Le maintien du profit privé maximum par les fonds publics
- K.C. Adams -
Qui est cette compagnie américaine Ford Motor
qui doit recevoir des fonds publics sinon elle va
fermer ses usines canadiennes ? A-t-elle
changé de nature et est-elle devenue un projet
caritatif répandant la paix, la bonté et la
lumière ? A-t-elle coupé ses racines
impérialistes et militaristes où l'ojbectif est de
servir et profiter de la guerre et de l'économie
de guerre et en profitent ? Non, rien n'a
changé. L'empire familial milliardaire
Ford/Firestone reste aux commandes et est plus
riche et plus puissant que jamais. La société
mondiale américaine Ford Motor continue
d'exploiter et de tirer profit de la classe
ouvrière et elle demande de l'argent public de
l'État partout où elle opère.
L'économie impérialiste a dégénéré au point où le
profit maximum pour l'entreprise privée est
soutenu par des fonds publics dans une économie de
guerre et le chantage qu'elle exerce contre la
classe ouvrière. Aucun investissement important
n'est effectué et aucune entreprise privée ne
fonctionne sans que ses bénéfices soient augmentés
par des fonds publics.
Tous les gouvernements font face au chantage de
devoir faire la meilleure offre de fonds publics
et de bénéfices s'ils veulent que certaines
entreprises privées investissent ou poursuivent
leurs activités. Bien entendu, si l'investissement
est fait et si le paiement aux riches est
effectué, il y a des emplois, car aucune
entreprise ne fonctionne sans travailleurs. Dans
le cas du subside récent de 590 millions de
dollars des gouvernements du Canada et de
l'Ontario à Ford, la façade utilisée pour duper
les crédules et déguiser le pillage est la
prétention d'un « virage vert » dans
l'économie et la nécessité d'être compétitif sur
le marché mondial.
Les changements dans les
forces productives et le produit social sont
constants tout au long de l'histoire et, sous
l'impérialisme, toute entreprise doit s'adapter
aux changements si elle veut rester compétitive.
La compagnie Ford Motor des États-Unis a vu le
jour en construisant des véhicules à moteur qui
ont remplacé la voiture à cheval dans l'usage
civil et militaire. Ce faisant, elle est devenue
une entreprise impérialiste mondiale dominante et
ses propriétaires oligarques milliardaires ont
accaparé un pouvoir, des privilèges et un contrôle
sans précédent.
Pendant la crise économique des années 1930, la
compagnie américaine Ford Motor a joué un rôle
déterminant dans la construction d'une économie de
guerre basée sur les stratagèmes pour payer les
riches et a soutenu son expression politique
qu'était le national-socialisme des nazis et des
fascistes créée pour contrer l'avancée
révolutionnaire du mouvement ouvrier.
Aujourd'hui, la politique du national-socialisme
ne se trouve pas dans les États-nations en ruine
du début du XXe siècle, mais dans le
néolibéralisme mondial au sein du système
impérialiste d'États dominé par les États-Unis
pour rendre les riches plus riches et plus
puissants et privilégiés. L'objectif reste de
réaliser un profit maximal grâce au pillage des
ressources et au vol des travailleurs partout dans
le monde. Pour les oligarques, la concurrence à
l'échelle mondiale nécessite des préparatifs de
guerre massifs, une guerre constante, des
sanctions, des blocus et l'ingérence dans les
affaires souveraines de pays étrangers.
Les néolibéraux ont pour slogan : « Tout le
pouvoir aux oligarques pour construire une
économie de guerre et une ploutocratie pour
vaincre nos concurrents sur le marché par la
guerre et le pillage du trésor public et pour
réprimer le mouvement de la classe ouvrière pour
ses droits, ses revendications et son
émancipation. »
Les travailleurs doivent faire le bilan de la
situation et créer leurs propres organisations
indépendantes pour défendre leurs droits et leurs
revendications dans le moment présent et se
préparer à amener l'économie et la société dans
une nouvelle direction, arrachées aux griffes de
l'oligarchie mondiale, de l'impérialisme américain
et de son économie de guerre.
Les travailleurs n'ont pas besoin et ne veulent
pas de ploutocrates et d'oligarques qui leur
dictent comment gérer leurs affaires économiques,
politiques et sociales. Pour renforcer ce
cheminement vers une nouvelle direction et
l'émancipation, les travailleurs doivent lever
résolument la bannière de la défense de leurs
droits et revendications dans le présent et exiger
des gouvernements qu'ils s'acquittent de leurs
responsabilités sociales envers le peuple et la
société ou quittent la scène de l'histoire.
Dénonçons le pillage des trésors publics fédéral
et ontarien par les oligarques de Ford et leurs
sbires politiques !
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 64 - 17 octobre 2020
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