Des organisateurs de Chicago intentent un procès
Plusieurs organisations de Chicago qui
participent activement aux manifestations
continues en ce moment ont intenté une poursuite
en justice pour tenter d'empêcher les forces
policières fédérales d'intervenir et de supprimer
la résistance. Plusieurs anticipent avec raison
qu'elles ciblent les manifestants ou les membres
de la communauté sous le prétexte de combattre la
drogue et le crime – en particulier les
Afro-Américains et les Américains d'origine
mexicaine ou portoricaine – et que les forces
fédérales auront recours à la violence contre les
résidents de Chicago.
Une organisatrice
affirme que la stratégie fédérale vis-à-vis
Chicago est de se servir du crime comme prétexte
pour « éteindre la juste rage et la colère face
aux meurtres continues contre les personnes noires
par la police ». Elle ajoute : « Nous ne
nous laisserons pas intimider. Nous ne serons pas
forcées à supprimer notre rage, nous allons
continuer de riposter ».
L'avocat responsable de la poursuite a dit :
« La poursuite judiciaire vise l'obtention d'une
injonction restrictive pour empêcher les agents
fédéraux de violer le premier et le quatrième
amendement des manifestants, des observateurs
juridiques et des journalistes », tous ceux
qui ont subi la violence policière contre eux. Le
premier amendement défend la liberté de parole et
d'assemblée tandis que le quatrième amendement les
protège contre les fouilles et les saisies
déraisonnables.
La poursuite vise l'obtention d'une injonction
pour empêcher les agents à Chicago de faire des
arrestations et de détenir les gens sans raison
valable, ainsi que pour exiger que les agents
s'identifient, eux et leur agence, et expliquent
pourquoi ils arrêtent quelqu'un. Il affirme que le
déploiement planifié d'agents fédéraux a déjà fait
en sorte que les membres de certaines
organisations n'osent pas se présenter aux
manifestations cette fin de semaine « en raison de
craintes fondées qu'ils seront brutalisés ou
enlevés par des agents fédéraux ». En
conclusion, elle dit : « Les plaignants ont
droit à la protection par les tribunaux de leur
droit constitutionnel de manifester pacifiquement.
Cette cour doit empêcher les actions effrénées et
illégales de la branche exécutive. »
L'action en justice nomme le procureur général
William Barr, le dirigeant du département de la
Sécurité intérieure (DHS) Chad Wolf et divers
représentants du DHS, y compris l'Agence de
l'Immigration et des Douanes (ICE), la Protection
des douanes et des frontières (CBP), et le
département de la Justice, y compris la Drug
Enforcement Agency (DEA), ainsi que les marshals
des États-Unis, le FBI et les « agents
inconnus » du gouvernement fédéral qui
doivent tous participer au déploiement.
Pour voir l'action en justice dans son intégrité,
cliquer
ici.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 48 - 27 juillet 2020
Lien de l'article:
Des organisateurs de Chicago intentent un procès
Site Web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
|