Le contrôle du secteur de l'énergie au Canada

Le secteur de l'énergie du Canada est totalement sous le contrôle de l'oligarchie financière mondiale, qui se concerte et rivalise pour les ressources stratégiques à la fois pour le profit et pour alimenter son économie et ses forces militaires.

Les Canadiens ne contrôlent pas le secteur énergétique et n'ont pas leur mot à dire sur sa direction et son développement. La décision de développer ou de ne pas développer le secteur est directement subordonnée au contrôle des cartels et à leur rivalité et collusion.

Le pétrole, le gaz naturel et le gaz naturel liquéfié (GNL) sont exportés et importés en vertu d'ententes commerciales entre cartels. Il ne s'agit pas de relations commerciales d'État à État que le peuple contrôle, puisque celui-ci ne contrôle ni les cartels privés ni l'État. Le prix reçu ou payé pour un produit énergétique est une affaire privée, décidée par les cartels ou l'État en question et par les parasites et spéculateurs qui pullulent dans le système impérialiste.

Le prix de marché du gaz naturel est maintenant bien inférieur au prix de production, et il en est de même pour le prix de marché que LNG Canada devrait recevoir en Asie en ce moment. Le prix du gaz naturel est inférieur à 2 $ par MMBTU (un million d'unités thermiques britanniques), alors que le GNL a baissé en dessous de 4 $ par MMBTU sur les marchés mondiaux. C'est inférieur à ce qu'on considère profitable pour l'extraction par fracturation et la liquéfaction de GNL. Certains trouvent que c'est incroyable que LNG Canada puisse poursuivre un projet alors que le pétrole, le gaz naturel et les prix de marché du GNL sont inférieurs à leur prix de production. Mais c'est peut-être voulu ou c'est peut-être en partie ce qui les attire, mis à part le besoin des ressources énergétiques pour alimenter les industries et les forces militaires.

Un des investisseurs/propriétaires de LNG Canada est Mitsubishi, qui contrôle le marché d'importations de GNL au Japon et est aussi un utilisateur/consommateur majeur de GNL dans tout son immense empire financier/industriel/commercial. Le cartel veut maintenir son contrôle du marché de GNL et saisir/voler le gaz naturel d'autres pays au plus bas prix possible. Cela fait partie du programme pour maintenir le contrôle du marché au Japon et d'un approvisionnement constant d'énergie pour l'économie japonaise, y compris ses propres industries et forces militaires. Lorsqu'il s'agit d'appuyer d'autres projets énergétiques dans le monde ou de s'y opposer, Mitsubishi analyse la situation à partir de ses propres intérêts et se range du côté de ce qui sert ses intérêts. C'est exactement ce que font tous les cartels. C'est aussi ce que font les cartels du secteur « vert » de l'énergie renouvelable qui est en expansion. Ils financent des ONG et d'autres groupes pour qu'ils s'occupent à leur place de faire la promotion ou la dénonciation de différents projets énergétiques.

Pour bâtir un secteur énergétique rationnel et planifié, il faut que le peuple contrôle la direction de l'économie, ce qui veut nécessairement dire contrôler le secteur du commerce de gros et l'exportation et l'importation de biens. Il faut activer le facteur humain/conscience sociale pour la prise de contrôle des affaires économiques pour voir et saisir la nécessité de ne pas permettre aux intérêts privés des impérialistes d'imposer leur diktat. Leur objectif du profit privé maximum est des plus étroits et ne tient aucunement compte des conséquences sociales et naturelles. Comme pour d'autres secteurs de l'économie, un nouvel objectif prosocial et une nouvelle direction sont nécessaires.


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 24 - 14 avril 2020

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