Des sujets de préoccupation pour le corps politique

Les élections en Colombie-Britannique soulignent l'impasse politique

Les Britanno-Colombiens discutent de comment voter à l'élection générale pour obtenir un résultat qui leur soit favorable. Le processus électoral est une farce car quel que soit le parti politique qui formera le prochain gouvernement, il suivra un programme pour payer les riches en fonction des exigences de l'oligarchie financière internationale. D'autre part, les élections ne jouent plus le rôle qu'elles avaient dans la résolution des conflits entre factions dans les rangs de la classe dominante. Ces conflits deviennent de plus en plus intenses dans les conditions où différents intérêts privés étroits rivalisent pour assumer directement le pouvoir de décision.

Le chef du gouvernement néodémocrate au pouvoir a déclenché l'élection pour essayer d'obtenir une majorité afin de pouvoir gouverner par décret dans les circonstances exceptionnelles de la pandémie de la COVID. Or, cette élection ne surmontera pas la cause de l'impasse politique qui vient du fait qu'aucun des partis en lice ne propose une alternative viable pour l'économie de la Colombie-Britannique.

La répartition des sièges des partis cartellisés à la dissolution de l'Assemblée législative était : 41 au NPD; 41 au Parti libéral; deux au Parti vert; deux députés indépendants et un siège vacant. Le NPD a formé le gouvernement grâce à un accord de soutien et de confiance avec le Parti vert qui devait durer jusqu'en octobre 2021. Or, sentant une chance de gagner plus de sièges, le NPD a rompu unilatéralement l'accord et a déclenché des élections pour le 24 octobre.

Le Parti libéral de la Colombie-Britannique a du mal à se définir une personnalité distincte, car son programme est le même programme néolibéral que le NPD : les politiques néolibérales du financement déficitaire, de l'emprunt massif aux prêteurs privés et des dépenses énormes pour payer les riches, soutenir l'entreprise privée et donner un peu d'argent aux consommateurs pour faire rouler l'économie, c'est-à-dire l'argent que les gens doivent dépenser aussitôt qu'ils le reçoivent.

Les sondages dans les médias favorisent le NPD qui remporterait une majorité de sièges. Cela soulève des inquiétudes parce que les gouvernements majoritaires formés par les partis cartellisés ont tendance à être beaucoup plus agressifs dans leurs attaques contre les peuples autochtones et la classe ouvrière et contre leurs droits et revendications.

Désireux d'empêcher le NPD ou les libéraux de remporter une majorité de sièges, beaucoup de Britanno-Colombiens songent à voter pour le Parti vert dans les circonscriptions où il a des chances de l'emporter. À Chilliwack-Kent, les gens pourraient voter pour le candidat indépendant Jason Lum.

Si les verts sont éliminés sur l'île de Vancouver, ce serait au profit d'un gouvernement majoritaire néodémocrate. Les résidents de l'île en sont conscients.

Les verts à eux seuls ne peuvent pas gagner suffisamment de sièges pour empêcher une majorité néodémocrate si le Parti libéral tombe à seulement 35 sièges, comme le prévoient les sondages. S'il y a une chance d'empêcher l'élection d'un gouvernement majoritaire néodémocrate, les gens qui vivent dans des circonscriptions où la course est serrée entre le NPD et les libéraux devront ou bien s'abstenir, ou bien voter pour un petit parti ou un candidat indépendant. Il ne s’agit pas de proposer de voter pour les libéraux, mais simplement de ne pas voter ou de voter  pour un petit parti dans les circonscriptions où le vote entre le NPD et les libéraux devrait être serré.


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 63 - 10 octobre 2020

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