Les prétentions que les stratagèmes pour payer les riches s'attaquent aux inégalités et à la ploutocratie
- Anna Di Carlo -
Lorsque le premier ministre Justin Trudeau a
annoncé la démission du ministre des Finances,
Bill Morneau, et son remplacement par Chrystia
Freeland lors d'une conférence de presse
le 17 août, un journaliste lui a demandé
pourquoi il avait choisi Chrystia Freeland. Le
journaliste a commencé sa question en disant que
Chrystia Freeland était « connue pour vouloir
réduire les inégalités dans la société et pour
vouloir le faire en taxant les riches ».
Justin Trudeau a répondu que lui et Chrystia
Freeland avaient des discussions depuis plus de
sept ans et qu'il connaît ses opinions [sur
l'inégalité]. Elle a même écrit un livre sur le
sujet, a-t-il ajouté.
Le premier ministre Trudeau a déclaré aux
journalistes que cette pandémie « a mis de l'avant
les inégalités qui existent encore et nos
vulnérabilités en tant que société ».
« On doit traverser cette pandémie en donnant à
chacun une chance réelle et équitable de réussir
et pas seulement au 1 % le plus
riche », a-t-il déclaré.
L'oligarchie financière a recruté Chrystia
Freeland pour le Parti libéral de Trudeau entre
autres parce qu'elle a écrit en 2012 le
livre : Plutocrats : The Rise of the
New Global Super-Rich and the Fall of Everyone
Else (Ploutocrates : la montée des
nouveaux super-riches et la chute de tous les
autres).
Freeland répond aux préoccupations exprimées par
les super-riches au Forum économique de Davos, qui
prétend aborder les problèmes de l'économie
mondiale créés à cause de la promotion d'économies
de marché sans entraves, y compris les
conséquences sociales d'un monde dans lequel les
riches deviennent plus riches, les pauvres plus
pauvres et la destruction de la terre mère a créé
une situation intenable. Dans l'introduction de
son livre, elle dit qu'il s'agit « d'une tentative
de comprendre la forme changeante de l'économie
mondiale en regardant ceux qui sont au sommet :
qui ils sont, comment ils ont gagné leur argent,
comment ils pensent et comment ils se situent par
rapport au reste d'entre nous ».
Le livre adresse des remerciements aux « membres
de la super-élite mondiale » comme Eric
Schmidt, George Soros, Jeff Immelt et David
Rubenstein. Chrystia Freeland écrit qu'« ils m'ont
aidée à comprendre leur monde et certains d'entre
eux sont devenus des amis[1] ».
Ce livre exprime une forme d'admiration pour les
réalisations des ploutocrates dont Chrystia
Freeland raconte l'histoire. Elle les décrit comme
des « méritocrates » et les oppose
fréquemment aux « barons voleurs » du premier
âge d'or de la fin du XIXe siècle.
« Ce livre, écrit-elle, prend pour point de
départ la conviction que nous avons besoin des
capitalistes, parce que nous avons besoin du
capitalisme – le capitalisme étant, comme la
démocratie, le meilleur système que nous ayons
inventé jusqu'à présent. »
Cette position de « la fin de l'histoire »
sur la démocratie et le capitalisme indique que ce
qui va suivre n'est pas une analyse des conditions
concrètes permettant de tirer les conclusions qui
s'imposent, mais une interprétation dogmatique de
la manière dont le capitalisme et la démocratie,
qui comme le montrent les faits favorisent le
pouvoir des riches et des élites, peuvent être
renouvelés. Elle poursuit :
« Mais [le livre] soutient également que les
résultats comptent et que cet éloignement
grandissant des ploutocrates de tous les autres
est à la fois une conséquence importante de la
façon dont le capitalisme fonctionne aujourd'hui
et une nouvelle réalité qui façonnera
l'avenir. »
L'incapacité de Chrystia Freeland à analyser
conduit à une incapacité de prévoir comment la
nouvelle réalité dont elle parle façonnera
l'avenir. Sa préoccupation morbide de la défaite
est due à son interprétation dogmatique du
capitalisme et de la démocratie qui s'inscrit dans
la théorie de « la fin de l'histoire », qui
bloque la recherche de solutions aux vrais
problèmes de l'économie et de la société. Elle ne
fait qu'exprimer l'inquiétude de certains
ploutocrates que s'ils ne tiennent pas compte de
ce qui est en train d'arriver, ils risquent de
contribuer à la disparition du système même qui
leur permet de s'élever au sommet. Ses positions
s'apparentent à cet égard à celles du candidat à
la présidentielle américaine Joe Biden et de ses
soutiens. Mais, comme Donald Trump, Freeland est
également hanté par le spectre du communisme.
Écrivant sur l'impact de la révolution
industrielle (par opposition à la révolution
technologique actuelle), en particulier en Europe,
ainsi que sur le fait que l'État-providence a été
supplanté par le néolibéralisme, Freeland écrit
que cette révolution a été « si douloureuse pour
la société qu'elle a inspiré la première idéologie
cohérente de la lutte des classes - le marxisme -
et finalement un mouvement révolutionnaire violent
qui allait installer des régimes communistes en
Russie, en Europe de l'Est et en Chine au milieu
du siècle. Les communistes victorieux ont eu une
influence bien au-delà de leurs propres
frontières. Le New Deal américain et les systèmes
de protection sociale plus généreux de l'Europe
occidentale ont été créés en partie pour répondre
à la menace réelle. Il vaut mieux faire un
compromis avec les 99 % que de risquer
d'être renversé par eux ». (Souligné
par LML.)
Chrystia Freeland aligne ensuite les
simplifications historiques : « Ironiquement,
la situation du prolétariat était pire dans les
États où les bolcheviks avaient imposé une
dictature en son nom : le bloc soviétique. Le
niveau de vie était inférieur [...]. Mais aux
États-Unis et en Europe occidentale, le compromis
entre les ploutocrates et tous les autres a
fonctionné. La croissance économique a bondi et
l'inégalité des revenus n'a cessé de
diminuer. »
« C'était l'âge d'or de la classe moyenne
américaine, et ce n'est pas un hasard si notre
culture populaire s'en souvient si bien »,
ajoute-t-elle.
Parlant de la disparition de cet âge d'or et du
contrat social d'après-guerre, Chrystia Freeland
attribue les changements de l'économie mondiale
qui ont conduit aux inégalités d'aujourd'hui aux
deux révolutions : la technologie et la
mondialisation, ainsi qu'aux différents aspects
économiques et politiques de ces deux phénomènes
Ardente partisane
de l'ordre mondial globalisé néolibéral, elle
roucoule : « La mondialisation fonctionne, le
monde dans son ensemble s'enrichit. Mais une
grande partie des coûts de cette transition sont
assumés par des groupes spécifiques de
travailleurs des pays occidentaux
développés. »
Elle considère la situation internationale
actuelle comme une nouvelle forme
d'«internationalisme », car elle touche tout
le monde à l'échelle mondiale.
« Nous sommes habitués à penser que la gauche a
une perspective internationaliste. Les libéraux
sont le genre de personnes qui s'inquiètent de la
pauvreté en Afrique ou de l'éducation des filles
en Inde. L'ironie aujourd'hui, c'est que les vrais
internationalistes ne sont plus les libéraux au
coeur sensible, mais les impitoyables titans du
capital », écrit-elle.
Pour expliquer comment il en est ainsi, Chrystia
Freeland cite The Growth Map : Economic
Opportunity in the BRIC's and Beyond (La
carte de croissance : opportunité économique
dans les BRIC et au-delà) de Jim O'Neil, ancien
économiste en chef de la banque Goldman
Sachs :
« Nous sommes dans les premières années de ce qui
est probablement l'un des plus grands changements
des richesses et des disparités de revenus de
l'histoire. Cela m'irrite lorsque j'entends et que
je lis des histoires sans fin et mensongères sur
la façon dont seuls quelques-uns profitent et
augmentent leur richesse grâce aux fruits de la
mondialisation, au détriment des masses
marginalisées. La mondialisation peut accroître
les inégalités à l'intérieur de certaines
frontières nationales, mais à l'échelle mondiale,
elle a été une force immense pour le bien en
réduisant les inégalités entre les personnes à une
échelle sans précédent. Des dizaines de millions
de personnes [...] sont sorties de la pauvreté
[...] De vastes pans de l'humanité ont la
possibilité de profiter de certains des fruits de
la création de richesses. »
Le livre de Chrystia Freeland est plein de
citations et d'histoires sur les ploutocrates, les
élites dirigeantes et leurs conseillers pour
montrer que ce sont eux qui sont préoccupés par la
situation. Larry Summers, ancien directeur du
Conseil économique national des États-Unis sous le
président Barack Obama et secrétaire au Trésor
américain sous le président Bill Clinton avant
cela, avait des remords de conscience face aux
politiques d'admission élitistes à Harvard
lorsqu'il en était le doyen.
Freeland raconte comment Mark Carney, alors
gouverneur de la Banque du Canada, est devenu un
protagoniste important de « la bataille centrale
entre la ploutocratie et le reste d'entre
nous » lors d'une réunion internationale
privée de banquiers. Dans la même veine, elle
déclare que lors d'une conversation publique avec
l'ancien premier ministre Paul Martin et l'ancien
président mexicain Ernesto Zedillo, tous deux «
membres en règle de l'élite mondiale », ils «
ressemblaient beaucoup aux jeunes qui campaient au
parc Zuccotti » [lieu du campement du
mouvement Occupy Wall Street à New York — note
de la rédaction].
La volonté perverse d'une « ploutocratie
sociale »
Quelle est donc la position de Chrystia Freeland
sur la question des ploutocrates et des aberrantes
inégalités des revenus qu'elle décrit ?
La « nouvelle approche » revendiquée par
l'équipe Trudeau-Freeland-LeBlanc-Duclos[2] entre dans la
catégorie décrite comme la « ploutocratie
sociale » ou la « ploutocratie
inclusive » qui, essentiellement, n'est rien
d'autre qu'un autre terme pour la politique de la
« troisième voie » des années 1990 de
Tony Blair, Anthony Gidden, les Clinton et
d'autres, y compris l'équipe Trudeau.
Une ploutocratie sociale est définie comme suit
par John H. Skinner, l'un de ses défenseurs :
« Dans une ploutocratie[3]
dominée par la technologie et la délocalisation,
il est nécessaire d'adopter des approches
innovantes pour s'adapter aux changements majeurs.
La ploutocratie sociale pourrait faire partie de
la solution aux problèmes économiques et sociaux
créés par la ploutocratie si l'avarice était
remplacée par l'altruisme. La ploutocratie sociale
repose sur une société contrôlée par une minorité
puissante qui se rend compte que, pour maintenir
son statut, elle doit assurer la stabilité
économique des masses. Une ploutocratie sociale
garantit que tous les citoyens ont la possibilité
de maintenir et d'améliorer leur niveau de vie.
Les ploutocrates peuvent devenir un moteur des
réformes nécessaires dans les domaines de la
santé, de l'éducation, du marché du travail, de la
fiscalité et de l'environnement. Les ploutocrates
ont bénéficié de multiples façons du soutien et
des largesses du gouvernement ; il est temps
qu'ils aident la majorité. Les États-Unis sont
face à un avenir marqué par la persistance des
inégalités de revenus et les pertes d'opportunités
de travail, à moins que les ploutocrates ne
cherchent des solutions. Des changements peuvent
être faits sans nuire aux privilégiés, tout en
réduisant la menace qui pèse sur leur hégémonie.
Historiquement, la formule qui produit des
avantages disproportionnés a conduit à des
troubles sociaux et à des désordres civils. La
solution consiste à trouver un juste milieu qui ne
décourage pas le système capitaliste de libre
entreprise, mais qui tient compte également de la
dignité de ceux qui désirent travailler, mais qui
sont sans emploi sans que ce soit leur faute[4]. »
Une défense désespérée de la démocratie libérale
Dans son livre, Chrystia Freeland écrit au sujet
d'un concept appelé « capture cognitive de
l'État » en parlant du côté politique de la
ploutocratie. Le terme aurait été inventé par
William Butler, un autre membre de la «
super-élite mondiale » et économiste en chef
pour Citigroup depuis 2010. Chrystia Freeland
dit se rappeler comment Butler le lui a
expliqué : « Cela ne se fait pas par des
intérêts particuliers qui achètent, font chanter
ou corrompent pour obtenir le contrôle des
assemblées législatives, de l'exécutif ou d'un
quelconque régulateur ou organisme important
[...], mais plutôt par l'intermédiaire de
personnes responsables de l'entité étatique
concernée qui internalisent, comme par osmose, les
objectifs, l'intérêt et la perception de la
réalité des intérêts qu'ils sont censés
réglementer et superviser dans l'intérêt
public. »
Malgré une telle « capture cognitive de
l'État » de l'État de démocratie libérale par
les puissants économiquement, lorsque Chrystia
Freeland a reçu le prix Atlantik-Brücke en 2018[5], elle a
prononcé un discours appelant désespérément à sa
défense.
Chrystia Freeland a mis en garde l'auditoire
contre la complaisance face au « caractère
inéluctable de la démocratie libérale ». «
L'idée que la démocratie pourrait vaciller, voire
être renversée, là où elle était auparavant
florissante, peut sembler farfelue. Mais d'autres
grandes civilisations se sont élevées, puis sont
tombées. Il serait prétentieux de croire à tout
prix qu'il en sera autrement pour nous. » «
Même au sein du club des riches démocraties
occidentales, prévient-elle, nous assistons
localement à une montée des mouvements
antidémocratiques. Qu'ils soient néonazis,
suprémacistes blancs, ‘incels', nativistes ou
antimondialistes radicaux, ces mouvements
cherchent à saper la démocratie de
l'intérieur. »
Chrystia Freeland compare la démocratie libérale
à un jardin qui doit être soigneusement entretenu
et protégé des « vignes et des mauvaises
herbes ». L'analogie vient de The Jungle
Grows Back : America and Our Imperiled
World de Robert Kagan. Elle a lu un passage
du livre à l'assistance : « Si l'ordre
libéral est comme un jardin, artificiel et à
jamais menacé par les forces de la nature, sa
préservation nécessite une lutte persistante et
sans fin contre les vignes et les mauvaises herbes
qui travaillent constamment à le saper de
l'intérieur et à l'accabler de l'extérieur.
Aujourd'hui, il y a des signes tout autour de nous
indiquant que la jungle repousse. »
Chrystia Freeland partage avec Justin Trudeau
cette opinion sur les « extrémistes » qui
menacent la démocratie libérale, comme ce dernier
l'a exprimé lorsqu'il a rejeté l'avis du Comité
parlementaire sur l'adoption d'un mode de
représentation proportionnelle car selon lui cela
permettrait aux voix « extrémistes et
activistes » d'être entendues.
Politiquement,
cette thèse est empreinte de mépris pour le droit
de conscience, la liberté d'expression et
d'association et le droit des membres du corps
politique d'apporter des solutions aux problèmes
auxquels la société est confrontée. Dans son
discours, « les vignes et les mauvaises
herbes » sont « les prédicateurs de la haine,
les populistes en colère de l'extrême droite et de
la gauche » qui « dénoncent des groupes comme
le nôtre ». Elle poursuit : « Ils aiment
affirmer que l'ordre international fondé sur des
règles et les institutions multilatérales – l'ONU,
l'OMC ou l'UE – et même la démocratie libérale
elle-même sont des projets d'élite conçus pour
profiter à une petite minorité tout en
marginalisant tout le monde. Rien ne pourrait être
plus loin de la vérité. Quand la jungle repousse,
les plus faibles sont les premiers à en
souffrir. »
Elle recourt ensuite au mantra du mouvement
Occupy Wall Street : « Mais il est également
vrai qu'au cours des dernières décennies dans nos
pays, le capitalisme démocratique a mieux servi
le 1 % que les 99 %. Et donc,
alors que nous cultivons nos propres intrigues [son
choix de mots — note de la rédaction] au
XXIe siècle, nous devons veiller à ce que ce
soient des jardins dont les fruits sont récoltés
par le plus grand nombre et pas seulement par
quelques-uns. »
Chrystia Freeland révèle une fois de plus à quel
point elle est hantée par le spectre du
communisme. Elle cite le titre de l'oeuvre de
Lénine Que faire ? (qu'elle attribue
à des « socialistes russes du XIXe siècle »)
et répète la bravade de tous ces vestiges des
forces tsaristes qui, depuis la révolution russe,
se déclarent enlisés dans le désespoir,
l'impuissance et la détresse. « Voici ma réponse,
tonne-t-elle : le temps est venu pour la
démocratie de riposter. »
Freeland reprend le mantra de l'oligarchie
financière contre les menaces politiques «
extrémistes » et défend les valeurs
démocratiques libérales qui ne correspondent plus
à la réalité des arrangements néolibéraux actuels,
elle est une porte-parole de la défense du
libre-échange néolibéral et d'un «
multilatéralisme fondé sur des règles » que
le système impérialiste d'États doit adopter selon
elle pour renouveler l'ordre mondial et le sauver
du renversement.
Dans un aveu catégorique des ravages et de la
destruction que le nouvel ordre mondial
impérialiste a infligés au monde, elle dit :
« Ni les Canadiens ni les Allemands ne veulent
vivre dans un monde où la force fait le droit, où
le vol, le meurtre et l'invasion sont non
seulement tolérés, mais deviennent, dans la
pratique, les outils les plus efficaces de la
gouvernance. Nous ne voulons pas vivre dans un
monde où deux ou trois grandes puissances se
partagent le butin et ne laissent aux autres
d'autre choix que de choisir son camp et de se
contenter des restes. »
En se faisant la défenderesse de l'intégration de
l'économie canadienne à l'économie de guerre
impérialiste américaine et de l'État canadien à
l'État impérialiste et au gouvernement de guerre
des États-Unis, c'est précisément ce qu'elle
défend de facto.
Notes
1. Eric Schmidt :
ancien président de Google et président exécutif
d'Alphabet. Actuellement président du conseil
consultatif sur l'innovation de la défense du
département américain de la Défense. Sa valeur
nette actuelle est de 14,7 milliards de
dollars.
Georges Soros : investisseur milliardaire et
philanthrope hongro-américain. En mai 2020,
il avait une valeur nette de 8,3 milliards de
dollars, ayant fait un don de plus de 32
milliards de dollars aux fondations Open Society.
Jeff Immelt : Partenaire de la société de
capital-risque New Enterprise Associates (NEA), il
siège actuellement au conseil d'administration des
sociétés du portefeuille NEA Collective Health,
Desktop Metal and Radiology Partners. Il a été
président et chef de la direction de General
Electric et avant cela directeur de la Federal
Reserve Bank de New York, président du Conseil
présidentiel américain sur l'emploi et la
compétitivité et administrateur du collège de
Dartmouth.
David Rubenstein : homme d'affaires et
philanthrope ; analyste financier et
avocat ; cofondateur et coprésident exécutif
de la société mondiale d'investissement en
capital-investissement Carlyle Group. Au 30
juin 2020, le groupe Carlyle gérait 221
milliards de dollars d'actifs dans 389
véhicules d'investissement dans le
capital-investissement d'entreprise, les actifs
réels, le crédit mondial et les solutions
d'investissement.
2. Justin Trudeau, premier
ministre ; Chrystia Freeland, ministre des
Finances ; Dominic LeBlanc, ministre des
Affaires intergouvernementales ; Jean-Yves Duclos,
président du Conseil du trésor et ancien
professeur d'économie à l'Université Laval
spécialisé dans les questions d'égalité, de
justice sociale, de pauvreté et ainsi de suite.
3. La ploutonomie est un
terme qui désigne la science de la production et
de la distribution de la richesse. Le terme est
apparu pour la première fois au milieu du XIXe
siècle dans les écrits de John Malcolm Forbes
Ludlow. Plus récemment, les analystes de
Citigroup, à commencer par Ajay Kapur
en 2005, ont utilisé le terme pour décrire
une économie dans laquelle les riches sont les
moteurs et les principaux bénéficiaires de la
croissance économique.
Les analystes de Citigroup ont conseillé à leurs
clients de profiter des inégalités en construisant
un portefeuille d'actions composé des articles de
luxe privilégiés par les riches. Quinze ans plus
tard, Kapur a proposé que l'antagonisme à la
ploutonomie avait atteint un point de bascule.
(investopedia.com)
4. Capitalism,
Socialism, Social Plutocracy : An American
Crisis, John H. Skinner, 2014
5. Atlantik-Brücke a été
fondée en 1952 dans le but de faire
progresser la coopération entre l'Allemagne,
l'Europe et l'Amérique pour promouvoir « le
multilatéralisme, des sociétés ouvertes et le
libre-échange ». Ses membres, sur invitation
uniquement, seraient composés de 500 « décideurs
du monde des affaires, de la politique, de la
science et des médias des deux côtés de
l'Atlantique ».
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 59 - 19 septembre 2020
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Les prétentions que les stratagèmes pour payer les riches s'attaquent aux inégalités et à la ploutocratie - Anna Di Carlo
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