La réponse politique à donner au
discours du Trône
Non à la destruction nationale ! Arrêtez de payer les riches, augmentez les investissements dans les programmes sociaux!
Le 17 août, le premier ministre Justin
Trudeau a demandé à la gouverneure générale de
proroger la première session de la 43e
législature. La deuxième session s'ouvrira
le 23 septembre par un discours du Trône dans
lequel Trudeau veut présenter la « nouvelle
approche » de son gouvernement et la Chambre
des communes aura alors l'occasion de retirer ou
de réitérer sa confiance dans son gouvernement.
La nouvelle approche est caractérisée par
l'affirmation que le gouvernement s'attaque
maintenant aux inégalités qui grandissent dans la
société en se faisant le défenseur des 99 %
contre le 1 % de la population. La pandémie
n'existait pas au moment du dernier discours du
Trône, dit Trudeau, c'est une situation nouvelle
et le Canada ne peut pas revenir à l'ancien statu
quo.
Comme si les
inégalités et les injustices de la société
n'étaient pas évidentes avant la pandémie et comme
si la politique de payer les riches ne continuait
pas de dominer tous les aspects de l'action du
gouvernement, Trudeau a déclaré que la pandémie a
« mis de l'avant les inégalités qui existent
encore et nos vulnérabilités en tant que
société ». La pandémie, a-t-il dit, « nous a
appris d'importantes leçons » et nous avons
maintenant « une occasion unique » d'établir
un plan qui créera non pas le même Canada, mais un
nouveau Canada.
Son plan, qui « sera dévoilé au cours des
prochaines semaines » et présenté en détail
dans son discours du Trône, sera « à long
terme » et comblera « les lacunes
fondamentales que cette pandémie a
révélées », a dit le premier ministre.
S'adressant aux journalistes, il a déclaré :
« On doit traverser cette pandémie en donnant à
chacun une chance réelle et équitable de réussir
et pas seulement au 1 % le plus
riche. »
Trudeau a dit en conférence de presse que le
Canada et le monde « sont à la croisée des
chemins ». Il a parlé de la résurgence du
COVID-19 en Australie et en Nouvelle-Zélande, qui
sont actuellement dans leur hiver, et dit que « le
nôtre est encore à venir ». Il a appelé à la
vigilance et dit que le Canada est « loin d'être
sorti du bois ».
Le premier ministre a dit que les parents ne
s'inquiètent pas seulement de choses comme le
retour à l'école. Il y a aussi le chômage, les
choix difficiles pour les femmes (entre les
enfants et la carrière) et les « Canadiens
racialisés et les peuples autochtones font face à
des obstacles supplémentaires ». Il a parlé des
jeunes qui sont « confrontés à des fardeaux
inattendus alors qu'ils s'inquiètent de leur
avenir ».
Trudeau a déclaré que « partout dans le monde, un
consensus émerge » sur la nécessité de saisir
le moment et « de réfléchir de manière audacieuse
et de reconstruire encore plus fort ». Des
taux d'intérêt bas signifient que le coût de la
stimulation de l'économie est faible. Les pays
dont la situation budgétaire est solide, comme le
Canada, dit-il, doivent investir pour aider les
gens à traverser la crise.
« Nos alliés du G7, que ce soit l'Allemagne ou le
Royaume-Uni, nos partenaires comme l'Union
européenne ou la Corée du sud : ils
saisissent tous ce moment pour agir. Et on doit le
saisir aussi. On a un choix à faire. On peut
décider d'aller de l'avant au lieu de revenir au
statu quo. On peut choisir d'adopter de nouvelles
solutions audacieuses pour relever les défis
auxquels on est confrontés et refuser de laisser
les anciennes façons de penser freiner nos
progrès. Si cette pandémie est un défi inattendu,
elle constitue également une opportunité sans
précédent. C'est notre chance de bâtir un Canada
plus résilient : un Canada plus sain et plus
sûr, plus vert et plus compétitif. Un Canada plus
accueillant et plus juste. C'est le moment de
changer l'avenir en mieux. »
Lorsqu'on lui a demandé pourquoi il prorogeait le
parlement alors qu'il s'était engagé durant les
élections à ne jamais le faire, Trudeau a répondu
que cette prorogation était différente de celle de
Harper qui l'avait utilisée pour éviter une motion
de blâme. Il a dit qu'il voulait soumettre le plan
rénové de son gouvernement (plutôt que la
corruption de son gouvernement) à un vote de
confiance et ajouté qu'il n'y avait pas de
pandémie lors de l'élection de 2019.
La composition de la Chambre des communes au
moment de la prorogation de la première session de
la 43e législature était la
suivante : 156 députés
libéraux ; 121 députés
conservateurs ; 32 députés du Bloc
Québécois ; 24 du NPD ; 3 du
Parti vert et 2 indépendants. Les libéraux
ont besoin de 170 voix pour conserver la
confiance de la Chambre.
Ce numéro du Marxiste-Léniniste contient
plusieurs articles qui montrent en quoi consistent
les stratagèmes pour payer les riches du premier
ministre Trudeau et de sa ministre des Finances
Chrystia Freeland.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 59 - 19 septembre 2020
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La réponse politique à donner au
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