Déclarations de
solidarité avec les pêcheurs mi'kmaq
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes Le STTP est
solidaire des pêcheurs de homard mi'kmaq qui revendiquent
leur droit de pêche issu de traités pour en tirer
une subsistance convenable. Le STTP condamne aussi les actes blessants
et haineux commis par des pêcheurs non autochtones et leurs
alliés. Les peuples autochtones, qui font valoir leurs
droits légaux et traditionnels de pêche, ne
devraient pas être confrontés à la
violence et à la haine. Pour parvenir
à une société fondée sur
l'équité, l'égalité et la
justice, la réconciliation avec les peuples et les
communautés autochtones est plus que jamais
nécessaire. Et elle ne sera possible que si nous respectons
les traités, comprenons le contexte de leurs luttes et
dénonçons l'oppression et la violence. Jusqu'à
l'arrivée des colons, qu'ils ont accueillis, les peuples
autochtones ont occupé les terres sur lesquelles nous
vivons. Ces terres et leurs ressources leur ont
été enlevées de force par ces
mêmes colons, qui ont aussi envoyé leurs enfants
dans des pensionnats et nié leurs droits fondamentaux.
Les membres de la Première Nation des Sipekne'katik
se battent pour défendre leur droit de pêche,
conformément aux traités que leurs
ancêtres ont signés, il y a 260 ans, avec
les Britanniques. Le STTP reconnaît que les
communautés mi'kmaq ont le droit de pêcher pour
s'assurer une subsistance convenable. Ce droit est
protégé par les traités et
confirmé par la Cour suprême dans
l'arrêt Donald Marshall de 1999. Les droits issus de
traités sont aussi enchâssés dans le
droit canadien puisqu'ils sont inscrits dans la Constitution.
Appuyer les Premières Nations mi'kmaq dans leur
lutte pour la justice et le droit de vivre dans la dignité
fait partie du travail du STTP en vue de créer un monde
où règne l'égalité. Notre
appui fait partie de la réconciliation. Et celle-ci exige la
création de nouveaux rapports entre les autochtones et les
non-autochtones et la mise en oeuvre des 94 appels
à l'action que la Commission de vérité
et réconciliation a publiés en
décembre 2015. Nous devons
reconnaître les injustices passées
imposées par les colons aux peuples autochtones et
reconnaître les répercussions qui aujourd'hui
découlent de la colonisation. Nous devons
dénoncer ces injustices et travailler à les
réparer. Nous pourrons alors aller de l'avant vers un avenir
meilleur. C'est dans cet esprit que le STTP exprime sa
solidarité avec les pêcheurs de homard mi'kmaq.
Voici quelques gestes que vous pouvez poser 1.
Faites un don en argent Frontlines Credit
Union : virement électronique
à 752frontline@gmail.com
Première Nation Sipekne'katik : virement
électronique à monicah@sipeknekatik.ca (on peut
aussi utiliser Paypal) 2. Envoyez une
lettre ou un courriel à votre députée
ou député fédéral ou lui
passer un coup de fil : Dites-lui que vous appuyez
les Mi'kmaq et demandez que le gouvernement prenne des mesures pour
protéger les pêcheurs et s'opposer à la
violence à leur endroit et à leur criminalisation.
3. Participez à une action
– Les sympathisants à la cause des
pêcheurs mi'kmaq organisent des activités dans de
nombreuses localités. Participez-y. 4. Informez-vous
Pour les membres non autochtones, une partie de la
réconciliation consiste à se renseigner et
à acquérir une perspective historique. Les
conflits relatifs aux pêches existent dans la
région de l'Atlantique depuis de nombreuses
années. Apprenez-en davantage sur la crise de Burnt Church,
par exemple, qui a secoué la région
entre 1999 et 2002. Renseignez-vous
sur Clearwater, une entreprise qui, avec l'approbation du gouvernement,
fait une pêche abusive des homards, et qui le fait en dehors
des paramètres saisonniers de la pêche. Le PDG de
Clearwater est l'homme le plus riche de la Nouvelle-Écosse.
Cette situation démontre clairement le fondement
colonial de notre système juridique, le manque d'engagement
du gouvernement envers la réconciliation et le peu
d'égards envers les principes de conservation et de
durabilité. La Cour suprême du
Canada n'a pas rendu une décision inébranlable
dans l'affaire des droits de pêche issus des
traités, contribuant ainsi à la formation
d'alliances néolibérales entre le gouvernement et
les sociétés. Et qu'en est-il
de la conservation et de la durabilité ? Clearwater
pratique la pêche de manière irresponsable en
utilisant 6 500 casiers, ce qui est
considérablement plus qu'un bateau de subsistance mi'kmaq,
qui en contient à peine 50. Et Pêches et
Océans Canada passe la situation sous silence.
(22 octobre 2020. Photos
: AMSMC, M. Barnes)
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 67 - 31 octobre 2020
Lien de l'article:
: Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes
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