Au Parlement
La « loi sur l'aide en réponse à la pandémie »
- Nick Lin -
Le 28 septembre, le gouvernement a présenté
un projet de loi à la Chambre des communes –
le projet de loi C-4, Loi relative à certaines
mesures en réponse à la COVID-19 – qui
comprend trois nouvelles prestations pour
remplacer la Prestation canadienne d'urgence
(PCU). Les reportages indiquent que « des millions
de bénéficiaires de la PCU passeront
automatiquement à l'assurance-emploi (AE). Des
règles d'admissibilité élargies signifieront que
plus de personnes pourront être
admissibles ».
Dans le cadre d'un accord négocié avec le NPD
pour obtenir son appui à une motion de confiance
liée au discours du Trône, l'assurance-emploi
fournira une prestation imposable d'au
moins 500 $ par semaine,
ou 300 $ par semaine pour les
prestations parentales prolongées. Les personnes
admissibles à l'AE auront droit à un minimum
de 26 semaines de prestations régulières.
On dit que le nouveau libellé négocié par le NPD
élargit l'admissibilité à toute personne qui « a
des affections sous-jacentes, suit des traitements
ou a contracté d'autres maladies qui, de l'avis
d'un médecin, d'un infirmier praticien, d'une
personne en situation d'autorité, d'un
gouvernement ou d'un organisme de santé publique,
la rendraient plus vulnérable à la
COVID-19 ».
Alors que de
nombreux bénéficiaires de la PCU seront
automatiquement transférés à l'AE, les
travailleurs autonomes ou qui ont un numéro
d'assurance sociale (avec des dates expirées)
débutant par les chiffres de la série 900
doivent présenter une nouvelle demande. On nous
informe que les fonctionnaires de l'Agence du
revenu du Canada ont commencé à entrer en contact
avec environ 400 000 personnes
appartenant à la catégorie des personnes ayant un
numéro d'assurance sociale qui débute par les
chiffres de la série 900. Cette catégorie
comprend ceux qui ne sont pas citoyens canadiens
ou résidents permanents, y compris les
travailleurs étrangers temporaires et les
étudiants internationaux ainsi que les demandeurs
de statut de réfugiés et certains autres groupes.
Les Canadiens qui ont reçu la PCU par l'entremise
de l'Agence du revenu du Canada, mais qui
pourraient avoir 120 heures assurables et
répondre à d'autres critères d'admissibilité
peuvent également être admissibles à l'AE. Selon
un communiqué de presse du gouvernement, ils
peuvent s'attendre à leur premier paiement à
partir du 14 octobre.
Les règles permettent aux prestataires de
conserver tous leurs revenus de travail tout en
continuant de toucher une partie de leurs
prestations d'assurance-emploi. Les bénéficiaires
renoncent à 50 cents de la prestation pour
chaque dollar gagné au-delà du seuil
de 38 000 $. Les bénéficiaires
doivent faire « des efforts raisonnables et
continus de recherche d'emploi » tout en
recevant de l'assurance-emploi. Ces efforts
peuvent inclure le contact avec des employeurs, la
préparation d'un curriculum vitae ou une lettre de
présentation, l'inscription et la recherche dans
des banques d'emplois et la soumission de demandes
d'emploi.
Le gouvernement a créé trois nouvelles
prestations pour les Canadiens qui ne sont pas
admissibles à l'assurance-emploi, qui sont
de 500 $ par semaine :
- La Prestation canadienne de relance
économique est destinée aux travailleurs
autonomes ou aux travailleurs à la demande qui
ne sont pas admissibles à l'AE.
- La Prestation canadienne de maladie pour la
relance économique est destinée aux travailleurs
qui sont malades ou qui doivent s'isoler en
raison de la COVID-19.
- La Prestation canadienne de relance
économique pour les proches aidants est destinée
aux personnes qui ne peuvent pas travailler
parce qu'elles doivent s'occuper d'un enfant ou
d'une personne à charge pour des raisons liées à
la COVID-19.
L'ensemble devrait coûter 37 milliards de
dollars. Le programme de la PCU a versé environ 80
milliards de dollars en prestations à près de neuf
millions de personnes. Le projet de loi prévoit
également un autre 17 milliards de dollars pour
d'autres mesures.
Le 28 septembre, les libéraux ont proposé
une motion soutenue par le NPD et le Parti vert
qui, si elle était approuvée, permettrait au
gouvernement de faire adopter en une seule journée
le projet de loi, qui passerait toutes les étapes
prévues à la Chambre des communes. Après son dépôt
à la chambre le 29 septembre, il a été adopté à
l'unanimité vers 3 h du matin le 30 septembre. Il
a reçu la sanction royale le 2 octobre.
Le 29 septembre, le directeur parlementaire
du budget (DPB) a publié un rapport qui est une
mise à jour de ses projections du déficit fédéral
en fonction des annonces de dépenses faites
jusqu'au 1er septembre. Ces projections ne
comprennent aucun des nouveaux engagements de
dépenses mis de l'avant dans le discours du Trône.
Selon le DPB, déjà en vertu des politiques en
place avant le 1er septembre, le déficit
fédéral devrait s'élever à 328,5 milliards de
dollars en 2020-2021, dont environ 226
milliards de dollars de mesures en réponse à la
COVID-19. Le bureau du DPB rapporte que, par
rapport à la taille de l'économie, le déficit
s'élève à 15 % du PIB –
le déficit budgétaire le plus important
depuis 1966-1967.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 62 - 3 octobre 2020
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Au Parlement: La « loi sur l'aide en réponse à la pandémie » - Nick Lin
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