À titre d'information
Mise à jour sur la pandémie mondiale, pour la semaine se terminant le 18 avril
Nombre de cas dans le monde
En date du 18 avril, les statistiques
mondiales sur la pandémie de la COVID-19 selon
Worldometer étaient :
- Nombre total de cas
signalés : 2 287 323.
C'est 526 739 de plus que le total
déclaré le 11 avril
de 1 760 584.
- Total des cas
actifs : 1 544 017.
C'est 286 462 de plus que le nombre
signalé le 11 avril de 1 257 555.
- Dossiers clos : 743 306.
C'est 233 509 de plus que le nombre
signalé le 11 avril de 509 797.
- Décès : 157 468.
C'est 55 983 de plus qu'au 11
avril, alors que le bilan était de 101 485.
- Rétablissements : 585 838.
C'est 190 434 de plus qu'au 11
avril, alors que le nombre était
de 395 404.
Il y a eu 86 496 nouveaux cas
du 16 au 17 avril, ce qui est comparable
à l'augmentation de cas en une journée du 9
au 10 avril de 94 625.
La maladie était présente dans 210 pays et
territoires, de même que la semaine précédente. De
ces cas, 79 pays ont eu moins de 100
cas, comparativement au 11 avril, alors
que 83 pays avaient moins de 100 cas.
Les cinq pays ayant le nombre le plus élevé de
cas le 18 avril sont mentionnés plus bas,
ainsi que le nombre de cas et de décès par million
de population, ce qui permet une comparaison plus
directe entre pays, ainsi qu'entre les données de
la semaine précédente en date du 11
avril :
États-Unis : 715 105
(613 375 actifs ; 63 841
rétablis ; 37 889 décès)
- 2 160 cas par million ; 114
décès par million
- 11 avril : 521 714
(473 070 actifs ; 28 580
rétablis ; 20 064 décès)
et 1 519 cas par million
d'habitants ; 57 décès par million
d'habitants
Espagne : 191 726
(96 886 actifs ; 74 797
rétablis ; 20 043 décès)
- 4 101 cas par million ; 429
décès par million
- 11 avril : 158 273
(86 524 actifs ; 55 668
rétablis ; 16 801 décès)
et 3 385 cas par million ; 344
décès par million
Italie : 175 925 (107 771
actifs ; 44 927
rétablis ; 23 227 décès)
- 2 910 cas par million ; 384
cas par million
- 11 avril : 147 577
(98 273 actifs ; 30 455
rétablis ; 18 849 décès)
et 3 605 cas par million ; 302
décès par million
France : 147 969
(94 868 actifs ; 34 420
rétablis ; 18 681 décès)
- 2 267 cas par million ; 286
décès par million
- 11 avril : 124 869
(86 740 actifs ; 24 932
rétablis ; 13 197 décès)
et 1 913 cas par million ; 202
décès par million
Allemagne : 142 569
(52 764 actifs ; 85 400
rétablis ; 4 405 décès)
- 1 702 cas par million ; 53
décès par million
- 11 avril : 122 171
(65 522 actifs ; 53 913
rétablis ; 2 736 décès)
et 1 458 cas par million ; 33 décès
par million
Les États-Unis sont de loin le pays avec le
nombre le plus élevé de cas, ayant atteint ce
triste sommet il y a environ un mois. L'Europe,
dans l'ensemble, a environ la moitié des cas
signalés mondialement avec
environ 1 029 214 et demeure, dans
l'ensemble, la région la plus atteinte.
Les cinq pays avec le plus grand nombre de cas
recensés par région
En Europe en date du 18 avril, le cinquième
pays avec le taux le plus élevé de cas signalés
après les quatre précédents était le
Royaume-Uni :
Royaume-Uni : 114 217
(98 409 actifs ; ND
rétablis ; 15 464 décès)
- 1 682 cas par million ; 228
décès par million
- 11 avril : 73 758
(64 465 actifs ; 344
rétablis ; 8 958 décès)
- 1 086 cas par million ; 132
décès par million
Au-delà des pays ayant le taux le plus élevé de
cas signalés, d'autres statistiques montrant le
taux d'infection et de décès relativement à la
population indiquent que la Belgique, un pays
de 11,46 millions d'habitants, comptait en
date du 11 avril 3208 cas par million
et 475 décès par million. La Suisse,
avec 8,65 millions d'habitants, est aussi
l'un des pays européens ayant le taux d'infection
et de décès le plus élevé.
Cette semaine, l'Autriche est devenue un des
premiers pays européens à relâcher ses mesures de
prévention. Selon les agences de nouvelles, avec
la stabilisation du nombre de nouvelles
infections, des milliers de boutiques au pays ont
ouvert leurs portes le 14 avril après un mois
de confinement. De petites entreprises ainsi que
des quincailleries et des magasins de jardinage
sont autorisés à ouvrir leurs portes « mais les
clients doivent porter des masques et maintenir
une distance sociale ». Les centres
commerciaux, les magasins à grande surface et les
coiffeurs doivent ouvrir le 1er mai, tandis
que les restaurants et hôtels pourraient reprendre
progressivement à partir de la mi-mai, a signalé
le chancelier Sebastian Kurz. Le confinement
modifié de l'Autriche est en place depuis la fin
d'avril. Le nombre de cas actifs en Autriche en
atteint un sommet le 3 avril
avec 9 334 cas et en date du 11
avril 14 595 cas.
En Espagne, où le nombre de cas actifs aurait
presque plafonné, le premier ministre Pedro
Sanchez, a autorisé le 13 avril certains
travailleurs à retourner au travail, tandis que la
police et la Croix rouge distribuaient des masques
aux usagers des métros. Seulement quelques
passagers sont présents dans le transport en
commun habituellement bondé de Madrid, selon les
agences de nouvelles. « Certains ouvriers d'usine
et de l'industrie de la construction ont été
autorisés à retourner au travail alors que le
gouvernement espagnol tente de redémarrer
l'industrie manufacturière », dit-on. Les
commerces et les services sont toujours tenus de
rester fermés et les cols blancs doivent toujours
travailler à partir de la maison. « Les experts
ont fait une mise en garde sur les nombreuses
compagnies qui n'ont pas accès à suffisamment
d'équipement pour protéger les employés »,
rapporte-t-on. Les boutiques, les brasseries et
les espaces publics doivent rester fermés au moins
jusqu'au 26 avril.
En Italie, le gouvernement aurait décidé
d'adoucir les restrictions — tout en exigeant la
même distanciation sociale et les mêmes mesures
d'hygiène — après avoir constaté une réduction du
nombre d'infections au jour le jour, qui a
atteint 6 557 cas le 21 mars et qui
maintenant n'atteint pas tout à fait
le 3 000. Le pays est officiellement en
confinement national jusqu'au 4 mai, mais les
agences de nouvelles rapportent que les
librairies, les magasins d'articles de bureau et
les boutiques de vêtements de poupons ont été
autorisés à rouvrir à titre d'essai le 14 avril.
Certains dirigeants régionaux ont toutefois décidé
de maintenir la fermeture des librairies et des
magasins d'articles de bureau, y compris dans les
régions au nord telles la Lombardie et le Piedmont
qui ont été durement touchées.
En France, où le taux d'infections quotidiennes
n'a pas encore atteint son sommet, le président
Emmanuel Macron a signalé le 13 avril que le
confinement du pays pourrait être prolongé
jusqu'au 11 mai, disant : « Il y a de
l'espoir, mais rien n'est gagné pour l'instant
[...] l'épidémie n'est pas sous contrôle ».
En date du 11 mai, les garderies, les écoles,
collèges et lycées seront « ouverts
progressivement » en tant que priorité,
a-t-il dit. Cependant, les restaurants, cafés,
hôtels, musées et sites culturels doivent rester
fermés et les grands festivals et évènements
seront autorisés après la mi-juillet.
En Scandinavie, le Danemark a rouvert ses
garderies et les écoles de la première à la
cinquième année le 15 avril. Le nombre de cas
actifs au Danemark a atteint un sommet le 10
avril à 3 799. Le taux de nouveaux cas
quotidiens est inférieur à 200 depuis
le 10 avril, en baisse comparativement
à 390 en date du 7 avril.
En revanche, le 16 avril la Grande-Bretagne
a prolongé sa période de confinement de trois
semaines, soit jusqu'au 7 mai. Les gens
doivent rester à la maison sauf pour magasiner
pour des nécessités essentielles ou médicales. Ils
ont le droit de s'exercer en public une fois par
jour, et peuvent aller travailler s'ils ne peuvent
le faire de la maison.
La Commission européenne a appelé les pays de
l'UE à coordonner les plans de sortie du
coronavirus afin d'éviter une réactivation du
virus. Le ministre des Affaires étrangères de
l'Allemagne Heiko Maas propose qu'une application
de cellulaire soit utilisée partout en Union
européenne pour aider les pays membres à
coordonner quand et comment lever les directives
de confinement et de veiller à des mesures
sécuritaires partout.
« Il est important que nous ne nous retrouvions
avec un méli-mélo de 27 applications pour le
coronavirus et 27 systèmes de protection des
données, mais coordonnez du mieux que vous le
pouvez », a dit Maas en entrevue le 14
avril avec le groupe médiatique Funke. Il a dit
qu'une telle application contribuerait à lever les
interdictions de voyage et les fermetures de
frontières partout en UE tout en protégeant la vie
privée.
En Eurasie le 17 avril :
Turquie : 78 546 (68 146
actifs ; 8 631
rétabliss ; 1 769 décès)
- 931 cas par million ; 21 décès
par million
- 10 avril : 42 282
(39 232 actifs ; 2 142
rétablis ; 908 décès) et 501 cas
par million ; 11 décès par million
Russie : 32 008
(29 145 actifs ; 2 590
rétablis ; 273 décès)
- 219 cas par million ; 2 décès par
million
- 10 avril : 11 917
(11 028 actifs ; 795
rétablis ; 94 décès) et 82 cas par
million ; 0,6 décès par million
Kazakhstan : 1 546
(1 182 actifs ; 258
rétablis ; 5 décès)
- 82 cas par million ; 0,9 décès
par million
- 10 avril : 764 (697
actifs ; 60 rétablis ; 7
décès) et 43 cas par million ; 0,5
décès par million
Azerbajan : 1 340
(1 064 actifs ; 174
rétablis ; 66 décès)
- 132 cas par million ; 1 décès par
million
- 10 avril : 991 (822
actifs ; 159 rétablis ; 10
décès) et 98 cas par million ; 1
décès par million
Arménie : 1 201 (780
actifs ; 402 rétablis ; 19
décès)
- 405 cas par million ; 6 décès par
million
- 10 avril : 937 (776
actifs ; 149 rétablis ; 12
décès) et 316 cas par million ; 4
décès par million
Le nombre de cas en Turquie a considérablement
augmenté au cours de la dernière semaine et le
nombre total de cas signalés se rapproche
maintenant de celui de l'Iran et de la Chine, deux
pays parmi ceux où les cas sont les plus nombreux.
Le 16 avril, la Turquie a signalé 4801
cas au cours des dernières 24 heures, le
deuxième plus élevé au monde, dépassé uniquement
par les États-Unis avec 5603 au cours de la
même période.
Sinan Adiyaman, chef de l'Association médicale
turque (TBB), a averti que, contrairement aux
affirmations du ministère turc de la Santé selon
lesquelles le taux d'infection se stabilisait,
l'ampleur de l'épidémie restait floue, car les
tests de diagnostic n'avaient qu'une précision de
55 à 60 % et que de nombreux patients
décédés des symptômes de la COVID-19 avaient été
exclus du nombre de décès.
« Nous recevons des informations basées sur les
observations de nos membres à travers le pays
selon lesquelles les chiffres des cas et des décès
sont beaucoup plus élevés », a déclaré
Adiyaman.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a
déclaré le 14 avril que les éclosions se
multipliaient en Grande-Bretagne et en Turquie.
« En fait, les prévisions de l'OMS sont plus
précises pour la Turquie. Parce qu'il est trop tôt
pour dire que nous avons pris le contrôle, même si
les professionnels de la santé travaillent avec
grand dévouement », a déclaré Adiyaman.
En Asie de l'Ouest le 17 avril :
Iran : 79 494 (20 472
actifs ; 54 064
rétablis ; 4 958 décès)
- 946 cas par million ; 59 décès
par million
- 10 avril : 68 192
(28 495 actifs ; 35 465
rétablis ; 4 232 décès) et 812
cas par million ; 50 décès par million
Israël : 12 982
(9 705 actifs ; 3 126
rétablis ; 151 décès)
- 1 500 cas par million ; 17
décès par million
- 10 avril : 9 968 (8 871
actifs ; 1 011
rétablis ; 86 décès) et 1 166
cas par million ; 11 décès par million
Arabie saoudite : 7 142
(6 006 actifs ; 1 049
rétablis ; 87 décès)
- 205 cas par million ; 2 décès par
million
- 10 avril : 3 287 (1 663
actifs ; 351 rétablis ; 25
décès) et 105 cas par million ; 1
décès par million
Émirats arabes unis : 5 825
(4 695 actifs ; 1 095
rétablis ; 35 décès)
- 589 cas par million ; 4 décès par
million
- 10 avril : 2 659 (2 408
actifs ; 239 rétablis ; 12
décès) et 302 cas par million ; 1
décès par million
Qatar : 4 663 cas
(4 192 actifs ; 464
rétablis ; 7 décès)
- 1 619 cas par million ; 2
décès par million
- 10 avril : 2 376 (2 164
actifs ; 206 rétablis ; 6
décès) et 872 cas par million ; 2
décès par million
En Asie du Sud le 17 avril :
Inde : 13 385 (11 606
actifs ; 1 777
rétablis ; 452 décès)
- 10 cas par million ; 0,3 décès
par million
- 10 avril : 6 725 (5 879
actifs ; 620 rétablis ; 226
décès) et 5 cas par million ; 0,2
cas par million
Pakistan : 7 025
(5 125 actifs ; 1 765
rétablis ; 135 décès)
- 32 cas par million ; 0,6 décès
par million
- 10 avril : 6 495 (5 702
actifs ; 727 rétablis ; 66
décès) et 29 cas par million ; 0,3
décès par million
Bangladesh : 1 838
(1 705 actifs ; 58
rétablis ; 75 décès)
- 11 cas par million ; 0,5 décès
par million
- 10 avril : 424 (364
actifs ; 33 rétablis ; 27
décès) et 3 cas par million ; 0,2
décès par million
Afghanistan : 906 (777
actifs ; 99 rétablis ; 30
décès)
- 23 cas par million ; 0,8 décès
par million
- 10 avril : 521
(474 actifs ; 32
rétablis ; 15 décès) et 13 cas par
million ; 0,4 décès par million
Sri Lanka : 244 (160
actifs ; 77 ; 7 décès)
- 11 cas par million ; 0,3 décès
par million
- 10 avril : 190 (129
actifs ; 54 rétablis ; 7
décès) et 9 cas par million ; 0,1
décès par million
En Asie du Sud-Est le 17 avril :
Indonésie : 5 923
(4 796 actifs ; 607
rétablis ; 520 décès)
- 22 cas par million ; 2 décès par
million
- 10 avril : 3 293 (2 761
actifs ; 252 rétablis ; 280
décès) et 13 cas par million ; 1
décès par million
Philippines : 5 878
(5 004 actifs ; 487
rétablis ; 387 décès)
- 54 cas par million ; 4 décès par
million
- 17 avril : 4 076 (3 749
actifs ; 124 rétablis ; 203
décès) et 38 cas par million ; 2
décès par million
Malaisie : 5 251
(2 198 actifs ; 2 967
rétablis ; 86 décès)
- 162 cas par million ; 3 décès par
million
- 10 avril : 4 346 (2 446
actifs ; 1 830
rétablis ; 70 décès) et 134 cas par
million ; 2 décès par million
Singapour : 5 050
(4 331 actifs ; 708
rétablis ; 11 décès)
- 863 cas par million ; 2 décès par
million
- 10 avril : 2 108 (1 444
actifs ; 492 rétablis ; 7
décès) et 360 cas par million ; 1
décès par million
Thaïlande : 2 700 (964
actifs ; 1 689
rétablis ; 47 décès)
- 39 cas par million ; 0,7 décès
par million
- 17 avril : 2 473 (1 427
actifs ; 1 013
rétablis ; 33 décès) et 35 cas par
million ; 0,5 décès par million
L'Indonésie a connu une augmentation relativement
forte des infections à la COVID-19, dépassant les
Philippines et la Malaisie au cours de la semaine
dernière pour avoir maintenant le plus de cas dans
la région. Reuters a rapporté que le 17 avril
« un responsable indonésien a déclaré que le
nombre de cas pourrait atteindre 106 000
d'ici juillet et fait suite aux critiques selon
lesquelles un faible taux de dépistage a masqué
l'étendue de la propagation du virus.
« L'Indonésie a accéléré les tests et Achmad
Yurianto, un responsable du ministère de la Santé,
a déclaré le [17 avril] que 42 000 tests
avaient été effectués, soit environ trois fois
plus en deux semaines.
« ‘La transmission est toujours en cours. C'est
devenu un désastre national', a déclaré Yurianto
lors d'une émission télévisée [...] »
NPR rapporte que « l'Indonésie, qui est le
quatrième pays le plus peuplé du monde, n'a
confirmé ses premiers cas que le 2 mars.
Depuis lors, les cas ont connu une croissance
exponentielle et quotidienne, s'étendant à
l'ensemble des 34 provinces d'un archipel de
quelque 17 000 îles. Pourtant, les
premières ordonnances de confinement n'ont été
émises que plus d'un mois plus tard, et les
restrictions ne s'appliquaient qu'à la région de
la capitale de Jakarta et à sa population
d'environ 30 millions d'habitants.
« Cette semaine, le président Joko Widodo a
étendu les restrictions à d'autres parties du
pays. Il a également conseillé au public de rester
à la maison pendant le mois sacré musulman du
Ramadan, qui commence plus tard en avril.
[...] 19,5 millions de personnes environ ont
voyagé pour les fêtes de l'Aïd al-Fitr marquant la
fin du Ramadan l'année dernière, selon Bloomberg
News. »
Singapour, qui au début de la pandémie était
considérée comme un pays modèle pour endiguer
l'épidémie, a vu une augmentation rapide des cas
depuis le 10 avril. Elle a enregistré un
nombre record de nouveaux cas le 16 avril
avec 728, alors que le taux quotidien de
nouveaux cas était inférieur à 100
jusqu'au 4 avril. La grande majorité des
nouveaux cas concernent des travailleurs étrangers
qui vivent dans des conditions de vie exiguës et
insalubres. Selon les données publiées par le
ministère singapourien de la Main-d'oeuvre en
2019, le pays comptait 1 399 600
travailleurs étrangers, soit près
de 25 % sur une population totale
de 5,7 millions d'habitants.
Le 22 mars, le groupe Transient Workers
Count Too a averti que les pratiques des
employeurs rendaient les travailleurs étrangers
vulnérables à l'infection. Le groupe a
déclaré :
« Avec la COVID-19 qui devrait maintenant être un
danger pendant encore plusieurs mois, la
préparation à divers scénarios est essentielle.
Une possibilité est qu'une éclosion du virus
éclate dans un dortoir de travailleurs étrangers.
[...]
« Actuellement, les travailleurs étrangers sont
hébergés de 12 à 20 hommes par pièce
dans des lits à deux étages. Ils sont transportés
pour travailler à l'arrière de camions assis côte
à côte. Aucune de ces conditions n'est conforme à
l'éloignement social.
« Le risque d'une nouvelle propagation au sein de
ce groupe reste indéniable. »
Le groupe a également indiqué que certains
employeurs infligent de lourdes amendes si les
travailleurs ne se présentent pas au travail,
tandis que d'autres refusent d'accorder des congés
de plus d'un ou deux jours pour des raisons
médicales.
The Guardian a rapporté le 17 avril
que « Neuf dortoirs, dont le plus grand contient
24 000 hommes, ont été déclarés unités
d'isolement par les autorités, tandis que tous les
autres bâtiments abritant les 300 000
travailleurs [de la construction] de la ville-État
ont été placés sous confinement effectif. Les
restrictions, une tentative de réduire la
transmission, ont laissé les dortoirs encore plus
encombrés que d'habitude, car seuls les
travailleurs essentiels sont autorisés à partir.
»
Concernant les conditions de vie, The
Guardian rapporte que « Pendant que les
migrants recevaient de la nourriture pour ne pas
utiliser de cuisines partagées, la qualité des
repas était médiocre et manquait de nutrition.
Dans certains cas, 100 hommes partageaient
cinq toilettes et cinq douches ».
Mohan Dutta, professeur à l'Université Massey en
Nouvelle-Zélande, qui a interviewé 45
travailleurs migrants à Singapour depuis le début
de l'épidémie, a déclaré que beaucoup craignaient
qu'une épidémie soit inévitable en raison des
conditions. « Les participants m'ont dit que même
jusqu'à lundi [13 avril], ils n'avaient pas accès
au savon et aux produits de nettoyage
adéquats », a-t-il dit.
En Asie de l'Est le 17 avril :
Chine : 82 692 (116
actifs ; 77 944
rétablis ; 4 632 décès)
- 57 cas par million ; 3 décès par
million
- 10 avril : 81 907
(1 160 actifs ; 77 370
rétablis ; 3 335 décès) et 57
cas par million ; 2 décès par million
Corée du Sud : 10 635
(2 576 actifs ; 7 829
rétablis ; 230 décès)
- 207 cas par million ; 4 décès par
million
- 10 avril : 10 450
(3 125 actifs ; 7 117
rétablis ; 208 décès) et 204 cas
par million ; 4 décès par million
Japon : 9 231 (8 106
actifs ; 935 rétablis ; 190
décès)
- 73 cas par million ; 2 décès par
million
- 10 avril : 5 530 (4 746
actifs ; 685 rétablis ; 99
décès) et 44 cas par million ; 0,8
décès par million
Taïwan : 395 (223
actifs ; 166 rétablis ; 6
décès)
- 17 cas par million ; 0,3 décès
par million
- 10 avril : 382 (285
actifs ; 91 rétablis ; 6
décès) et 16 cas par million ; 0,3
décès par million
Le 17 avril, la province chinoise du Hubei a
publié un « Avis sur la correction du nombre de
nouveaux cas de pneumonie coronarienne
diagnostiqués et du nombre de décès diagnostiqués
à Wuhan » dans lequel elle a
signalé 1 290 décès supplémentaires qui
n'avaient pas été précédemment comptés et
signalés, ce qui porte le nombre total de décès à
Wuhan de 2 579 à 3 869, soit une
augmentation de 50 %, à la suite d'une
révision par le Wuhan New Coronary Pneumonia
Epidemic Prevention and Control. Dans le cadre de
cette révision, 325 cas supplémentaires à
Wuhan ont également été ajoutés. Par ailleurs, la
Commission nationale chinoise de la santé (NHC) a
signalé 26 nouveaux cas (et aucun décès) dans
son rapport quotidien.
Le Japon fait exception à la tendance générale
d'un nombre très limité de nouveaux cas en Asie de
l'Est. Le nombre de cas au Japon a presque doublé
au cours de la semaine dernière, tandis que le
premier ministre Shinzo Abe a déclaré l'état
d'urgence dans tout le pays du 16 avril au
moins jusqu'au 6 mai, prolongé par rapport
au 8 avril, date à laquelle l'état d'urgence
a été déclaré dans six des 47 préfectures.
Yasutoshi Nishimura, le ministre chargé des
mesures d'urgence au Japon, a déclaré que le
prolongement de l'état d'urgence à l'ensemble du
pays était « nécessaire » avant les vacances
de la Golden Week, qui commencent fin avril. Il
s'agit de quatre jours fériés nationaux qui
tombent en l'espace de sept jours, dont le dernier
est le 6 mai.
Le 17 avril, le gouvernement a annoncé qu'il
offrirait un paiement en espèces
de 100 000 yens (930 $ US) à chaque
résident. Le ministre des Finances Taro Aso a
déclaré que le gouvernement espérait commencer les
paiements en mai.
Deutsche Welle a rapporté le 15 avril que «
neuf des 47 préfectures du Japon sont sur le
point de remplir tous les lits d'hôpitaux
d'urgence réservés aux cas de coronavirus, selon
la chaîne de télévision nationale NHK, dont celles
de Tokyo, Osaka, Hyogo et Fukuoka [...].
« Le gouvernement de la ville d'Osaka a lancé
[le 14 avril] un appel aux résidents pour
qu'ils donnent des manteaux imperméables aux
hôpitaux alors que les travailleurs de la santé
manquent de vêtements de protection, une
indication que le coronavirus se propage plus
rapidement que prévu et suscite de nouvelles
critiques à l'encontre du gouvernement central
[...] Le maire d'Osaka, Ichiro Matsui, a déclaré
que les médecins et les infirmières d'un certain
nombre d'hôpitaux sont obligés de porter des sacs
poubelles lorsqu'ils traitent les patients. La
ville a demandé des dons d'imperméables non
utilisés et a demandé aux fabricants locaux de
vêtements similaires d'augmenter la production. et
vendre du matériel à la ville à des prix
équitables. »
En Amérique du Nord le 18 avril :
États-Unis : 715 105
(613 375 actifs ; 63 841
rétablis ; 37 889 décès)
- 2 160 cas par million ; 114
décès par million
- 11 avril : 521 714
(473 070 actifs ; 28 580
rétablis ; 20 064 décès)
et 1 519 cas par million
d'habitants ; 57 décès par million
d'habitants
Canada : 32 412
(20 523 actifs ; 10 543
rétablis ; 1 346 décès)
- 859 cas par million ; 36 décès
par million
- 11 avril : 22 148
(15 566 actifs ; 6 013
rétablis ; 569 décès) et 587 cas
par million ; 15 décès par million
Mexique : 6 875 (4 204
actifs ; 2 125
rétablis ; 546 décès)
- 53 cas par million ; 4 décès par
million
- 11 avril : 3 441 (2 614
actifs ; 633 rétablis ; 194
décès) et 27 cas par million ; 2
décès par million
Malgré les niveaux terribles d'infection et de
décès aux États-Unis, des licenciements massifs
ont lieu dans le système médical, en raison de la
recherche du profit privé sur lequel le système
est basé. Le New York Times a rapporté le 3
avril : « Alors que les hôpitaux à travers le
pays se préparent à un assaut de patients atteints
du coronavirus, les médecins, les infirmières et
autres travailleurs de la santé - même dans les
points chauds émergents - sont mis en congé,
réaffectés ou informés qu'ils doivent accepter une
réduction de salaire.
« Les suppressions d'emplois, qui s'étendent du
Massachusetts au Nevada, sont un problème nouveau
et peut-être urgent pour un système de santé axé
sur les entreprises dont les hôpitaux doivent
générer des revenus même en cas de crise
nationale. Les hôpitaux, grands et petits, ont
annulé de nombreux services facultatifs - souvent
sous les ordres du gouvernement de l'État - alors
qu'ils se préparent au virus, les revenus chutent.
« Cela a eu comme conséquence d'écarter les
travailleurs de la santé formés, même dans les
régions de Détroit et de Washington, où les taux
d'infection grimpent, et même lorsque les hôpitaux
durement touchés demandent de l'aide.
[...]
« [L]e ministère des Anciens Combattants se
démène pour embaucher des travailleurs de la santé
pour ses hôpitaux gérés par le gouvernement, en
particulier à la Nouvelle-Orléans et à Détroit, où
de nombreux membres du personnel sont tombés
malades. Le ministère a demandé une dérogation
fédérale pour embaucher des travailleurs médicaux
à la retraite pour renforcer les effectifs.
« Mais même si certains hôpitaux s'efforcent de
gérer l'afflux de patients atteints de
coronavirus, les lits d'hôpitaux vides ailleurs
apportent leur propre fardeau.
[...]
« Dans des dizaines d'États, les gouverneurs ont
émis des décrets ou des directives contraignant
les hôpitaux à interrompre les procédures et les
chirurgies non urgentes à divers degrés. Le mois
dernier, le chirurgien général des États-Unis, le
Dr Jerome M. Adams, a également imploré les
hôpitaux d'arrêter les interventions non urgentes.
« Cela a fait que de nombreux réseaux de la
santé ont du mal à survivre. »
USA Today a rapporté le 2 avril que «
d'ici juin, environ 60 000 pratiques
familiales fermeront ou diminueront
considérablement, et 800 000 de leurs
employés seront licenciés, mis en congé ou verront
leurs heures réduites, car ils constatent une
baisse d'activité pendant la pandémie du
coronavirus, selon un rapport publié par Health
Landscape et l'Académie américaine des médecins de
famille [2 avril].
« Cela représente 43 % du
quelque 1,9 million de personnes employées
dans les cabinets de médecine familiale, notamment
les réceptionnistes, les assistants médicaux, les
infirmières, les médecins, le personnel de
facturation et les concierges.
« Le chiffre n'inclut pas les réductions dans les
hôpitaux et les cliniques spécialisées qui
ressentent également le contrecoup. »
Le Washington Post a rapporté le 9
avril que « les travailleurs de première ligne
restants sont confrontés à des heures de travail
plus longues, et certains ont vu leur salaire et
leurs avantages sociaux diminuer.
« Pour les hôpitaux déjà en mauvaise santé
financière avant l'épidémie, la perte de revenus a
soulevé des doutes quant à leur capacité à
continuer à traiter les patients.
[...]
« Ces expériences reflètent les pertes subies par
l'ensemble du réseau de soins de santé en raison
de l'annulation des procédures non essentielles,
selon les analystes. Un réseau hospitalier typique
avec 1 000 lits et la capacité
d'effectuer des chirurgies ambulatoires devrait
perdre environ 140 millions de dollars - la
moitié de ses revenus d'exploitation. - sur une
période de trois mois, rapporte le Conseil
consultatif, un cabinet de consultants, cette
semaine.
« 'Ce qui a exacerbé les problèmes est la
nécessité de financer l'achat d'équipements
supplémentaires pour protéger le personnel et se
préparer aux patients atteints du coronavirus.
« Les établissements ont dépensé des sommes
importantes pour créer des chambres à pression
d'air négative, de sorte que les patients infectés
peuvent être efficacement isolés de ceux qui n'ont
pas contracté le virus. Beaucoup ont également mis
en place des cliniques de service au volant et des
installations de tentes, épuisant encore plus
leurs coffres, a dit [l'inspecteur général du
ministère de la Santé et des Services sociaux dans
un rapport en date du 3 avril].
[...]
« Dans le cadre du plan de relance promulgué le
mois dernier, le gouvernement fédéral a
alloué 100 milliards de dollars aux hôpitaux
et à d'autres prestataires de soins de santé pour
aider à compenser la perte de revenus, payer la
construction d'installations temporaires et de
rénovations et acheter du matériel et des
fournitures.
« Mais les dirigeants et les analystes des soins
de santé doutent que cela suffise. Ce montant
de 100 milliards de dollars équivaut à peu
près aux revenus totaux de l'industrie
hospitalière par mois, selon le Conseil
consultatif. Les hôpitaux prévoient traiter les
patients de la COVID-19 pendant plusieurs mois à
venir. »
En Amérique centrale et dans les Caraïbes,
au 17 avril :
Panama : 4 016 (3 809
actifs, 98 rétablis, 109 décès)
- 931 cas par million : 25 décès
par million
- 10 avril : 2 752
( 2 670 actifs, 16
rétablis, 66 décès) et 638 cas par
million ; 15 décès par million
République dominicaine : 3 755
(3 344 actifs, 215 rétablis, 196
décès)
- 346 cas par million : 18 décès
par million
- 10 avril : 2 620 (2 396
actifs, 98 rétablis, 126 décès)
et 242 cas par million ; 12 décès
par million
Cuba : 862 (664
actifs, 171 rétablis, 27 décès)
- 76 cas par million : 2 décès par
million
- 10 avril : 565 (498
actifs, 51 rétablis, 15 décès)
et 50 cas par million ; 1 décès par
million
Costa Rica : 642 (564
actifs, 74 rétablis, 4 décès)
- 126 cas par million : 0,8 décès
par million
- 10 avril : 539 (506
actifs, 30 rétablis, 3 décès)
et 106 cas par million ; 0,6 décès
par million
Honduras : 442 (391
actifs, 10 rétablis, 41 décès)
- 45 cas par million : 4 décès par
million
- 10 avril : 382 (352
actifs, 7 rétablis, 23 décès) et 39
cas par million ; 2 décès par million
Cuba compte désormais 21 brigades médicales,
composées de quelque 1 200 personnes,
qui contribuent aux efforts de lutte contre la
pandémie dans 20 pays d'Europe, d'Afrique, du
Moyen-Orient, d'Amérique latine et des Caraïbes.
En même temps, le blocus américain continue de
nuire à la capacité de Cuba de veiller au
bien-être de son peuple. Le directeur général pour
l'Amérique latine et les Caraïbes du ministre
cubain des Relations extérieures, Eugenio Martínez
Enríquez, a indiqué sur son compte Twitter
officiel que l'entreprise étasunienne Vyaire
Medical Inc a acheté IMT Medical and Acutronic, le
fournisseur de ventilateurs à Cuba, et a annoncé
la suspension de ses liens avec Cuba, parce que «
le guide d'affaires que nous avons aujourd'hui
demande la suspension de toutes les relations
commerciales avec Medicuba ».
Le vice-président de Medicuba, Luis Silva, a dit
que Cuba a essayé de se procurer des médicaments
et des fournitures auprès de 60 firmes des
États-Unis, dont deux seulement ont répondu,
notamment Bayer, avec lequel une entente signée
n'a pas pu être mise en oeuvre à cause de
l'interdiction émise par le département du Trésor
américain, sous prétexte que , supposément, le
permis d'exécution de l'entente avait expiré.
Le 1er avril, l'ambassadeur de Cuba en
Chine, Carlos Miguel Pereira, a dénoncé le fait
que le blocus a empêché l'entreprise chinoise
Alibaba de faire parvenir de l'aide humanitaire à
Cuba pour lutter contre la COVID-19. Le 22
mars, Jack Ma, le fondateur d'Alibaba et de la
fondation qui porte son nom, a annoncé que deux
millions de masques, 400 000 trousses de
diagnostics rapides et 104 respirateurs,
allaient être envoyés, en plus d'équipement comme
des gants et des combinaisons protectrices
dans 24 pays de l'Amérique latine, dont Cuba.
Cependant, comme l'a mentionné l'ambassadeur
Pereira, la compagnie américaine de transport
américaine a refusé d'honorer le contrat à la
dernière minute, donnant comme raison que la
réglementation qui fait partie du blocus
économique, commercial et financier impose au pays
destinataire, lui interdisait de le faire.
Les Cubains n'ont pas oublié qu'en 1981, une
épidémie de dengue hémorragique a frappé Cuba, que
celle-ci a été attribuée à la guerre biologique
menée par les États-Unis et qui a tué 158
personnes, dont 101 enfants. L'impossibilité
d'acquérir de l'équipement de fumigation des
États-Unis dans le temps requis a retardé le
moment où la maladie a été contrôlée, ce qui a
augmenté de beaucoup le nombre de cas et de décès.
Le fait que le blocus continue de mettre en péril
des vies cubaines, surtout en pleine pandémie
mondiale, illustre le caractère criminel et
génocidaire du blocus des États-Unis et l'urgence
d'y mettre fin immédiatement.
À cet égard, les pays de la Communauté des
Caraïbes (CARICOM) ont été convoqués par la
Barbade à une conférence vidéo le 15 avril
pendant laquelle ils ont demandé que les sanctions
des États-Unis contre le Venezuela et Cuba soient
levées, disant que « tous les pays doivent faire
partie de l'effort mondial pour combattre la
COVID-19 ». CARICOM a aussi condamné la
décision des États-Unis de suspendre leur
financement de l'OMS. « Il est malheureux que les
ressources de l'OMS soient menacées, en ces
moments qui requièrent que nous soyons unis pour
mener la lutte contre la pandémie. »
La rencontre a aussi abordé la question de la
situation de la santé, de la sécurité alimentaire
et de la protection des personnes âgées face à la
maladie dans la région. En général, « la région a
très bien répondu à la pandémie », a déclaré
à la rencontre le directeur général de l'Agence de
santé publique des Caraïbes, le docteur Joy St.
John. Selon le docteur St. John, l'application
rapide de mesures dans la région a aidé à contenir
le coronavirus. Mais une approche plus coordonnée
est nécessaire pour aborder la prochaine phase de
la pandémie.
CARICOM va examiner un protocole qui a été
proposé pour la réouverture des frontières. Une
fois que la décision est prise, tous les États
membres vont adhérer en même temps à cette
proposition. Les pays se sont aussi entendus pour
que le transport interrégional de personnes et de
biens par air et par mer soit examiné, en
particulier les opérations des transporteurs
aériens régionaux.
En Amérique du Sud, au 17 avril :
Brésil : 30 891
(14 913 actifs ; 14 026
rétablis ; 1 954 décès)
- 145 cas par million ; 9 décès par
million
- 10 avril : 18 397
(17 250 actifs ; 173
rétablis ; 974 décès) et 87 cas par
million ; 5 décès par million
Pérou : 12 491 (6 097
actifs ; 6 120 rétablis ; 274
décès)
- 379 cas par million ; 8 décès par
million
- 10 avril : 5 897 (4 159
actifs ; 1 569 rétablis ; 169
décès) et 179 cas par million ; 5
décès par million
Chili : 8 807 (5 403
actifs ; 3 299
rétablis ; 105 décès)
- 461 cas par million ; 5 décès par
million
- 10 avril : 6 501 (4 865
actifs ; 1 571
rétablis ; 65 décès) et 340 cas par
million ; 3 décès par million
Équateur : 8 225
(6 984 actifs ; 838 rétablis
; 403 décès)
- 466 cas par million ; 23 décès
par million
- 10 avril : 7 161 (4 354
actifs ; 339 rétablis ; 272
décès) et 406 cas par million ; 17
décès par million
Colombie : 3 233
(2 539 actifs ; 550
rétablis ; 144 décès)
- 64 cas par million ; 3 décès par
million
- 10 avril : 2 223 (1 980
actifs ; 174 rétablis ; 69
décès) et 44 cas par million ; 1
décès par million
Il y a eu une forte augmentation du nombre de
cas au Pérou au cours de la semaine dernière, ce
qui en fait le deuxième plus grand nombre de cas
dans la région, supplantant l'Équateur, où malgré
une augmentation relativement faible du nombre de
cas la semaine dernière, le nombre de cas actifs
et de décès continue d'augmenter. L'Équateur a de
loin le taux de décès par million le plus élevé de
la région, soit 23. Ce nombre reflète les
rapports officiels qui, pendant des semaines, ont
été largement considérés comme une sous-estimation
flagrante, étant donné l'effondrement des hôpitaux
et des services funéraires dans les régions
durement frappées comme la ville portuaire de
Guayaquil, dans la province de Guayas, où des
corps sont restés pendant des jours dans les
maisons où des personnes sont décédées.
On rapportait cette semaine que dans la province
de Guayas, plus de 5 000 décès
pourraient être liés à la COVID-19. Au cours des
deux premières semaines d'avril, les chiffres du
gouvernement indiquaient que 6 700
personnes étaient décédées dans la province.
En réfutant les chiffres officiels qui continuent
d'être rapportés, la mairesse de Guayaquil,
Cynthia Viteri, a dit que les patients continuent
de mourir sans jamais avoir été testés, et qu'il
n'y a pas d'espace, de temps ou de ressources pour
pouvoir faire d'autres tests et déterminer s'ils
sont morts ou non du coronavirus. Elle a également
indiqué qu'en mars, il y avait 1500 décès de
plus dans la ville que pendant la même période
en 2019.
Un autre fait alarmant est que 70 médecins
auraient succombé au virus en Équateur.
Sous le gouvernement de Lénine Moreno, le système
de santé de l'Équateur a été soumis à des coupes
budgétaires et à des privatisations draconiennes,
le budget de la santé pour 2019 ayant été
réduit de 36 % par rapport à 2018.
En outre, le programme qui a reçu le plus grand «
investissement » était un secteur dédié à une
restructuration des services de santé en se
débarrassant des employés du système public. Cette
initiative de privatisation a dépassé les
investissements dans les infrastructures et
l'entretien des équipements dont le système avait
grandement besoin, contribuant à la catastrophe
dont nous sommes témoins aujourd'hui.
Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement
Moreno a jugé bon de verser 324 millions de
dollars américains sur la dette extérieure du pays
au milieu de la pandémie plutôt que d'investir
dans son système de santé affaibli et ainsi sauver
des vies.
La sous-déclaration des cas et des décès n'est
pas unique à l'Équateur, elle est caractéristique
d'autres pays de la région dominés par des
gouvernements néolibéraux, dont beaucoup ont été
amenés au pouvoir par des coups d'État d'un type
ou un autre soutenus par l'étranger pour
démanteler les services publics existants, comme
dans le cas du Brésil et de la Bolivie. D'autres
sont maintenus au pouvoir avec un soutien étranger
pour consolider les systèmes privatisés
traditionnels de soins de santé, d'éducation et
autres par la corruption et la force, comme au
Chili et en Colombie.
Dans beaucoup de ces pays, les médecins et les
infirmières ont organisé des manifestations
publiques contre le manque d'ÉPI, même de base, et
d'autres ressources qui font gravement défaut pour
pouvoir traiter leurs patients. Dans une lettre
ouverte, la Fédération médicale colombienne,
l'Association colombienne des sociétés
scientifiques, le Collège médical colombien et la
Fédération des syndicats de la santé déclarent
qu'ils ne travailleront plus avec le ministre de
la Santé, Fernando Ruiz, à qui ils reprochent une
mauvaise gestion de la crise, et exhortent les
gouverneurs des États à ne pas appliquer la
directive du président Ivan Duque de lever
prématurément la quarantaine. Ils déclarent
également qu'ils n'obéiront pas au décret
gouvernemental sur le travail obligeant les
médecins et les infirmières à travailler sans
aucune mesure de protection, affirmant qu'ils
respecteraient le serment qu'ils avaient prêté
lors de leur diplôme, mais que personne ne pouvait
les forcer à se suicider.
Outre les problèmes de la région, l'Organisation
panaméricaine de la santé signale qu'il y a eu
plus d'un million de cas de dengue, une maladie
transmise par les moustiques qui est parfois
mortelle, dans les Amériques. La plupart des cas
se trouvent au Brésil et au Paraguay, dépassant de
loin le nombre signalé pour la même période
l'année dernière. Les autres pays touchés sont la
Bolivie et la Colombie.
Au Venezuela, le président Nicolas Maduro a dit
le 15 avril que son administration entend
effectuer 10 millions de tests de la
COVID-19, « avec l'aide de l'Organisation mondiale
de la santé, de l'Organisation panaméricaine de la
santé, de la Chine, de la Russie, de l'Iran et de
Cuba ». Il a ajouté que le Venezuela a
effectué 250 123 tests jusqu'à
maintenant et vise un objectif intérimaire d'un
million de tests.
Le 14 avril, le ministre des Communications
Jorge Rodriguez a dit que le Venezuela est le pays
de l'Amérique latine qui a effectué le plus de
dépistage de la COVID-19, ce que l'Université John
Hopkins a confirmé.
Au 17 avril, le Venezuela avait 204 cas
(84 actifs ; 111 rétablis ; 9
décès), avec un taux de 7 cas par million et
de 0,3 décès par million.
En Afrique, au 17 avril :
Égypte : 2 673 (1 881
actifs ; 596 rétablis ; 196
décès)
- 26 cas par million ; 2 décès par
million
- 10 avril : 1 699 (1 233
actifs ; 348 rétablis ; 118
décès) et 17 cas par million ; 1
décès par million
Afrique du Sud : 2605 (1654
actifs ; 903 rétablis ; 48
décès)
- 44 cas par million ; 0,8 décès
par million
- 10 avril : 2 003 (1 569
actifs ; 410 rétablis ; 24
décès) et 34 cas par million ; 0,4
décès par million
Maroc : 2 528 (2 122
actifs ; 273 rétablis ; 133
décès)
- 68 cas par million ; 4 décès par
million
- 10 avril : 1 448 (1 168
actifs ; 109 rétablis ; 97
décès) et 39 cas par million ; 3
décès par million
Algérie : 2 268 (1 137
actifs ; 783 rétablis ; 133
décès)
- 52 cas par million ; 8 décès par
million
- l0 avril l0 : 1 761 (1 100
actifs ; 405 rétablis ; 256
décès) et 40 cas par million ; 6
décès par million
Cameroun : 996 (810
actifs ; 164 rétablis ; 22
décès)
- 38 cas par million ; 0,8 décès
par million
- 10 avril : 820 (710
actifs ; 54 rétablis ; 12
décès) et 31 cas par million ; 2
décès par million
Au 17 avril, il y avait 19 398 cas
en Afrique, environ le double du nombre de cas de
la semaine dernière. L'Égypte a dépassé l'Afrique
du Sud pour le plus grand nombre de cas la semaine
dernière.
Le 13 avril, l'Union africaine a annoncé que
« dans le cadre des efforts pour renforcer la
réponse et le niveau de préparation de l'Afrique
pour la lutte contre la pandémie de la COVID-19,
la Commission de l'Union africaine, de concert
avec les centres de l'Afrique pour le contrôle des
maladies et la prévention (Afrique du CDC), et le
Programme des Nations unies pour le développement
(PNUD), ont conçu en commun un programme pour
appuyer les efforts en cours en Afrique.
« Le programme commun vise à coordonner la
réponse à la COVID-19 en vue d'efforts de reprise
avec les États membres, les communautés
économiques régionales et les Mécanismes régionaux
(CER/MR), les organisations de la société civile
(OSC), et les organisations confessionnelles (OC)
pour garantir une coopération et une communication
et pour adopter une approche holistique. Les
quatre secteurs d'intervention commune sont :
- La Coordination régionale et la construction de
synergies ;
- Les aspects socio-économiques, la santé, la
gouvernance et les évaluations de l'impact
politique ;
- La construction de la capacité et le partage de
la connaissance ;
- Les stratégies de la communication du risque et
les campagnes de sensibilisation.
« Ces secteurs correspondent au mandat de
l'Afrique du CDC et à la stratégie continentale
sur la préparation et la réponse à la COVID-19 de
même qu'à l'approche régionale du PNUD en réponse
à la reprise.
« La concentration spécifique sur la
surveillance ; le laboratoire ; les
guides pour les contre-mesures ; la
préparation des soins de santé ; les
communications du risque et l'engagement social,
et la gestion de la chaîne d'approvisionnement
continuent d'être menés par l'Afrique du
CDC. »
Le 14 avril, l'Afrique du CDC a indiqué que
« le premier 'vol de solidarité' des Nations unies
a quitté Addis-Abeba en Éthiopie aujourd'hui, pour
aller livrer une cargaison médicale vitale à tous
les pays d'Afrique, où il y a un besoin désespéré
de fournitures pour contenir la propagation de la
COVID-19.
« La cargaison de l'OMS comprend aussi une grande
quantité de matériel médical donné par le premier
ministre éthiopien Abiy Ahmed et l'Initiative de
la Fondation Jack Ma pour renverser la COVID-19 en
Afrique. L'Union africaine, par le biais des
centres de l'Afrique pour le contrôle des maladies
et la prévention (Afrique du CDC), fournit le
support technique et la coordination de la
distribution du matériel. »
Le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros, a
noté que « le vol de solidarité fait partie d'un
effort plus vaste pour expédier des fournitures
médicales vitales dans 95 pays. »
La cargaison de l'OMS comprend un million de
masques faciaux, ainsi que des équipements de
protection individuelle, qui seront suffisants
pour protéger les travailleurs de la santé tout en
traitant plus de 30 000 patients à
travers le continent.
La région de l'OMS de l'Afrique signale que
l'expérience des pays en matière de lutte contre
l'Ebola et la grippe est en train d'être mise à
profit pour la pandémie de la COVID-19. Il donne
l'exemple de la Tanzanie et déclare : « la
Tanzanie utilise les compétences du personnel de
santé déjà équipé dans la lutte contre les
maladies infectieuses, la mise en place du système
de surveillance sentinelle de la grippe et la
réaffectation des infrastructures pour lutter
contre le nouveau virus.
« Lorsque la dixième épidémie d'Ebola a éclaté en
République démocratique du Congo en 2018, la
Tanzanie avait formé 2 400
professionnels de santé. Les sessions de formation
initialement prévues pour Ebola ont été revues
pour inclure le COVID-19. Plus de 300 d'entre
eux ont été à présent recyclés pour rejoindre la
lutte contre le COVID-19 dans le pays.
« Dans les régions qui avaient été identifiées
comme étant à haut risque d'Ebola, des équipes
d'intervention rapide ont été constituées et
formées, et les autorités ont identifié des zones
d'isolement dans des structures de santé
spécifiques dans chaque district et des
professionnels de santé ont été formés pour gérer
ces unités et gérer les cas suspects. Le personnel
de santé et les ressources se révèlent maintenant
essentiels dans la réponse au COVID-19.
« En outre, des structures telles que des unités
d'isolement dans les établissements de santé de
district, mises en place pour la préparation à
Ebola, sont maintenant transformées en unités de
COVID-19. Toutes les 26 régions du pays ont
été chargées de désigner des zones d'isolement
pour d'éventuelles infections au COVID-19, et la
formation des agents de santé au triage des
patients pour la préparation à Ebola compte
désormais parmi les atouts pour freiner la
propagation du nouveau coronavirus.
[...]
« L'OMS Tanzanie travaille avec les ministères de
la Santé de la Tanzanie continentale et de
Zanzibar pour renforcer les capacités du personnel
de la santé en matière de soins cliniques,
d'amélioration de la prévention des infections, de
tests de laboratoire et d'autres mesures de
prévention. Au total, 182 structures ont été
identifiées pour isoler et traiter le COVID-19
dans tous les districts. Le gouvernement a
également identifié 26 centres de référence
régionaux habilités à fournir des soins intensifs.
La plupart des structures de référence disposent
déjà d'un personnel formé aux soins avancés pour
Ebola, y compris les soins intensifs.
[...]
« Le gouvernement a également intensifié
l'éducation à la santé publique, en travaillant
avec l'OMS, l'UNICEF, les chefs religieux et les
sociétés de télécommunications pour présenter les
faits et réfuter les rumeurs sur le
COVID-19. »
En Océanie le 17 avril :
Australie : 6 523
(2 639 actifs ; 3 819
rétablis ; 65 décès)
- 256 cas par million ; 3 décès par
million
- 10 avril : 6 328 (3 043
actifs ; 3 141
rétablis ; 54 décès) et 245 cas par
million ; 2 décès par million
Nouvelle-Zélande : 1 409
(582 actifs ; 816
rétablis ; 11 décès)- 292 cas par
million ; 2 décès par million
- 10 avril : 1 239 (921
actifs ; 317 rétablis ; 1
décès) et 266 cas par million ; 0,4
décès par million
Guam : 135 (5 décès)
- 10 avril : 128 (4 décès)
Polynésie française : 55
- 196 par million
- 10 avril : 51 et 182 par
million
Nouvelle-Calédonie : 18 (4
actifs ; 14 rétablis)
- 10 avril : 18 (17
actifs ; 1 rétabli)
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 25 - 18 avril 2020
Lien de l'article:
À titre d'information: Mise à jour sur la pandémie mondiale, pour la semaine se terminant le 18 avril
Site Web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
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