat
des guerres d'agression et d'occupation et à
fournir de l'aide humanitaire aux réfugiés et aux
victimes de désastres naturels », a-t-il dit.
Pas un seul jeune pour la guerre
impérialiste !
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 74 - 21 novembre 2020
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Des tentatives désespérées de mobiliser les jeunes pour la guerre et les préparatifs de guerre
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