Les actions se poursuivent aux États-Unis

Grève pour la vie des Noirs


Les Teamsters à Brooklyn, New York

« Même avant que la vie de George Floyd ne soit si horriblement prise,

le 'normal' dont tout le monde parle ne fonctionnait pas pour nous. Que ce soient les attaques à motivation raciste ou l'obligation d'aller au travail sans
équipement
de protection ni prime de risque au nom de l'économie, nos vies n'ont pas été valorisées. Nous ne pouvons pas revenir à cela. Nous devons aller de l'avant. »
- Glen Brown, préposé aux fauteuils roulants d'aéroport, j20strikeforblacklives.org

Le 20 juillet, plus de 60 syndicats et organisations de justice sociale ont appelé à une grève des travailleurs essentiels dans les villes des États-Unis. Dans le cadre d'une « grève nationale pour les vies des Noirs », les travailleurs ont quitté leur emploi et sont descendus dans la rue pour exiger que cessent le racisme et l'impunité policière et qu'on ne revienne plus au statu quo. Des dizaines de milliers de personnes occupant des emplois de première ligne dans la santé, les transports, les services alimentaires et d'autres secteurs ont organisé des débrayages et des manifestations tout au long de la journée.

L'appel à l'action se lit comme suit :

« Le moment est venu de transformer notre économie et notre démocratie, mais tant que nous n'aurons pas démantelé le racisme et la suprématie blanche, nous ne pourrons pas gagner la justice économique, climatique ou migratoire. Le 20 juillet, les travailleurs réclament :

« 1. La justice pour les communautés noires, avec une déclaration sans équivoque que la vie des Noirs compte, est une première étape nécessaire pour obtenir justice pour tous les travailleurs. Pour des salaires plus élevés, de meilleurs emplois et des syndicats pour tous, nous devons veiller à ce que les travailleurs noirs puissent se construire un pouvoir économique. Pour gagner la santé pour tous, nous devons remédier aux disparités en matière d'accessibilité et de qualité des soins. La lutte contre les changements climatiques doit être axée sur les communautés de couleur. Les communautés d'immigrants sont solidaires des travailleurs noirs pour bâtir un pouvoir ensemble. Éducation, logement et justice pénale, la réforme doit commencer par écouter les travailleurs et les dirigeants noirs.

« 2. Les élus et les candidats à tous les niveaux utilisent leur pouvoir exécutif, législatif et réglementaire pour commencer à réécrire les règles et à réinventer notre économie et notre démocratie afin que les communautés noires puissent prospérer. Ils doivent garantir un vote juste et sécuritaire en personne et par courriel afin que chacun puisse participer pleinement à notre démocratie. Alors que nous continuons à lutter contre la pandémie de la COVID-19, nous devons protéger la santé et la sécurité de tous les travailleurs, en renvoyant les gens au travail et dans les espaces publics avec un plan rationnel, sécuritaire et bien géré, conçu avec des travailleurs et des intervenants communautaires.

« 3. Les entreprises prennent des mesures immédiates pour démanteler le racisme, la suprématie blanche et l'exploitation économique partout où ils existent, y compris sur nos lieux de travail. Cela inclut les entreprises qui augmentent les salaires, permettent aux travailleurs de former des syndicats, fournissent des soins de santé, des congés de maladie et une couverture de santé étendue aux personnes qui ne sont pas assurées ou ont perdu leur couverture en raison de la perte de leur emploi pendant la pandémie, de l'aide à la garde d'enfants et plus encore, pour perturber le cycle multigénérationnel de pauvreté créé par leurs attaques contre les travailleurs. Les travailleurs doivent disposer d'un équipement de protection individuelle suffisant (EPI) et avoir une voix dans le plan de création de lieux de travail sécuritaires pendant et après la pandémie.

« 4. Chaque travailleur a la possibilité de former un syndicat, quel que soit son lieu de travail. Chaque travailleur en Amérique doit jouir de la liberté découlant de la sécurité économique et de l'égalité des chances. Nous exigeons la mise en oeuvre immédiate d'un salaire minimum de 15 dollars de l'heure, d'une couverture de santé entièrement financée et des congés de maladie payés pour tous. »

En conclusion, les organisateurs déclarent : « Partout aux États-Unis, des ouvriers agricoles, des aides-soignants, des femmes de ménage d'hôtel, des employés d'Uber, des livreurs, des chauffeurs de camion et de bus, des nettoyeurs de cabine d'avion, des employés d'entrepôt d'Amazon, des associés de Walmart, etc., ont quitté leur travail pour exiger la fin de la violence policière contre les Noirs et appellent les entreprises à aller au-delà d'un gazouillis qui dit que la vie des Noirs compte et à prendre des mesures concrètes pour améliorer la vie des Noirs. »

Reportage photo

Massachusetts


Connecticut

Hartford, Connecticut

Edison, New Jersey

Trenton, New Jersey

New Jersey

New York, New York





Long Island, New York

Pittsburgh, Pennsylvanie


Toledo, Ohio


Washington, DC

Minneapolis, Minnesota



Iowa


Saint-Louis, Missouri


Chicago, Illinois


Détroit, Michigan



Durham, Caroline du Nord



Memphis, Tennessee


Houston, Texas

Oakland, Californie

Los Angeles, Californie


San Francisco, Californie




Seattle, Washington


Yakima Valley, Washington

(Photos: Teamsters, Teamster locals 1, 813, 350, United Farmworkers, SEIU, SEIU Locals 509, 1, 721, New York Nurses Assn, Greenpeace, AFL-CIO, S. Williamson, EO White, D. Bouscher, A. Azikiwe, B. Karp, IUPAT, Friends of the Earth)


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 47 - 25 juillet 2020

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