La pandémie mondiale la semaine se terminant le 16 mai
Nombre de cas dans le monde
Au 16 mai, les statistiques mondiales sur la
pandémie de la COVID-19 telles que rapportées par
Worldometer étaient les suivantes :
- Nombre total de cas signalés : 4 647 961. C'est
642 306 de plus que le total déclaré le 9 mai de 4
005 655. L'augmentation du nombre de cas par
rapport à la semaine précédente était de 579 273.
- Total des cas actifs : 2 567 983. C'est 214 088
de plus que le nombre annoncé le 9 mai de 2 353
895. L'augmentation du nombre total de cas actifs
par rapport à la semaine précédente était de 261
951.
- Total des dossiers fermés : 2 079 978. C'est 428
218 de plus que le nombre annoncé le 9 mai de 1
651 760. Cela se compare à une augmentation de 317
322 par rapport à la semaine précédente.
- Total des décès : 308 985. Cela représente 33
316 décès de plus que le 9 mai, alors que le bilan
était de 275 669. Cela se compare à une
augmentation de 35.181 la semaine précédente.
- Total des cas rétablis : 1 770 993. Cela
représente une hausse de 394 902 par rapport au
chiffre de 1 376 091 du 9 mai et se compare à une
augmentation de 282 141 rétablissements par
rapport à la semaine précédente.
Il y a eu 99 405 nouveaux cas du 15 au 16 mai.
Cela se compare à l'augmentation d'une journée du
7 au 8 mai de 96 262 nouveaux cas.
La maladie était présente dans 213 pays et
territoires, par rapport à 212 la semaine
précédente. Parmi ceux-ci, 52 pays avaient moins
de 100 cas, par rapport au 9 mai où il y avait 56
pays avec moins de 100 cas. Il y a 15 pays ou
territoires sans cas actifs cette semaine, contre
quatre la semaine précédente. Il s'agit de Maurice
(332 cas ; 322 rétablis ; 10 décès) ; Îles Féroé
(187 cas, tous rétablis) ; Érythrée (39 cas, tous
rétablis) ; Timor-Leste (24 cas, tous rétablis) ;
Belize (18 cas ; 16 rétablis ; 2 décès) ;
Nouvelle-Calédonie (18 cas, tous rétablis) ;
Sainte-Lucie (18 cas, tous rétablis) ; les
Malouines (13 cas, tous rétablis) ; Groenland (11
cas ; tous rétablis) ; Suriname (10 cas ; 9
rétablis ; 1 décès) ; Papouasie-Nouvelle-Guinée (8
cas ; tous rétablis) ; les Antilles néerlandaises
(6 cas ; tous rétablis) ; Saint-Barth (6 cas, tous
rétablis) ; Sahara occidental (6 cas, tous
rétablis) ; Anguilla (3 cas, tous rétablis) ;
Saint-Pierre-et-Miquelon (1 cas, rétabli).
Les cinq pays avec le plus grand nombre de cas au
16 mai sont indiqués ci-dessous, accompagnés du
nombre de cas et de décès par million d'habitants
:
États-Unis : 1 484 287 (1 068 029 actifs ;
327 751 rétablis ; 88 507 décès) et 4 488 cas par
million ; 268 décès par million
- 9 mai 1 318 686 (1 018 180 actifs ; 222 008
rétablis ; 78 498 décès) et 3 984 cas par million
; 237 décès par million
Espagne : 274 367 (57 941 actifs ; 188 967
rétablis ; 27 459 décès) et 5 868 cas par million
; 587 décès par million
- 9 mai : 260 117 (65 410 actifs ; 168 408
rétablis ; 26 299 décès) et 5 563 cas par million
; 562 décès par million
Russie : 272 043 (206 340 actifs ; 63 166
rétablis ; 2 537 décès) et 1 801 cas par million ;
17 décès par million
- 9 mai : 187 859 (159 528 actifs ; 26 608
rétablis ; 1 723 décès) et 1 287 cas par million ;
12 décès par million
Royaume-Uni : 236 711 (données non
disponibles sur le nombre de cas actifs ; données
non disponibles pour les rétablis ; 33 998 décès)
et 3 489 cas par million ; 501 décès par million
- 9 mai : 211 364 (179 779 actifs ; données non
disponibles pour les guérisons ; 31 241 décès) et
3 114 cas par million ; 460 décès par million
Italie : 223 885 (72 070 actifs ; 120 205
rétablis ; 31 610 décès) et 3 702 cas par million
; 523 décès par million
- 9 mai : 217 185 (87 961 actifs ; 99 023 rétablis
; 30 201 décès) et 3 592 cas par million ; 500
décès par million
Les États-Unis à eux seuls comptent environ 31,93
% de tous les cas dans le monde, contre 33 % le 9
mai. Les cas en Europe représentent 37,46 % de
tous les cas dans le monde, contre 39,48 % le 9
mai.
Les cas dans les cinq premiers pays par région
En Europe, le 16 mai, les deux autres pays
européens avec le plus grand nombre de cas
déclarés après l'Espagne et l'Italie sont la
France et l'Allemagne :
France : 179 506 (91 529 actifs ; 60 448
rétablis ; 27 529 décès) et 2 751 cas par million
; 422 décès par million
- 9 mai : 176 079 (94 067 actifs ; 55 782 rétablis
; 26 230 décès) et 2 698 cas par million ; 402
décès par million
Allemagne : 175 699 (15 998 actifs ; 151
700 rétablis ; 8 001 décès) et 2 098 cas par
million ; 96 décès par million
- 9 mai : 170 678 (21 468 actifs ; 141 700
rétablis ; 7 510 décès) et 2 037 cas par million ;
90 décès par million
Un développement majeur cette semaine en Europe
est la levée des restrictions de voyages ou des
plans de voyager dans un avenir rapproché, y
compris dans les pays les plus touchés par la
pandémie.
Le premier ministre du Royaume-Uni Boris Johnson a
annoncé le 10 mai que le Royaume-Uni commencerait
à lever progressivement les mesures de confinement
pendant la semaine. Il a dit que bien que les gens
devraient continuer de faire du télétravail dans
la mesure du possible, les travailleurs de la
construction et de l'industrie manufacturière
devraient être encouragés à se remettre au
travail. Cependant, les gens devraient éviter
d'utiliser le transport en commun, qui continuera
de rouler à 10 % de sa capacité, a dit Johnson,
ajoutant : « Il ne s'agit pas cette semaine de
simplement mettre fin au confinement. Nous y
allons des premiers pas prudents vers la
modification de nos mesures. » Selon le plan, les
magasins et les écoles primaires rouvriront le 1er
juin et les entreprises d'hôtellerie et d'autres
endroits publics devraient rouvrir - « si les
chiffres le permettent » - le 1er juillet, a dit
Johnson. Il a souligné que le plan était «
conditionnel » et dépendrait d'une stabilisation à
la baisse du taux d'infection ainsi que d'autres
critères y compris une baisse soutenue et fiable
du taux de mortalité, les tests de dépistage et la
capacité des soins intensifs.
Au Royaume-Uni du moins, ces plans sont en cours
malgré un manque de confiance dans les efforts du
gouvernement pour tenter de contenir la pandémie
et le danger réel d'une recrudescence des
infections qui pourrait en résulter.
En Italie, en vertu d'un nouveau décret approuvé
le 16 mai, les voyages interrégionaux et à
l'étranger seront autorisés à nouveau dès le 3
juin, à l'exception de la Cité du Vatican et de
San Marino, mesure visant à redémarrer l'industrie
du tourisme. Le moment choisi vise à éviter le
nombre élevé de voyages à l'occasion du congé du
Jour de la République le 2 juin.
En Allemagne, les citoyens de l'Union européenne
dont les pays font partie de l'entente de Schengen
sur les zones de voyages et du Royaume-Uni seront
bientôt libres d'entrer au pays si la pandémie
demeure contrôlée, selon le Deutsche Welle
du 15 mai. De leur côté, les citoyens allemands
pourront rendre visite plus facilement aux pays
avoisinants alors que l'Allemagne se prépare à
rouvrir ses frontières dans les jours et les
semaines qui suivent, « confiante » qu'elle a «
réussi à contenir la pandémie », a dit le
ministère de l'Intérieur le 15 mai. Précédemment,
tout mouvement était limité aux voyages dits
essentiels et à leur arrivée ou à leur départ de
l'Allemagne les voyageurs devaient se placer en
quarantaine pendant 14 jours, ce qui ne sera
recommandé qu'aux personnes arrivant de pays ayant
un taux élevé d'infections.
En France, le gouvernement a produit une carte
multicolore du pays, où celui-ci est divisé en
zones vertes et en zones rouges. La carte comprend
le taux d'infections au cours des sept derniers
jours, la disponibilité des lits de soins de soins
intensifs et la capacité de faire des tests. Le 11
mai, les mesures de confinement ont été allégées
davantage dans les zones vertes que dans les
rouges pour l'instant, selon la BBC. D'abord, les
écoles primaires et la plupart des entreprises
seront autorisées à rouvrir dans les deux zones.
Les cafés, restaurants, écoles secondaires, parcs
publics et jardins pourront rouvrir en juin dans
les zones vertes, selon les taux d'infections. À
Paris et dans les quatre régions voisines —
l'Île-de-France, Hauts-de-France, Grand Est
Bourgogne-Franche-Comte — qui font partie de la
zone rouge, les parcs publics et les jardins
resteront fermés. Le port du masque est
obligatoire dans le transport en commun, qui sera
désinfecté quotidiennement, et les magasins seront
en droit de demander aux clients de les porter.
Les protocoles de distanciation physiques seront
aussi de rigueur. Partout, les gens (à l'exception
de l'île française de l'océan Indien, Mayotte)
pourront retourner au travail et quitter la maison
sans télécharger un permis. Des caméras de
vidéosurveillance contrôleront le nombre de
personnes qui portent des masques et veilleront à
ce qu'ils respectent une distanciation d'au moins
un mètre.
En Espagne, la moitié du pays est passé « à
l'étape un d'un plan en quatre étapes d'allègement
des restrictions liées au confinement d'ici
juillet », selon le Guardian. « Les
hôteliers peuvent rouvrir leurs propriétés — à
l'exception des aires communes — et les bars et
restaurants peuvent ouvrir avec un nombre limité
de places à l'extérieur. Madrid, Malaga, Granada,
Barcelone et des sections de Valencia sont parmi
les provinces et municipalités qui n'ont pas
encore le feu vert pour aller de l'avant.
« En Espagne, le tourisme est le troisième plus
important contributeur à l'économie, soit 12,3 %
du PIB du pays, et il y a de la pression pour que
les hôtels rouvrent, malgré le fait que jusqu'en
juillet personne ne sera autorisé à voyager entre
les provinces. Et d'ici à ce que les frontières
rouvrent, que les lignes aériennes reprennent
leurs activités et que la quarantaine de 14 jours
soit levée, il n'y aura pas de touristes
étrangers.
« Entretemps, afin d'assurer la sécurité
hygiénique et de restaurer la confiance, des
directives de santé et de sécurité ont été fixées
par le gouvernement pour chaque secteur de
l'industrie du tourisme, ce qui veut dire que les
hôtels devront faire nettoyer et désinfecter les
lieux plusieurs fois par jour par un personnel
portant l'ÉPI, et apporter des changements aux
services offerts aux clients, tels que
l'interdiction des buffets. »
Turquie : 146 457 (36 269 actifs ; 106 133
rétablis ; 4 055 décès) et 1 739 cas par million ;
48 décès par million
- 9 mai : 135 569 (45 484 actifs ; 86 396 rétablis
; 3 689 décès) et 1 607 cas par million ; 44 décès
par million
Kazakhstan : 5 850 (3 109 actifs ; 2 707
rétablis ; 34 décès) et 312 cas par million ; 2
décès par million
- 9 mai : 4 834 (3 172 actifs ; 1 631 rétablis ;
31 décès) et 257 cas par million ; 2 décès par
million
Arménie : 4 283 (2 437 actifs ; 1 791
rétablis ; 55 décès) et 1 446 cas par million ; 9
décès par million
- 9 mai : 3 029 (1 768 actifs ; 1 218 rétablis ;
43 décès) et 1 022 cas par million ; 15 décès par
million
Azerbaïdjan : 2 980 (1 058 actifs ; 1 886
rétablis ; 36 décès) et 294 cas par million ; 4
décès par million
- 9 mai : 2 422 (771 actifs ; 1 620 rétablis ; 31
décès)
Depuis le 3 mai, la Russie a eu environ 10 000
nouveaux cas ou plus par jour. Le taux quotidien
de décès continue d'augmenter, avec un record
absolu atteint le 15 mai avec 113 cas. Néanmoins,
le 11 mai, le président russe Vladimir Poutine a
annoncé que les mesures prises jusqu'à présent
avaient créé une situation où un assouplissement
progressif des mesures de lutte contre les
coronavirus pourrait commencer le 12 mai, a
rapporté Reuters. Le président Poutine « a
souligné que la levée des restrictions serait
progressive et que les régions individuelles du
plus grand pays du monde devraient adapter leur
approche aux différentes conditions locales.
Moscou, par exemple, a déclaré qu'il maintiendrait
ses propres mesures de confinement jusqu'au 31
mai.
« Les événements publics de masse seraient
toujours interdits, a déclaré Poutine, et les
Russes âgés de 65 ans ou plus sont invités à
rester chez eux, même si certains secteurs de
l'économie meurtrie tels que la construction et
l'agriculture sont autorisés à reprendre les
travaux. »
Les décès en Russie dus à la COVID-19 sont
relativement faibles, ce que les responsables
russes attribuent au niveau élevé de tests, soit 6
413 948 au 16 mai, le nombre le plus élevé au
monde et plus du double du nombre réalisé par
l'Allemagne, 3 147 771, qui a le second nombre le
plus élevé.
En Asie occidentale le 16 mai :
Iran : 118 392 (18 308 actifs ; 93 147
rétablis ; 6 937 décès) et 1 412 cas par million ;
83 décès par million
- 9 mai : 104 691 (14 313 actifs ; 83 837 rétablis
; 6 541 décès) et 1 246 cas par million ; 78 décès
par million
Arabie saoudite : 52 016 (28 048 actifs ;
23 666 rétablis ; 302 décès) et 1 497 cas par
million ; 9 décès par million
- 9 mai : 35 432 (26 083 actifs ; 9 120 rétablis ;
229 décès) et 1 018 cas par million ; 7 décès par
million
Qatar : 30 972 (27 169 actifs ; 3 788
rétablis ; 15 décès) et 10 774 cas par million ; 5
décès par million
- 9 mai : 20 201 (17 819 actifs ; 2 370 rétablis ;
12 décès) et 7 012 cas par million ; 4 décès par
million
Émirats arabes unis : 21 831 (14 293 actifs
; 7 328 rétablis ; 210 décès) et 2 211 cas par
million ; 21 décès par million
- 9 mai : 16 793 (12 782 actifs ; 3 837 rétablis ;
174 décès) et 1 698 cas par million ; 18 décès par
million
Israël : 16 606 (3 519 actifs ; 12 820
rétablis ; 267 décès) et 1 922 cas par million ;
31 décès par million
- 9 mai : 16 436 (4 962 actifs ; 11 229 rétablis ;
245 décès) et 1 899 cas par million ; 28 décès par
million
En Iran, après une période de réduction constante
du taux de nouveaux cas quotidiens de moins de 3
000 à moins de 1 000 entre le 30 mars et le 2 mai,
le nombre de nouveaux cas a commencé à augmenter,
allant jusqu'à 2 000 nouveaux cas par jour. Les
restrictions du confinement — la fermeture des
établissements d'enseignement et l'interdiction de
rassemblements culturels, religieux et sportifs —
ont été allégées progressivement depuis le 11
avril, avec en premier lieu la réouverture des
entreprises à « faible risque ». Au cours de la
semaine dernière, l'Iran a rouvert toutes ses
mosquées partout au pays, et les écoles dans les
régions à « faible risque » se préparent à rouvrir
le 16 mai, selon l'agence Anadolu.
En Irak, la destruction engendrée par
l'intervention impérialiste dirigée par les
États-Unis a fait en sorte que « 70 % de
l'infrastructure en santé a été détruite. Les
hôpitaux sont pris d'assaut par les victimes de la
pandémie pendant qu'un État miné par deux
décennies de conflits est à nouveau à un point de
rupture », selon un article publié le 11 mai sur
le site web Jacobin. Selon l'article, « la
crise de santé actuelle arrive alors que l'Irak
est en proie à l'un des moments les plus
difficiles depuis le début de l'occupation ». Il
souligne : « Au même moment, l'administration
Trump a adopté une stratégie plus agressive envers
l'Irak, en même temps que les relations entre les
États-Unis et l'Iran se détérioraient davantage et
que les attaques américaines et israéliennes se
sont intensifiées contre les Forces de
mobilisation populaire alignées avec Téhéran. Le
point de non-retour a été atteint le 3 janvier de
cette année lorsqu'une frappe a tué Qassim
Soleimani, le commandant des Forces d'al-Quds, et
Abu Mahdi al-Mohandis, le commandant adjoint des
Forces de mobilisation populaire, considéré par un
grand nombre d'Irakiens comme le ‘héros de la
victoire contre Daesh [IS]. [...]
« Le meurtre d'al-Mohandis en particulier a été
considéré par les Irakiens de tous les horizons
politiques comme une grave attaque contre la
souveraineté du pays. Le 5 janvier, le Parlement
irakien a adopté une résolution appelant à la fin
de la présence de troupes étrangères dans le pays,
alors que des millions de personnes sont
descendues dans la rue pour dénoncer l'assassinat
de Soleimani et d'al-Mohandis. Muqtada al-Sadr a
ordonné à ses partisans de quitter les
manifestations antigouvernementales et de
rejoindre les cortèges funèbres et, pour sa part,
a exigé le retrait des troupes américaines d'Irak.
Menacé, le président Trump a déclaré :
« ‘S'ils nous demandent de partir, si nous ne le
faisons pas sur une base très amicale, nous leur
imposerons des sanctions comme ils n'en ont jamais
vues auparavant. En comparaison, les sanctions
iraniennes auront l'air de rien.'
« À la mi-janvier, Washington est allé jusqu'à
menacer de restreindre l'accès de l'Irak à ses
propres réserves bancaires, détenues à New York -
le symbole ultime de la subordination de Bagdad.
« C'est dans ce contexte que l'épidémie du
coronavirus a été déclarée à la fin de février. Le
ministre de la Santé a exigé immédiatement 5
milliards de dollars et 150 milliards de dollars
supplémentaires pour acheter des tests de
dépistage et d'autres équipements médicaux. Mais
le gouvernement n'a pas été en mesure de répondre
pleinement puisqu'un nouveau budget n'a pas encore
été voté par le Parlement.
« Les mesures de confinement ont aggravé la crise
économique et la dépendance de l'Irak à l'égard du
pétrole - 85 % du budget de l'État provient des
recettes pétrochimiques - ce qui signifie que
‘l'Irak a perdu la moitié de ses revenus
financiers' au cours de la dernière période, comme
l'a indiqué un responsable gouvernemental. On
compte 1 928 personnes en Irak qui ont été
infectées (contre 717 au Liban et 501 en Palestine
; nous n'avons pas de statistiques fiables pour la
Syrie et le Yémen). Si ce nombre semble faible par
rapport à l'hécatombe de l'Occident, la
catastrophe peut être non moins grave, compte tenu
de l'état des services de santé. [...]
« Le secteur de la santé ne reçoit que 2,5 % du
budget national. Les guerres successives ont ruiné
ce qui était, dans les années 1990, l'un des
systèmes de soins de santé les plus développés de
la région. Selon un rapport de l'UNICEF, 97 % des
zones urbaines et 71 % de la population rurale ont
eu accès aux soins médicaux en 1990, grâce à une
profession médicale bien établie et au fait que
les soins eux-mêmes étaient gratuits. Mais selon
l'ONU, environ 20 000 médecins irakiens ont quitté
le pays depuis 2003.
« En tant que deuxième plus grand exportateur de
pétrole au monde, l'État n'est pas en mesure
aujourd'hui de procéder à des tests de dépistage
généraux. À Mossoul, deuxième ville du pays, neuf
des treize hôpitaux dont dépendait la ville ont
été détruits pendant la guerre contre Daesh. La
majeure partie de la ville n'a pas accès à l'eau
ni aux services de base. Selon Médecins Sans
Frontières, il n'y a même pas 1 000 lits pour 1,8
million d'habitants, 70 % de l'ensemble des
installations médicales étant détruites. À Sadr
City, il n'y a que quatre hôpitaux pour 3,5
millions d'habitants et un manque chronique de
personnel médical.
« La crise économique du pays a amené plusieurs
milliers de manifestants dans les rues jusqu'à la
fin de 2019 ; la crise sanitaire ne fera
qu'exacerber les conditions de vie précaires de la
population.
« Selon l'ONU, 4 millions d'Irakiens survivent
grâce à l'aide internationale qui, puisque la
crise est mondiale, pourrait elle-même
s'effondrer. Il y a toujours 1,4 million de
personnes déplacées dans le pays, dont 200 000
vivent dans des camps.
« Et, alors que l'État envisage de réduire les
salaires des fonctionnaires de l'État (soit 30 %
de la population active), un grand nombre de
personnes en raison du confinement ont déjà perdu
leurs moyens de subsistance, les deux tiers de la
population active travaillant dans le secteur
informel. »
En Asie du Sud-Est le 16 mai :
Singapour : 27 356 (20 087 actifs ; 7 248
rétablis ; 21 décès) et 4 681 cas par million ; 4
décès par million
- 9 mai : 21 707 (19 647 actifs ; 2 040 rétablis ;
20 décès) et 3 710 cas par million ; 3 décès par
million
Indonésie : 17 025 (12 025 actifs ; 3 911
rétablis ; 1 089 décès) et 62 cas par million ; 4
décès par million
- 9 mai : 13 112 (9 675 actifs ; 2 494 rétablis ;
943 décès) et 48 cas par million ; 3 décès par
million
Philippines : 12 305 (8 927 actifs ; 2 561
rétablis ; 817 décès) et 112 cas par million ; 7
décès par million
- 9 mai : 10 463 (8 033 actifs ; 1 734 rétablis ;
696 décès) et 95 cas par million ; 6 décès par
million
Malaisie : 6 872 (1 247 actifs ; 5 512
rétablis ; 113 décès) et 213 cas par million ; 3
décès par million
- 9 mai : 6 535 (1 564 actifs ; 4 864 rétablis ;
107 décès) et 202 cas par million ; 3 décès par
million
Thaïlande : 3 025 (114 actifs ; 2 855
rétablis ; 56 décès) et 43 cas par million ; 0,8
décès par million
- 9 mai : 3 000 (161 actifs ; 2 784 rétablis ; 55
décès) et 43 cas par million ; 0,8 décès par
million
En Asie de l'Est le 16 mai :
Chine : 82 941 (89 actifs ; 78 219 rétablis
; 4 633 décès) et 58 cas par million ; 3 décès par
million
- 9 mai : 82 886 (260 actifs ; 77 993 rétablis ; 4
633 décès) et 58 cas par million ; 3 décès par
million
Japon : 16 203 (5 152 actifs ; 10 338
rétablis ; 713 décès) et 128 cas par million ; 6
décès par million
- 9 mai : 15 575 (9 839 actifs ; 5 146 rétablis ;
590 décès) et 123 cas par million ; 5 décès par
million
Corée du Sud : 11 037 (924 actifs ; 9 851
rétablis ; 262 décès) et 215 cas par million ; 5
décès par million
- 9 mai : 10 822 (1 082 actifs ; 9 484 rétablis ;
256 décès) et 211 cas par million ; 5 décès par
million
Taïwan : 440 (44 actifs ; 389 rétablis ; 7
décès) 18 cas par million ; 0,3 décès par million
- 9 mai : 440 (79 actifs ; 355 rétablis ; 6 décès)
et 18 cas par million ; 0,3 décès par million
La Chine et la Corée ont maîtrisé la pandémie,
mais l'assouplissement récent des restrictions
pandémiques dans ces pays a entraîné de petites
résurgences d'infections à la COVID-19 dans les
deux pays au cours de la semaine dernière.
Cependant, la situation globale signifie que les
deux pays peuvent mettre tout leur poids dans les
efforts pour éradiquer ces épidémies. Par exemple,
à Wuhan, en Chine, les autorités ont annoncé la
semaine dernière qu'un programme visant à tester
les 11 millions d'habitants de la ville serait
entrepris pour empêcher toute nouvelle résurgence.
En Amérique du Nord le 16 mai :
États-Unis : 1 484 287 (1 068 029 actifs ;
327 751 rétablis ; 88 507 décès) et 4 488 cas par
million ; 268 décès par million
- 9 mai 1 318 686 (1 018 180 actifs ; 222 008
rétablis ; 78 498 décès) et 3 984 cas par million
; 237 décès par million
Canada : 74 613 (32 156 actifs ; 36 895
rétablis ; 5 562 décès) et 1 979 cas par million ;
148 décès par million
- 9 mai : 66 326 (31 811 actifs ; 29 948 rétablis
; 4 567 décès) et 1 757 cas par million ; 121
décès par million
Mexique : 45 032 (9 814 actifs ; 30 451
rétablis ; 4 767 décès) et 350 cas par million ;
37 décès par million
- 9 mai : 29 616 (8 874 actifs ; 17 781 rétablis ;
2 961 décès) et 230 cas par million ; 23 décès par
million
L'ensemble de la crise politique aux États-Unis,
combinée à une pandémie, continue d'illustrer la
nécessité de renouveau politique en profondeur, où
les travailleurs peuvent exercer un contrôle sur
les questions qui les concernent, notamment en
établissant une nouvelle direction pour l'économie
centrée sur l'humain. Bien que l'ensemble de la
situation aux États-Unis ne soit pas sous
contrôle, divers États ont commencé à lever les
restrictions de confinement, ce qui a entraîné de
nouvelles éclosions de la COVID-19.
La semaine dernière, il est ressorti qu'en
janvier, un fabricant américain de masques au
Texas, qui avait la capacité de fabriquer 1,7
million de masques N95 par semaine, a finalement
refusé son offre de redémarrer les lignes de
production rejetée par le gouvernement. Peu de
temps après, les pénuries de masques se sont
multipliées et le gouvernement fédéral a acheté
des masques à l'étranger à des prix très élevés et
des contrats d'achat ont été attribués à des
fournisseurs non qualifiés. Aux États-Unis, la
production nationale de masques n'a toujours pas
redémarré et des masques sont importés, y compris
de Chine, un pays que l'administration Trump
cherche toujours à démoniser. Pendant ce temps,
bien que le transport aérien soit pratiquement
arrêté, l'Autorité de la sécurité dans les
transports a accumulé plus de 1,3 million de
masques N95, au lieu de les donner aux hôpitaux,
comme l'a indiqué le département de la Sécurité
intérieure des États-Unis.
Alors que les cercles dirigeants aux États-Unis
ont mis en place des plans de sauvetage des riches
pour les sociétés privées, le US Postal Service
(USPS), une institution publique particulièrement
cruciale pendant la pandémie, s'est vu refuser le
financement dont il a besoin pendant cette période
de crise. Le syndicat des travailleurs des postes
aux États-Unis, l'American Postal Workers Union
(AWPU) a lancé une campagne appelant le
gouvernement à soutenir l'USPS, déclarant :
« Les travailleurs des postes s'assurent de la
circulation des colis dans notre pays et que
l'économie américaine travaille pour nous en cette
période de crise - acheminant les ordonnances aux
personnes qui s'isolent, rendant le commerce
électronique possible et gardant les familles
branchées. C'est le système de distribution
d'urgence lorsque notre pays est en crise.
« Mais en cette période sans précédent, ce travail
est menacé. Le confinement imposé par le
coronavirus est en train de faire chuter les
revenus postaux tout en augmentant les coûts. Le
service postal pourrait manquer d'argent d'ici la
fin de l'été et l'administration Trump essaie de
tirer parti de la crise pour sacrifier notre
service postal public à l'autel du profit privé.
« La perte de l'USPS briserait notre réponse à la
pandémie du coronavirus, frapperait des
entreprises déjà affaiblies et ravagerait les
communautés. Notre service postal public a besoin
de tous les dirigeants américains - démocrates et
républicains - pour fournir un soutien financier
urgent et continu de la part du gouvernement
fédéral durant cette crise économique et
sanitaire. »
Malgré l'énorme valeur créée par l'USPS, un
article du 14 avril dans le New York Magazine
explique que « l'USPS n'est pas financé par des
crédits du Congrès. Au contraire, depuis les
années 1970, le Congrès a demandé au service
postal de simultanément :
« - financer ses propres opérations, comme s'il
s'agissait d'une entreprise.
« - fournir un service de courrier dans toutes les
régions du pays - et facturer aux Américains les
mêmes tarifs postaux (abordables), peu importe où
ils vivent, même si ces Américains résident dans
l'arrière-pays rural que les transporteurs privés
ignorent car ils ne peuvent pas être desservis de
manière rentable.
« Ce double mandat a toujours été un défi. Mais
comme la croissance de l'internet a réduit la
demande de courrier postal, il est devenu presque
impossible pour l'USPS de répondre à ces deux
exigences sans supprimer les emplois et la
rémunération des employés. Et, en 2006, un Congrès
républicain a délibérément rendu la situation
difficile pour l'USPS en l'obligeant (inutilement)
à payer pour des décennies d'avance tous les
pensions et les coûts de santé de ses employés.
Tout cela a rendu le service postal techniquement
insolvable avant que la COVID-19 ne se fasse
sentir sa présence aux États-Unis. Maintenant que
la crise a réduit considérablement l'ensemble du
volume de courrier aux États-Unis, les revenus de
l'USPS sont en chute libre. Selon la maître de
poste en chef, Megan Brennan, USPS subira 22
milliards de dollars de nouvelles pertes au cours
des 18 prochains mois. »
En Amérique centrale et dans les Caraïbes le 16
mai :
République dominicaine : 11 739 (7 758
actifs ; 3 557 rétablis ; 424 décès) et 1 084 cas
par million ; 39 décès par million
- 9 mai : 9 376 (6 710 actifs ; 2 286 rétablis ;
380 décès) et 864 cas par million ; 35 et décès
par million
Panama : 9 268 (2 922 actifs ; 6 080
rétablis ; 266 actifs) et 2 152 cas par million ;
62 décès par million
- 9 mai : 7 868 (6 757 actifs ; 886 rétablis ; 225
décès) et 1 824 cas par million ; 52 décès par
million
Honduras : 2 460 (2 062 actifs ; 264
rétablis ; 134 décès) et 249 cas par million ; 14
décès par million
- 9 mai : 1 685 (1 426 actifs ; 154 rétablis ; 105
décès) et 170 cas par million ; 11 décès par
million
Cuba : 1 840 (336 actifs ; 1 425 rétablis ;
79 décès) et 162 cas par million ; 7 décès par
million
- 9 mai : 1 741 (589 actifs ; 1 078 rétablis ; 74
décès) et 154 cas par million ; 7 décès par
million
Guatemala : 1 643 (1 478 actifs ; 135
rétablis ; 30 décès) et 92 cas par million ; 2
décès par million
- 9 mai : 832 (719 actifs ; 90 rétablis ; 23
décès) et 46 cas par million ; 1 décès par million
En Amérique du Sud le 16 mai :
Brésil : 220 291 (120 359 actifs ; 84 970
rétablis ; 14 962 décès) et 1 037 cas par million
; 70 décès par million
- 9 mai : 145 328 (80 081 actifs ; 55 350 rétablis
; 9 897 décès) et 684 cas par million ; 47 décès
par million
Pérou : 84 495 (54 956 actifs ; 27 147
rétablis ; 2 392 décès) et 2 567 cas par million ;
73 décès par million
- 9 mai : 61 847 (41 121 actifs ; 19 012 rétablis
; 1 714 décès) et 1 876 cas par million ; 52 décès
par million
Chili : 39 542 (22 534 actifs ; 16 614
rétablis ; 394 décès) et 2 071 cas par million ;
21 décès par million
- 9 mai : 25 972 (13 518 actifs ; 12 160 rétablis
; 294 décès) et 1 359 cas par million ; 15 décès
par million
Équateur : 31 467 (25 440 actifs ; 3 433
rétablis ; 2 594 décès) et 1 787 cas par million ;
147
- 9 mai : 30 298 (25 211 actifs ; 3 433 rétablis ;
1 654 décès) et 1 717 cas par million ; 94 décès
par million
Colombie : 14 216 (10 210 actifs ; 3 460
rétablis ; 546 décès) et 280 cas par million ; 11
décès par million
- 9 mai : 9 456 (6 749 actifs ; 2 300 rétablis ;
407 décès) et 186 cas par million ; 8 décès par
million
Le taux actuel de nouveaux cas quotidiens au
Brésil a atteint plus de 15 000 le 16 mai. Si cela
continue sans relâche, le pays aura probablement
le troisième plus grand nombre de cas dans le
monde d'ici la semaine prochaine. Reuters a
rapporté le 15 mai que « le ministre brésilien de
la Santé, Nelson Teich, avait remis sa démission
vendredi [15 mai] après moins d'un mois à ce
poste, ajoutant à la tourmente autour de la
gestion par le gouvernement du nouveau coronavirus
alors que le pays devenait un point chaud mondial
de la pandémie.
« Teich, qui n'était pas d'accord avec le
président de droite Jair Bolsonaro, a présenté sa
démission et tiendra une conférence de presse plus
tard [le 15 mai], a indiqué son bureau. Bolsonaro
a fait pression ces derniers jours pour une
utilisation plus large de l'hydroxychlorlorine
comme traitement de la COVID-19, auquel Teich a
résisté.
« Ils sont également en désaccord sur le rythme de
la réouverture de l'économie. La semaine dernière,
le ministre a déclaré qu'il n'avait pas été
consulté avant que Bolsonaro n'ait publié un
décret autorisant les centres de conditionnement
physique, les salons de beauté et les coiffeurs à
ouvrir leurs portes.
« Teich est le deuxième ministre de la Santé à
démissionner au milieu de la pandémie du
coronavirus au Brésil. À la mi-avril, il a
remplacé Nelson Mandetta, qui a également résisté
à une utilisation plus large de
l'hydroxychloroquine et a désapprouvé l'argument
de Bolsonaro pour supprimer les quarantaines et
autres restrictions sur le coronavirus. »
« On ne sait pas exactement qui sera le prochain à
occuper ce poste. »
En Afrique le 16 mai :
Afrique du Sud : 13 524 (7 194 actifs ; 6
083 rétablis ; 247 décès) et 228 cas par million ;
4 décès par million
- 9 mai : 8 895 (5 564 actifs ; 3 153 rétablis ;
178 décès) et 150 cas par million ; 3 décès par
million
Égypte : 11 228 (7 837 actifs ; 2 799
rétablis ; 592 décès) et 110 cas par million ; 6
décès par million
- 9 mai : 8 476 (6 028 actifs ; 1 945 rétablis ;
503 décès) et 83 cas par million ; 5 décès par
million
Maroc : 6 681 (3 014 actifs ; 3 475
rétablis ; 192 décès) et 181 cas par million ; 5
décès par million
- 9 mai : 5 711 (3 201 actifs ; 2 324 rétablis ;
186 décès) et 155 cas par million ; 5 décès par
million
Algérie : 6 629 (2 822 actifs ; 3 271
rétablis ; 536 décès) et 152 cas par million ; 12
décès par million
- 9 mai : 5 369 (2 414 actifs ; 2 467 rétablis ;
488 décès) et 122 cas par million ; 11 décès par
million
Ghana : 5 638 (4 150 actifs ; 1 460
rétablis ; 28 décès) et 182 cas par million ; 0,9
décès par million
- 9 mai : 4 012 (3 671 actifs ; 323 rétablis ; 18
décès) et 129 cas par million ; 0,6 décès par
million
Dans l'ensemble, le nombre total de cas sur le
continent africain le 16 mai est de 80 171, contre
58 528 le 9 mai.
La misérable inhumanité des impérialistes
américains continue d'être pleinement visible en
Somalie, où « au cours des quatre premiers mois de
cette année, le commandement africain de l'armée
américaine a effectué plus de frappes aériennes en
Somalie que pendant les huit années de mandat de
Barack Obama », a rapporté Nick Turse dans The
Intercept, le 22 avril. L'auteur continue :
« L'escalade massive de la guerre non déclarée des
États-Unis en Somalie survient alors que le
secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a
demandé à plusieurs reprises un cessez-le-feu
mondial au milieu de la pandémie de la COVID-19.
'Il ne devrait y avoir qu'un seul combat dans
notre monde aujourd'hui, notre bataille commune
contre la COVID- 19', a-t-il réitéré le 3 avril.
‘Nous devons mobiliser chaque once d'énergie pour
la vaincre.' »
« Le même jour, AFRICOM [le commandement africain
de l'armée américaine] a mené une 'frappe aérienne
ciblant des terroristes d'al-Shabaab dans les
environs de Bush Madina, en Somalie », selon un
communiqué de presse. Les États-Unis ont affirmé
que cinq membres d'al-Shabab avaient été tués
durant la frappe aérienne.
« Depuis le début de l'année, AFRICOM a annoncé 39
frappes aériennes en Somalie. Le commandement a
annoncé un total de 36 de ces attaques de 2009 à
2017, sous Obama, avec un pic en 2016 avec 19
frappes aériennes déclarées. L'année dernière,
sous le président Donald Trump, les États-Unis ont
mené 63 attaques aériennes en Somalie, le plus
grand nombre jamais enregistré en une seule année.
[...]
« ‘La fréquence élevée des opérations aériennes et
terrestres américaines en Somalie semble être axée
sur le soutien aux efforts des forces
gouvernementales somaliennes et de ses alliés [de
la Mission de l'Union africaine en Somalie] pour
déloger le groupe terroriste de ses bastions », a
déclaré Chris Woods, le directeur. d'Airwars, un
groupe de surveillance des frappes aériennes basé
au Royaume-Uni. « Il existe également un nombre
important de frappes visant des dirigeants au sein
du groupe terroriste. »
« Le pic des frappes aériennes américaines
survient alors que le nombre de cas de la COVID-19
en Somalie augmente de la même manière. Le 8
avril, 21 cas confirmés du nouveau coronavirus ont
été signalés en Somalie. [Au 16 mai, il y avait 1
284 cas au total (1 096 actifs ; 135 rétablis ; 53
décès) - note du LML] La plupart des personnes
infectées n'ont pas d'antécédents de voyage à
l'étranger, ce qui indique une transmission locale
de la maladie et des perspectives inquiétantes
pour l'avenir - en particulier parmi les
nombreuses personnes déplacées à l'intérieur du
pays, ou PDI, qui ont perdu leurs maisons à cause
du conflit en cours entre al-Shabab et le
gouvernement fédéral de la Somalie, qui est appuyé
par les États-Unis.
« 'Il y a un risque accru que des cas ne soient
pas détectés ou non diagnostiqués si la
transmission communautaire commence et se
généralise', lit-on dans un rapport du 20 avril du
Bureau de la coordination des affaires
humanitaires des Nations unies. 'L'impact sur les
2,6 millions [de personnes déplacées] qui vivent
dans plus de 2 000 agglomérations surpeuplées avec
un accès limité aux services de santé et d'eau,
d'assainissement et d'hygiène serait
catastrophique.'
« Alors que des rapports circulent sur d'éventuels
désengagements militaires américains et même des
fermetures de bases en Afrique, le nombre
d'avant-postes américains en Somalie est important
et prêt à augmenter. Il y a cinq bases américaines
en Somalie - la deuxième en importance sur le
continent après le Niger. - selon les anciens
documents secrets de planification 2019 d'AFRICOM
révélés par The Intercept plus tôt cette
année. »
En Océanie le 16 mai :
Australie : 7 036 (576 actifs ; 6 362
rétablis ; 98 décès) et 276 cas par million ; 4
décès par million
- 9 mai : 6 914 (738 actifs ; 6 079 rétablis ; 97
décès) et 271 cas par million ; 4 décès par
million
Nouvelle-Zélande : 1 498 (49 actifs ; 1 428
rétablis ; 21 décès) et 311 cas par million ; 4
décès par million
- 9 mai : 1 490 (122 actifs ; 1 347 rétablis ; 21
décès) et 309 cas par million ; 4 décès par
million
Guam : 149 (5 décès)
- 9 mai : 142 (5 décès)
Polynésie française : 60 (1 actif ; 59
rétablis) et 214 cas par million
- 9 mai : 60 (4 actifs ; 56 rétablis) et 214 cas
par million
Nouvelle-Calédonie : 18 (tous rétablis)
- 9 mai : 18 (1 actif ; 17 rétablis)
(Sources : les agences de
presse, BBC, Euractive, Deutsche Welle,
Guardian, The Intercept, Jacobin)
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 33 - 16 mai 2020
Lien de l'article:
La pandémie mondiale la semaine se terminant le 16 mai
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