Afrique

Un survol

Lors d'une conférence de presse avec des représentants des Centres africains de contrôle de la maladie et de prévention (CMP Afrique) et de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le niveau actuel de cas de la COVID-19 partout en Afrique au début du mois d'avril était celui de l' « aube de l'épidémie » sur le continent, montrant le manque de capacité à combattre les infections sérieuses en raison du manque de ventilateurs et d'autres équipements nécessaires.

Le virus est « une menace existentielle pour notre continent », a dit le docteur John Nkengasong, dirigeant de CMP Afrique. En date du 2 avril, tous les 54 pays d'Afrique à l'exception de quatre avaient été touchés, et la propagation locale avait commencé à plusieurs endroits.

Nkengasong a dit que les autorités cherchent « agressivement » à obtenir de l'équipement tel que des ventilateurs, dont la plupart des pays africains ont grandement besoin, tandis que l'industrie manufacturière locale et la reconversion étaient à l'étude comme mesure à prendre en ce moment. « Il y a beaucoup d'expressions de bonne volonté et d'appui à l'égard de l'Afrique de la part de partenaires bilatéraux et multilatéraux », mais « nous attendons toujours que cela se concrétise », a-t-il dit.

L'OMS ne sait pas combien de ventilateurs sont disponibles dans toute l'Afrique pour aider les personnes en insuffisance respiratoire, a dit aux journalistes la directrice régionale de l'OMS, la docteure Matshidiso Moeti : « Nous tentons d'obtenir cette information de collègues au pays même. [...] Toutefois, nous pouvons affirmer qu'il y a définitivement une immense pénurie. » Certains pays ont seulement quelques ventilateurs. La République de l'Afrique centrale en a trois. Le représentant de l'OMS, le docteur Zabulon Yoti, a ajouté qu'un petit pourcentage de gens qui sont infectés aura besoin de ventilateurs et près de 15 % aura besoin de soins intensifs.

« Même si nous obtenons de l'équipement, l'expédier vers nos pays est un défi grandissant en raison des vastes restrictions de voyage, bien que certains pays aient fait exception pour les marchandises et les vols d'urgence humanitaire », selon l'Associated Press. On y dit aussi :

« La simple tâche de mesurer le nombre de cas de coronavirus en Afrique est un défi, même en Afrique du Sud, le pays le plus développé du continent, où les autorités ont reconnu un arriéré de tests.
« D'autres pays souffrent d'une vaste pénurie de trousses d'analyse et de prélèvements, bien que 43 pays de la région africaine subsaharienne de l'OMS aient maintenant ce qu'il faut pour faire des tests de dépistage, deux pays de plus qu'en février.

« À mesure que les pays africains imposent des confinements, l'OMS et CMP Afrique se disent préoccupés par les millions de personnes à faible revenu qui devront sortir quotidiennement pour gagner leur vie. C'est un 'énorme défi', a dit Moeti, qui souligne aussi que des milliers d'enfants ne sont plus à l'école.

« Il est trop tôt pour savoir si le confinement dans des endroits comme l'Afrique du Sud a influencé le taux de cas, a-t-elle ajouté.

« La première nation africaine subsaharienne à imposer un confinement, le Rwanda, l'a maintenant prolongé de deux semaines, une indication de ce qui attend peut-être les autres nations. Le Botswana a imposé le sien vendredi le 3 avril. »

(Associated Press)


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 22 - 8 avril 2020

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