Au Parlement

La « loi sur l'aide en réponse à la pandémie »

Le 28 septembre, le gouvernement a présenté un projet de loi à la Chambre des communes – le projet de loi C-4, Loi relative à certaines mesures en réponse à la COVID-19 – qui comprend trois nouvelles prestations pour remplacer la Prestation canadienne d'urgence (PCU). Les reportages indiquent que « des millions de bénéficiaires de la PCU passeront automatiquement à l'assurance-emploi (AE). Des règles d'admissibilité élargies signifieront que plus de personnes pourront être admissibles ».

Dans le cadre d'un accord négocié avec le NPD pour obtenir son appui à une motion de confiance liée au discours du Trône, l'assurance-emploi fournira une prestation imposable d'au moins 500 $ par semaine, ou 300 $ par semaine pour les prestations parentales prolongées. Les personnes admissibles à l'AE auront droit à un minimum de 26 semaines de prestations régulières.

On dit que le nouveau libellé négocié par le NPD élargit l'admissibilité à toute personne qui « a des affections sous-jacentes, suit des traitements ou a contracté d'autres maladies qui, de l'avis d'un médecin, d'un infirmier praticien, d'une personne en situation d'autorité, d'un gouvernement ou d'un organisme de santé publique, la rendraient plus vulnérable à la COVID-19 ».

Alors que de nombreux bénéficiaires de la PCU seront automatiquement transférés à l'AE, les travailleurs autonomes ou qui ont un numéro d'assurance sociale (avec des dates expirées) débutant par les chiffres de la série 900 doivent présenter une nouvelle demande. On nous informe que les fonctionnaires de l'Agence du revenu du Canada ont commencé à entrer en contact avec environ 400 000 personnes appartenant à la catégorie des personnes ayant un numéro d'assurance sociale qui débute par les chiffres de la série 900. Cette catégorie comprend ceux qui ne sont pas citoyens canadiens ou résidents permanents, y compris les travailleurs étrangers temporaires et les étudiants internationaux ainsi que les demandeurs de statut de réfugiés et certains autres groupes. Les Canadiens qui ont reçu la PCU par l'entremise de l'Agence du revenu du Canada, mais qui pourraient avoir 120 heures assurables et répondre à d'autres critères d'admissibilité peuvent également être admissibles à l'AE. Selon un communiqué de presse du gouvernement, ils peuvent s'attendre à leur premier paiement à partir du 14 octobre.

Les règles permettent aux prestataires de conserver tous leurs revenus de travail tout en continuant de toucher une partie de leurs prestations d'assurance-emploi. Les bénéficiaires renoncent à 50 cents de la prestation pour chaque dollar gagné au-delà du seuil de 38 000 $. Les bénéficiaires doivent faire « des efforts raisonnables et continus de recherche d'emploi » tout en recevant de l'assurance-emploi. Ces efforts peuvent inclure le contact avec des employeurs, la préparation d'un curriculum vitae ou une lettre de présentation, l'inscription et la recherche dans des banques d'emplois et la soumission de demandes d'emploi.

Le gouvernement a créé trois nouvelles prestations pour les Canadiens qui ne sont pas admissibles à l'assurance-emploi, qui sont de 500 $ par semaine :

- La Prestation canadienne de relance économique est destinée aux travailleurs autonomes ou aux travailleurs à la demande qui ne sont pas admissibles à l'AE.

- La Prestation canadienne de maladie pour la relance économique est destinée aux travailleurs qui sont malades ou qui doivent s'isoler en raison de la COVID-19.

- La Prestation canadienne de relance économique pour les proches aidants est destinée aux personnes qui ne peuvent pas travailler parce qu'elles doivent s'occuper d'un enfant ou d'une personne à charge pour des raisons liées à la COVID-19.

L'ensemble devrait coûter 37 milliards de dollars. Le programme de la PCU a versé environ 80 milliards de dollars en prestations à près de neuf millions de personnes. Le projet de loi prévoit également un autre 17 milliards de dollars pour d'autres mesures.

Le 28 septembre, les libéraux ont proposé une motion soutenue par le NPD et le Parti vert qui, si elle était approuvée, permettrait au gouvernement de faire adopter en une seule journée le projet de loi, qui passerait toutes les étapes prévues à la Chambre des communes. Après son dépôt à la chambre le 29 septembre, il a été adopté à l'unanimité vers 3 h du matin le 30 septembre. Il a reçu la sanction royale le 2 octobre.

Le 29 septembre, le directeur parlementaire du budget (DPB) a publié un rapport qui est une mise à jour de ses projections du déficit fédéral en fonction des annonces de dépenses faites jusqu'au 1er septembre. Ces projections ne comprennent aucun des nouveaux engagements de dépenses mis de l'avant dans le discours du Trône. Selon le DPB, déjà en vertu des politiques en place avant le 1er septembre, le déficit fédéral devrait s'élever à 328,5 milliards de dollars en 2020-2021, dont environ 226 milliards de dollars de mesures en réponse à la COVID-19. Le bureau du DPB rapporte que, par rapport à la taille de l'économie, le déficit s'élève à 15 % du PIB  le déficit budgétaire le plus important depuis 1966-1967.

(CBC News, PC, DPB, EDSC)


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 62 - 3 octobre 2020

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Au Parlement: La « loi sur l'aide en réponse à la pandémie » - Nick Lin


    

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