Des calomnies et des mensonges pour glorifier le nazisme
- Louis Lang -
Lors d'une action de masse sur la colline du
Parlement le 19 septembre 2015, les
Canadiens ont rejeté la tentative du gouvernement
Harper d'imposer son monument anticommuniste et
son offensive antisociale sous couvert de valeurs
canadiennes.
Le 23 août, le gouvernement Trudeau entend
célébrer la Journée du Ruban noir, une journée de
commémoration concoctée par les cercles dirigeants
européens en 2009 pour promouvoir
l'anticommunisme par la calomnie et le mensonge,
et pour glorifier le nazisme.
La véritable signification historique du 23
août est délibérément occultée par la campagne
anticommuniste. Le 23 août 1939 est la
date de la signature du pacte de non-agression
soviéto-allemand, le pacte Molotov-Ribbentrop.
L'Union soviétique n'avait d'autre choix que de
signer un pacte de non-agression avec l'Allemagne
parce que les Britanniques, les Français et les
Américains avaient refusé de conclure un accord de
sécurité collective avec elle contre l'Allemagne
nazie. Au lieu de cela, ils ont cherché à isoler
l'Union soviétique et à pousser Hitler à atteindre
les objectifs qu'il avait clairement énoncés dans
son livre Mein Kampf qui prône la
supériorité de la soi-disant race aryenne et la
conquête de territoire en Europe de l'Est et en
Russie soviétique pour servir d'« espace
vital » pour le peuple allemand.
Parmi les autres
crimes commis par les forces anglo-françaises
pendant les années d'avant-guerre, il y a la
signature des accords de Munich avec Hitler
le 30 septembre 1938, par lequel elles
cédaient la région des Sudètes de la
Tchécoslovaquie à l'Allemagne et, plus
généralement, approuvaient la stratégie
d'apaisement envers Hitler. Le pacte de
non-agression signé par l'Union soviétique avec
l'Allemagne a donné aux Soviétiques 22 mois
supplémentaires pour renforcer ses défenses contre
l'invasion nazie anticipée.
La propagande anticommuniste impérialiste
anglo-américaine habituelle consiste à assimiler
les nazis, qui sont bien connus comme les plus
grands criminels de guerre de cette époque, à
l'Union soviétique, qui a joué le rôle majeur dans
la défaite des hitlériens et la libération du
monde du fléau du nazisme. Elle défend
délibérément l'idée que les nazis hitlériens et
leurs collaborateurs qui ont massacré les peuples
d'Europe et d'Union soviétique, entre autres
peuples, étaient des combattants de la liberté
parce qu'ils ont lutté contre le communisme et que
les forces antifascistes qui les ont combattus
jusqu'à la mort, surtout les communistes,
devraient être effacées de l'histoire.
Justin Trudeau a également l'intention de
terminer le projet de prédilection de Jason Kenney
et du gouvernement de Stephen Harper pour
glorifier les nazis et les collaborateurs nazis
comme combattants de la liberté contre le
communisme. Il s'agit d'un monument financé par
des fonds publics, officiellement appelé «
Monument aux victimes du communisme - Le Canada,
une terre d'accueil ». Le projet est inspiré
du Mémorial américain aux victimes du communisme,
inauguré en 2007, dont le président d'honneur
est le criminel de guerre George W. Bush et qui
compte parmi ses bienfaiteurs des monopoles comme
l'entreprise de défense Lockheed Martin et Amway
Corporation, propriété de la famille dominioniste
DeVos.
La Commission de la capitale nationale, ignorant
l'opposition de nombreux secteurs de la société à
Ottawa et de partout au pays, a approuvé un design
architectural et procède à la construction du
monument au centre-ville d'Ottawa.
L'organisation
privée au nom de laquelle agit le gouvernement
Trudeau est Tribute to Liberty (TTL - Hommage à la
liberté), une organisation anticommuniste dirigée
par divers individus au passé très douteux lié à
l'holocauste contre les juifs et d'autres peuples
considérés comme des « races inférieures ».
Depuis 2009, Tribute to Liberty tente de
recueillir des fonds auprès des Canadiens, mais a
lamentablement échoué. Le financement du monument
anticommuniste provient du gouvernement canadien
ainsi que de plusieurs gouvernements d'Europe de
l'Est qui sont des anticommunistes virulents et
soutiennent les activités criminelles des
mouvements pronazis dans leur pays.[1]
À l'heure où les peuples du monde entier font
tomber les statues et les symboles commémorant
l'esclavage, le génocide colonial et l'oppression
impérialiste, les Canadiens n'accepteront pas les
actions du gouvernement Trudeau qui agit au nom
d'intérêts privés en construisant des monuments
glorifiant les nazis et leurs collaborateurs pour
renverser les verdicts de l'histoire.
Le peuple canadien appuie la liberté et la
démocratie authentiques. Ce qu'il faut, c'est un
monument commémorant les millions de victimes des
conquêtes coloniales, de l'esclavage, des
génocides, des guerres d'agression impérialistes,
des coups d'État, des sanctions et des «
changements de régime ».
Pourquoi n'y a-t-il pas de monument à la mémoire
des victimes du génocide pluriséculaire de l'État
canadien contre le peuples autochotnes de l'Île de
la Tortue ? Ci-dessus: des milliers de personnes
participent à la marche commémorative annuelle à
Vancouver, le 14 février 2014, pour les
femmes et les filles autochtones disparues et
assassinées.
Note
1. Des contributions
financières étrangères à Tribute to Liberty pour
le monument anticommuniste ont été reçues des
gouvernements de Hongrie, Lettonie, Estonie,
Géorgie, Pologne, Ukraine, République tchèque et
Taïwan. La Lettonie, l'Estonie et l'Ukraine en
particulier sont connues pour les célébrations
publiques des collaborateurs nazis ou de ceux qui
ont servi dans les armées nazies pendant la
Deuxième Guerre mondiale. De nombreux
gouvernements des pays d'Europe de l'Est ont
cherché à dénaturer le rôle de l'Armée rouge
soviétique dans la libération de ces pays de
l'occupation nazie. Taïwan, en tant que siège du
pouvoir du Kuomintang réactionnaire renversé par
les communistes dans la guerre civile en Chine, a
créé la Ligue anticommuniste de l'Asie-Pacifique
en 1954 avec les gouvernements des
Philippines et de la Corée du Sud, connue
aujourd'hui sous le nom de Ligue mondiale pour la
liberté et la démocratie dont le siège social est
à Taïwan.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 54 - 22 août 2020
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Des calomnies et des mensonges pour glorifier le nazisme - Louis Lang
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