Les revendications du Syndicat canadien de la fonction publique

Le 3 avril, le président de la section de l'Alberta du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Rory Gill, a fait parvenir une lettre au ministre de la Santé de l'Alberta, Tyler Shandro, dans laquelle il indique les mesures nécessaires que le gouvernement doit prendre immédiatement dans les centres de soins de longue durée.

Le SCFP met de l'avant cinq principes à suivre :

Choix : Dans la mesure du possible, les travailleurs doivent pouvoir décider dans quel établissement ils vont demeurer s'ils doivent se limiter à un. En Colombie-Britannique, on a accompli cela en leur permettant de classer leurs préférences sur un site Web.

Protection de l'emploi : Lorsqu'un travailleur doit choisir un seul endroit ou un seul employeur, sa position à l'endroit de travail secondaire doit être protégée. Une fois que l'urgence est terminée, il doit pouvoir retourner aux multiples endroits de travail s'il le désire, plutôt que de se retrouver avec une demi-position.

Stabilité financière : Il faut maintenir le revenu de travail en faisant en sorte que les travailleurs ne perdent pas le total de leurs heures travaillées lorsqu'ils sont affectés à un seul endroit (ou qu'ils soient indemnisés pour la perte d'heures). Il est important de tenir compte du fait que les employeurs ont des échelles de salaire différentes, ce qui peut produire un revenu plus bas pour les travailleurs qui finissent par faire plus d'heures chez l'employeur qui offre les salaires les plus bas.

Protection des droits : Les travailleurs de différents établissements ont des contrats différents, ce qui se traduit par des conditions différentes en ce qui a trait aux avantages sociaux, aux pensions et à l'ancienneté. Il faut trouver une méthode claire pour résoudre ces questions alors que les travailleurs qui ont présentement deux emplois ou plus avec des employeurs différents doivent en choisir un.

Le SCFP a aussi demandé au gouvernement de mettre en place des mesures à plus long terme pour au moins un an. « Les politiques qui ont de bonnes chances de réussir à créer des incitatifs positifs pour les travailleurs et des soins de qualité pour les aînés comprennent :

- Fournir un supplément de salaire aux travailleurs de la santé dans les établissements qui adoptent une politique d'effectifs à site unique. Cela ressemble à ce qui se fait en Colombie-Britannique où les salaires d'un secteur sont uniformisés. Cela va atténuer les problèmes potentiels de l'organisation des effectifs et contribuer à la stabilité financière des travailleurs pendant la période d'urgence.

- Développer un cadre qui permet de déployer les travailleurs et comprend la négociation des avantages sociaux et des pensions. Les employeurs ont besoin de guides clairs qui établissent qui est responsable du financement de ces droits.

- Interdire aux employeurs de congédier les travailleurs qui choisissent un autre employeur à la suite de restrictions sur les mouvements d'effectifs entre les établissements. Des mesures importantes ont été prises à ce sujet le 2 avril, mais on a besoin d'une règle plus générale.

- Donner l'instruction aux employeurs de laisser les travailleurs déployés chez d'autres employeurs continuer à accumuler de l'ancienneté.

- Offrir une protection contre la perte d'heures qui résulte des restrictions provinciales du mouvement entre les établissements.


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 25 - 18 avril 2020

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