Nous sommes nos propres modèles
- Margaret Villamizar -
Une des positions qui ont caractérisé le travail
du PCC(M-L) depuis le début est le rejet de la
notion d'être l'agent de quiconque ou de dépendre
de quiconque. Cette position a toujours
différencié le PCC(M-L) des partis qui changent de
position selon la direction dans laquelle le vent
souffle dans les autres pays qu'ils considèrent
comme leurs modèles. Cette conception du monde du
PCC(M-L) est incarnée dans le slogan « Nous sommes
nos propres modèles » adopté quand un parti
étranger a tenté de dicter au Parti qui il
accepterait comme représentant lors d'échanges
entre les deux partis. À l'époque, on disait que
l'approbation de ce parti étranger déterminerait
si nous étions ou non de vrais
marxistes-léninistes. Le PCC(M-L) a répondu en
intensifiant son propre travail d'organisation du
Parti et de la classe et a déclaré sans détour que
c'est la reconnaissance de la classe ouvrière
lorsqu'elle se joint au travail qui détermine la
légitimité du Parti, et non la reconnaissance
étrangère.
Cette
position du Parti a été établie quand il a adopté
l'analyse de la Nécessité de changement. L'analyse
de la Nécessité de changement repose sur
l'exigence que chacun doit se tenir debout en
participant à la prise des décisions et à leur
exécution. C'est le fil conducteur de son travail
à différentes époques qui a conduit le Parti à
défendre et à élaborer la pensée
marxiste-léniniste contemporaine qui lui donne sa
colonne vertébrale rouge. C'est cette conception
du monde révolutionnaire qui a mené Hardial Bains
à déclarer avec beaucoup de perspicacité en
1984-1985 qu'aucun individuel, aucun collectif et
aucune force sociale ne pouvait désormais agir
comme avant et que tous devaient trouver leur
orientation dans les conditions nouvelles du repli
de la révolution. C'est ainsi qu'est née
l'initiative de créer le Parti du renouveau. On le
retrouve dans l'Initiative historique lancée pour
jeter les fondements d'un parti communiste de
masse et dans le livre Le communisme moderne,
ainsi que dans le travail du Projet d'organisation
jeunesse dirigé par le camarade Bains en 1996
et sa méthode de travail Apprendre ensemble,
travailler collectivement, prendre ses
responsabilités sociales, adoptée par la
suite par le Parti lui-même. Le Rapport d'activité
du Comité central au VIIe Congrès du Parti, Le
Canadien pensant, défend avec vigueur ce
principe. En fait, ce principe est l'essence même
du programme du Parti pour le renouveau
démocratique, développé davantage au cours de la
période récente par l'appel lancé aux Canadiens de
parler pour eux-mêmes, en leur nom propre, et de
se donner les moyens de s'investir de pouvoir
maintenant !
Aujourd'hui, le Parti accorde la priorité au
travail pour que les travailleurs parlent en leur
propre nom sur les questions qui concernent la
société, pour qu'ils posent les revendications
nécessaires pour défendre les droits de tous.
C'est l'essence du travail pour affirmer la
nouvelle personnalité démocratique qui met la
prise de décision entre les mains des larges
masses du peuple et non de l'élite dirigeante.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 19 - 2 avril 2020
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