L'Union nationale des fermiers L'Union nationale des fermiers (UNF) est
solidaire avec les pêcheurs mi'kmaq qui affirment
légalement leurs droits issus de traités de
pratiquer une pêche pour une subsistance convenable et elle
condamne les actes racistes et répréhensibles de
violence et d'hostilité perpétrés
contre eux. Que les Mi'kmaq puissent chasser, pêcher et
cueillir fait partie des droits inhérents, issus de
traités et affirmés par la constitution et nous
appuyons leur lutte pour exercer ces droits et le droit à la
souveraineté alimentaire. L'industrie de la pêche
au homard dans les provinces maritimes est dominée par une
corporation (Clearwater – l'une des plus grosses compagnies
de mollusques au monde verticalement intégrée) et
nous demandons que le droit légal des pêcheurs
mi'kmaq d'accès à une subsistance de ces eaux
soit respecté. En 1999, la Cour
suprême du Canada affirmait les traités de paix et
d'amitié (signés entre 1725 et 1779) par
l'entremise de la décision Marshall et déclarait
le droit des Mi'kmaq de tirer une « subsistance
convenable ». Le 17
septembre 2020, la Première Nation Sipekne'katik,
en tant que nation souveraine, a décidé d'exercer
pour la première fois ces droits selon une pêche
autoréglementée. Cette décision a
suscité de l'indignation et de la violence de la part de la
communauté des pêcheurs commerciaux et fut
accueillie par l'inaction de la part du gouvernement et de la GRC. La
violence a continué à s'escalader et des
pêcheurs non autochtones ont érigé des
barrages, incendié des bâtiments, des bateaux, des
véhicules et endommagé de l'équipement
de pêche afin de restreindre la pêche –
toutes des infractions aux droits légaux issus des
traités. Le 21 octobre 2020, il fut
confirmé qu'une injonction avait été
mise en place contre ceux qui entravaient l'accès des
membres de la bande Sipekne'katik à sa pêche.
En tant que
fermiers, nous sommes privilégiés d'avoir une
relation étroite avec la terre et nous avons la
responsabilité d'en soutenir la santé pour les
générations à venir. Nous, comme les
pêcheurs mi'kmaq, nous efforçons de nourrir nos
communautés et de gagner notre vie tout en
protégeant la terre et les eaux; nous travaillons aussi pour
atteindre la souveraineté alimentaire face aux
systèmes alimentaires contrôlés par les
multinationales. C'est par cet intérêt commun que
nous sommes solidaires avec leur lutte. Nous demandons au premier
ministre Trudeau, à la ministre Bernadette Jordan et
à la ministre Carolyn Bennett de négocier de
bonne foi afin de s'assurer que la décision Marshall soit
respectée, basée sur les droits
inhérents et les droits issus de traités avec les
Mi'kmaq de chasser, de pêcher et cueillir, tels que
protégés par l'article 35 de la
Constitution canadienne. Ceci comprend l'acceptation de l'autogestion
par les Mi'kmaq, au lieu du contrôle continu par le
ministère des Pêches et des Océans.
Nous demandons également que tous les actes de violence et
les comportements criminels envers les pêcheurs mi'kmaq et
les membres de leurs communautés soient passibles de fortes
conséquences. Nous sommes heureux que les Mi'kmaq aient
obtenu une injonction contre ceux qui perturbent leur pêche,
mais nous demandons à Bill Blair, en tant que ministre de la
Sécurité publique, et à David Lametti,
en tant que ministre de la Justice, d'être imputables pour
l'application égale du respect de la loi et de s'assurer que
l'état du droit soit respecté. L'UNF
presse toutes les agences gouvernementales pertinentes, aux niveaux
provincial et fédéral, à entamer des
mesures audacieuses qui arrivent à point pour s'assurer que
les droits inhérents des Mi'kmaq soient respectés
et que la sécurité et la protection des
communautés mi'kmaq soient priorisées. Nous
sommes tous visés par les traités.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 67 - 31 octobre 2020
Lien de l'article:
L'Union nationale des fermiers
Site Web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
|