À titre d'information

Mise à jour sur la pandémie mondiale, pour la semaine se terminant le 11 avril

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné deux dates importantes lors de ses séances d'information régulières la semaine dernière.

S'exprimant le 9 avril, le Dr Tedros a noté que l'OMS marquerait le 10 avril le 100e jour puisqu'elle a été notifiée le 1er janvier des premiers cas de « pneumonie de cause inconnue » en Chine. Il a décrit le plan d'action intensif entrepris depuis lors par l'OMS pour mettre en place l'organisation et l'infrastructure nécessaires pour lutter contre l'épidémie et sonner l'alarme dans tous les pays. Il a souligné les cinq domaines clés dans lesquels ses efforts continuent d'être concentrés :

- aider les pays à renforcer leurs capacités de préparation et de réponse

- travailler avec des experts, des partenaires dans les médias, la technologie et d'autres secteurs, pour fournir des conseils de formation, des informations précises et lutter contre la désinformation

- fournir les équipements médicaux essentiels aux travailleurs de la santé de première ligne

- former et mobiliser les travailleurs de la santé

- accélérer la recherche et le développement dans le diagnostic et la thérapie

Le 7 avril était la Journée mondiale de la santé, marquant le jour où l'OMS a vu le jour en 1948. Ce jour-là, le Dr Tedros a expliqué que pour la Journée mondiale de la santé et pour le reste de 2020, l'OMS marquerait l'Année internationale des sages-femmes et du personnel infirmier. Le Dr Tedros a profité de cette occasion pour souligner en particulier le rôle exceptionnel joué par le personnel infirmier pendant la pandémie. Il a souligné que « 80 % des infirmiers et infirmières du monde travaillent dans des pays qui ne représentent que la moitié de la population mondiale.

« Bien que le nombre d'infirmiers et d'infirmières dans le monde ait augmenté de 4,7 millions entre 2013 et 2018, le monde fait face à un déficit mondial de 5,9 millions d'infirmiers et d'infirmières, en particulier en Afrique, en Asie du Sud-Est, en Méditerranée orientale et dans certaines parties de l'Amérique latine.

« Nous appelons les pays qui manquent de personnel infirmier à augmenter le nombre d'infirmiers et d'infirmières diplômés de 8 % en moyenne chaque année et à mettre en oeuvre des mesures pour améliorer l'emploi et la rétention du personnel infirmier dans le système de santé. » [1]

Nombre de cas à l'échelle mondiale

En date du 11 avril, les statistiques mondiales sur la pandémie de la COVID-19 telles que rapportées par Worldometer étaient les suivantes :

Nombre total de cas signalés: 1 760 584 (4 avril: 1 132 017)

- dossiers actifs: 1 257 555 (4 avril: 835 784)

- dossiers fermés: 509 797 (4 avril: 296 233)

Décès: 101 485 (4 avril: 60 331)

Rétablis: 395 404 (4 avril: 235 902)

Il y a eu 94 625 nouveaux cas du 9 au 10 avril. Cela se compare à l'augmentation sur une journée du 3 au 4 avril de 84 821.

La maladie était présente dans 210 pays et territoires. Parmi ceux-ci, 83 avaient moins de 100 cas, en comparaison au 4 avril, où la maladie était présente dans 205 pays et territoires, avec 85 pays ayant moins de 100 cas.

Les cinq pays avec le plus grand nombre de cas 11 avril sont notés ci-dessous, accompagnés du nombre de cas et de décès par million d'habitants, qui permettent une comparaison plus directe entre les pays, ainsi que des chiffres de la semaine précédente du 4 avril :

États-Unis : 521 714 (473 070 actifs; 28 580 rétablis; 20 064 décès)
- 1 519 cas par million d'habitants; 57 décès par million d'habitants
- 4 avril: 277 533 (257 847 actifs; 12 283 rétablis; 7 403 décès)

Espagne : 158 273 (86 524 actifs; 55 668 rétablis; 16 801 décès)
- 3 385 cas par million; 344 décès par million
- 4 avril: 124 736 (78 773 actifs; 34 219 rétablis; 11 744 décès)

Italie : 147 577 (98 273 actifs; 30 455 rétablis; 18 849 décès)
- 3 605 cas par million; 302 décès par million
- 4 avril: 119 827 (85 388 actifs; 19 758 rétablis; 14 681 décès)

France : 124 869 (86 740 actifs; 24 932 rétablis; 13 197 décès)
- 1 913 cas par million; 202 décès par million
- 4 avril: 82 165 (61 650 actifs; 14 008 rétablis; 6 507 décès)

Allemagne : 122 171 (65 522 actifs; 53 913 rétablis; 2 736 décès)
- 1 458 cas par million; 33 décès par million
- 4 avril: 91 159 (65 309 actifs; 24 575 rétablis; 1 275 décès)

Les États-Unis restent le pays avec le plus grand nombre de cas pour la troisième semaine consécutive, tandis que la semaine dernière, la France a dépassé l'Allemagne pour le quatrième plus grand nombre de cas. Malgré la situation aux États-Unis, l'Europe reste la région la plus touchée, avec 820 109 cas (553 264 actifs ; 196 782 guérisons ; 70 063 décès).  

Les cas dans les cinq principaux pays par région

En Europe le 11 avril, les cinq pays avec le nombre le plus élevé de cas rapportés étaient :

Espagne: 158 273 (86 524 actifs; 55 668 rétablis; 16 801 décès)
- 3 385 cas par million; 344 décès par million
- 4 avril: 124 736 (78 773 actifs; 34 219 rétablis; 11 744 décès)

Italie: 147 577 (98 273 actifs; 30 455 rétablis; 18 849 décès)
- 3 605 cas par million; 302 décès par million
- 4 avril: 119 827 (85 388 actifs; 19 758 rétablis; 14 681 décès)

France: 124 869 (86 740 actifs; 24 932 rétablis; 13 197 décès)
- 1 913 cas par million; 202 décès par million
- 4 avril: 82 165 (61 650 actifs; 14 008 rétablis; 6 507 décès)

Allemagne: 122 171 (65 522 actifs; 53 913 rétablis; 2 736 décès)
- 1 458 cas par million; 33 décès par million
- 4 avril: 91 159 (65 309 actifs; 24 575 rétablis; 1 275 décès)

Royaume-Uni: 73 758 (64 465 actifs; 344 rétablis; 8 958 décès)
- 1 086 cas par million; 132 décès par million
- 4 avril: 38168 (34428 actifs; 135 rétablis; 3605 décès)

Le taux de nouveaux cas en Espagne a commencé à baisser. Le ministre de la Santé, Salvador Illa, a expliqué le 8 avril que le taux de nouveaux cas était de 15 % par jour il y a deux semaines, mais a baissé à 7 % la semaine suivante.[2] Il a attribué une augmentation du taux cette semaine à un arriéré de données régionales qui a maintenant été mis à jour, et a affirmé que l'Espagne a maintenant atteint le sommet de la courbe.

« Les données ont confirmé la stabilisation de la courbe, elle a été aplanie. Nous avons atteint le sommet et nous sommes dans une phase de ralentissement », a dit Illa, qui ajoute que les autorités s'apprêtaient à mettre en oeuvre un plan de tests de masse pour examiner le niveau d'immunité de la COVID-19 dans la population, en commençant par 62 000 tests.

Fernando Simon, dirigeant du département de l'urgence de la santé publique de l'Espagne, a dit qu'à mesure que le pays s'approche de la fin de la première phase de confinement, la levée progressive des restrictions — qui doit commencer le 26 avril — représenterait de nouveaux défis. Bien que certaines libertés soient rétablies, le public devra tout de même rester vigilant et continuer de respecter les règlements rigoureux de distanciation sociale afin d'éviter la recrudescence du virus, a-t-il dit.

Bruce Aylward, le dirigeant de la mission de l'OMS en Espagne, a dit lors d'une vidéoconférence à Genève que la décision de son pays de confiner de façon intégrale sa population de près de 47 millions de personnes comme réponse à la pandémie avait été d'une grande inspiration, selon l'agence de nouvelle Eurativ le 8 avril. « Ce que j'ai vu en Espagne était d'un grand héroïsme », a-t-il dit, ajoutant qu'il s'agissait d'une « réponse à la fois extraordinaire et innovatrice ».

Aylward a souligné la « vitesse remarquable » de la propagation dans le pays. Au cours des premiers jours de la pandémie, vers la fin de février, l'Espagne avait eu seulement deux ou trois cas par jour, la plupart étant des touristes qui étaient en vacances dans les îles du pays. Moins de deux semaines plus tard, dans l'ensemble des 17 régions autonomes de l'Espagne, des cas se sont manifestés et le nombre d'infections a doublé chaque jour, a-t-il dit. Entre les 7 et 14 mars, les cas ont augmenté plus de vingt fois. Cependant, à la suite de la décision du premier ministre Pedro Sanchez d'imposer le confinement obligatoire au pays, ces chiffres ont commencé à baisser, passant de deux fois le nombre à chaque cinq jours à deux fois le nombre à chaque huit jours, a dit Aylward, ajoutant que « nous pouvons affirmer sur la base des données que cette propagation ralentira définitivement. »

En Italie, qui a fermé la plupart de ses entreprises le 12 mars, selon Euractiv, « les fermetures et les mesures de confinement complémentaires ont contribué à ralentir la propagation de la maladie qui a causé 17 669 décès dans tout le pays depuis février, le taux le plus élevé au monde.

« Le gouvernement italien évalue maintenant comment et quand alléger les mesures de distanciation sociale qui pour l'instant ont été prolongées jusqu'au 13 avril. »[3]

Le premier ministre italien Giuseppe Conte a dit le 9 avril que le gouvernement allait consulter les scientifiques pour examiner quelles entreprises et quelles usines devraient ouvrir en premier. « Si les scientifiques le confirment, nous pourrons peut-être commencer certaines mesures vers la fin du mois », a-t-il ajouté.

La pandémie a mis en lumière des divisions entre les pays les plus durement touchés comme l'Italie et l'Espagne en Europe du Sud, et d'autres membres sur la question de l'aide financière pour les entreprises et les travailleurs touchés par la pandémie. On affirme qu'un débat acrimonieux a éclaté lors d'une vidéoconférence de l'Eurogroup le 8 avril, lorsque les Pays-Bas ont exigé que les nations s'engagent à des conditions économiques sévères si elles voulaient avoir droit à de l'aide. Le premier ministre Conte a dit : « Si nous ne saisissons pas l'occasion d'insuffler une nouvelle vie dans le projet européen, le danger d'échec est réel. »

Une autre caractéristique notable de ces statistiques est que le Royaume-Uni, tout en ayant un nombre absolu de cas et par million d'habitants inférieur, a un nombre absolu de décès et un nombre de décès par million relativement élevés.

En Eurasie le 10 avril :

Turquie : 42 282 (39 232 actifs ; 2 142 rétablis ; 908 décès)
- 501 cas par million ; 11 décès par million
- 4 avril : 20 921 (20 012 actifs ; 484 rétablis ; 425 décès)

Russie : 11 917 (11 028 actifs ; 795 rétablis ; 94 décès)
- 82 cas par million ; 0,6 décès par million
- 4 avril : 4 731 (4 355 actifs ; 333 rétablis ; 43 décès)

Azerbajian : 991 (822 actifs ; 159 rétablis ; 10 décès)
- 98 cas par million ; 1 décès par million
- 4 avril : 521 (484 actifs ; 32 rétablis ; 5 décès)

Arménie : 937 (776 actifs ; 149 rétablis ; 12 décès)
- 316 cas par million ; 4 décès par million
- 4 avril : 770 (720 actifs ; 43 rétablis ; 7 décès)

Kazakhstan : 764 (697 actifs ; 60 rétablis ; 7 décès)
- 43 cas par million ; 0,5 décès par million
- 4 avril : 525 (484 actifs ; 36 rétablis ; 5 décès)

Les chiffres de cette semaine montrent que le nombre de cas a plus ou moins doublé en Turquie, en Russie et en Azerbaïdjan depuis le 4 avril. Malgré la situation de la Turquie, elle fournit une aide à plusieurs autres pays, dont le Liban, la Tunisie, le Royaume-Uni, la Macédoine, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, la Macédoine du Nord et le Kosovo, rapporte l'agence Anadolu.

En Asie occidentale le 10 avril :

Iran : 68 192 (28 495 actifs ; 35 465 rétablis ; 4232 décès)
- 812 cas par million ; 50 décès par million
- 4 avril : 55 743 (32 555 actifs ; 19 736 rétablis ; 3 452 décès)

Israël : 9 968 (8 871 actifs ; 1 011 rétablis ; 86 décès)
- 1 166 cas par million ; 11 décès par million
- 4 avril : 7 589 (7 119 actifs ; 427 rétablis ; 43 décès)

Arabie saoudite : 3 287 (1 663 actifs ; 351 rétablis ; 25 décès)
- 105 cas par million ; 1 décès par million
- 4 avril : 2 039 (1 663 actifs ; 351 rétablis ; 25 décès)

Émirats arabes unis : 2 659 (2 408 actifs ; 239 rétablis ; 12 décès)
- 302 cas par million ; 1 décès par million
- 4 avril : 1 264 (1 147, 62 rétablis ; 9 décès)

Qatar : 2 376 (2 164 actifs ; 206 rétablis ; 6 décès)
- 872 cas par million ; 2 décès par million
- 4 avril : 1075 (979 actifs ; 93 rétablis ; 3 décès)

Le 23 mars, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé à un cessez-le-feu dans tous les conflits mondiaux pour endiguer la pandémie. Il y a eu un appel à l'arrêt des combats au Yémen deux jours plus tard.

L'Arabie saoudite, qui est l'agresseur dans cette guerre, a annoncé le 8 avril par une déclaration de l'agence officielle de nouvelles qu'elle instituait un cessez-le-feu unilatéral à compter du 9 avril pour une durée de deux semaines. Le porte-parole de l'armée saoudienne, le colonel Turki al-Malki, a dit que le cessez-le-feu pourrait être prolongé pour permettre à toutes les parties de « discuter de propositions, de mesures et de mécanismes pour un cessez-le-feu durable au Yémen.[4]

Le Yémen a rapporté un premier cas de COVID-19 le 10 avril.

En Asie du Sud le 10 avril :

Inde : 6 725 (5 879 actifs ; 620 rétablis ; 226 décès)
- 5 cas par million ; 0,2 morts par million
- 4 avril : 3 082 (2767 actifs ; 229 rétablis ; 86 morts)

Pakistan : 6 495 (5 702 actifs ; 727 rétablis ; 66 décès)
- 29 cas par million ; 0,3 mort par million
- 4 avril : 2708 (2537 actifs ; 130 rétablis ; 41 décès)

Afghanistan : 521 (474 actifs; 32 rétablis; 15 décès)
- 13 cas par million; 0,4 décès par million
- 4 avril: 299 (282 actifs; 10 rétabliss; 7 décès)

Bangladesh : 424 (364 actifs; 33 rétablis; 27 décès)
- 3 cas par million; 0,2 décès par million
- 4 avril: 70 (32 actifs; 30 rétabliss; 8 décès)

Sri Lanka : 190 (129 actifs; 54 rétablis; 7 décès)
- 9 cas par million; 01. décès par million
- 159 (129 actifs; 25 rétabliss; 5 décès)

Les chiffres provenant de l'Inde restent incompréhensibles, étant donné qu'il est le deuxième pays le plus peuplé du monde avec 1,3 milliard d'habitants. L'appauvrissement, les villes surpeuplées et le manque de soins de santé pour la grande majorité de la population, au milieu d'une offensive antisociale du gouvernement Modi, signifient que les conditions sont mûres pour une terrible épidémie. Un rapport du 6 avril de Reuters indique que les niveaux de test restent extrêmement bas : « Les responsables espèrent tester 20 000 personnes par jour d'ici la fin de la semaine, soit le double du taux actuel. Depuis que le premier cas indien a été confirmé le 30 janvier, l'Inde n'a effectué qu'un peu plus de 96 000 tests, ayant concentré ses efforts sur l'identification de ceux qui étaient entrés en contact avec des personnes testées positives. » À titre de comparaison, la Corée du Sud, qui a utilisé de nombreux tests pour lutter contre la pandémie et la maîtriser, à la mi-mars avait testé 270 000 personnes en deux mois.

L'Inde est sous confinement depuis le 24 mars. Le confinement devait initialement être levé le 14 avril, mais le 11 avirl le gouvernement Modi a annoncé qu'il est prolongé indéfiniment. Cependant, il n'a pas encore annoncé les mesures qui seront prises pour alléger les difficultés des millions de travailleurs appauvris à travers le pays déjà, dont la situation désastreuse ne fera que s'aggraver si des mesures appropriées ne sont pas prises.

Au Cachemire, qui est sous contrôle de sécurité par le gouvernement indien depuis août 2019, les conditions se sont aggravées pendant la pandémie, le personnel médical et les étudiants se plaignant d'une connectivité Internet limitée. L'accès à Internet a été rétabli en mars, mais l'accès haut débit est toujours interdit.

« Nous avons besoin d'Internet ininterrompu pour lutter contre le COVID-19. Nous sommes tenus de rester en contact avec l'OMS, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies et l'Indian Council of Medical Research, et de télécharger leurs lignes directrices. Nous n'avons pas accès à beaucoup d'informations », a déclaré à Deutsche Welle le Dr Suhail Naik, président de l'Association des médecins du Cachemire.[5]

Les étudiants du Cachemire déclarent devoir faire face à de longs temps de téléchargement pour leurs cours et se voient refuser la possibilité de participer à l'apprentissage via des activités interactives en ligne, contrairement à d'autres étudiants en Inde.

Au Bangladesh, les travailleurs ont été durement touchés par la pandémie. La fermeture des fabricants de vêtements en Asie, en Europe et en Amérique du Nord a eu de graves répercussions sur les travailleurs du textile dans des pays comme le Bangladesh. Le 19 mars, selon Reuters, les « marques de mode mondiales ont annulé ou reporté des commandes de l'ordre de 138 millions de dollars en raison du coronavirus. » « Plus de 100 usines du Bangladesh ont déjà perdu des commandes », selon Reuters.[6]

Reuters souligne que le Bangladesh est « le deuxième plus grand fournisseur de vêtements au monde après la Chine [et] est très dépendant des grandes marques de mode. L'industrie embauche plus de 4 millions de personnes, la plupart des femmes, et représente plus de 80 % des exportations de ce pays. »

Selon un rapport du 27 mars du Centre PennState pour les droits mondiaux des travailleurs, près d'un million de ces travailleurs ont maintenant été mis à pied.[7]

Selon les plus récents rapports du Bangladesh, quelques usines fabriquent maintenant de l'équipement de protection individuelle, lequel est en pénurie partout dans le monde. Cependant, les travailleurs de ces usines ont eux-mêmes dû débrayer en raison des mesures insuffisantes des employeurs pour arrêter la propagation du coronavirus.

En Asie du Sud-Est le 10 avril :

Malaisie : 4 346 (2 446 actifs ; 1 830 rétablis ; 70 décès)
- 134 cas par million ; 2 décès par million
- 4 avril : 3 483 (2 511 actifs ; 915 rétablis ; 57 décès)

Philippines : 4 076 (3 749 actifs ; 124 rétablis ; 203 décès)
- 38 cas par million ; 2 décès par million
- 4 avril : 3 094 (2 893 actifs ; 57 rétablis ; 144 décès)

Indonésie : 3 293 (2 761 actifs ; 252 rétablis ; 280 décès)
- 13 cas par million ; 1 décès par million
- 4 avril : 2 092 (1 751 actifs ; 150 rétablis ; 191 décès)

Thaïlande : 2 473 (1 427 actifs ; 1 013 rétablis ; 33 décès)
- 35 cas par million ; 0,5 décès par million
- 4 avril : 2 067 (1 435 actifs ; 612 rétablis ; 20 décès)

Singapour : 2108 (1444 actifs ; 492 rétablis ; 7 décès)
- 360 cas par million ; 1 décès par million
- 4 avril : 1 114 (826 actifs ; 282 rétablis ; 6 décès)

L'Indonésie, le quatrième pays le plus peuplé du monde (après la Chine, les États-Unis et l'Inde), a jusqu'à présent un très faible nombre de cas signalés, bien que des cas aient été signalés dans toutes les provinces. Alors que tous les citoyens ont été appelés par le ministère de la Santé à rester à la maison, seule la province la plus touchée de Jakarta a mis en oeuvre des mesures de distanciation sociale.

Aux Philippines, le président Rodrigo Duterte a déclaré le 1er avril qu'il autorisait la police et l'armée à recourir à la force meurtrière contre quiconque violerait les mesures pandémiques. « Sans ces restrictions, ça ne finira pas », a-t-il déclaré. « Donc, si vous ne voulez pas suivre, je vais vous achever ('I will finish you') pour protéger la vie des innocents qui ne veulent pas mourir. » L'île de Luzon, dans le nord, est sous confinement depuis le 16 mars et il y a des confinements locaux en place à travers le pays. Une autre mesure prise par le gouvernement le 10 avril a été d'interdire aux professionnels de la santé de se rendre à l'étranger. L'ordonnance, émise par la Philippines Overseas Employment Administration stipule en partie que « l'interdiction vise à donner la priorité de l'allocation des ressources humaines au système national de santé au moment de l'état d'urgence national ». En 2018, les envois de fonds des Philippins d'outre-mer, estimés à 11 millions, représentaient 11 % du PIB du pays.

Un autre développement notable dans cette région a été le pic inattendu de 142 nouveaux cas à Singapour le 8 avril, après que le confinement semblait avoir stoppé la propagation de la maladie. Cela a suscité des inquiétudes quant aux mesures nécessaires à plus long terme pour empêcher que les flambées ne se reproduisent. Les plus récents cas semblent être la conséquence de conditions de vie inférieures à la norme pour les travailleurs migrants, rapportent les agences de presse. Le gouvernement dit qu'il va redresser la situation.

En Asie de l'Est le 10 avril :

Chine : 81 907 (1 160 actifs ; 77 370 rétablis ; 3 335 décès)
- 57 cas par million ; 2 décès par million
- 4 avril : 81 639 (1 558 actifs ; 76 755 rétablis ; 3 326 décès)

Corée du Sud : 10 450 (3 125 actifs ; 7 117 rétablis ; 208 décès)
- 204 cas par million ; 4 décès par million
- 10 156 (3 654 actifs ; 6 325 rétablis ; 177 décès)

Japon : 5 530 (4 746 actifs ; 685 rétablis ; 99 décès)
- 44 cas par million ; 0,8 décès par million
- 4 avril : 2 935 (2 352 actifs ; 514 rétablis ; 69 décès)

Taïwan : 382 (285 actifs ; 91 rétablis ; 6 décès)
- 16 cas par million ; 0,3 décès par million
- 4 avril : 355 (300 actifs ; 50 rétablis ; 5 décès)

Le Japon a eu une augmentation de près de 2 000 cas entre le 4 et le 10 avril, alors que d'autres pays de la région ont eu des augmentations d'environ 30 à 300 durant cette période. Le 8 avril, le premier ministre japonais Shinzo Abe déclarait un état d'urgence pour Tokyo et six autres préfectures japonaises ayant un taux élevé de cas, sur un total de 47 préfectures. Selon le Associated Press, « la pression sur Abe était énorme pour qu'il déclare l'état d'urgence après que le nombre de nouveaux cas à Tokyo a commencé à doubler à quelques jours d'intervalle à la fin de mars. La ville de 14 millions avait 1 339 cas en date de mercredi [8 avril], alors qu'il était de 600 la semaine précédente. Le Japon a ciblé les foyers d'infection et a entrepris des tests de dépistage sélectif pour le virus, une stratégie qui n'a pas réussi à ralentir sa propagation. Les experts ont évalué qu'un tiers des récents cas à Tokyo étaient liés aux clubs d'hôtesses et aux autres quartiers de divertissement nocturne où le repérage de foyers d'infection est difficile. Entretemps, les directives de travailler à distance et les autres formes de distanciation sociale n'ont pas été très respectées. »[8]

En Amérique du Nord le 11 avril:

États-Unis : 521 714 (473 070 actifs; 28 580 rétablis; 20 064 décès)
- 1 519 cas par million d'habitants; 57 décès par million d'habitants
- 4 avril: 277 533 (257 847 actifs; 12 283 rétablis; 7 403 décès)

Canada : 22148 (15566 actifs; 6013 rétablis; 569 décès)
- 587 cas par million; 15 décès par million
- 4 avril: 12 549 (10 019 actifs; 2 322 rétablis; 208 décès)

Mexique : 3 441 (2 614 actifs; 633 rétablis; 194 décès)
- 27 cas par million; 2 décès par million
- 4 avril: 1 688 (995 actifs; 633 rétablis; 60 décès)

Aux États-Unis, l'État de New York et la ville de New York en particulier sont les plus durement touchés par la pandémie. Au 11 avril, l'État de New York avait enregistré 180 458 cas à lui seul, dont 155 314 cas actifs et 8 627 décès. Le maire de New York, Bill de Blasio, a déclaré le 8 avril qu'il est probable que le nombre de morts dans la ville soit en fait beaucoup plus élevé, car de nombreuses personnes décèdent à la maison plutôt qu'à l'hôpital, et que les taux de mortalité qui ont augmenté pendant la pandémie de l'ordre de 100 à 200 personnes par jour sont probablement causés par le coronavirus.

Dans la région métropolitaine de Détroit, qui a été identifiée comme un « point chaud » majeur de la pandémie, plus de 2 000 personnes travaillant dans le secteur de la santé auraient été testées positives ou présentant des symptômes compatibles avec COVID-19. La situation a créé beaucoup d'anxiété et de colère.

L'hôpital Henry Ford a annoncé le 8 avril que plus de 700 de ses 31 000 employés avaient été testés positifs pour COVID-19 sur ses cinq campus à Detroit et dans sa banlieue. Un porte-parole des huit sites du réseau de l'hôpital Beaumont a déclaré le 6 avril que 1 500 de leurs employés, dont 500 infirmières, présentaient des symptômes compatibles avec COVID-19. Les infirmières travaillant à Beaumont ont publié leur propre déclaration au cours de la semaine du 6 avril exigeant un équipement de protection individuelle supplémentaire, une rémunération supplémentaire, des tests et des dépistages gratuits et réguliers, des allocations de logement et l'embauche de personnel supplémentaire. [9]

L'incohérence, l'inconséquence et l'esprit partisan intéressé continuent d'être le facteur qui mine les mesures visant à contenir l'épidémie. Par exemple, le 7 avril, au milieu d'une ordonnance de confinement à domicile dans tout l'État, le Wisconsin a tenu son vote pour les primaires, en utilisant le vote en personne. L'ordonnance de confinement à domicile a été émise par le gouverneur démocrate Tony Evers. Cependant, la législature de l'État, dominée par les républicains, est allée de l'avant et a approuvé le vote en personne. En conséquence, quelque 7 000 agents du bureau de scrutin ont refusé de faire voter aux bureaux de scrutin par crainte de leur santé et de leur sécurité, et de nombreux bureaux de scrutin ont dû fermer. Time Magazine a rapporté que dans la semaine précédant les élections,« il y avait, au moins, 1 119 439 demandes de vote par correspondance- cinq à dix fois plus que l'État n'a jamais eu à traiter. Et seulement quelques jours avant les primaires, des dizaines de milliers de résidents n'avaient pas reçu leur bulletin de vote par correspondance.

« Initialement, un tribunal de district a accordé une prolongation de six jours sur la date à laquelle les bulletins de vote pouvaient être reçus par les responsables des élections de l'État. Mais le soir du 6 avril, les républicains du Wisconsin ont cherché à renverser cette décision, essentiellement en mettant au défi les électeurs craintifs de se présenter au bureau de vote malgré la présence du coronavirus mortel. Dans une décision partagée de 4 contre 2, la Cour suprême du Wisconsin a statué qu'Evers n'avait pas le pouvoir de déplacer le jour de l'élection. Ensuite, les cinq juges conservateurs de la Cour suprême des États-Unis ont décidé que les bulletins de vote par correspondance, malgré le fait que des milliers n'avaient pas encore été reçus par les électeurs, devaient encore être oblitérés le jour du vote pour les primaires, soit le 7 avril.  »[10]

Le Milwaukee Journal Sentinel a rapporté que le 6 avril, « la secrétaire du Département des services de santé du Wisconsin, Andrea Palm, a déclaré que le vote en personne augmenterait 'sans aucun doute' le nombre total de cas et 'qu'une augmentation du nombre de cas dans le Wisconsin entraînerait davantage de décès.'

« Dans de nombreuses banlieues et zones rurales, les files d'attente n'étaient pas trop longues. Mais dans les comtés de Milwaukee, Waukesha et Dane, les lignes s'étalaient sur les trottoirs et autour des blocs, mettant fin à toute possibilité de distanciation sociale. Dans la ville de Milwaukee, les électeurs se sont alignés pour des heures à l'un des cinq « centres de vote » consolidés au lieu des 180 petits sites de quartier que les électeurs utilisent normalement. »[11]

Molly McGrath, stratège de la campagne sur les droits de vote à l'American Civil Liberties Union, a décrit la décision d'autoriser la « suppression sur stéroïdes des électeurs », ajoutant : « L'essentiel, c'est que personne ne devrait pas avoir à choisir entre protéger sa santé et protéger son droit de vote. » [12]

En Amérique centrale et dans les Caraïbes le 10 avril :

Panama : 2 752 (2 670 actifs ; 16 rétablis ; 66 décès)
- 638 cas par million ; 15 décès par million
- 4 avril : 1 673 (1 622 actifs ; 10 rétablis ; 41 décès)

République dominicaine : 2 620 (2 396 actifs ; 98 rétablis ; 126 décès)
- 242 cas par million ; 12 décès par million
- 4 avril : 1 488 (1 404 actifs ; 16 rétablis ; 68 décès)

Costa Rica : 539 (506 actifs ; 30 rétablis ; 3 décès)
- 106 cas par million ; 0,6 décès par million
- 4 avril : 416 (403 actifs ; 11 rétablis ; 2 décès)

Cuba  : 565 (498 actifs ; 51 rétablis ; 15 décès)
- 50 cas par million ; 1 décès par million
- 4 avril : 269 (248 actifs ; 15 rétablis ; 6 décès)

Honduras : 382 (352 actifs ; 7 rétablis ; 23 décès)
- 39 cas par million ; 2 décès par million
- 4 avril : (264 ; 3 rétablis ; 15 morts)

En Amérique du Sud le 10 avril :

Brésil  : 18 397 (17 250 actifs ; 173 rétablis ; 974 décès)
- 87 cas par million ; 5 décès par million
- 4 avril : 9 216 (8 724 actifs ; 127 rétablis ; 365 décès)

Équateur : 7 161 (4 354 actifs ; 339 rétablis ; 272 décès)
- 406 cas par million ; 17 décès par million
- 4 avril : 3 368 (3 158 actifs ; 65 rétablis ; 145 décès)

Chili : 6 501 (4 865 actifs ; 1 571 rétablis ; 65 décès)
- 340 cas par million ; 3 décès par million
- 4 avril : 3 737 (3 288 actifs ; 427 rétablis ; 22 décès)

Pérou : 5 897 (4 159 actifs ; 1 569 rétablis ; 169 décès)
- 179 cas par million ; 5 décès par million
- 4 avril : 1595 (997 actifs ; 537 rétablis ; 61 décès)

Colombie : 2 223 (1 980 actifs ; 174 rétablis ; 69 décès)
- 44 cas par million ; 1 décès par million
- 4 avril : 1 409 (1 289 actifs ; 88 rétablis ; 32 décès)

Dans cette région cette semaine, le nombre de cas dans les pays sur la liste ci-haut a plus que doublé depuis le 4 avril, tandis qu'au Pérou le nombre de cas a augmenté par plus de quatre fois. En Équateur, il y a eu un pic en une journée amenant 2 196 nouveaux cas entre les 9 et 10 avril.

Entretemps, le Venezuela, en dépit des sanctions des États-Unis, continue de façon remarquable à protéger son peuple contre la pandémie. Il y a seulement 171 cas dépistés au pays, dont 78 sont actifs, avec 84 guérisons et 9 décès. Du 6 au 7avril, un seul nouveau cas a été dépisté. Suite à ce résultat, le président Nicolas Maduro a donné la directive à ce que toute personne ayant été infectée et en isolement à la maison soit hospitalisée, une autre mesure visant à empêcher la propagation communautaire.

« Nous avons réussi à contenir la pandémie. Dans la situation actuelle, nous pouvons hospitaliser tous les cas et les isoler à l'hôpital. Ce n'est pas la même chose d'être à la maison avec la possibilité d'infecter un conjoint, une conjointe, un frère, une soeur ou un enfant, plutôt que d'être en isolement dans un hôpital ou une clinique et d'être sous observation médicale 24 heures sur 24 », a-t-il dit. Il a ajouté que le Venezuela a 23 500 lits d'hôpitaux.[13]

À ce moment-ci, la courbe de la propagation s'est aplanie au Venezuela, alors qu'au pic de la pandémie, le 5 avril, il y a eu 100 cas actifs.

En Afrique le 10 avril :

Afrique du Sud : 2 003 (1 569 actifs; 410 rétablis; 24 décès)
- 34 cas par million; 0,4 décès par million
- 4 avril: 1505 (1401 actifs; 95 rétablis; 9 décès)

Algérie : 1761 (1100 actifs; 405 rétablis; 256 décès)
- 40 cas par million; 6 décès par million
- 4 avril: 1 171 (1 004 actifs; 62 rétablis; 105 décès)

Égypte : 1 699 (1 233 actifs; 348 rétablis; 118 décès)
- 17 cas par million; 1 décès par million
- 4 avril: 985 (979 actifs; 216 rétablis; 66 décès)
           
Maroc : 1 448 (1 168 actifs; 109 rétablis; 97 décès)
- 39 cas par million; 3 décès par million
- 4 avril: 844 (735 actifs; 59 rétablis; 50 décès)

Cameroun : 820 (710 actifs; 54 rétablis; 12 décès)
- 31 cas par million; 2 décès par million
- 4 avril: 509 (484 actifs; 17 rétablis; 8 décès)

En Océanie le 10 avril :

Australie : 6 328 (3 043 actifs; 3 141 rétablis; 54 décès)
- 245 cas par million; 2 décès par million
- 4 avril: 5 550 (4 935 actifs; 585 rétablis; 30 décès)

Nouvelle-Zélande : 1 239 (921 actifs; 317 rétablis; 1 décès)
- 266 cas par million; 0,4 décès par million
- 4 avril: 950 (822 actifs; 127 rétablis; 1 mort)

Guam : 128 (4 décès)
- 4 avril: 112 (4 décès)

Polynésie française : 51
- 182 par million
- 4 avril: 51

Nouvelle-Calédonie : 18 (17 actifs; 1 récupéré)

Notes

1. « Discours du Directeur général de l'OMS à l'occasion de la Journée mondiale de la santé-19 », who.int, 7 avril 2020.

2. « Spain sees uptick in daily COVID-19 cases, deaths and recoveries », euroefe.es, 9 avril 2020.

3. « Italy PM warns virus puts EU project at stake », Euractiv, 9 avril 2020.

4. « Saudi Arabia announces ceasefire in Yemen amid COVID-19 pandemic », Maggie Michael and Ahmed Al-Haj, Associated Press, 8 avril 2020.

5. « COVID-19 crisis prolongs Kashmir lockdown », Dharvi Vaid, Deutsche Welle, 10 avril 2020.

6. « Job cut fears as fashion brands slash orders in Bangladesh with coronavirus », Naimul Karim, Reuters, 19 mars 2020.

7. « Abandoned ? The Impact of Covid-19 on Workers and Businesses at the Bottom of Global Garment Supply Chains », PennState Center for Global Workers' Rights, 27 mars 2020.

8. « Japan declared a state of emergency, but it's no lockdown. So what is it ? », Mari Yamaguchi, Associated Press, 8 avril 2020.

9. « Republicans Could Use the Coronavirus to Suppress Votes Across the Country. This Week We Got a Previous », Carol Anderson, Time, 8 avril 2020.

10. « Republicans Could Use the Coronavirus to Suppress Votes Across the Country. This Week We Got a Preview », Carol Anderson, Time, 8 avril 2020.

11. « In-person voting was likely a 'disaster' for Wisconsin's efforts to flatten coronavirus curve, national experts say », Devi Shastri, Milwaukee Journal Sentinel, 8 avril 2020.

12. « 'Voter suppression on steroids' : Wisconsin's decision to hold the state's in-person primary amid the COVID-19 pandemic will suppress voters, advocates warn », Connor Perrett, Business Insider, 7 avril 2020.

13. « Venezuela Registers a Single New Case for COVID-19 in 24 Hours », teleSUR, 7 avril 2020.


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 23 - 11 avril 2020

Lien de l'article:
À titre d'information: Mise à jour sur la pandémie mondiale, pour la semaine se terminant le 11 avril


    

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