Une deuxième phase de la pandémie
de la COVID
L'activation du facteur humain est la clé pour apporter des solutions
- Steve Rutchinski -
Depuis la réouverture de l'économie et le retour
aux classes partout au Canada, tout indique
l'imminence d'une deuxième vague potentiellement
explosive d'infections de la COVID-19. Le danger
de submerger le système de santé publique semble
être ce qui préoccupe le plus les représentants
officiels, et non le fait que la reprise des
activités a été lancée sans les précautions
voulues pour assurer la sécurité et le bien-être
des gens qui retournent au travail ou à l'école.
Les travailleurs de la santé du Québec
affirment que ce sont elles la solution
aux problèmes dans la santé.
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Des centaines de millions de dollars ont été
donnés à des intérêts privés par l'État canadien
pour le développement d'un vaccin. D'autres pays
avec des ressources bien moindres, comme Cuba et
le Vietnam, ont eu de bien meilleurs résultats
parce qu'ils ont une approche axée sur l'humain et
non sur le capital.
Ici par exemple, les initiatives des travailleurs
de la santé de première ligne pour assurer le
fonctionnement sécuritaire des centres de soins de
longue durée et des soins à domicile, ou celles
des enseignants, des travailleurs de l'éducation,
des parents et des étudiants pour le
fonctionnement sécuritaire des écoles dans le
contexte actuel sont ignorées et bloquées. En
Ontario par exemple, le gouvernement n'a mis en
place aucune mesure adéquate de distanciation
suffisante dans les salles de classe. Les
propositions faites par les enseignants, les
parents et les étudiants sont perçues comme un
problème et non comme une force colossale
permettant d'établir des normes et des standards
pour le fonctionnement sécuritaire des écoles et
de la société dans son ensemble dans le contexte
actuel de la pandémie.
De plus en plus, une deuxième vague semble
imminente. Santé Canada rapporte 1 766
nouveaux cas en date du 21 septembre.
L'administratrice en chef de l'agence de la santé
publique du Canada, Theresa Tam, a dit que « si le
taux actuel d'infections se maintient, on s'attend
à une recrudescence de l'épidémie ». De
ces 1 700 cas, 586 étaient au
Québec, 425 en Ontario, 366 en
Colombie-Britannique et 358 en Alberta. Nous
n'avons pas vu de tels chiffres depuis le mois de
mai et dans la majorité des cas en Ontario, par
exemple, 67 % des gens font partie de la
population active, et ont moins de quarante ans.
Les écoles partout au Canada ont repris et il y a
une corrélation directe avec la propagation de la
COVID-19, l'année scolaire ne fait que commencer,
il est donc trop tôt pour en évaluer tout
l'impact. En Ontario, 118 écoles publiques
ont rapporté 138 nouveaux cas le 22
septembre. La Ville d'Ottawa à elle seule a
rapporté 40 nouveaux cas dans 23 de
ses 28 écoles publiques qui ont rapporté des
cas (29 étudiants, sept membres du personnel et
quatre personnes non spécifiées). Depuis le début
de l'année scolaire, Ottawa a un total cumulatif
de 193 cas d'infection d'étudiants et de sept cas
de membres du personnel. Les écoles de Toronto ont
rapporté 13 nouveaux cas le 22 septembre
(quatre étudiants et neuf membres du personnel)
alors que les écoles publiques de Toronto n'ont
pas encore toutes recommencé en raison d'une
rentrée progressive cette année.
Le Québec a signalé
507 cas confirmés dans 272 écoles publiques et
privées, primaires et secondaires. L'école
primaire Sans-Frontière de Québec a été fermée le
22 septembre en raison d'une éclosion de 20 cas
confirmés d'élèves et de cinq membres du
personnel. C'est la deuxième école au Québec à
être fermée en raison d'une éclosion. La
Colombie-Britannique ne rapporte pas encore le
nombre total de cas et le nombre d'écoles avec des
cas de COVID-19. L'organisation Support Our
Students en Alberta a signalé qu'au 25 septembre,
142 écoles (118 au cours des deux semaines
précédentes) avaient des cas de COVID-19, 33 des
éclosions (2 à 4 élèves et/ou membres du
personnel) et cinq écoles étaient en «
surveillance » avec cinq ou plusieurs cas. Le
médecin-chef de l'Alberta a signalé des alertes
actives ou des éclosions dans 97 écoles avec 163
cas actifs au total au 24 septembre.
La leçon la plus précieuse tirée de notre
expérience de la première vague de COVID-19 est
qu'alors que le Canada bascule dans une deuxième
vague, le plus important pour apporter des
solutions est la mobilisation du facteur humain.
C'est là le facteur clé.
(Photos : FIQ, YouSeePee-YYC)
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 60 - 26 septembre 2020
Lien de l'article:
Une deuxième phase de la pandémie
de la COVID: L'activation du facteur humain est la clé pour apporter des solutions - Steve Rutchinski
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