Lettre à la rédaction

Objet: Le décret du gouvernement du Québec

Le nouveau décret que le gouvernement du Québec prétend imposer pour arrêter la propagation de la COVID-19 prévoit des mesures policières pour garantir sa mise en application. Pendant ce temps, le gouvernement continue de ne pas vouloir reconnaître le rôle des travailleurs et des jeunes dans la solution des problèmes.

La situation devient grave et les gens veulent des directives claires et veulent savoir que tous les efforts contribuent à maîtriser la pandémie. C'est la responsabilité des autorités gouvernementales d'y voir et c'est précisément ce qu'elles hésitent toujours à faire. Au lieu de cela, le gouvernement choisit un décret et des amendes pour non-conformité. L'accent mis sur les mesures policières marginalise les travailleurs de la santé et d'autres secteurs qui demandent des solutions conformes aux conditions depuis le début de la pandémie. Les jeunes sont eux aussi considérés comme un problème plutôt qu'une partie importante de la solution.

Pendant des semaines depuis la réouverture des écoles, des bars et d'autres lieux où les gens se rassemblent socialement, la ligne officielle a été « attendons voir ». Maintenant que la pandémie est de nouveau hors de contrôle, des décrets, des arrêtés ministériels et d'autres pouvoirs spéciaux sont utilisés pour attaquer les conditions de travail des travailleurs de la santé de première ligne, des enseignants et autres. Les autorités doivent fournir toute l'information nécessaire, surtout aux personnes qui sont aux premières lignes, afin qu'elles deviennent des participants conscients à la lutte pour contrôler la pandémie.

Dans un même ordre d'idées, beaucoup découvrent maintenant à leurs dépens qu'avec les attentes dans les hôpitaux et les cliniques, on leur offre un « choix » : ou bien attendre que la situation se résorbe, ou bien payer une agence privée pour avoir immédiatement accès à un médecin, ce que tous les gouvernements récents ont pourtant juré de ne jamais faire. Et cela se fait de façon très malhonnête.

Quand vous appelez à la clinique, on vous dirige vers un site Web qui a toutes les apparences d'une arnaque. Vous devez d'abord donner vos informations personnelles, puis à la page suivante vous apprenez que cela coûte 18,95 $. Si vous acceptez de continuer, vous apprenez à la page suivante qu'il faut être membre et que l'adhésion coûte 5,95 $/mois pour une personne et 12,95 $/mois pour une famille. Et ainsi de suite.

Santé-Québec (Info-Santé 811) dit que cette méthode est « l'une des solutions », car dans cette crise « tous les moyens disponibles doivent être utilisés ».

Si le gouvernement du Québec avait vraiment fait du bien-être des Québécois sa priorité dans cette pandémie, il aurait interdit ces pratiques il y a longtemps. Les « services externes » ne devraient être autorisés que s'ils répondent aux besoins de santé de la population sans paiement de frais. Et surtout, si la santé et les services sociaux étaient financés comme il se doit, ces services privés n'auraient pas leur raison d'être. Pourquoi les gouvernements ne sont-ils pas condamnés à une amende lorsqu'ils paient les riches pour gérer ces services ?

[signé]

Un lecteur de Sainte-Rose, Québec


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 63 - 10 octobre 2020

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