Questions importantes à la veille
des élections aux États-Unis
Le peuple est prêt à affronter le résultat du vote
- Voice of Revolution -
Le Syndicat international du débardage et de
l'entreposage a tenu des débrayages et des
manifestations pour célébrer le Juneteenth le19
juin 2020 à Oakland et dans d'autres ports.
Le 3 novembre est jour d'élection aux
États-Unis et les gens se tiennent prêts. Un des
résultats possibles est qu'aucun des candidats à
la présidence ne sera déclaré vainqueur le soir de
l'élection en raison du grand nombre de bulletins
de vote par la poste à cause de la pandémie. Au
matin du 2 novembre, plus de 95 millions
de personnes ont déjà voté, dont des dizaines de
millions par la poste. Certains États ne peuvent
pas commencer le dépouillement avant le jour du
scrutin.
Au moins six de ces États pourraient aller dans
un sens ou dans l'autre : l'Arizona, la
Floride, le Michigan, la Caroline du Nord, la
Pennsylvanie et le Wisconsin. En Arizona, en
Floride et en Caroline du Nord, les votes peuvent
être comptés avant le jour de l'élection. Dans le
Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin, ils ne
le peuvent pas. De même, pour de nombreux États,
les bulletins de vote par la poste peuvent être
acceptés pendant plusieurs jours après l'élection.
Les six États qui pourraient aller dans un sens ou
dans l'autre représentent un total de 101
votes du collège électoral. Il faut 270 votes
du Collège électoral pour assurer l'élection d'un
candidat. Si les résultats sont serrés, il ne sera
pas possible d'annoncer un vainqueur, qu'il
s'agisse de Donald Trump ou de Joe Biden.
Le 26 octobre, Donald Trump a déclaré qu'«
il faut un total final le 3 novembre ».
Il a également continué de répéter qu'avec le
grand nombre de votes postaux, l'élection sera une
fraude qu'il n'acceptera que s'il en est le
vainqueur. Il a menacé d'utiliser les forces
fédérales et les forces armées s'il y a résistance
à sa contestation des résultats et affirme qu'il
ne quittera pas son poste. Le 1er novembre, il a
dit que ses avocats vont contester le vote dès la
fermeture des bureaux de scrutin le 3 novembre,
laissant entendre qu'il tenterait sa chance
d'abord par les voies légales.
La colère générale suscitée par l'ensemble du
processus électoral cette année est telle que les
gens anticipent une élection serrée et se tiennent
prêts à passer à l'action. Les 70 000
membres du Conseil syndical de Rochester ont
adopté le 8 octobre une résolution appelant à
une grève générale si Donald Trump ne respecte pas
le résultat de l'élection. Le président du Conseil
syndical de Rochester Dan Maloney était un des
dirigeants de la grève de six semaines à GM en
2019. Il a dit que le conseil espèrait que la
résolution déclenche un débat national. La
résolution dit notamment que le conseil « s'oppose
fermement à toute tentative de subversion, de
distorsion, de déformation ou de non-respect du
résultat final de l'élection présidentielle
de 2020 ». Il note également la qualité
« diminuée » des institutions existantes et
demande que les tribunaux ne soient pas utilisés
pour décider des résultats.
Le dirigeant de l'AFL-CIO, Richard Trumka, a
déclaré : « Les démocraties ne sont pas garanties
par les juges ou les avocats. La survie de notre
république démocratique dépend de nous. » Parlant
de la Pennsylvanie, il a dit : « Des millions
d'électeurs du Commonwealth, et non pas neuf
juges, décideront des élections de 2020. »
C'est signe que si la contestation du vote se
rend jusqu'à la Cour suprême, les travailleurs et
leurs syndicats ne l'accepteront pas.
L'appel à la grève générale intervient à un
moment où le niveau de grève est déjà élevé aux
États-Unis, avec 1 160 grèves depuis
mars. Le grand nombre de grèves est en partie dû à
la force du large mouvement pour l'égalité et les
droits, à la colère contre les conditions de
non-respect de la sécurité des travailleurs avec
la COVID-19 et à la position ferme des
travailleurs qui affirment qu'ils assument leurs
responsabilités sociales et enjoignent le
gouvernement à assumer les siennes.
Si les opinions divergent sur les élections et la
démocratie actuelle, il est clair que les
travailleurs s'organisent en tant que force
sociale pour jouer un rôle dans la vie politique
du pays. Leur rôle n'est pas seulement de voter,
de produire et de consommer, ils jouent aussi un
rôle de premier plan dans les prises de décision
concernant la direction du pays. C'est le sens de
l'appel à la grève générale.
En outre, une
coalition de coalitions a été formée, appelée
Protect the Results (Protégeons les résultats).
Elle a déjà annoncé plus de 470 actions,
peut-être dès le 4 novembre. La coalition
déclare : « Dans le cas où Donald Trump
perdrait l'élection et refuserait de concéder ou
saperait les résultats, le réseau de partenaires
de Protect the Results demandera à ses membres
d'entre en action et mènera une action coordonnée
pour protéger notre démocratie. » Au nombre
des organisations membres, il y a des syndicats
tels que le Syndicat international des employés de
service et le Communications Workers of America
qui comptent de nombreux travailleurs de première
ligne, Black Lives Matter, ainsi que des
organisations d'écologistes, de jeunes, de
militants pour les droits des immigrants, de
militants antiguerre et de nombreux autres
regroupements. Il y a déjà plus de 160
coalitions et organisations participantes
réparties dans les principales villes du pays, au
sud et au nord.
Diverses autres organisations préparent également
un déploiement aux bureaux de vote pour défendre
le droit de vote et pour pouvoir témoigner par la
suite si le résultat est contesté. Il est évident,
si l'on se fie aux nombreuses prises de position,
que le problème n'est pas simplement Trump, mais
bien que le peuple veut un plus grand rôle dans la
prise de décisions qui concernent l'avenir du
pays. Beaucoup sont déjà actifs dans la lutte pour
la justice et l'égalité, et aussi pour la santé et
le logement compte tenu de la pandémie de la
COVID-19. La signification de l'expression « notre
démocratie » est de plus en plus débattue.
Beaucoup rejettent le système actuel qui exclut
les candidats des tiers partis, produit des
candidats que les gens n'aiment pas, rend
difficile pour les travailleurs de se présenter et
d'être élus, encourage la suppression d'électeurs
par différents moyens et, dans l'ensemble,
maintient le peuple à l'écart du pouvoir.
Des débats ont également lieu sur le contrôle des
services de police et des budgets, et sur la
nécessité d'une démocratie créée par le peuple et
qui sert les intérêts du peuple. Les actions pour
exiger des comptes après le 3 novembre
servent à soulever cette nécessité dans l'esprit
des gens et à lui donner suite en pratique.
Voice of Revolution est publié par
l'Organisation marxiste-léniniste des
États-Unis.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 69 - 2 novembre 2020
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